
Fig. 2, plan du four.
A , B , C , D , plan du fourneau un peu au deffus
du fol pavé de briques.
E , porte du four par où l’on introduit les briques ,
& par où on les retire quand elles font cuites.
F , douze ouvertures ménagées dans l’épaiffeur
des murs, pour fermer les fix canaux H qui fervent
de foyers.
Planches de la tuilerie.
Planche 1. La vignette repréfente une tuilerie Sc
tous les bâtimens néceflaires.
A , B , C , fourneau adoffé à un terrain élevé par
lequel on monte au deffus. Les murailles font fortifiées
& foutenues par des contreforts C , C , entre
lefquels il y a deux portes pour entrer dans le four-
seau. Voye^ ci-après l’explication de la planche III.
D , E , la halle dans laquelle on calibre le carreau,
& on le met fécher à l’ombre ainfi que la tuile.
F , moulerie ; elle a plufieurs ouvertures ou fenê- j
très. Le mouleur, qui eft au dedans de ce bâtiment,
donne au coucheur les tuiles ou planchettes, à mefure
qu’il les a moulées. La fenêtre S fermée par une toile
pendante, fert à introduire le fable dont le mouleur
a befoin pour fécher fon moule & le bloc fur lequel
il travaille. L’ouverture q fert à tirer au dehors le
fablequi tombe aux pieds du mouleur.
Les autres ouvertures p , auffi fermées par des
toiles, répondent à la partie de ce bâtiment où on
marche la terre glaife. Derrière ce bâtiment eft une
foffe dans laquelle on détrempe la terre glaife. On
voit une de ces foffes en m ; elle eft ordinairement
entourrée de glaife sèche , & concaffée en petits
morceaux, r , tonneau ou baquet rempli d’eau &
onterré de prefque toute fa hauteur , & à moitié
recouvert par une planche. Le coucheur y trempe
les planchettes fur lefquelles il tranfporte la tuile, n ,
petit pont & bafcule fervant àpuiferl’eau néceflàire
qui coule par des rigoles dans les foffes à tremper.
Fig. /, ouvrier qui prépare 8c applanit une aire
©u place d 3 e, ƒ , couverte de fable, pour mettre
fécher les moules.-
Fig. 2., coucheur qui étend fur la place a , b , c ,
les tuiles ou planches de terre que le mouleur lui a
fournies ; il les tranfporte en fe fervant, de petits ais
de bois qu’on nomme auffi planchettes , fur les aires
ou places où il les laiffe fécher.
Fig. 3 , leveur qui raffemble les planches ou tuiles
quand elles font prefque sèches, pour les tranfporter
dans la halle couverte D , E.
Fig. 4 , marcheux ou marcheur; ouvrier qui marche
la terre glaife, c’eft-à-dire, qui la pétrit avec les pieds.
La terre fuffifamment corroyée , eft tranfportée à la
pelle fur le banc à terre qui eft à côté dumouleur.
Fig. 3 , le mouleur placé debout devant le bloc c ,
& entre les deux maflïfs E C qu’on nomme bancs.
Le premier de ces maffifs eft deftiné à recevoir la
terre corroyée qu’on voit en D ; 8c le fécond C ,
fert pour le fable A avec lequel l’ouvrier faupoudre
le moule 8c le bloc fur lequel il travaille. Le fable
eft retenu fur le banc par des planches appuyées
fur le taffeau B , 8c un femblabl'e fixé à la muraille
oppofée. at planchette que le mouleur applanit avec
le racle, b , l’auget plein d’eau dans lequel le mouleur
met tremper le racle.- d , planchette de bois avec
laquelle le coucheur tranfporte les planches pour les
faire fécher fur les aires ou places. E , ouverture par
laquelle on retire le fable qui eft tombé aux pieds
du mouleur.
Fig. 6 , plan de l’atelier du mouleur. M , la foffe où
on detrempe la terre glaife. Q , fenêtre par laquelle
on la jette dans la marche qui eft l’efpace entre P 8c R.
P , R , ouvertures pour entrer dans la m arche-;
on les ferme avec des toiles. E , banc a terre. B ,
place du mouleur. C , banc, à fable, s , fenetre par
laquelle on jette le fable fur le banc, c , bloc, b ,
l’auget. F , place du coucheur. D , tonneau ou
baquet plein d’eau, dans lequel le coucheur trempe
les planchettes.
Fig. 7 , moule à tuile de petit moule. Ce châffis
qui a un demi-pouce d’épaiffeur, a intérieurement
neuf à dix pouces de longueur , fur fix de large. Il
a une échancrure a qui reçoit la terre avec laquelle
le coucheur forme le crochet de la tuile.
