
Encaissement ; c’eft tout un ouvrage de charpente,
dans lequel on coule à fojul perdu ‘de la
maçonnerie pour faire une crèche.
Enchevalement ; c’eft une des façons d’etayer
une maifon pour y faire des reprifes en fous-oeuvre.
Enlasser; c’eft, après que les tenons & mortaifes
font faits, percer un trou au travers pour les
cheviller.' . , • i
Enlassure ; c’eft le trou percé avec le laceret
à travers des mortaifes & des tenons , pour lès
cheviller enfemble. ' _. ’ ...
Enligner ; c’eft donner a une pièce de bois
exactement la même forme qu a une autre ; enforte
que mile bout à bout, l’une ne-psroille que la continuation
de l’autre : cela s’appelle en lig n er parce
.qu’on difpofe les bois en cet-etat en fe 1er vant de la
règle ou du cordeau pour tracét les lignes.
^Enratures ; affemblage de toutes les pièces
qui compofent une ferme.
Entrait ; eft une poutre fur laquelle portent
les folives des galetas, & les arbalétriers.
Entrait ; .(.double ) il fe dit de ceux qui font
xlanslesenrayur.es. .
Entretgise ; fe dit en général d’une pièce de
bois placée entre deux autres, 6c affemblee avec
elles à tenon & mortaife. a
V e n t r e to i f i forme châffis , &' produit le meme
effet dans les ouvrages de charpente , que ce qu’on
appelle trav er fe dans les ouvrages de mcnuiferie.
Epaule de Mouton ; la plus grande des cognées
| un manche d’environ un pied & demi plus gro*
près de la poignée , que vers la douille. Cet outil
fert à dégroftir le bois.
dont fe fervent les charpentiers pour dreffer
& écarrir leurs bois. A A
É p a u l e m e n t ; fert à couvrir un des cotes de la
mortaife , & il fe fait en recran d’un côté, d’environ
un pouce de la largeur du tenon. -
Equerre a épaulement ; celle-ci ne diffère
de X équerre ordinaire , qu’en ce qu’une des branches
eft triple en épaiffeur de l ’autre ; c eft par^ cette
-raiîon qu’elle a un épaulement de chaque cote. Cet
épaulement fert à foutenir l'équerre ferme, lorfque
l’on veut tracer une ligne. ’
Escalier ; affemblage d’une, certaine quantité
de marches dans une ou plufieurs pieces.de bois
perpendiculaires ou rampantes.
Il y a des efcaliers de différentes fortes. On
appelle efcaller à noyau recreufé, ou collet rampant,
celui qui laiffe un jour au milieu de deux limons ;
efcalier à un noyau, celui qui eft comme une vis ,
&- ne larffe aucun jour au milieu ; efcalier a deux
noyaux, celui qui a un limon entre les deux noyaux,
mais fans aucun jour ; efcalier a quatre noyaux , celui
qui laiffe un jour carré au milieu. a
Esselier ; c ’eft un ben qui joint 1 arbalétrier avec
l’entrait. ' . 1 A , .
Essette j outil de fer courbe d un cote & droit
de l’autre ; le côté courbé eft applati & tranchant,
large environ de fix pouces ; le côté droit eft droit,
fait en tête comme un marteau : au milieu de ce
morceau de fer eft une douille enchâffée & rivee
dans l’oeil de l’effette, S i l’on fixe dans cette douille
Faire tirer les tenons ; c’eft percer les
trous de biais du côté de l’épaulement du tenon,
pour qu’il joigne mieux.
Faire faire ; c’eft lorfque le charpentier veut
quelques groffes pièces de bois au haut des édifices,
& c eft comme s’il difoit : fais tourner le treuil
pour monter cette pièce,. _ h ’ t t "
Faîtage ; eft une pièce de bois qui va d’une
ferme à une autre ferme, & fert a porte* le bout
des chevr.ons par le haut.
F aîte ; pièce de bois d’un comble, fur laquelle
•les chevrons viennent s’appuyer par le haut.
