
l ig . p o U
5 Gaillarde. 7 - ............................ 1 3
6 Petit Romain y 2 Parifiennes. . . . 1 4
7 Ptiilofophie y 1 Parifienne , 1 Nompar. 1 5
8 Cicéro, 2 Nompareille. \\ 1 Parifienne.
1 M ig n o n e ...................................... 2 o
9 Saint-Augujlin , 2 Mign. || 1 Nomp.
1 Petit-Texte...................................... 2 2
10 Gros-Texte , 2 Petit-Texte. || 1 Parif.
1 Philofophie. f 1 Nomp. , 1 Petit-
Romain. | 1 Mign. 1 Gaillarde. [|
2 Parifiennes , 1 Nompar. . . . 2 4
1 1 Gros Romain, 2 Gaill. || 3 Nomp. ||
1 Nomp. 1 Cic. | 1 Mign. 1 Phil. |
1 Petit-Texte, 1 Pëtit-Rom. || 2 Par.
1 Petit-Texte. | 1 Parif. 1 Nompar.
1 Mignone........................... - . . . 3 O
12 'Petit-Parangon y 2 R,-Rom. | 4 Parif. (|
1 Nomp. 1 Saint-Aug. | Pet.-Texte,
1 Cicéro. | 1 Gaillarde, 1 Philof. J |
2 Parif. 1 Petit-Romain. [] 2 Nomp.
1 Pet.-Texte. j 2 Mign.. 1 Nomp. |.|
1 Parif. 1 Nompar. 1 Gaill. J 1 Parif.
1 Mignone, 1 Petit-Texte. . . . 3 2
13 Gros-Parangon, 2 Philof. j J 1 Nomp.
1 Gros-Texte, j 1 Pet.-Texte, 1 S.-
Aug. j 1 Petit-Rom. 1 Cic. [| 2 Parif.'
1 Cicéro. J 2 Nomp. 1 Pet.-Rom. J
2 Mignone. 1 Pet.-Texte. J 2 Petit-
Textes, 1 Nomp. || 1 Parif. 1 Nomp.
1 Philof. J 1 Nompareille, 1 Mign. 1
Gaill. || 2 Parif. 2 Nompar. | 3 Parif.
1 Mignone. 3 4
14 Palefiine , 2 Cic.- J 3 Petit-Texte^. |
4 Nomp. || 1 Nomp. 1 Gros-Rom.
1 Pet.-Texte, 1 Gros-Texte. | 1 Pet.-
Rom. 1 S.-Aug. || 2Parif. 1 S.-Aug. }
2 Nomp. 1 Cic. | 2. Mign. 1 Pet.-R. ||
2 Gaill. 1 Nompar. || 1 Parif. 1 Mignl
1 Cic. | 1 Parif. 1 Gaillarde , 1 Petit- •
Romain, j 1 Nompar. 1 Mignone, 1
Philof. | 1 Nompar. i*Petit-Texte, 1
Petit-Rom. | 1 Mign. 1 Petit-Texte,
i Gaillarde. || 2 Par. 2 Mignones. | 3
Parif. 1 Gaillarde. . . . . . 4 O
15 Petit-Canon, 2 S.-Auguft. | 4 Mign. ||
1 Nomp. 1 Gros-Parangon. || 1 Petit-
Texte, 1 Pet.-Parang. | 1 Petit-Rom.
1 Gros-R. | 1 Cic. 1 Gros-Tetfte. (|
a Parif. 1 Gros-Romain. | 2 Nomp.
1 Gros-Texte. | 2 Mign, 1 S.-Aug. J
2 Pet.-Textes , 1 Cic. J 2 Gaill. 1 Pet.
Rom. | 2 Petit-Rom. 1 Pet.-Texte. |
2 Philof. 1 Nomp. || 2 Parif. 2 Gaill.
2 Nomp. 2 Petit-Texte. | 2 Parif. 3
Nompar. J 3 Nomp. 1 Petit-Rom. J
4 Parif. 1 Petit-Texte. || 1 Parifienne.
1 Mign.’i Gros-Texte, f 1 Nompar.
1 Petit-Texte,T S.-Aug', J 1 Parif. 1
Gaillarde, 1 Saint-Àuguftin. ’ ] 1 Parif.
