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Fig. 3$) maïl ou'mailloche, a, eft la maffe ; & b,
le manche.
Fig. 40, maillet.
Fig. 41, ébauchoir plat.
Fig. 42, ébauchoir à gouge., a , en eft le'taillant
arrondi.
Fig. 43, ébauchoir à grain d'orge» a , en eft le
taillant un peu aigu.
Fig. 44, 4f & 46, cifeaux femblables aux trois
précédens, mais avec des manches de bois».
Fig. .47, cheville, d'affemblage.
Fig. '48 , rabot.
Fig. 4p.9 galère.
Fig. fOy pince de fer.. a9 en eft le bout arrondi;
& b , le bout en pied-de-biche.
Fig. f i , levier de bois*
Fig. f2 , cric. Les fig. 54 & SS en &nt les
développemens, compofés des pièces ci-deffous,
a 9 pièce de bois creufe,
b 9 lumière..
C y crochet de cric.
d9 cric,
e , croiffant dè cric.
f & t k y pignons,
i g y manivelle.
1 h , crochets de la manivellèo-
i y petite roue.
V O C A B U L A I R E de l ’A r t du Charpentier.
.z a -battage. Quand ona une pièce de bois à lever,
.on pouffe le bout d?un levier foiis cette pièce, on
place un coin à un pied ou: environ de ce bout ;
on conçoit que plus le coin eft voifin du bout du
levier qui eft fous la, pièce à lever, plus-l’autre extrémité
du levier doit être élevée, & que plùs-cette*
extrémité eft élevée, plus'l’effet du levier, fera-con-
fidérable, On attache une corde à- cette extrémité
élevée du levier ; les ouvriers tirent tous^ à cette
corde: à mefure qu’ils font baiffer cette extrémité
du levier à- laquelle leur force eft appliquée, l’ex-
1 ' trémité qui eft fous la pièce s’élève, & avec elle
la pièce de bois. Voila ce qu’on appelle en- charpenterie,
f a i r e u n aba tta g e
A b a t-vents ; ce font de petits auvents au" dehors
des tours & clochers dans les tableaux des ouvertures
faits de chaflis de charpente,., couverts d’ar-
doife ou de plomb, qui fervent à empêcher que
le fon des cloches ne fe diffïpe en l’air, & à le
renvoyer enbas , dit Vignole après Daviler. Ils ga-
rantiffent auffi le béfroi de charpente de la pluie
qui. ehtreroit par les ouvertures*
A b o u t ; c’eft en général l’extrémité de toute
forte de pièce de charpente, coupée à l’équerre,
façonnée en talus, & en un mot, mife en oeuvre
de quelque manière que ce foit. On dit Y a bo u t des
liens , Y a b o u t des tournices, des- éperons, des
tenons,
r A bout ; ( affemblages e n ) font ceux dont les
tenons font coupés en onglet, de manière qu’étant
fians leurs mortaifes, les deux pièces forment
un angle aigu.
A ccoler ; c’eft unir deux ou plufieurs pièces de
bois enfemble fans aucun affemblage, fimplement
pour les. fortifier les unes par les autres, & leur
donner la force néçeffaire pour le fervice qu’on en-
v^ut tirer.
A iguille ou. Poinçon ; pièce de bois de bout
daps un cintre , entretenue par deux arbalétriers
qui font quelquefois courbes, pour porter les dofles
d’un pont»
A isselier : on entend par un atffçliçr une pièce
de Bois ou droite" ou' arcuée, terminée par dèuT
tenons, dont' l’un a la mortaife dans' une des deux-
pièces de bois affemblées , de manière qu’elles forment
un angle à l’endroit de leur affemblage , &
dont l’antre tenon a fa mortaife dans l’autre de ces-
deux pièces- de bois, Ainfi les deux pièces & l’aif-
felier forment un triangle dont l’aiflelier eft la bafe,
& dont les parties fupérieures des pièces affemblées-
forment les côtés. L’aiffelier eft employé pour for-
- tifier Y affemblage des deux pièces-, & pour empêcher
que celle qui eft horifontale ne.fe fépare de'
■ celle qui eft perpendiculaire, oit verticale , foit par
fon propre poids , foit par le poids, dont, elle fei?
chargée,
A isseliers ;. on donne auffi lè nom à'aiffelieri
aux bras d’une roue , lorfqu’ils excédent la, circonférence
de cette roue, de manière que la puiffance
: appliquée à ces bras , fait mouvoir la roue plus>
facilement,
A morçoir-; efpèce-de trépan à vis acéré
par enbas-, pour amorcer ou préparer les trous qu’on
veut percer.
A p par ent s ; ( pans de bois •) ceux dont-les- bois
font à découvert-, fans être enduits de plâtre.
A p p u i ; nom qu’on donne aux pièces, de bois
que l’on met le long des-galeries-, des/efcaliers;étaux
croifées.
A rbalétriers; ce font deux pièces dç bois-
dans un cintre de: pont., qui portent en. décharge'
fur l’entrait.
A rbre (1' ) ;■ eft la partie là plus forte dès machines
qui fervent à'élever les pierres; celle du milieu
qu’on-voit pofée à-plomb , & fur laquelle tournent
les autres-pièces-qu’elle porte,, comme l’arbre d’une
grue , d*un gruau, ou engin.
A r ch u re ; nom de plufieurs pièces de charpente
ou de menuiferie, placées- devant les meules, dlun
moulin.
A rêtier ; eft une principale pièce de bois d’iin
comble, qui en forme l’arêté ou angle faillant.
A ssemblage de charpente ; c’eft l’union de
plufieurs pièces de bois enfemble.
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Assemblage double ; c’eft lorfque deux pièces
-font affemblées par deux tenons & deux mortaifes.
