
Fig. defg. d f , la première pièce de la tarière, e ,
la gorge qui reçoit le levier du fécond appareil de Ja
vignette, ƒ, partie taraudée en écroü pour recevoir
la vis delafraife ou trépan g, propre à percer certaines
pierres ou couches de terre ; l’écrou ƒ reçoit
auiïi la vis de la fécondé pièce de la tarière lorfqu’on
a befoin d’une plus grande longueur.
Fig. h , i , k , fécondé pièce de la tarière ; toutes
les autres pièces font femblables. h , vis qui eft reçue
dans l’écrou inférieur de la première pièce, ou dans
celui des autres pièces, i , trou pour recevoir le
levier de fer, au moyen duquel on ville les pièces
les unes aux autres, k , écrou pour recevoir, la vis
d’une des mèches:,, cuillers, trépans', ou fcelle d’une
pièce femblable , fi le trou eft affez approfondipôur
l’exiger.
Fig. /, bonnet de la fonde du premier appareil
de la vignette. Ce bonnet s’adapte à la vis de la première
pièce ; le crochet qui vient du treuil, doit être
mobile au centre du bonnet, ainfi qu’un émerillon,
afin que la fonde puiffe tourner fans tordre la corde
qui fert à la fufpendre.
Fig. m, levier fourchu du fécond appareil ; fes
branches embraffent la gorge de la première pièce.
Fig. n , mèche ou trépan ; c’eft le même qui eft
adapté à la première pièce en g.
Fig. o 9 autre trépan ou foret en langues de fer-
pent, pour percer les roches les plus dures.
Fig. p 9 q , tourne-à-gauche fervant à viffer &
déviuer les différentes pièces de la tarière, ou les
mèches, trépans , cuillers qui s’y adaptent ; la partie
q embraffe la partie carrée de chacune de ces différentes
pièces.
Fig. r & s , deux différentes mèches ou cuillers,
ou lanternes pour les terrains glaifeux. Les parties
inférieures ne paroiffent pas bien fermées, pour rapporter
les échantillons de ces terrains.
Fig. t & u , deux autres cuillers ou lanternes pour
rapporter les échantillons dès terrains fablonneux.
Fig x , entonnoir de fer qui s’adapte à l’extrémité
inférieure de la partie de la tige que l’on a retirée
de la fouille, lorfque cette tige eft rompue, & qu’il
en eft refté une partie dans la fouille. Pour cela,
la partie intérieure de l’entonnoir eft taraudée &
.acérée ; fon ouverture (y) étant defcendue perpendiculairement
dans la fonde, elle faifit la partie de
la tige qui y eft reftée, en tournant du fens convenable
pour faire mordre les filets intérieurs ; par
ce moyen, on retire la partie de la tige qui étoit
reftée dans la fouille.
Fig. MNOPQR, lanterne ou pompe pour rapporter
du fond un échantillon des eaux qui peuvent
s’y trouver , fans qu’elles foient mêlées avec les
eaux fupérieures. Cette lanterne, dont on a fupprimé
la partie antérieure , eft compofée d’un cylindre
NOQP , furmonté d’une anfe à laquelle eft fixée la
vis M, par le moyen de laquelle elle s’adapte à la
tige ; de deux fonds NO, PQ, percés chacun au
centre d’un trou conique , qui font fermés par des
Soupapes de même forme, fixées à une tige cornmu
ne R : ces foupapes font contenues & appliquées
contre les bafes du cylindre par un reffort à boudin,
placé fous l’an fC e c i entendu , la pompe étant
vide , fi on la defcend dans la fonde au moyen de
la tige de la tarière , lorfque le bout R des foupapes
touchera le fond, fa réfiftance fera fléchir le reffort
à boudin ; les foupapes étant ouvertes, l’eau s’introduira
dans la pompe pai* la foupape inférieure ,
chaffera l’air contenu par l’autre foupape. Lorfqu’on
relevera la machine , l’eau n’en pourra fortir, car
le reffort à boudin refermera les deux foupapes : on
aura de cette manière un eflai de fèau fouterraine ,
pris à la profondeur où aura defcendu la fonde.
