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de bois à-plomb , de la hauteur de la montée du
ceintre, qui étant retenue avec des étriers & des
boulons, fert à lier l’entrait avec le tirant,
On nomme encore poinçon l’arbre d’une machine
fur lequel elle tourne verticalement, comme dune
grue, d’un gruau.
Pointal ; c’eft toute pièce de bois qui, mife en
oeuvre à-plomb, fert d’étai aux poutres qui. menacent
ruine, ou à quelque autre ufage. Ce mot
vient de l’italien puntale, poinçon.
P oitrail; greffe pièce de bois, comme une
poutre , deftinée à porter fur des pieds-droits , ou
jambes, étrieres, un mur de face ou un pan de
bois. Elle doit être pofée un peu en talut par dehors
, pour empêcher le déverfement du pan de bois.
. Pont- dormant ; celui qui étant conftruit ne
peut changer de fituation.
.— Levis ; celui qui fe lève avec des chaînes.
-----A coulijje ; celui qui fe gliffe en roulant fur des
poulies.
-----Tournant; celui qui tourne fur un pivot en une
ou deux parties.
---- Sufpendu ; celui qui eft pofé fur deux montagnes
pour communiquer de l’une à l’autre.
P orche; efpèce de veftibule extérieur, pour
le paffage des voitures.
Portelots ; ce font des pièces de bois qui
régnent au pourtour d’un bateau-foncet au deffus
des. plats:bords.
Porter ; on dit qu’une pièce de bois porte quand
étant callée, elle ne peut chanceler.
P oteau; c’eft toute pièce de bois pofée debout,
qui eft de différente groffeur , félon fa longueur
& fes ufages. Le mot poteau vient de
poftellujn, qui fignifioit un gros pieu de bois
fiché en terre debout, où l’on attache un
carcan dans un carrefour.
---- Comier; maîtreffe pièce des côtés d’un pan de
bois, ou à l’encoignure de deux , laquelle eft
ordinairement d’un feul brin, ou au moins de '
neuf à dix pouces de g ro s, parce qu’on y
affemble les fabliëres dans chaque étage.
-----De cloifon ; c’eft un poteau qui eft pofé à
plomb, retenu à tenons 6c mortaifes, dans les
fablières d’une cloifon. Ces poteaux font de
quatre à fix pouces dans les étages de i o à i a
pieds ; de 5 à 7 , dans ceux de 14 à 16 ; de 6
à 8 , dans ceux de 18 à 20. Les fablières fur
lefquelles ils pofent, doivent avoir un pouce
de gros d’avantage.
— Déchargé; poteau incliné en manière de guette,
pour foulager la charge dans, une cloifon ou
un pan de bois..
m— De fond ; c’eft un poteau qui porte à plomb
fur un autre dans tous les etages. d un pan
de bois.
——De membrure ; pièce de bois de 12 a 15 pouces
de gros, féduite à 7 ou 8 pouces d’épaif
feur jufqu’a la confole ou corbeau qui la couronne
, & qui eft pris dans la pièce même,
laquelle fert à porter de fond les poutres dans
les cloifons & pan de bois.
----De remplage ; poteau qui fert à garnir un pan
de bois, qui eft de la hauteur de l’étage.
---- D'huijferie ou de croifée ; poteau qui fait le côté
d’une porte ou d’une fenêtre. Ces poteaux
doivent avoir 6 à 8 pouces de gros. Et quand
on veut qu’ils foient apparens dans une cloi-
fbn recouverte des deux côtés, il faut qu’ils
aient au moins 2 pouces de gros plus que les
d«tres.
----Montant ; c’eft dans la conftru&ion d’un pont de
bois une pièce retenue à plomb par deux con-
trefiehes audeffus du lit, &. par deux décharges
audeffus du pavé , pour entretenir les lices
ou garde-fous'.
----Maîtres poteaux ; gros poteaux d’environ douze
à quinze pouces de groffeur, dont l’office eft
d’introduire de diftance en diftance l’affem-
blage des pans de bois.
