
par quatorze ponts, de trois arcades chacun. C , vide
du fourneau au deffus de la grille, où oi\ arrange les
tuiles, briques ou carreaux que l’on veut cuire. i , i ,
3 « 4 , 5 , 6 , 7 , premier rang de cheminées ou ven-
toufes, de fix pouces en carré, qui commencent à
la naiflance de la voûte. 8 ,8 ,8 , tecond rang de fix
cheminées. 9 , 9 , 9 , troifième rang de cheminées,
percées au fommet de la voûte. 1 ou tes les ouvertures
des cheminées font difpofées en quinconce ,
afin qoe l’on puifle, félon que l’on en laiffe quelques-
unes ouvertes , attirer la flamme vers la capacité
du fourneau qui y répond. La terraffe au deffus du
fourneau eft entourée par un petit mür bâti à la
légère, fervant de brife-vent : ce qui l’empêche de
refouler la flamme dans le fourneau.
Fig. 2., coupe tranfverfale du fourneau. F D F ,
cendrier fous les arcades qui foutiennent la grille.
C , vide du fourneau. L , une des deux portes par
lefquelles paffe la flamme qui vient de la bombarde,
à travers la maiTe des ouvrages que l’on veut cuire,
en paflant par les ouvertures de la grille , & par
celles qui font au deffus des arcades du premier pont,
du côté de la bombarde.
Fig.-, 3 « coupe tranfverfale de la bombarde , près
du premier pont. F D F , cendrier. C , ouvertures
au deffus des arcades du premier pont, par lefquelles
les bombardes communiquent au fourneau. B , partie
extérieure du fourneau, au deffus de la voûte
de la bombarde. Tout l’intérieur du fourneau , les
arcades, la bombarde, font revêtus de tuileaux
maçonnés avec de la terre à four.
Fig. 4 , plan général de la fondation du fourneau
VOCABULAIRE des Ai
;^V brivents ; paillaffons employés pour garantir
les fourneaux.
Accoulins ; attériffemens de rivière employés
à faire la brique.
Aire ; c’eft la place où l’on fait fécher les briques
& les tuiles.
Angar ; endroit où l’on fabrique & où l’on en-
magaffne les briques & les tuiles.
Arcades d’un four; voûtes fous lefquelles on
place les briques ou tuiles.
Arches ; files d’arcades qui font la bafe des
fours.
Archet ; infiniment dont la corde eft de fil de
fer & qui fert à couper la terre.
Argille ; terre propre pour la brique & la
tuile.
Assouplir les terres a brique ; c’eft les
mélanger & les broyer.
Assurer le feu ; c’eft lui donner par-tout une
force égale.
Banc, ou paroi latérale des galeriës d’un four à
briques.
Bancs ; maffifs de terre devant lefquels l’ouvrier
mouleur eft placé.
& des contre-forts qui en foutiennent les murailles
F D F , cendrier : il eft carrelé avec des carreaux
de terre cuite. E , la bombarde. A , la bouche.
H , la voûte, fous laquelle fe placent les ouvriers
qui fourniffent le bois au fourneau.
Fig. ƒ, plan du fourneau & de la bombarde, au
niveau de la grille. G , la grille formée par quatorze
ponts d’un pied de large , & elpacés de quatre
pouces. Ces ponts font joints les uns aux autres
par des briques difpofées tant plein que vide ; ce
qui forme dans les entre-ponts un grand nombre
d ouvertures de quatre pouces de long, fur un pouce
& demi de large, par lefquelles la flamme qui vient
par deffous les arcades , paffe & fe diftribue dans
toute la capacité du fourneau. E , la bombarde.
K L , portes pour enfourner & défourner les ouvrages
; ces portes font fermées par une maçonnerie
de brique & terre franche, quand le fourneau
eft en fèu.
Fig. 6 , difpofition & arrangement de la tuile
dans le fourneau. Elles font pofées fur le champ ;
enforte que les -tuiles d’une braffée croifent celles
de la braffée qui eft au-deffous.
Fig. 7 , difpofition & arrangement de la brique
dans le fourneau. Celles du rang fupérieur croifent
celles du rang inférieur, & laiftent de petits vides
par lefquels la flamme pénètre toute la fournée.
Fig. 8 , difpofition & arrangement du carreau dans
le fourneau. Us y font placés fur le champ , les braf-
fées couchées horizontalement les unes furiesautres,
les endroits des carreaux tournés l’un vers l’autre de
même que les envers.
du Briquetier- Tuilier- Carrelier.
Banquettes ; maffifs de maçonnerié, qui s’étendent
entre les arches, depuis le devant du four
jufqu’au fond.
Batrieau ou Batte ; outil d’un bois dur &
un i, fervant à battre les tuiles à moitié sèches.
Batteur ; ouvrier qui corroie & broie les terres.
Biscuit ; tuile trop cuite.
Bombarde ; grande gueule du four, voûtée en
ogive, qui précède les arches, 6c dans laquelle on
met le feu.
Bouche d’un fourneau ; c’eft fon ouverture.
Briques ; pierre faélice de couleur ordinairement
rougeâtre, compofée d’une terre graffe, pétrie
& cuite.
Brique brûlée ; celle qui a fouffert un trop
grand feu.
Briques panneresses ; celles qui préfentent un
de leurs longs côtés au parement du fourneau.
Briques boutisses ; celles qui préfentent en
dehors leur bout au parement du fourneau.