; %• poi
1 Philof. I Cic. f I Nompar. 1 Petit-
Rom. I Cic. I 1 Mign. I Gaillarde,
1 Cic. U 2 Nomp. I Mign. 1 Gaill. ({
2 Mign. I Nompar. 1 Petit-Texte. * 4 . 4
16 Trifmégifie, 2 Gros-Rom. | 3 Cic. |
4 Gaillardes. | 6 Nompar. |[ 1 Petit-
Texte, I Petit Canon. | 1 Cicéro ,_i
Paleft. I 1 S.-Aug, I Gros Parang. |
1 Gros-Texte j 1 Petit-Parangon. . 6 . o
( On peut encore augmenter de beaucoup
Vajfemblage de ce corps & des fuivans. )
17 Gros-Candn, 2 Gros-Parangons. | 4
Philof. {I I Petit-Texte, 1 Trifmég. j
I Gros-Texte, 1 Petit - Canon. | 1
Petit-Paran gon, 1 Palefiine. . . . 7 2
18 Double-Canon, 2 Petit-Canon. ] 4 S.-
Augufiin. J 8 Mign. [j 1 Cic. 1 Gros-,
Canon. [ 1 Petit-Parang. 1 Trifmég. 9 2
19 Triple-C a n o n , 2 Trifmégiftes.,;| 4 Gros-
Rom. {I 6 Ciceros. I 8 Gaillardes. |
12 Nomp. U I Gros-Texte, 1 Double
Canon. I I Petit-Canon, 1 Gros-
Canon. . . . . . . . . . . 1 2 o
20 Große - Nompar., 4 Paleft. 18 Cic. J
12 Petits - Textes. | 16 Nompar. ||
1 Palefiine, t Triple - Canon. . . 16 o
C ’eft un fait allez fimple qui a conduit M. Fournier
à la formation de fa table des rapports des caraEleres :
un imprimeur demande, par exemple , un Cicé ro au
fondeur , 8c envoie en lettres un échantillon fur
lequel il veut que ce Cicéro foit fondu. Un autre
imprimeur demande au (fi un Cicéro; & comme c’eft:
un caraElère de même nom qu’il faut à tous les-deux ,
dn croiroit que ce caraElere eft auffi le même ; point
du tout : l’échantillon de l’un de ces imprimeurs- eft
ou plus grand ou plus petit que l’échantillon de l'autre
, 8c le fondeur fe trouve dans la néceffité ou de
réformer fes moules , ou même d’en faire d’autres ;
cë qui peut être pouffé fort loin , ainfi que toutes les
.chofes de fantaifie. 11 femble que les écrivains aient-
été plus d’accord entre eux, qu’on ne l’eft dans l’imprimerie
fur la hauteur & fur la largeur des caraEleres.
Ils ont commencé par convenir des dimenfions du
bec de plume ; enfuite ils ont fixé tant de becs de
plume pour chaque forte de CaraElère.
En formant fa table des rapports, il paroît que.
M. Fournier le jeune eft entré dans les vues de l’édit
du R oi, du 28 février 1723 , portant un réglement
pour l’imprimerie, qui femble fuppofer cette table.
Exemple. Quand le réglement ordonne , que le G r o s -
R om a in f o i t éq u iv a len t à u n P eû t-R om a in & à un P e t it -
T e x te y qu’eft-ce que cela doit fignifier ? quel petit Romain
8c quel Petit-Texte choifira-t-on ? ils font partout
inégaux. En prefcrivant cette règle, on imagi-
noit donc ou qu’il y avoit une table des rapports des
caraEleresinftituée, ou qu’on en inftitueroit une. Mais
quand onauroit eu pour les caraélères une grandeur
fixe & déterminée, on n’auroit pas encore atteint à
la perfe&ion qu’on fe pouvoit promettre ; puifque
pour avoir l’équivalent convenable du Gros-Romain,
ce n’étoit point un Petit-Romain 8c un petit-Texte
qu’il fa'lloit prendre : car les corps des caraEleres devant
, félon M. Fournier, aller toujours foit en diminuant
foit en augmentant dans-la proportion double,
pour les avantages que nous allons expliquer, il
s’enfuit que le G r o s -R om a in a d e u x G a illa r d e s pour
équivalent,,8c non pas un Petit-Romain & un Petit-
Texte.,
En déterminant les forces des corps,. M. Fournier
a mis les imprimeurs en état de favoir au jufte ce
qu’un caraElère augmente ouxliminue de pages fur un
autre caraElere; combien il faudra de lignes de Petit-
Romain, par exemple, pour faire la page in - 1 2 de
Cicéro ou de Saint - Auguftin ; combien , par ce
moyen , on gagnera ou perdra de pages fur une .
feuille, & par conféquent ce qu’un volume aura de
plus ou de moins de feuilles en l’imprimant de tel ou
tel caraElere.
Ces proportions établies & connues rendent le '
mécanifme de l’imprimerie plus sûr 8c plus propre ;
l’ouvrier fachant la portée de fes caraEleres y remplit
exactement tous les'efpaces vides de fes ouvrages
fans addition ni fraélion, foit dans la compofition des
vignettes, foit dans tout autre ouvrage difficile & de
goût. 11 a par exemple pour refte de page un vide
de fix lignes de Nompareille à remplir, -il faura tout
d’un coup qu’il peut y fubftituer ou quatre lignes de
quadrats de Gaillarde, ou trois de Cicéro , ou deux de
Gros-Romain, ou une feule de Trifmégifte. Il a à
choifir , & tout cela remplit 8c fait exactement fon
blanc fans peine ni foin.