----D’écurie; morceaux de bois tournés, enfoncés
dans la terre, d’où ils font élevés d’environ
quatre pieds , 6c qui ont quatre pouces de
gros. Ils fervent à féparer les places des chevaux
dans les écuries. •
----De lucarne ; ce font des poteaux placés à côté
d’une lucarne, pour en porter le chapeau.
Potelets ; petits poteaux qui garniffent les pans
de bois fous les appuis des croifées, fous les décharges
, dans les fermes des combles, 6c les échif-
fres des efcaliers.
Potence de brimbale ; pièce de bois four-
. chue , qui eft foutenue par la pomme , Si dans
laquelle entre la brimbale.
Potence ; pièce dë bois debout comme un
1 pointal , couverte d’un chapeau ou femelle par
| deffus, 6c affemblée avec un ou deux liens, ou
contre - fiches, qui fert pour foulager une poutre
d’une trop longue portée , ou pour en foutenir une
qui eft éclatée..
Pouilleux ( bois ) ; c’eft un bois échauffé,
plein de taches rouges 6c noires, qui marquent qu’il
fe corrompt.
Poulain ; efpèce de traîneau, fans roues, fur
lequel on voiture de gros fardeaux ; ou affemblage
de bois , qui fert à defeendre les tonneaux dans
les caves.
Poutres ; grandes pièces de bois, deftinées a
porter les folives. Une poutre a environ deux pieds
de. groffeur , fur fept à huit toifes de longueur.
Poutrelle ou petite poutre ; c’eft une
poutre réduite à quinze ou feize pouces de groffeur»
6c à vingt-quatre pieds environ de longueur.
Poutre eeuillée celle qui a des entailles ou
feuillures , pour y recevoir les bouts des folives.
Poutre quarderonnée ; fur les arrêtes de
laquelle on a pouffé un quart-de-rond, ou quelque
moulure»
CH A C H A 611
Q uarder^ jstner c’eft rabattre les arêtes d’une
poutre, d’une folive, d’une porte &c. en y pouffant
un quart-de-rond entre deux filets.
Quart; première foudivifion de la marque de
bois de charpente, mefure de Rouen; fl faut quatre
quarts pour faire la marque, 6c 75 chevilles pour
faire un quart.
Q uartiers tournans d’escâlier; pièces de
bois courbes 6c tortueufas.
Quête ; c’eft l’avance que font les bateaux fur
les rivières , tant du côté du chef que de la quille ,
lorfqu’elle s’élève 6c ne touche plus fur le chantier
La quête du chef d’un bateau-foncet, eft de la
feptième partie de la longueur du fond, & celle
de la quille eft de la fixième partie de celle du chef.
Q ueue d’arônde; c’eft une efpèce de tenon
qui eft plus large par le bout que par le- collet,
6c qui a la figure de la queue d’une hirondelle.
Cette forte d’affemblage eft très-forte.
Q ueue de paon ; nom que donnent les charpentiers
6c les menuifiers aux affemblages ou com-
partimens circulaires , qui vont en s’élargiffant
depuis le centre jufqu’à la circonférence, & qui
imite la queue du paon lorfqu’il l’ouvre en forme
de roue ; telles font les enrayures circulaires des
tours , & ce que les menuifiers appellent auffi
éventail dans les châffis à verre des croifées ceintrées.
Q uille ; groffe pièce de bois formant le derrière
d’un foncet. Ceft celle qui fupporte le gouvernail.
On nomme auffi en quelques endroits , quille de
pont, une longue pièce de bois qui foutient le pont.
Râbles , pièces de bois rangées cpaime des i
folives qui traverfent le fond des bateaux, 6c fur lefquelles
on attache Iesjemelles, les planches, & les '
cordages du fond.
Raboteur ; c’eft un compagnon de chantier,
qui pouffe les moulures fur les bois apparens, comme
les huifferies des portes , les noyaux, limons, fa-
bots , marches d’efcalier.
