
pièces de commodité. On voit une de ces pteces en 3 ? »
fig. 8 s & féparée de l’affemblage 3 5 ,fig. 12. 3 6 ,36 .
36, 36 , font àeùx charnières qui reçoivent les contre-
pouces , pièces dont nous parlerons ailleurs. On vo it,
fig. a , une de ces charnières ; elle eft percee a fa partie
inférieure de deux trous , dans lefquels on fait paffer^
une goupille qui traverfe en meme temps les deux*
côtés de la barre, &c qui fixe la charnière entre les
côtés du chajfis. Les deux carrés de la partie fuperieure
de la charnière, font percés dans le milieu, de meme
que tous les autres carrés & autres parties prifes
entre les côtés du châjjis de la barre fondue. O11 dira
tout-à-l’heure l’ufage de ces ouvertures.
Les pièces 37» 3 7,font deux autres charnières toutes ,
femblables aux précédentes , & pareillement fixées
à cette place entre les deux côtés du chajfis &e la barre
fondue : elles recevront par la fuite lés pièces nommées
tirans•
Les cuivres diftribués fur la longueur de la barre
fondue , fe voient en 38 , 38 > 3° » &c' On vo^»
fig. to , la forme d’un de ces cuivres 38. Leur^partie
inférieure ou leur queue fe place entre les cotes de
la barrç fondue, & le carré de la partie fupérieure eft
fur ces côtés ; ces deux parties font percées comme
on l’a dit des charnières. Tous ces cuivres font exaéie-.,
ment femblables, tous placés parallèlement les uns
aux autres , & laiffent tous entre eux le meme intervalle
, la même fente. ;
Quand on les a bien difpofés -, on coule de l’étain
fondu dans le deflous du châflis de la barre fondue.
Ce métal rempliffant exaétement les vides qui fe
trouvent entre les côtés du châflis , & entrant dans
les trous des queues des cuivres, fixe ces carres dans
la difpofition qui leur convient : c’eft le nombre de
ces cuivres & leur intervalle “qui détermine la-fineffe
du travail qui s’exécute fur le métier. Plus il y a de
çuivres dans un efpace détermine, plus la maille qui
fe fabrique fur le métier eft fine. L’intervalle du premier
au dernier çuivre, eft ordinairement de quinze
pouces : on le prend quelquefois- beaucoup plus
grand, fuivant que le métier eft deftiné à un ouvrage
, dont la largeur exige un plus grand intervalle.
On divife communément cet intervalle en
parties, dont la grandeur abfolue eft de trois pouces
& fi l’on compte dans ce module ou echelle de trois
pouces, vingt cuivres, on dit que le metier eft un
vingt ÿ &^’il y a trente cuivres, on dit que le metier
eft un trente, ainfi de fuite : il y a des métiers qui
partent \uYqfidi quarante-deux cuivres p^r trois pouces,
mais ils font rares. Les dix-huit, lés vingt, les vingt,
quatre , les trente, font les plus communs , & ceux
qui fervent à la fabrication des marchandifes dont le
commerce eft le plus confiderable : pn appelle cette
manière de diftinguer les métiers, lay<?«gçdu metier:
cette jauge fe détermine par d’autres pièces du métier
qui font correfpondantes aux cuivres, plus apparentes
& plus faciles à compter : nous en parlerons
par la fuite» , ...
La pièce carrée 39 ,fig .11 » percee dans le milieu,
& alongée par fa partie inférieure en tourillon, s’ajufte
aux extrémités de la barre fondue , par une vis &fon
écrou qui, traverfant les côtés de la barre fondue, fert
à contenir ces côtés.
Il eft temps de rapprocher maintenant toutes les
pièces que nous venons de décrire en detail : on les
trouve dans la fig. 1 , planche / V . On y voit d abord
les porte-grilles 27, 28 , 29. 2 7 ,2 8 , 29. Le bois de
grille garni de deux rangées de rejforts de grille 33 ,
33. La barre fondue entière 34, 34* 34 j 34» avec
les pièces de commodité 35 , 3 3. Les charnières des contre•
pouces 37 , 37. Les charnières à tirans 36, , 36* Les
cuivres 3 8 ,3 8 , &c. Les carrés à tourillon 39, 39- On
ne peut voir la petite barre de dejfous du porte-grille,
ni la roulette fixée fur fon milieu.
La barre fondue n’eft pas tout-à-fait la même dans
les nouveaux métiers, que dans celui que je viens
de décrire. On a fupprimé les pièces de; commodité, St
le carré à tourillon n’a pas la même forme. La barre
, fondue fe termine plus Amplement.