F auconneau ; pièce de la machine à élever def
fardeaux, appellée l'engin. Le fauconneau a deux
poulies à fes -extrémités, & c’eft fur c es poulies
que paffe le cable ; il eft fixé .au bout du poinçon,
affermi par deux liens emmortàifés dans la fell ette*
Il n’y a point dans l’engin de pièce plus élevée.
Fau x - L imons ; font ceux qui fe mettent dans
les baies des croifées ou des portes.
Ferme ; eft un affemblage de plufieurs pièces de
bois, dont les principales font les arbalétriers, le
poinçon, les ejfetiers Si entraits j elle fait partie du
.comble des édifices.
Fermoir ; c’eft un cifeau à dëux bifeaux , qui
fert aux charpentiers & aux menuifiers a ébaucher
j& hacher leur bois avant de paffer la demi-varlope
deffus. . , .v
Ffuilletet; outil , rabot qui fer,t a faire les,
feuillures.
Fla;che ; eft un moins dans les bols.
Flèches ; fortes pièces de bois qui dans les ponts*
ievis fervent à les lever.
F ond ( monter de ) ; une pièce ,de bois, cloifo»
ou^autre , monté de fond , lorfque commençant au
rez-de-chauffée elle va jufqu’au fommet .du bâti-*
ment.
F orces , ou Jambes de force ; font des pièces
de bois qui fervent à foutenir l’entrait dans lequel
elles font à tenons & mortaifes, avec gouffets.
F ougères ( affemblage à brin de ) ; pans de
bois difpofés diagonalement avec d’autres reffem-
blans en quelque forte par leur pofition à des
branches ,dè -fougère. .
G a v e l ; c’eft une efpè.ce de latte qu’on emploie
pour retenir la moufle dont on garnit les joints d’un
bateau.
Gétif ( bois ) ; celui qui eft rempli de fentes
& de gerçurés. t
G orge du D émaigrissement ; c’eft un en-
taillement fait à angle aigu dans une pièce de char-
pente. . ■ u:)V.
G ouge ; eft un cifeau à un .ou deux bifeaux concaves
, qui fert à faire des cannelures & des riyures
dans le bois. , ,
G ruau ; machine employée dans les batjmeîi
pour enlever de gros fardeaux.
G rue-; avffre machine avec l a q u e l le on e n l è v e
an fl T d e g r o s 1 f a r d e a u x .
GRUiyiC ( bois en ) ; bois ébranché dont la tige
n’cft point écarrie. On remploie de fa groffeur pour
lies pieux &. palées des pilotis.
G uêtre, . ou G u e t t e ; c’eft une demi-croix de
faint-André , pofée en contrefickes dans les pans de
bois.
Guétron ; petite guêtre qui fe met fous les
appuis des croifces à exhauffemens, fous les fa-
blieres de l’entablement, fur les linteaux des portes.
G u ig n e a u x ; pièces de bois qui s’affemblent
dans la charpente d’un to i t , & fur les chevrons,
oit elles laiffent un paffage à la cheminée, comme
le chevêtre dans les planchers.
Herm in e t t e ; inftrument de fer applati, courbé
& a c éré, portant un manche.
H erses de la c ro upe ; pièces; de bojs qui fe
croifent dans lâ charpente d’un pavillon carré.
H ersilieRES ; pièces de bois courbe qu’on met
au bout des plats-bords d’un bateau y qui font fur
l’avant & fu r l’arrière pour le fermer.
H iement ; e’eft lé c r i que rendent des ; pièces
de, bois a ffemb iée s fou s l ’effort de quelque poids ou
puiffance; 11 eft rare que les machines nouvelles ne
hient pas les premières ;fois qu’on s’en fert. Hiement
fe dit aufïi de l’aéHon d’enfoncer des pavés ou des
pieux.
Houssage ; fermeture d’un moulin à vent. Elle
fë fait- d’ais,, de; couteaux & dé bardeaux.
Hout ; tréteau :fort.& élevé,fur lequel les feieurs-
dedqng pofent leurs pièces de-bois.- .
Hu is s e r ie ;, npm que l’on donnoit autrefois aux
portes.
Jambette pièce de bois ; qui fe met au pied
des. chevrons & fur les, enrayures^
, Lambourdes ;; ce font des pièces- de bois que
l ’on met le long des raurs & .le long des pou tres, fur
des corbeaux de bois , de fer ou- de pierre , .pour
foutenir les bouts des- folives lorfqu’elles ne portent
point dans-les murs ni fur les poutres.