Briqueterie ; lieu où la brique eft fabriquée.
Briqueteur ; principal ouvrier qui conduit une
briqueterie.
Calibre ; c’eft un moule creux, en bois, qui fert
à donner la forme aux carreaux de terre.
Carreau ; elpèce de pavé plat , fait de terre
cuite.
Il y a des carreaux à quatre pans, à fix pans , en
îofangs.
Champ de briques ou de tuiles ; c’eft un lit
arrangé dans toute l’étendue du fourneau.
Champ ( clair-' ) ; les briques en clair-champ font
celles difpofées parallèlement les unes aux autres.
C h antignolles ; fortes de briques qui fervent
p®ur les tuyaux des cheminées.
Charbonn-ée ; couche de charbon dans un fourneau
à briques.
Charger les foyers.; c’eft y mettre le bois
néceffaire pour commencer la cuiffon avec de l’argile.
Chaufferie ; endroit voûté du four, qui précède
la bombarde.
Cloquetier ; morceau de bois auquel le mouleur,
attache l’archet à fil de fer avec lequel il coupe
la terre.
Coque de terre ; tranche de terre fort mince.
Corroyer la terre; c’eft la m ê le rla broyer ,
la préparer.
- Coucheur ; ouvrier qui étend fur la place les
planches de terre ou tuiles que le mouleur lui a
fournies.
Coupeur ; ouvrier qui façonne & coupe la terre
des carreaux, des tuiles, &ç.
Couteau du coupeur; morceau de lame de
faulx, auquel on a adapté un manche.
Crochet ; petit croc pratiqué à une tuile pour
l’attacher à la latte.
1 Cuire la brique; c’eft mettre le feu au fourneau.
g .Çuiseur ; ouvrier qui dirigé le feu d’un fourneau.
D émêleur ; ouvrier qui corroie & prépare la
terre.
D resser les tuiles ; c’eft .les mettre fur le
champ, appuyées deux à deux l’une contre l’autre en
forme de toit.
Ecopes ; fortes de pelles creufes à' rebords pour
puifier Feau.
Enfumer ;• c’eft faire un petit feu dans le fourneau
à brique , afin de le chauffer par degrés.
Enfourneur ; ouvrier qui arrange les briques
dans le fourneau.
Enhàyeur ; ouvrier qui pofe les briques en
haie.
Entre-deux ; ouvriers qui fervent les enfour-
neurs.
Eperon ; bordure formée par des briques - inclinées.
Etagères ; places graduées fur lefquelles on
range les briques ou tuiles.
Events ; ouvertures pratiquées fur la voûte d’un,
four pour laiffer échapper la fumée.,
Face du four ; fe dit d’un maffif de vingt-quatre
briques difpofées parallèlement dans le fourneau.
F aîtières ; efpëce de grandes tuiles creûfes qui
fervent à ouvrir le faîte des bâtimens.
Feuille ; rangée de briques mifes en haie.
Fumee blanche; dans un fourneau en cuiffon,
marque que la première humidité des briques s’évapore.
Fumée noire ; marque que l’humidité eft diffipée.
Fumée claire ; marque que l’ouvrage eft en
cuiffon
G al eries ; allées longues & étroites pratiquées
dans certains fourneaux.
Gayette ; petit charbon de terre.
Gibles ; manière d’arranger les briques pour
ménager des ouvertures , & laiffer pénétrer la chaleur
dans l’intérieur.
Gril ou Grille ; plancher du four établi fur
les arches & percé de trous, pour que la chaleur fe
communique dans l’ouvrage.
Haie; efpace dans lequel on arrange les briques
pour les faire fécher.
Haie ( mettre en ) ; c’eft arranger les pièces de
façon que l’air puiffe circuler autour.
Houe ; mftrument avec lequel on corroie la
terre.
Lacete ; manière d’arranger les briques dans. le
fourneau , enforte qu’elle laiffent un efpace entre
elles. ' ‘
Léveur; ouvrier qui raffemble & lève les planches
de terre ou tuiles qui font sèches.
Loucïiet \ forte de bêche propre à tirer la terre.
Lumières ; ouvertures pratiquées entre les arches
du four.
Maigrir l’argille; ç’eft y mêler du fable.
. Main -de- b R1 q u ete u R s ; ç’eft une troupe de
treize hommes qui condûifent un fourneau de cinq
cens milliers de" briques.
Mannelette ; petite corbeille d’ofier.
MARCHE (la ) ; efpace de terre que le marcheur
doit piétiner.
Marcheux ; petite foffe dans laquelle on corroie
la terre.
Marcheux ou Marcheur ; ouvrier qui corroie
fa terre dans la foffe en la piétinant.
Metteur en haie, ouvrier qui arrange les briques
dans le lieu où elles doivent fécher.
Minette ; baquet à mettre le fable.
Moule; châffis de bois ou de fer,qu’on emplit
de terre pour former la brique, ou la tuile, ou le
carreau.
Mouleur ; ouvrier qui donne la forme à la terre.
Nattes de jonc , fervant de paravents dans les
briqueteries.
Palettes ; petites planches minces, qui fervent à
porter fur l’aire les tuiles moulées.
Parer les briques ; c’eft enlever avec un couteau,
les bavures de la terre.
.. Peletteè ; inûrumens à couper la terre pour la
corroyer.
P iétiner la terre ; c’eft la corroyer avec les
pieds en marchant dans la foffe.