Rainette ; inftrument de fer dont une extrémité
applatie & recourbée fert *à tracer fur le bois,
& l’autre extrémité plate 6c percée de plufieurs petites
fentes, fert à donner de la voie aux feies.
Raison ; mettre les pièces dé bois en leur raifon,
c’eft quand on difpofe les pièces qui doivent fervir
a ùn bâtiment, 6c. qu’étant mifes en, chantier , on
met chaque morceau & chaque pièce en fa place.
Rameneret ( trait ) ; on tire un trait rameneret
avec le cordeau , pour prendre la longueur des
arrê tiers.
Ranche ; les rànches font des chevilles de bois
dont l’échelier d’une grue eft garnie. Elles paffent
au travers , & fervéht d’échelons pour monter au
haut de la machine, & pour y mettre la fellette ,
le fauconneau, les poulies & le cable.
Rancher ; longue’ pièce de bois traverfée de
ranches, qu’on pôle en arc-boutant pour monter en
haut des ‘grues ou' des engins. Il y en a qui ne fe
fervent de ce mot que pour les engins, 6c qui
emploient celui de gruau, ou échelier, pour les
grues.
Ra y u r t ; c’eft un affemblage de pièces de bois
qui fe fait dans un comble , au droit des croupes,
ou des noues.
Rechausser ; c’eft remettre des dents aux roues
6c aux machines dentées comme à celles des moulins.
Recouverts ( pans à bois ) ; ceux dont les bois
font lattés'& enduits de plâtre par deffus.
Refait (bois ) ; celui qui eft écarri & dreffé fur
les faces.
Refend (bois d e ) ; celui qu’on refend par
éclats pour en faire dumairrain , des lattes &c.
Réglés de charpentier ; elles font de bois.
Ils en ont deux ; l’une qu’ils appellent la grande règle,
pour tracer les pièces en longueur ; l’autre qu’ils
nomment la petite règle plate, pour les tracer en
largeur. Les mortaifes, les tenons ,• &c. fe tracent
avec les diverfes équerres, dont l’une des jambes
fert de règle.
Remplage ( fermes de ) ; pièces de charpente
qui entrent dans la compofition des combles.
Renton ; jointure de deux pièces de bois de
même efpèce, fur une même ligne. Le renton d une
fablière , èft l’endroit où il fe joint de demi a
demi.
Repos d’escalier ; on appelle ainfi les marches
plus grandes que les autres, qui fervent comme de
repos dans les grands perrons où il y a quelquefois
des palliers de repos dans une même rampe ; ces
palliers doivent avoir du moins la largeur de deux
marches. Ceux qui font dans les retours des rampes
des efcaliers, doivent çtre auffi longs que larges.
R epoussoir. ; eft une efpèce de cheville de fe r ,
qui eft égale de groffeur dans toute fa longueur ,
qui n’a point de pointe 6c a une tête plate à. on
bout, comme un épaulement qui fert lorfqu’on a
enfoncé les chevilles dans quelque trou, à les en
faire fortir en frappant fur la tête avec le marteau.
Retenüe ; on dit qu’une pièce de bois a fa retenue
fur une muraille ou ailleurs, quand elle eft
entaillée de telle forte,,..qu’elle ne peut reculer ni
avancer de part & d’autre.
R ogne ; c’eft,dans le langage des ouvriers charpentiers
, la moufle qui vient fur le bois , & qui le
gâte.
R ossignol ; coin de bois qu’on met dans les
•mortaifes qui font trop longues , lorfqu’on veut
ferrer quelque pièce de bois, comme jambe de
force ou autres.
Rouane ; inftrument qu’on pourroit en quelque
forte appeler c om p a s , qui fert à marquer les bois ;
il eft de fer avec un petit manche de buis ; la partie
qui eft de fer, fe partage en deux pointes, dont
l’une, qui eft un peu plus longue que l’autre, eft
pointue , Si la plus courte eft tranchante ; en forte
que la plus longue appuyant fur l'a pièce qu’on veut
marquer, on peut faire un ou plufieurs cercles; de
l’autre on tire des ligues autant qu’il eft befoin poua
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