Nous paffons à la defeription de nouvelles parties
intéreffantes. La fig. 2 de la planche IV reprefente la
platine à ondes. Il faut diftinguer dans cette pièce plu-
fieurs parties qui ont toutes leurs ufages, comme on
verra par la fuite, a eft la tête de la platine, b fon bec,
c le deflous du bec , d la gorge, e le^ ventre , ƒ , la
I queue. Comme cette pièce s’attache à une autre qui
en détermine le jeu , il convient d’en donner la forme
& la pofition : cette pièce eft l'onde 41 dans la fig. 3.
L’onde eft fendue par fa partie antérieure A ; elle a
en C une éminence qui eft percée , & fa queue fe
termine en pointe. La tête de la platine a ondes que
nous venons de décrire , s’attache & fe meut dans
la fente de la tête de l’onde } & ces deux pièces affem*
blées fe placent dans les fentes que laiffent entre
eux les cuivres de la barre fondue ; de maniéré que,
l’éminence de l’onde C , & fon ouverture, répondent
aux ouvertures des de^ux cuivres entre lefquels
cette lame eft placée, & que fa queue s’avance juf-
qifau fond de la cavité d’un reffort de grille.
C o r o l l a i r e I I I .
Il fuit de toute cette conftruûion , qu’il faut autant
do platines à ondes que dé ondes, & autant d ondes que
do fentes entre les cuivres, & que de rejforts de grille ;
que les 'queues des ondes doivent être alternativement
un peu plus longues & un peu plus courtes : plus
longues , dans celles qui vont jufqu’au fond delà cavité
des refforts de grille de la fécondé rangée : plus
courtes , dans celles qui ne vont qu’au fond de la
petite cavité des refforts de grille de la première
rangée.
On v o it, fig. 4 , les ondes garnies de leurs platines
39» 39,40,40, 40, &c. & placées dans les intervalles
laiffés ejitre les cuivres. Ainfi l’on fait maintenant-que
la deftmation des cuivres de la barre fondue eft de
tenir les ondes parallèles, & de les empêcher de.va-
• ciller à droite ou à gauche. __
On a repréfenté , fig. $ , le tirant qui remplit la
charnière de la barre fondue , que nous avons appelée
charnière du tirant, & qui eft indiquée par le n°. 36 9
fig. f.Lè tirant 4* , fig» 4 > reffemble exactement à
la partie antérieure d’une onde ; il.a l’éminence pareille
& pareillement percée ; il en diffère , en ce
qu’au lieu d’avoir l’extrémité antérieure fendue , il
?a feulement propre à être ajuftée dans le porte-tirant.
On voit le tirant 42 , fig. 4 » dans fa charnière ,
dont les deux carrés fervent à le tenir parallèle aux
ondes, & non vacillant.
Les pièces 43 , 44» 45 » f ig - 4 9 qu’on voit dans
les charnières que nous avons indiquées en 37, fig. 1 ,-
s’appellent contre-pouces. Leur partie antérieure 3 3 eft
chargée d’un contre-poids 44. Il y a dans la charnière
une éminence & un trou, comme aux ondes & aux
tirans : fa partie poftérieure 45 fe termine par un
carré plat percé dans le milieu.
Les contre-pouces , les tirans , leurs charnières,
toutes les ondes avec les cuivres ,font traverfes par
une verge- ronde, qu’on appelle verge de la barre fondue.
On voit en 46, fig. ^ l ’extrémité de cette verge. Les
tirans, les contre-pouces & les ondes peuvent fe mouvoir
librement fur elle ; car elle fert comme d axe
& de point d’appui, à toutes ces parties.
A l’extrémité de la barre fondue eft une roulette 47
dans fon tourillon , fig. 4.
La pièce 48 , 48 , même fig. ajuftée par fes extrémités
carrées fur les extrémités de même figure des
contre-pouces , & qui s’appuie fur l’extrémité, pofté-
rieure des tirans & des ondes , fe nomme la bafcule.
Il faut que le bec du contre-pouce avec le poids dont
il èft:chargé , foit plus lourd que fa partie poftérieure
avec la partie carrée de la bafcule qu’elle foutient,
& la bafcule elle-même ; car l’ufage du contre-pouce
&L de fon contre-poids, eft de faire relever la bafcule ;
ce qui arrive quand on ceffe de preffer le contre-
pouce en deffous avec le pouce .7 fi au contraire on
foulève avec les pouces , les contre-pouces & leur
contre-poids, la bafcule abandonnée à elle-même,
preffe fur la queue des ondes.
