
700 C I R
qu’elle partage la matière en filets, qui s’applatiffent
en tombant fur le cylindre.
GRENER ; c’eft réduire la cire en petits grains.
Gueule- bée ; futaille qui n’elî enfoncée que par
un bout.
Guibray (fil d e ); fil d’étoupe blanchi dont on
fait la mèche des cierges, de la bougie filée , &
des flambeaux de poing.
Jetter ; c’eft .verfer la cire fur les mèches attachées
à un cerceau, ou c’eft la féconde couche de
cire dont o'n enduit les mèches,
Jettees (demi- ) ; fe dit' des jets de cire qui ne
Vont pas dans toute la longueur de la bougie.
Imprimer; c’efl imbiber la mèche d’une première
couche de cire, pour la rendre plus facile à prendre
lés autres;
Lancette ; cheville de bojs qu’on enfonce dans
la canelle de la cuve; pour chafler le bouchon de
liège j. lprfqu’oo perce la. fonte.
• Lisser là boüGiè ; c’eft la rendre unie'dans
toute fa longueur, en la faifant paller foUs le to id o ir .
Lisser la bougie pilée; c’efl: la paffer dans
une ferviette mouillée.
Lit ; matelas couvert de drap & d’une couverture,
entre lefquels on met les cierges jettes refroidir ou
étuver, pour les rendre plus maniables.
Main ; outil avec lequel les ciriers prennent la
chaudière pour Voter de deflus le cagnard, & éviter
de fé brûler lorfqu’elle eft chaude, ou de fe remplir
les mains de cire fondue.
Main ( faire un cierge à l a ) ; c’eft envelopper
une mèche avec la cire'écachéë.
Main de bois ; c’eft une planche de fapin,
longue de cinq pieds fur un de large, dont les cornes
font bien’ abattues. Elle eft pofée à l’une de'fes extrémités
en ovale , & garnie d’un morceau de bois rond
qui lui fert de poignée ; c’eft avec cet- inftrument
qu’on retourne la cire.
Manne ; corbeille d’ofier pour le tranfport des
cires.
Marc de mouches ; c’eft ce qui refte dans les
facs, après qu’on en a exprimé la cire par la prefie.
Marque; inftrument de cuivre ou d’autre matière
, gravé d’une fleur-de-lis , ou de qùelqu’autre
ornement- dont on veut décorer lés cierges.
Mèche ; cordon ou faifceau de fils de lin, de
coton ou d’étoupe, qu’on recouvre de cire.
Mesure ; baguette garnie d’argent par les deux
bouts, qui fert à fixer la longueur des differentes
fortes de bougies.
Mom ie; cire noire pour la greffe des arbres.
Mortier; efpèce de bougies de nuit fondue
dans un moule.,
Moulinet; efpèce de treuil dont on fe fert pour
ôter & mettre en place la cuve.
Pain ; morceau de cire plat & rond, à qui il ne
manque plus pour être parfaitement blanc, que d’être
mis encore une fois fur lés toiles. " • ' " i.
Pain (mettre e n ) ; eft l’aélion de former des
m o r c e a u x de c i r e plats & ronds, quand la matière |-
C I R
a acquis un certain degré de blancheur. Cela fe
fait en verfant la cire fondue pour la troifiëme fois
fur clés moulés nommés pour cela planches à pain,
Pain de bougie ; c’eft la bougie filée que l’on
a tortillée ou pliée d’une certaine manière, pour
s en pouvoir fervir plus commodément.
Palon ; forte de fpatule de bois qui fert à remuer
la cire dans la chaudière.
Panier a cire ; on nomme ainfi dans les. manu-
faétures pour, le blanchiffage des cires , de grandes
corbeilles rondes à deux anfes, qui ferventà transporter
la cire en grain des magafins à la fonderie r ils
font d’ofier blanc, doublés de toile. Chaque panier
contient 2 <5 livres de cire.
Passoire ; elle eft longue & étroite ; elle fert
aux ciriers îorfqu’ils grélouent la cire, à mettre fur la
gréloire, pour empecher que les ordures de la cire
■ fondue n’y tombent : elle eft de cuivre , longue de
plus d’un pied, large de fept à huit pouces,•& pro-
i fonde d’autant.