On évite, par le même moyen, la confufion dans
l’imprimerie , particulièrement pour ce qu’on appelle
lettres de d e u x p o in t s : les lettres doivent fe trouver
exactement par la fonte, le double des corps pour
lefquelles elles font les deux points : mais ces corps ,
foit Petit-Texte, foit Petit-Romain , foit Cicéro ,
étant indéterminés, plus forts dans une imprimerie,
plus foible dans une autre, il s’enfuit que ces lettres
de deux points n’ayant point de rapport fixe avec les
gros corps, formeront une multiplicité d’épaiffeurs
différentes ou de corps dans l’imprimerie, où l’on
n’aura cependant point d’autres noms que celui de
lettres de deux points.
Il faut, pour l’ufage de ces lettres de deux points,
des quadrats ou efpaces faits exprès 8c affujettis à la
même épaiffeur : mais les rapports inftitués par la
table ramèneront tout à la fimplicîté; les lettres de
deux points de Petit-Texte feront fondues fur le
corps de Gros-Texte ; celles de Petit-Romain, fur le
corps de Petit-Parangon ; celles de Cicéro, fur le
corps de Palëftine , 8c ainfi de fuite. 11 ne- fera plus
néceffaire de fondre exprès des quadrats 8c efpaces
pour ces lettres, parce que ceux qui fervent pour
les caraEleres, qui font le double de ces corps , feront
mconteftablement les mêmes
• Nous avons obfervé au commencement de cet article
, que l’art de la gravure en poinçon , 8c de. la
fonderie en caraElere, étoit redevable de fa naiffanceparmi
nous , 8c de fes progrès, à Simon de Colines ,
Claude Garamond, Robert Granjon , Guillaume le
Bé, Jacques de Sanlecqne, pour les 15 e, 16e 8c 17®
fiècles, 8c pour le 18e à MM. Grandjean & Alexandre,
qui ont confacré leurs travaux à l’imprimerie
du Roi.
In v en tio n s & am é lio ra tion s , d e M . F ou rn ie r le j e u n e .
L’équité 8c la reconnoiffance ne nous permettent
pas de paffer fous filence ce que M. Fournier le jeune
a fait pour le même art, depuis ces habiles’artiftes.
14 a commencé par l’article important de la table des
rapports, dont nous avons fait mention plus haut.
Cherchant enfuite ce qui pourroit être innové d ailleurs
avec avantage, il a remarqué que l’imprimerie
manquoit de grandes lettres majufcules pour les
placards, affiches 8c fr<-ntifpices. Celles dont on fe
fervoit avant lui étoient trop petites 8c d’un goût fu-
^ranné ; les lettres de bois étoient communément mal
^Formées , fujettes à fe déjeter , à fe pourrir , &c. Il
en a gravé dé quinze lignes géométriques de haut ;
8c par conféquent une fois plus grandes que celles de
fonte dont on ufoit auparavant : il en a continué la
collection complète- depuis cette hauteur jufqu’aux
plus petites.
Il a redoublé ce travail, en exécutant des caraElè-
res ita liq u e s de la même grandeur ; cette forte de lettre
n’exiftoit point dans l’imprimerie. Les plus groffes
qu’on y avoit eues étoient de deux points de Saint-
Auguftin , ou Gros-Romain, encore maigres 8c mal
taillées. Il ne faut pourtant pas celer qu’on en emploie
de fort belles à l’imprimerie royale, mais juf-
qu’à une certaine hauteur feulement, 8c c’eft d’ailleurs
comme fi elles n’exiftoient pas pour les autres imprimeries
du royame.
Ces grandes majufcules ont prefque éteint l’ufage
d’imprimer les affiches 8c frontifpices en rouge 8c
noir. Les mots que l’on veut rendre plus fenfibles fe
remarquant affez par le mélange des lignes de romain
8c d’italique dont les figures tranchent affez
l*une fur l’autre : on a évité par ce moyen le double
tirage du rouge 8c du noir, 8c l’on a formé de plus
beaux titres.
L’imprimerie étoit auffi comme dénuée de ces petits
ornemens de fonte qu’on appelle v ig n e t te s . Le peu
qu’on en avoit étoit fi vieux 8c d’un goût fi furanné ,
qu’on n’en pouvoit prefque faire aucun ufage. M.
Fournier , à l’imitation des fieurs Grandjean 8c Alexandre
, qui en ont exécuté de fort belles pour l’imprimerie
du R o i, en a inventé de plus de cent cinquante
fortes:, qu’il a gravées relativement à la proportion
qu’il a donnée aux corps. Une.figure, par
exemple, gravée pour être fondue fur un corps de
Cicéro de la moitié de fon épaiffeur, n’a qu’à être
renverfée pour s’ajufter à la Nompareille ; une autre
fera carrée, 8c repréfentera le Cicéro en tout fens ;
une autre fera de la largeur d’un Cicéro 8c demi, 8c
viendra au corps de Gros-Romain ; une autre de deux
Cieéros fera le corps de Paleftine : ainfi du refte, qui,
fondu fur un corps fixe, forme par les largeurs, tels