Si nous revenons maintenant à la pièce de commodité
de la barre fondue ,fig. 1, on appercevra à fa partie
poftérieure un petit tenon 0 : c’eft fur ce tenon
qu’eft placée la barre à chevalet, 4 9 ,4 9 , fig. 4 , qui
traverfe fous la queue des ondes : dans les nouveaux
. métiers ;, la barre à chevalet ne porte que fur les
grandes pièces.
On diftingue plusieurs pièces dans le chevalet : la
barre à chevalet 50 , 50; \sl joué du chevalet 51 ; 'le
corps du chevalet 5 2 ; l’S de la cordé a chevalet 5 3 ; la
roulette de la barre à chevalet 54. Cet affemblage eft
mobile le long de la barre à chevalet ; c’eft la même
corde qui part d’une des S 53 , paffe fur une.des roulettes
49 delà barre à chevalet, va-s’envelopper fous
la roue du fû t 13 , planche U , fig. 1 , & fe rend à
l’autre S 5 3 : elle eft clouée fur la roue.
C o r o l l a i r e IV.
D’ou il arrive qu?en appuyant fur la marche 1 ,5 »
fig. 1 , planche I I , qui eft à gauche, elle fait tourner
le tambour de la roue de droite à gauche, & tire
flans le même fens le corps du chevalet 5 1 , planche
I V , fig. 4 qui parcourt toute la longueur de la
barre à chevalet 5 0 ,3 0 , jufqu’aux arrêts 55 ,5 5 : c’eft
le contraire, fl l’on appuie fur la marche qui eft à droite,
&, que le corps du chevalet foit à. gauche.
C o r o l l a i r e V,
Le corps du chevalet qui eft en comble plus élevé
que la partie inférieure des ondes plâcées horizontalement
, ne peut paffer deffous les queues des ondes
fans- les foulever & les dégager des cavités des
refforts de grille. C’eft ce dégagement fucceflif qui
produit ce cliquetis fi. long qu’on entend Jorfque
l’ouvrier travaille. La bafcule fert à faire defeendre
les queues des ondes dans les cavités des refforts
de grille, & le chevalet à les dégager de ces mêmes
cavités , & à les faire monter.
Dans les nouveaux métiers , la barre à chevalet
porte fur les grandes pièces ; elle s’y fixe à l’aide de
deux chameaux qui ont chacun une vis carrée avec
un petit tourillon qui^ entre dans le deffous de la barre
à chevalet.
Tel eft le troifième affemblage ou Yame du métier.
Le quatrième affemblage ne fera formé que dé la réunion
du troifième & du fécond ; de même que le
fécond n’étoit que le premier augmenté de quelques
parties.
Q u a t r i è m e a s s e m b l a g e . Planche I V , fig. 6.
Cet affemblage eft compofé du fécond & du troifième
: c’eft la cage du métier dans laquelle on a placé
Yame.
Il eft aifé de voir que la barre fondue & toutes
fes appartenances, font foutenues par la gueule de
loup 13 , 13 , fig. 3, planche I I , attachée à la barre
de derrière dé en bas, & qu’elle porte fur les deux
roulettes 4 7 ,4 7 , fig. 6 , planche I V , placées à ces
deux extrémités; que la roulette de la petite barre de
dejfous du bois de grille, entre & fe meut dans la
gueule de loup , en même temps que les deux roulettes
des extrémités de la barre fondue _ fe meuvent
fur les grandes pièces ; & qu’ainfi l’affemblage entier
que nous avons appelé Yame du métier,peut s’avancer
en devant oufe reculer en arrière. Nous avons fait
voir d’ailleurs le jeu de toutes ces parties, & leurs
ufages.
Pour faciliter au leéteur l’intelligence de la machine
, nous croyons devoir lui rappeler la fuite de
toutes les pièces de ce quatrième affemblagezvec leurs
pofitioqs refpeâives, & dans l’ordre que nous avons
fuivi pour les réunir. Y oyez planche IV ,fig.6.
I , 2 , 3. 1 , 2 , 3 , les- grandes pièces.
4 , 5 .4 , 3 , les èpaulières fixées dans le carré <le'
Y arbre 6 , 7 .
6 , 7 , Y arbre mobile fur fes tourillons placés dans
les noeuds 3 , 3 , des grandes pièces.
8 , le porte-faix de Y arbre.
9 , bouton pour couler l’huile dans les noeuds.
IO , 10 , barre de derrière d’en haut.
I I , 1 1 , barre de derrière d’en bas : ces deux barres