
livre , peur prouver que la. vificrt de Simon
eft une fable;
Un autre Stocfc ( Chriftian ) Allemand , verfé
dans les langues Orientales , a donné un didtionna re
hébreu fous ce titre : Clavis Ungute janElce veteris tefta-
menti. On a auffi de lui : Difputalionts de punis
Helroeorum capitalibus Né en 1672 , mort en 1733.
STOOR - JÜNKARE, ( Idolâtrie des Lapons )
dieu des Lapons Idolâtres; ils croyent que tous les
animaux , & en particulier les bêtes fauvages, comme
Ls ou. s , les. loups , les rerards , les cerfs , Ôc
les rennes, font fous fon empire ; c’tft pourquoi ils
lui facrifieftt de temps à autre un renne mâle. Chaque
famille a fon floor- Junkare , ôc lui rend un culte
for quelque rocher, ou près-de quelque caverne ,
ou fur le bord d’un lac. La figure de ce dieu eft
une efpèce de pierre brute , qui femble avoir une
tête ; & c’eft à cette pierre que fe borne la religion
de ce peuple imbécile. ( D. J. )
S TO R C K , (Nicolas) (H iß . £ Allem. ) étoit
avec Pfeiffer , moine apoftat, Si Thomas Muncer,
un des chefs des payfàns Anabaptiftes, foulevés contre
leurs foigneurs vers les années ? y 25 Si foivantes,
il porta fùcceifivement fon fanatifme Ôc fes fureurs
dans la Bavière , dans la Souabe , dans la Franconie,
dans la Môravie , dans la Pologne, & mourut mife-
rable malgré fes fuccès. Son nom en Allemand lignifie
Cigogne, il le changea félon l’ufage du temps
en celui de Pelargusqui en Grec fignifie la même
chofe.
Un autre Storch, ( Ambroife) qui prit le même
nom de Pelargus, dominica n , théologien de l’Ar -
chevêque de Treves , écrivit fur la Meffe contre
CEcoJampsde ; on a auffi de lui des lettres à Erahne.
Mort en 1557.
. STOSCH ( Philippe ) •(. Hiß. lin. mod. ) donna
en latin l’explication des pierres gravées , publiée
par Bernard Picard, Ôc cette explication a été traduite
en François par Limiers.
ST OU F FACHER , ( V enîer ) ( Hifl. des Suffis )
un des premiers auteurs de la liberté Helvétique en
1307. Il étoit du canton de Schv/iîs, fes compagnons
furent Walter Furfl, du canton d’Ury. &
Arnold de Melctal, de celui d’Underyald ; ils s’af-
.focièrent enfuite Guillaume Tell.
STRAEON, ( Hiß. litt. anc. ) philofophe &
hlftoiien Grec, difciple du philofophe Péripatéticien
Xenarchus , eft connu avantageufimenf par fa géographie,
le foui de fos ouvrages qui nous reffe. Il
étoit d’Amafie , vil’e de Cappadoce ; il vivoit fous
l’empire d’Augufte ôç fous celui de Tibère ; on croit
qu’il mourut vers la douzième année de l’empire de
se dernier,
STRAEON , ( ' voye^ Wallafride StRabOn. )
S TilAD A , ( Fanden ) ( Hiß. litt, mod.j Jéfjite
Romain , fi connu par fon hiftoire latii.e , des guerres
de Flandre, dont nous avons une traduâion Fran-
coife, èc dont le cauftîque ôc gmer Sçioppius, ( voye^
fon article) a fait fous le titre à'ïnfaihia F ami mi
Stradoe , une critique fanglante qui ajoure encore à
la réputation de l’ouvrage de Strada , mort en 1649.
STRAFFORT , ( Thomas Weniworth comte de )
( Hiß. u Angl. ) Vice-roi .d'Irlande , ami fidèle du
malheureux Charles 1, jufqu'à la mort Ôc à la mort
fur l'échafaud. Il eut la tête tranchée lé 12 mai 1741.
Chai les I , pi et à monter lui-même fur l’échafaud,
' fe fi. un reproche , il déclara qu’il ineuroit juftemerit,
non pour les prétendus crimes -qui lui étoient imputés
par des rebelles, mais pour la foibleffe qu’il
avvit eue de facrifier à la. rage des Communes , le
comte de Sirnjfort, fon ami, qui n’a voit point d’autre
cr me que ce titre ; ChafLs avoit cru affouvir ces
bêtes féroces, en leur livrant le fang innocent dont
elles étoient altérées; voilà, non pas fa jufbfieation ,
elle eft impoflible , mais fon exeufe ; Strajfoit demanda
lui-même d’être facrifié, mais il fut étonné,
dé l’être , & s’écria \nolite confidere in principibus...,.
in quibus non efl falus ! Pfeaume Ï45.