Fig. 8 , moule pour la tuile du grand moule. Il a
fept lignes d’épaiffeur, treize pouces de long 8c huit
| de large, 8c suffi une échancrure pour former le
| le crochet de la tuile.
Fig. p , moule pour la brique. Il a intérieurement
un pouce deux lignes d’épaiffeur , huit pouces de
; long, 8c quatre pouces de large. ■
Fig. io , la plane avec laquelle le mouleur étend
la terre dans les moules à tuiles , 8c dont il fe fert
comme l’ouvrier, fig. 3 , fe fert du racle : il y en a
de différentes grandeurs.
Fig. 11, moule à planche dont on fait le carreau;
Il a intérieurement douze pouces de long fur fix de
large, 8c fept lignes d’épaiffeur pour la planche dont
on fait le carreau de petit moule.. On fe fert d un
plus grand pour la planche dont on fait le carreau du
grand moule.
Fig. i2. Racle ; il eft de bois comme tous les autres
outils, 8c fert au mouleur pour applanir la terre
dont il forme les planches. •
Fig. 13. Planchette avec laquelle le coucheur
{fig. 2 .) tranfporte les planches de terre glaife fur
les places pour les faire fécher. Il y en; a de plus
longues 8c de plus hîrges pour la tuile-.
Fig. 14. Plioir fur lequel le leveur (fig. 3. ) tranfporte
la tuile faîtière, 8c fur lequel il lui fait prendre
la courbure convenable. C , la poignée du plioir.
E , 1a tuile.
Planche II. La vignette repréfente l’intérieur de
la halle D , E , ( planche I ) ; c’eft un- grand bâtiment
de trente-fix pieds de large, fur foixante-douze de
long , dont le toit, foutenu par cinq fermes de
charpente , repbfe par les extrémités fur des murs
de huit à dix pieds d’élévation. C ’eft dans ce.- bâtiment
qu’on met fécher la tuile 8c le carreau que
l’on relève de deffus les placer avant qu’ils, foient
entièrement fecs. On forme avec la tuile de grandes
tours, F , F , F , F , F , compofées de trois, quatre
ou cinq tours l’une dans l’autre, 8c on la laiffe lécher
parfaitement en cet état avant de la mettre au fourneau.
Les tuiles font rangées quatre par quatre,
les crochets en haut, 8c tournés alternativement,
l’un vers le centre de la tour , 8c l’autre vers le
dehors. Les paquets de quatre tuiles font pofés en
liaifon les uns fur les autres , enforte qu’un paquet
couvre le joint qui eft entre les deux paquets qui
font au deffous. On laiffe les joints fort larges , afin
que l’air circule plus facilement,8c féche plus promptement
la tuile. C ’eft auffi pour la même raifon que
les différentes tours , qui font les unes dans les
autres, font efpacées d’un pied ou environ. On met
auffi fécher la tuile faîtière fur les pièces de la charpente
du comble, qui peuvent les recevoir, comme
on voit en G G.
Fig. 1. Ouvrier qui coupe 8c bat les planches pour
en faire du carreau. I f eft affis fur un banc qu’on
nomme /elle , fur lequel il coupe par moitié, 8c
deux à deux, avec le tranchant de la batte, les planches
de terre qu’il prend au tas A , dont les endroits
fe touchent; L’envers eft le côté de la planche de
terre qui touchoit le fable lorfqu’elle étoit fur la
place. L’ouvrier bat enfuite une des moitiés avec
la batte, (fig. 3.) ce qui applanit l’endroit; il bat
enfuite l’autre moitié, qu’il renverfe la première,
& continue ainfi jufqu’à ce qu’il ait formé vingt-
cinq piles C carrées.- Chaque pile eft compofée., de
vingt carrés, dont les endroits fe touchent : difpo-
fition qui doit être confervée depuis que le leveur
a ainfi placé les planches, jufqu’à ce que le carreau
foit cnit. Les vingt-cinq piles forment la folée , qui j
eft compofée de cinq cents carreaux.
Fig. 2. Le coupeur, affis fur une des deux Celles.
Il prend deux carrés à-la-fois , dont les endroits fe
touchent ; 8c ayant appliqué l’envers de l?un fur la
Telle,"il applique de la main gauche un des calibres
a A , (fig. 6 & 7.) dont il fait entrer les pointes dans
le carré. Eufuite, tenant de la main droite le couteau,
(fig. 8.) il retranche tout autour du calibre
les parties du carré qui excèdent, & forme ainfi un
premier carreau. Tl forme de même le fécond, dont
Il tourne l’endroit fur. l’endroit du premier, 8c continue
la pile qu’il a commencée, en formant de nouvelles
piles D de carreaux , auquelles- il ne manque
plus que la cuiffon pour être en état de fervir.