Pelle a rejette r ; elle eft femblable à celle des
boulangers. On s’en fert pour jetter la cire fur les
tofles.
Percer la fonte ; c’eft chaffer avec la lancette
j le bouchon de liège qui ferme le robinet de la cuve.
Perrau ; forte de grand chaudron é'tamé , étroit,
rond & profond, dont.les marchands épiciers-ciriers
fe fervent pour faire chauffer Veau dans laquelle ils
font amollir la cire qu’ils emploient dans la fabrique
des cierges à la main.
Pied de cire ; c’eft ainfi qu’on appelle le fédi-
ment ou ordure de la cire qui s’échappe à travers
la toile, ou par les trous du preffoir, & qui tombe
au fond des moules, où l’on a jeté la cire étant encore
chaude. On fe fert d’un couteau ou d’un autre inf-
I trument fait exprès pour féparer la bonne cire d’avec
le pied de cire , qui fe trouve toujours au deffous
des pains , après qu’on les a retirés des moules;
moins la cire a de pied ,, & plus elle eft eftimée.
Piquets ; ce que les blanchlleurs nomment des-
piq u ets , font de grandes chevilles de plus de dix-huit
pouces de longueur, qui font placées dé diftance en
diftance autour des tables ou carres' de Vherberie ;
ces piquets fervent à relever les bords des toiles où-
Von met blanchir la cire.
Planche ajpain ; planche percée jufqu’à la moitié
de fon épaiffeur feulement, de deux- rangées de cinq
trous du moule, dans lefquels la cire prend la forme
de pain.
Planches a mouees. ; planches d’un p'ied dé
large , & de trois pieds & demi de long, fur lesquelles
font les moules pour dreffer les pains de cire
blanche. ' ; ■'
Plaque ; morceau de fer blanc de la forme d’une
| portion d’entonnoir , qu’on attache au robinet de la
cuve , pour ramaffer la cire qui en tombe au même
point.
Plaque ; eft encore urne efpèce de poêle percée
& peu profonde qu’on met fur le réchaud de feu
pour modérer la chaleur, qui feroit jaunir la cire.*
c 1 r
fi elle étoit trop vive. Quand elle l’eft a un certain
point , on met la plaque le fond en deffous , pour
l’étouffer '& le ralentir ; quand elle eft rno n-teë à-un
degré moindre , on met la plaque le fond en deflus,
afin d’empêcher, Amplement de pouffer davantage.
Plier les bougies filées ; c’eft en former de
petits pains. . ! •'! # .
PlioiR; petite planche de bois plus ou moins
longue &. large , & fur laquelle on plie la bougie
filée. Cette planche eft garnie d’un morceau;de bois
plus étroit, & percé dans fon épaiffeur d’une..rrior-
taife du même calibre que la planche, afin d y pouvoir
entrer pour refferrer les rangs de la.bougie
qu’on'plie. , : ^
Poêle ; on nomme indifféremment p o ê le ou baffine
le grand baffin de cuivre fur lequel les ciriers travaillent
leurs ouvrages'à la cuiller.
Poin te; e’eft.un bout de- cierge deftiné à être
placé au haut d’une fouche.
Pot A;eiRE. ; petite marmite de cuivré fans
pieds, avec une.anfeou une goulot te., dont les
ciriers fe fervent pour diftribuer la cire liquide dans
les’ éculons , avec lefquels ils rempliffent les moules
où fe font les pains de cire blanche.
Presse ; machine que les ciriers emploient
particulièrement pour exprimer la cire des mèches
des. vieux cierges & des flambeaux recouverts.
Elle : eft garnie d’ûn feau à , claire voie , à travers
lequel la cire paffe & tombe dans un récipient placé
au-deffous
Propolis ou gire-vierge; cire rouge dont les
abeilles fe fervent pour boucher les fentes de leurs
ruches.
Purifier la cire ;' c’eft en ôter le miel & les
autres parties étrangères qui peuvent lui nuire.
: Rabat ; morceau de.groffe toile qu’on met fur
le tour ou .tourillon de la gréloire.à quelque, diftance
, pour rabattre ce qui s’élève de la baignoire |
en tournant.
‘ Rabot ; efpèce de rateau fait avec un chanteau
de futaille, avec un long manche. (
Rat de cave ; bougie 'filée, dont la mèche eft I
groffe.