« Ne_mettez point votre confiance dans les Prin-
» ces.... N’attendez point d’eux votre falut. En effet
le Roi avoit toujours promis au comte en propres
termes , que le parlement ne touchêroit pas à un poil
de fa tête. Strajfort , en montant fur l’échafaud, d it,
& ce fut fon dernier mot : oc je crains que ce ne
» Joit un mauvais préfage pour la réforme qu’on pro-
» jette dans Vital , que■ de commencer par Vejfufion du
» fang innocent.
STRAGENICK , f. m. ( Hiß. mod. ) c’e ft le nom
qu’on donne en Pologne à un officier général qui
commande l’avant • garde de l’armée de la république.
( A . R. )
STRAPAROLE, ( Jean-François ) ( Hiß. Uni
mod. ) Italien , du feizième fiècle , auteur-de contes
dans le goûi de Bocace ; ils ' ont été traduits en
François.
STRA TO N, ( Hiß. anc. ) philofophe de l’école
d’Ariftote , étoit de Lampfaque ; on l’appella le phy-
fleien , fans doute parce qu’il s’occupoit principalement
de la phyfique, il paroit cependant que dans
le nombre de fes ouvrages dont il ne refte plus rien
il y en avoit plufieuis qui rouloier.t fur divers points
de morale. Il fut le maître du roi Ptolemée-Philadeiphe.
On dit qu’il nereconnoiffoit point d’autre dieu que
la nature, il vivoit deux fié clés Ôc demi avant
| C.
Un autre Straton, ami intime de Brutus , s’étant
enfermé avec lui -après la perte de -la bataille de
Philippes , l’an' 71.2 de Rome, Brutus , qui ne vouloit
pas furvivre à la république 6c à la liberté, le pria
de lui rendre ce qu’il appelloit te dernier devoir de
l’amitié , c’eft-à-dire, de le tuer. On eft étonné qu’un
Romain , que Brutus voulant mourir , empruntât une
main étrangère, c’éroit fans doute dans la crainte de
fe manquer. Straton, par amitié même , ne pouvant
fe réfoudre à remplir ce cruel office , Brutus
appelé un de fes gÿlayçs pour lui donner le même,
ordte. Le point d’honneur varie félon les différentes
Nations : dans les idées romaines , ç’eût été une
tache éternelle à Tîmitié de laiffer mourir fon ami
de la main u*un efclave quand on peuvoit le délivrer
foi-même. Non, s’écria Straton, il rie fera pas dit
eue le grand Brutus, ne trouvant pas un ami dans
l’adverfi é , ait été forcé d’avoir-recours à un efc’ave
pour fe délivrer des peines de la vie. Alors détournant
la tête , il préfenta^la pointe de fon épée à
Brutus ,.qui fe jetta def.us ôc mourut fur le champ.
STRATON1C E , t voye^ les articles C ombabüs
& Antiochus. )
, STRE' ÈE , ( Jacques-Louis ) Hifl.'litt. mod. ' de
Rheims, mort vers l’an 15 5° » connu par une* traduction
latine des morales , des économiques , 6c des
politiques d’Ai ifto'.e.
STRÉL1TS , ( Hifl. de Riffiie ) milice de Ruffie,
caffée 6c abolie par le czar Pierre I. au lujet d’une
grande rébellion qu’elle excita da..s fon empire. La
milice des Strélits, comme celle des Janiffaires , dif-
pofa quelquefois du trône de Ruffie , 6c troubla l’état
prefque toujours autant- qu’elle le foutint. Ces Strélits
compofôient le nombre de quarante mille hommes.
Ceux qui étoient difperfés dans les provinces, fub-
'fiftoient de brigandages ; ceux de Mofcou vivotent
en bourgeois , ne fer voient point, êc pouffoient à
l’excès l’infblençe. Enfin après piufieurs révoltes .ces
Strélits marchèrent vers Mofcou pendant que le czar
é,oit à Vienne en 1698 ; il formèrent le deffein de
metire Sophie fur le trône , 6c de fermer le retour
à un czar, qui ofa violer les ufages, en ofant s’inf-
truire chez les. étrangers. Pierre inftruit de cette révolte
, part focrettement de Vienne , arrive à Mofcou
, ÔC ex ies fur la milice dis Strélits un châtiment
terrible ; les prifons étoient pleines de ces malheureux.