On peut , en jeftant convenablement une femblable
machine, puifer l’eau du fond de la mer , fans
qu’elle fe mêle avec celle de.la furfacé.
Fig. i , coupe d’une mine de charbon , dont le
filon repréfenté , ainfi que dans les figures fuivantes,
par une teinte plus forte , eft prefque parallèle à
l’horizon.
Fig. 2, coupe d’une autre mine, dont on a defcendu
le p.uits ou la bure jufqu’au fécond lit ou filon
de charbon qui eft plus abondant & de meilleure
qualité que' celui qui eft au deffus.
Fig. q , autre coupe dans laquelle le filon eft
prefque perpendiculaire à l’horizon.
Fig. 4, $ & 6 , autres lits parellèles entre eux,
& obliques à l’horizoft.
Fig. 7 , autre coupe de mine dans laquelle le filon
après avoir defcendu obliquement à l’horizon,'remonte
de même.
Fig. 8 , inflexion que prend quelquefois le lit ou
filon à la rencontre d’une roche.
Fig. p , coupe d’une miné où le filon, après avoir
marché prefque parallèlement à l’horizon, remonte
tout-à-coup vers la furface de la terre.
Fig. io , inflexion que prennent quelquefois les
filons, & les bancs ou lits qui les accompagnent, à
la rencontre d’une roche.
Planche II. La vignette, fi g /, repréfente la coupe
d’une mine. dont les lits font peu inclinés à l’horizon.
La bure ou puits par lequel on monte le charbon,
eft couvert d’un hangard fous lequel eft placé le
treuil, au moyen duquel on monte les paniers qui
le contiennent. On voit dans le coteau de la montagne
les ouvertures des galeries par lefquelles l’eau
s’écoule ; on nomme aufli ces galeries percemens.
Fig. 2 y coupe d’une mine par un des bures ou
puits, & une des galeries qui y aboutit. Cette coupe
fait voir comment on a adapté un fourneau A , &
un tuyau B CD pour tirer l’air infefté des vapeurs
minérales du fond de la mine ; le tuyau aboutit au
cendrier du fourneau au deffous de la grille ; on
ferme toutes les portes du fourneau , fur-tout celle
du cendrier, que l’on lute avec de l’argile. Il s’établit
alors un courant rapide ; l’air infeété, & les
vapeurs paffant par le tuyau , traverfent le fourneau
&le diflipent; de nouvel air, defcendant par la bure
ou par un autre puits, remplace le premier.
fig. ^, plan d’une mine de charbon. Les carrés
noirs font le plan des piliers que l’on a réfervés
dans la maffe du charbon pour foutenir les terres
qui font au deffus. Les lettres QSO, N.NO, ENE ,
SSE, défignent les quatre points de l’horizon vers
lefquels les galeries ont été dirigées.
V O C A B U L A I R E de I Art de fa ire le Charbon Minéral.
. A ffleu rement : on appelle ain fi, en certains
pays, l’extrémité d’une veine de houille ; & lorfque
la trace n’en eft pas continue , affleurement volant.
A iru re de v e in e de h o u il l e ; fe dit d’une
yeine qui finit en s’aminciffant.
A llure ; c’ eft la marche ou la direéfion des veines
de houille.
Ba n c de h o u il l e ; c’eft la couche ou le lit du
charbon de terre.
B oRiNS ;nom donné en certains endroits, fur-
tout dans le pays de L iè g e , aux ouvriers qui travaillent
aux mines de charbon de terre.
Bure ; foffe ou puits pratiqué dans une mine
pour en retirer les vidanges ou les eaux.
C a pr ic e d e p ie r r e ; les houilleurs défignent par
ce nom l’écart accidentel d’une v eine de charbon de
terre.
C h a g n e la ie s ; nom donné dans le pays de Liège
aux veines d’un charbon de terre fort tendre, dont
ftp fe fert pour polir le fer.