Rateau ; le rateau des blanchiffeurs de cire eft
de bois , avec des dents fort ferrées; il fert à retirer
l'es cires de' deflus lés toiles de l’herbefie, quand
elles y font reftées fuffifamment, fùivant leur
qualité.
Rayons; ce font les gâteaux de cire étagés,
où les abeilles féparent leur miel.
Régaler ; ' étendre avec’ ùn.e fourchette de
bois, la cire plus également qu’on ne l’avoit fait
avec les mains.
Régloir ; morceau de bois en forme dé petite
règle, fur laquelle le nom des fabriquans eft gravé ,
pour marquer leurs cierges.
Regrélage ; c’eft la fécondé opération par
laquelle on fait blanchir la cire.
Regréler, ou regrélouer ; c’efl: l’aéfion de
faire paffer une fécondé fois, après la fécondé
C I R 70Î
fonte, là cire dans la gréloire ; ce qui fe pratique
pour remettre la, matière en rubans , ■& l’expofer
de nouveau, fur ,les toiles, pour lui faire prendre"
plus de blancheuç.-' - ... r. ■
Relever, la cire ; c’efl ôter celle qui a fuffifamment.
reçu le blanc 'fur les; toiles.
. Re t o u r n e r ; c’eft mettre la cire fuffifamment
blanchie par diffus en deffous, & ce qui étoit
deffous, où le foleil n’a pu pénétrer, en deffus x
p o u r - l’y expofer à .fon tour. Ce tte opération fe
fait a vec une main de bois.
Rogner ; c’efl; réduire une bougie ou un cierge
à fa jtifle mefure.
Ro m a in e ; nom que l’on donne aux cerceaux,
qui font 'de fer. pour les cierges , & de bois pour
les bougies. Ils fervent à fufpendre les mèches au-
deffus de la poêle où eft la cire fondue.
Rouet , eft une roué montée fur deux pieds
dont les-rebords- font affez hauts. O n la tourne,
avec une manivelle pour dévider là bougie
filée. |
Rouler les cierges ; c’eft les arrondir fur une
table arrofée d’ eaü $ avec Vinftrument qu’on appelle-
. rouloir, Les bougies qui fe font à la cuiller , fer
roulent deux'fois; l’une , après avoir reçu la moitié
de,.leur j e t , dans l’atelier de l’apprêt; & Vautre,
quand on leur a donné leur dernier jet dans l’atelier
de l’achèvement.
Roulette ; plaque de fer qui fert à élever la
braifière fous les poêles à bougie, & à l’introduire
dans la coque.
Rouleau, ou Ro u lo ir ; outil ordinairement
de buis , plat & _ uni pat deffous, plus long qu e
large , a)''ant une poignée par deffus; fa fo rm e ,
quoique plus grande , eft à peu près femblable à
ces morceaux de marbre taillés, que l’on met fur
les papiers dans les cabinets. Le rouloir fert à rouler
les bougies & les cierges fur une table , après que-
la cire a été jetée fur mèche avec la cuiller, ou-
qu’ils ont été tirés à la _main,
Ruban ; cire séduite en- petits filets plats &
large# envirqn d’une ligne & demie.
RuBANNtR ; c’eft l’aâ ion de pattager la cire en
petites. bandelettes larges d’une ligne & demie ,
: en la fâifaht paffer par un grêloir au fortir de la-
cuve-, '& congeler dans Veau , où le cy lin dre, tou-
; jours en mouvement, la conduit à mefure qu’elle
tombe.
Saumon ; c’eft une vafe oblorg, terminé aux
deux bouts- par 'deux efpècés d’ouies de (aumon ,
ce qui lui a donné le nonv dé faumon : les épiciers
s’en fervent pour foudre la cire de leurs bougies.
Souche; portion de cierge poftiche , faite de
bois ou de - fér blanc, pour figurer, un gros &
grand cîérgO.
Soudoir ; forte d’outil ou d’inftrument de fer
dont les ciriers fe fervent pour foùder enfemble les
bras dès flambéaux de poing. 11 eft long d’environ
deux pieds-, fait eh fer de pique un peu arrondie ;
il a ms manche de bois pour le tenir«-