Lasseret ; petite tarrière de,huit lignes de diamètre..
Elle fert aux charpentiers-, pour faire les
petites mortaifes, & enlaffer les tenons & les mortaifes
enfemble;
Lasseret tournant ;, c’ eft ce-ltrî^qui traverfe h
üne barre où il eft arrêté par une contre-riyure , & ,
laiffe tourner toujours. T e l eft le lafferet qüi porte
la verge des aubronniers des ffeaux- de .grandes
portes.
Latte ; morceau de bois de chêne -, coupé de
fente dans la forêt, fur peu de largeur, peu d’épaiffeur
& quatre à cinq pieds de longueur. La latte fait
partie de la couverture des- maifons ; ,elle; s’attache
lur jes; çhjevirpnS', & fert d’arrê t •& > dej foutién à I
1 ardoife, à-la tuile; & autres, matières-qui forment j
le deffus des couvertures. La latte pour l’ardoife !
s appelle y p li c e ; celle qu’on, met aux pans de char- •
pente pour recevpir & tenir.un erjduit de p lâtre, i
^aER41e la t t e jo in t iv e . T oute latte doit être fans jj
aubier. Il y en a î 5 à la botte. La contrelatte fe dit
de la latte attachée en hauteur fur la latte, & la
coupant à angle droit ou oblique. La latte de fente
eft celle qui eft mife en éclat avec l’inflrument tranchant.
La 1 atte de feiaee eft celle qui eft taillée à
la feie.
On appelle encore laite les échelons des ailes des
moulins à v en t, fur lefquels la toile eft tendue. Du
mot latte on a fait le verbe latter.
Latte a ardoise , autrement L atte v o l ic e ;
doit etre de chêne de bonne qualité, comme celle
de la tuile. Elle eft attachée de même fur quatre
chevrons. Une botte de latte fait environ une toife
&i demie de couverture.
Contre-latte à ardoife eft de bois de feiage , & fe
met au milieu de l’entre-deux des chevrons, ê c eft
attachée à la latte-
L atter. ; c’eft pofer des lattes avec des clous.
Lave ( bois ) ; celui dont on a ôté tous les- traits-
avee la befaiguë ou le rabot.
Levée planchers fur le devant du bateau , com-
pofe de plufieurs madriers ou plates-formes.
L osange entrelacé ( pièces pofées à ) ; pièces
de bois entrelacées diagonalement, & formant des
lofangës.
Lucarne ; ouverture en forme de fenêtre pratiquée
dans, les combles.
——Lucarne faîtiere ; celle qui fe termine par en
haute en pignon , & dont le faîte eft couvert
d’une tuile faîtière^
——Flamande ; celle qui fe termine en fronton.-
-— A ' l a c a p u c in e , celle qui eft couverte en croupe
de comble, .
— Demoifelle ; celle qui porte fur les chevrons
- des combles.
Liens ; eft une pièce de bois qui fe met en angle
fous une autre pièce pour la foutenir, & l’allier
avec une autre, comme les jambes de force avec
lés entraits;
L iernes ; pièces de bois qui fervent à porter
îe^planchers en galetas, & s’affemblent fous le faite
d’un poinçon à l’autre.
Les liernes défignent aufil les planches d’un bateau
qui font entretaillées dans les clans Si dans les bras
des Hures.-
Limace circulaire ( efcalier à ) ; eft lorfque
limon rampant de l’efcalier fait un cercle par fon
plan, & vient s’arrondir par en bas en forme de
limaçon.
A limace ovale çc’eft lorfque lé plan, au lieu d’ être
circulaire,'eft ovale; •
Limon ; pièce de charpente'omeplate , c’eft-à-
dire, plus que plate, laquelle fert dans les efcaliers à- foutenir- le bout des marches qui portent dedans ,
& qui portent par les bouts dans les noyaux ou
courbes des efcaliers;
Limon (fau x ) ; eft celui qui fe met dans les
angles des baies des portes- & des croifées, & dans
lequel les marches font affembiées, comme dans