C h a r b o n f o s s il e ; en général, c’eft le charbon
qui fe trouve en terre par couches, lits , ou
- filons. O n entend aufli- par charbon fojjile, celui
qui eft par lames ou feuilles minces, comme
l’ardoife.
ir^Ligneux ; celui dont les fibres, reffemblantes à
celles’du b o is , défignent qu’ il eft en effet d’un
bois pénétré d’un fuc bitumineux.
.Pierreux , ou de pierre ; celui qui eft en maffe
dure, femblable à la pierre.
——Terreibx, ou de terre ; celui qui reffemble a de la
terre liée & endurcie par le bitume.
Mineralifé ; celui qui eft mêlé de divers minéraux
, ou qui contient des p y r ite s , du foufre,
de l’alun, & c .
C hasser les o u v r a g e s ; c’eft exploiter une
mine , & fuivre les travaux.
C h e v eu x , ou cr in s de l a v e in e ; ce font
les petits rameaux qui divifent une veine de charbon
de terré.
C lo u x ( gros & petits ) ; ce font les amas, plus
<?u moins forts, de petites pierres qui fe rencontrent
quelquefois dans une veine de charbon de terre.
C o ur eu r s de jo u r s ; filons de charbon de terre
qui viennent mourir à la fuperficie de la mine.
D aignée ; nom donné dans le pays de Liège à
line veine de quatre pieds d’épaiffeur.
Ecaille d e c h a r b o n ; c’eft la partie la plus
extérieure de la furface du charbon.
Eng o r g em en s ; ce font les noeuds qu’on rencontre
dans le toit ou dans le fol des. veines de
.charbon.
Epon te , pu p o n t e ; nom ufité dans plufieurs
Art5 6» Métiers. Tonte I. Partie II»
pays , pour lignifier l’enveloppe des veines d’un
minéral.
F a il l e s ; roches ou montagnes fotiterraines qui
occafionnent une interruption dans le's veines ou
filons d’un minéral.
F eu s a u v a g e , feu follet, îeubrifou, feu grïeux ;
noms donnés en différens endroits pour fignifier les
vapeurs ou moufettes qui s’exhalent d’une mine.
F ilo n ; veine de charbon de terre.
H o ch e t s ; ce font les formes dans lefquelles on
moule la houille graffe.
Hou â g e ; fillagè des veines , & longueur du
terrain que parcourent les veines en profondeur 9
en fuperficie.
H o u il l e '; efpèce de charbon.de terre.
H o u il l èr e ; mine de houille.
H o u il l eu r ; ouvrier qui travaille dans les mines
de houille , ou l’entrepreneur d’une mine de houille.
Jo u r ( charbon d e ) ; charbon qui eft placé à la
fuperficie de la mine.
M a îtr e s s e t ig e ; veine principale de la mine.
M anèg e , allure y marche y train des veines ou leur
direction.
M a r r o n s ( mine en ) ; ce lle dont le charbon eft
amoncelé en maffes.
M o ufet tes ; exhalaifons dangereufes qui fo r -
tent d’une mine.
N a y e ; extrémité d’une veine fupérieure d€
charbon.
Pa ir e s : on nomme ainfi dans le pays de Liège
& ailleurs , les endroits où fe ramaffe la houille
jufqu’au moment de la vente.
Pend â g e , ou inclinaifon des veines de charbon.
Perc em en t ; galerie fouterraine d’une mine.
Plan u r e , ou p l a t u r e ; fe dit d’une veine dé
charbon qui s’étend en fuperficie.
Pl a t e u r ; ce terme défigne la partie de la mine
qui marche horizontalement vers la furface de la
terre.
P u c e a u ( ch a rb o n ) ; fe dit d’une mine de bon
charbon.
R o gnon s (mine en ) , oudifpofée par tas.
S emelle d e ch a r b o n ; c’eft le plancher ou ltf
fol de la mine.
Sil l ag e ; prolongement d’une veine en fuperficie
ou en profondeur.
S o y o u x d ’une veine ; extrémité d’une v ein é
qui fe trouve placée au deffous d’une autre.
S pure d e h o u il l e ; houille menue.
St am p e ; intervalle d’une veine à l’autre.
T ail le s : on appelle ainfi les chemins ou les
ouvrages fouterrains qui réfultent de la taille de la
veine de charbon.
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