Il en fit périr deux mille dans les fupplices ,
ôc leurs, corps reflèt ent deux jours expofés fur les
grands chemins. Cstte feverite étoit fans exemple ;
ce pri. ee eût été rage de condamner les chefs a la
mort, 6c de faire travailler les autres aux ouvrages
publics, car ce furent autant d’hommes perdus pour
lui 6c pour .l’état ; ôc la vie des hommes doit être
comptée pour beaucoup , für-tout dans un pays prefque
défer'x , ôc où par conféquent la population demande
tous les foins d’un législateur. Le czâr au contraire
ne montra dans cette occafion que de la
fureur, par la multitude des fupplices : il caffa le
corps des Strélits , ôc abolit leur nom ; ce qu’il.pou-
voit faire en les difperlànt dans fes vaftes. états , 6c
en les occupant à défricher les terres. Hiftoire de
Vempire de Ruflïe par M. de Voltaire. ( D. J. >
STROZZI , { Hifll mod. ' ancienne maifon de
Florence, alliée 6c rivale de celle de Mediçis. Dans
un traité de confédération du 11 juillet, 1426, entre
le duc de Savoye, la république de Vénife, & celle
de Florence contre le duc de Milan ; on trouvertm
StroHi ai;..fi qualifié : Spefiabilis & egregius virdo-
pùiius Marcellus Suvcç de Strocis s Ugim dçélor, fionorabilis
civis Florentinus fyndicus & procuraior
magnifiece communitatis Floremioe.
Philippe Stro\fi en 1536 , étoit eft’mé un des plus
riches marchands de la Chrétienté. Il ne faut pas
que ces titres de marchand ôc de docLur en droit
donnent ici des idées de roture , toutes les grandes
maifons de Florence dévoient leur é’évation au commerce
, ÔC quant 3 l’étude 6c à i’enfoignemenr des
loix , outre qu’il n’y a rien que de noble dans cctre
occupation en tout pays , l’ufage plus particulier de
l'itaiie , eft que la plus h.ute nobleffe fe livre av;c
pla.fir à ce i.obie ôc utile emploi d’enfeigner publiquement
les fciences.
Ce Philippe Stro^fl fut un de • céûx qui après
I3 mort du pape Clément V I I , s’employèrent avec
le plus. • de zèle pour délivrer Florence du joug
d’Aléxandie de Medtcis, dent e.le ctoic-fifeH 4aîie.
Alexandre avoit été placé fur le trône dé Florence
par 1 empereur Charles-Quint, dont il avoit époufé
la fille naturelle.' On négocia dabord à la ccur de
Charlcs-Quint pour l’ongager à détruire lui-même
fon ouvrage. Sur fon refus on prit le parti de fa re
afi’affiner Alexandre. Ce fut Laurent dé Médicisfon
coufin , qui fe chargea de l’exécution, 6c Philippe
Strütfj, qui fut l’inftigateur du coup , étoit auffi
allié d’Alexandre , ayant époufé Claricè de Médias,,
nièce du pape Léon X. Laurent de Médicis introdiffit
la nuit dans la chambre d’Alexandre , des affaffir.s
au lieu d’une femme qu’il s’ étoit chargé d’y introduire
, Ôc que l’incontinence d Alexandre attendoit-.
Mais la liberté n’y gagna rien ; Laurent de Médicis
fut maffacré à fon tour par les vengeurs d’Alexandre ;
Cofme de Médicis , qui fut depuis nommé Cofine.
le grand , prit la place d’Alexandre , ôc affermit la
maifon de Médicis fur le trône! de la Tofcane. Ce
fut en vain que Philippe 5/ro^.;.voulut s’oppofer ' à *
fon étabüfi’emcnt, Cofme le vàtriquit 6c le fit pri-
fonnier à la bataille de Marone près de Florence ;.
Philippe Stroofti fe tua dans fa pjifon en 1558.
Balzac parle de lui -comme on pqurroit parler de
Caton : « avant qu’exécuter cette étrange réfolution,
dit-il , il fit fon teftament, dont j’ai vu l’Original
” à Rome parmi lés'papiers du feu feignetir Pompée
» Frangipane , gù entr’autres d.fpofitions , cet homme
» que l’antiquité eût adoré , ordonne ôc prie fes
'» en fans de vouloir déterrer fes os du lieu du en
» les aura mis dans Florence, ôc les vouloir tranfportef
» à Venife, afin , dit-il , que s’il n’a pu avoir le
» bonheur de mourir dans une ville libre, if puiife
» jouir de cette grâce après fa mort, & ope fes
| cendres repofent en paix hors de la domination du
» vainqueur. Cela fait, il grava avec lamêfnë pointe
» du poignard dont il fe tua , fur le manteau de-la
jj cheminée de la chambre où il étoit détenu, ce vers
>j de Virgile :
Exoriare aliquis no fins ex -ojjibus ultor.
v Ce que fes eftfaps exécutèrent fidèlement, étant