E , plufieurs piles de carreaux qui achèvent de
fécher.
Fig. 3. Ouvrier qui porte une braffée ou pile àe
carreaux. Le même ouvrier lève auffi les planches
de deffus les places.
Fig. 4. Arrangement des planches fur les places ,
& la manière dont le leveur tourne les endroits les
uns fur les autres de la main gauche. 11 faifit la
planche 1 de la droite', la planche 3 par le milieu
des longs côtés , 8c du même temps il les renverfe
fur les planches 2 8c 4. Il prend enfemble les deux
planches i 8c .2, dont les endroits fe touchent, 8c
les pofe ainfi enfemble fur les planches 3 8c 4 ,
enforte que les envers de ces paquets fe touchent.
Il continue de même à renverfer 8c à empiler les
planches 5 , 6 , 7 ,8 , 9 , 1 0 , 1 1 , 1 2 , 1 3 , 1 4 , 1 5 , 1 6 ,
1 7 ,1 8 , 1 9 8c a o , ce qui forme cinq paquets particuliers
, qu’il empile les uns fur les autres fur celui
du milieu 9 , 10, 12 , 11 ; ce qui forme une braffée
compofée de vingt planches.
Fig. 3. Plan 8c profil de la batte, dont l’ouvrier
(fig. 1. ) fe fert pour battre 8c drefler en trois ©u
quatre coups, les carrés dont on fait les carreaux.
Cet infiniment eft d’un bois dur 8c uni ; il a neuf
pouces de long, 8c fept de large dans fa plus grande
largeur ; le manche a cinq à fix pouces.
Fig. C. Calibre 8c carreau de petit moule, a, calibre
vu par deffus, du côte de la poignée, b , calibre
vu par deffous, du côté des pointes qui fervent
à le fixer dans les carrés de terre glaife , dont le
coupeur rogne l’excédent. Les calibres qui font de
bois, font entourés d’une bande de fe r , pour qu’ils
ne foient point endommagés par le couteau, c , carreau
vu par l’endroit où font les empreintes des
chevilles qui empêchent le calibre de tourner fur
le carreau, d , carreau vu par deffous, 8c du côté
de l’envers,qui eft un peu plus petit que l’endroit,
les côtés étant coupés un peu obliquement, pour
que la jonâion des . arêtes fupérieures-fe faffe avec
plus d’exaétitude.
Fig. 7 , calibre de. carreau de grand moule. A 8c
B , calibre vu par deffus 8c par deffous. C 8c D ,
carreau vu par deffus 8c par deffous.
Fig. 8 , couteau de coupeur. C ’eft un morceau de
lame de faulx, auquel on a adapté un manche. Sa
lame a fix pouces de longueur 8c trois de large.
Fig. p , plan 8c profil du batrieau ou batte, qui
fert à battre la tuile encore flexible, pour la redreffer
avant de l ’arranger en tours pour la fécher parfaitement
8c à l’ombre. On fe fert auffi de cet inftru-
ment, qui a douze ou treize pouces de long , non-
compris le manche qui en a cinq, 8c trois ou quatre
pouces de large aux extrémités , pour battre la. tuile
faîtière, 8c la plier fur le plioir..
Fig. 10, les deux Telles du coupeur, qui ont chacune
de A en B dix pieds de long ,, un pied de
large 8c fix pouces d’épaiffeur ; le deffus eft élevé
de dix-huit pouces au deffus du terrain. Sur la pre'-
mière font onze piles , F , D , de vingt carreaux
chacune , qui font entièrement achevées, 8c fur
l’autre Telle-, quatorze piles de demi- planches ou
carrés C E , qui, à mefure qu’ils feront rognés, parferont
fur l’autre Telle. Ces deux piles enfemble, contiennent
cinq cents carreaux.
Planche I I I , profils , élévations & plans <£un faur~
neaupour cuire la brique , la tuile 6* le carreau.
Fig. 1 , coupe fuivant la longueur par la. ligne D ‘
E A H du plan. (fig. 4.) H , la voûte. A l a bouche
du. fourneau d’un pied huit pouces de large , fur trois
pieds de haut. C ’eft par cette ouverture que l’on
jette le bois pour chauffer le fourneau. E , ]abombarde,.
D F , cendrier au deffous de la grille, formée