Assise de pierres ou de b o i s ; c’eft-à-dire,
.dont le rang eft d’une égale hauteur fur toute une
Superficie. , x , .
Attache ; fe dit d’une grofle piece de bois qui
porte à-plomb fur les foies, qui foutient le moulin.,
qui traverse verticalement toute fa charpente, qui
Sert d’axe à cette machine, & fur laquelle elle tourne
quand on lui veut faire prendre le vent.
A v ant-bec ; affemblage de charpente, compofe
de quelques pieux au devant d un pont.
A ubier ( T ) ; eft une .„ceinture blanche autour
-de tous les b o is , qui eft la pouffe de la dernière
..année.
Baie ; c’eft le tableau d’une porte ou croifee,
pris fur fon épaiffeur.
Balustre ; efpèce de vafe.
Batardeau; circuit de terre graffe, pour empêcher
l’eau de pénétrer dans fon intérieur.
Baudet ; efpèce de tréteau fo r t, dont fe fervent
les fcieurs de long pour pofer leurs pièces
.de bois. '
Béfroy ; eft la charpente d’une tour ou d un
^clocher , dans laquelle les cloches font fufpendues.
Bélier ; nom donné à une machine pour en-
ioncer les pieux.
Besaigue ou b isa igu e ; outil dont fe fervent
les charpentiers pour dreffer & reparer leurs bois
lorfqu’ils les ont refaits à la coignée , & à faire les
-tenons, les mortaifes, &c. Elle eft faite par un
bout comme un cifeau à un tranchant, & par
l’autre comme un bec-d’âne ; dans le milieu eft une
douille qui fert à l’ouvrier pour la tenir ; fa longueur
eft environ de trois pieds & demi.
Bezeau ; pièce de bois, dont une des extrémités
a été coupée en fiftlet, c’eft-à-dire, obliquement à
l’écart de la pièce. Par éxemple, les coyaux font
des bouts de chevrons, dont l’une des extrémités
eft coupée en bezaux, pour être appliquée fur les
chevrons.
Bico q ; c’eft . la troifième pièce qui s’élève du
troifième angle du triangle de la machine qu’on
nomme chevre.
Biller ; c’eft faire tourner en pouffant à droite
ou à gauche une pièce de bois ou quelqu’autre groffe
maffe, après l’avoir mife en balance fur un chantier
ou fur une pierre.
Bitte ou Bit t o n ; pièce de bois ronde fur le
devant d’un bateau , fervant à le fermer.
Bittes ; ce terme fe dit auffi quelquefois des
piliers.
Blochet, pièce de bois qui fe met fur les plates-
formes , entaillée dedans , de l’épaiffeur du mur fur
lequel elle eft pofée , fur lequel paffe le pied des
formes, & où elles font affemblées.
Blochets de recrue ; ce font ceux qui font
droits dans les angles.
Bois de charpente ; on donne ce nom au
bois félon la groffeur dont il e ft, & la manière
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dont on le débite. Il faut qu’il foit écart) ou fcié,
& qu’il ait plus de fix pouces d’écariffage.
On fcie les petites folives , les chevrons, les poteaux
; &c. On écarrit les fàblières , les greffes
folives, les-poutres.
Bossages ; ce font des maffes de bois qu’on laiffe
aux pièces qu’on allégit aux endroits des mortaifes,
pour quelles foient plus fortes.
On donne encore en [Charpente', le nom dé
boffage, à l’arc ou au ceintre que forment les bois
courbes.
Bouge (b ois ); celui qui a du bombement ou
de la courbure en quelque endroit.
Brandir ; c’e f t , lorfque l’on place une pièce
de bois de travers fur une autre fans être entaillée ,
percer un trou en travers des deux pièces, & y l
mettre une. cheville de bois pour les arrêter ■ en—
femble, Brandir les chevrons fur les pannes : c’eft
faire avec une tarière un trou qui perce les deux
enfemble, & y mettre une cheville.
Bras de chevre ; les deux longues pièces de
bois qui portent le treuil fur lequel le cable s’enveloppe
, quand, on monte un fardeau.
Brin (boisde);en charpenterie,celui qui demeurant
dans fa groffeur naturelle eft écarri fur quatre
faces.
Brise-g l a c e ; pièce de bois à angle aigu , af-
femblée fur l’avant-bec d’un pont.
Brisis ; endroit où le comble eft brifé.
C age de moulin a vent ; c’eft un affemblage
quarré de charpente en manière de pavillon, revêtu
dais & couvert de bardeau, qu’on fait tourner fur
un pivot pofé fur un maffif rond de maçonnerie ,
pour expofer au vent les volans d u ‘moulin.
C age de c loches; c’eft un affemblage de charpente
, ordinairement revêtu de plomb, & compris
depuis la chaife fur laquelle il pofe, jufqu’à la bafe
de la fléché.
C age d’escalier ; c’eft la pièce où il eft con-l
ftruit.
C alibre ; inftrument fait pour vérifier des an-:
gles droits.
C alle ; pièce de bois qui en foutient une autre
que l’on travaille.
C antibay (b o is ) ; celui qui n’eft défectueux
que d’un côté.
C arré ; faire le trait carré , félon les ouvriers
, c’eft élever une ligne perpendiculaire fur.
une autre ligne.
C arrément ; c’eft-à-dire à angles droits.
C eintre ; affemblage des pièces de bois fur lef-
quelles on conftruit une voûte.
C hABLE ; groffe corde qui fe paffe fur une poulie
placée au fommet des machines dont fe fervent
les charpentiers pour lever leurs bois, & les mettre
en place; ces machines font la chevre, la grue,
l’engin-
C haineau ; rigole de plomb pofée aux pieds
des chevrons des combles.
C haise ; c’eft ainfi que les charpentiers, &
G g g g ij