
élu en 824,8c qui fut le concurrent d’Eugène I I,
vrai pipe, après Pafchal I.
«.
Z MOI MA, (j Staniflas ) ( H i f o i r e e c clé f &
H tt. ) piofefleur en théologie à Prague, eut Jean
Hus pour dilciple ; il avoit long-temps vécu dans
une affez grande liaifon avec lui & avec les fcéla,-
teurs, 8c le pîquoit d’être un des admirateurs de
Wiclef; mais dans la fuite , voyant Rome déclarée
contre ces hérétiques , il fut , ou ébranlé par fon
autorité , ou effrayé par fes menaces ; il changea
de langage & de conduite , il alla jufqu’à écrire,
& même avec chaleur, contre ceux dont il avoit
d’abord paru partager les fentimens j du moins ce
que nous difon.s ici lui fut reproché par Jean Hus,
dans un ‘ivre d’où on a tiré divers articles qui fu-
iren1’ condamnés en 1415 au concile de Onftance.
Jean Hus y accufe Z n o ïm a , qu'il reconnoît d’atl-
îe.urs • pour fôn maître , d’une va i.ation honteufe,
& dont les motifs n’avoient lieu que de méprifable.
ZOBÉIR, ( H i j l. des c a life s . ) nom auquel d’Her-
heot. d-ns la bibliothèque or en taie , a oute les
noms d Abovibirkr- Abd »il a h ben Z o b é i r ben A vam,
çtoit ce ui du premier mufu]man qui naquit à Médine
, entre ceux- q don appelle les f u y a r d s de la
M e cque. Il fur proclamé tarife à la Mecque, après
la mort de Mohavia ou M >havie , fil, d’Iézid, 1 an
6 7 de fbégyre 3 682 de J. C., mais il ne fut te- i
Connu rar mus. .es mufuimans que pendant i’efpace i
de cent-vr g-' -hu t jours , au bout defquels on fe. partagea
, & Marvan-, fils de Hak'em, fut proclamé
cai fe à D Jmas 5 Z o b é ir refta cependant allez tran— I
quille a la Mecque jufqu’m l’an 71 de l’hénÿre ,
690 de J» C. ; alors affligé par H cgi,-! g, ’général
du calife Abdalmriek , fu^cefleur de Marvan, il fut
tué en combattant vaillamment à l’âge de loixante
& douze ans. Sa tête fut envoyée à Médine, & fon
corps fut.;pendu à un gibeti
Plufieurs hiftoriens ne comptent point ce calife,
parce qu’il n étoit pas de a race des Ommiades. Sa
famille fut de tout temps ennemie de celle d’Aü.
Le chef de eetre famille fut père du calife Abda.Ia,
un des principaux compagnons de Mahomet, tué à
bataille du Chameau, qu’Ali gagna contre
Aiska.
L’autenr du Nighiariftan rapporte un entretien
qu’eut Hégiag , vainqueur de Z o b é i r , .'avec un
arabe du déferjt, auquel il étoit arrivé de di e du
.mal d Hég ag , en ui parlant à lui même fans le
connoif e. E x c u fq -m o i , dit l’ara, e pour réparer la
faute , je f u i s de la f am i lle de Zobéir, Julqu s-là
1 exeufe émir affez. noble mais il ajouta : on lait
que les parens de ce malheureux Z o b é ir f nr fous
pendant trois jours de Tannée , & je fuis dans un
de ces mauvais jours.
Pour donner une idée de 1’application de Z o b é ir '
à la prière, on raconte que, pendant cette aéHon,
il reltoic debout & immobile «à tel point, qu’un
pigeon vint fe percher fur fa tête, croyant le rc-
pofer fur un morceau de bois,
ZOBEL , ( Melchior de ) ( H i ß . l i t t . mod. )
jurifconfulte allemand du feizième fîècle , a traduit
en allemand l’ancien droit faxon, en marquant avec
foin les différences qui fe trouvent entre ce droit
faxon & le d oit romain. On a encore de Zobel un
autre ouvrage, intitulé ' D if fé re n tis ju r i s c iv ilis &
fa x o n ic i.
ZOÉ, ( H i f t , du B a s -Em p ire . ) Deux femmes
de ce nom font connues dans Tbilloiie du Bas-
Empire; lune, dhfln guée par le nom de Carbo-
nopfine , femme de Tempe:eur Léon VI, & mère
de Conftàntin Porphyro, érète , fut îégner avec
gloire pendant la minorité de fon fils , né en poç,
& monté fur le trône en 511. Ce fils , pour recom-
penfe , l'exila de là cour, & elle mouruc dans
la retraite.
L’autre eut plus de vices que la prem’ère n’avoic
de vertus & de talens. Née en- 97$ , fille de, l’empereur
Çonftantin VIII , elle époula Romain Ar-
g y tc 3 à 'qui elle fembla porter l’empire en dot ,
& qui fuccéda en effet à Ion beau-père en 1028.
Zoé 5'en dégoûta, le fit étrangler en 1,034 pour
epoufer un orfèvie, nommé Michel le Paphlago-
nien, qu’elie fit aufli empereur ; celui-ci abandonna
le loin du gouvernement à Jean , fon . frère , qu.i
e détrôna & l’enf rma, ain.fi que Zoé. Mais in
1042 , une auire révolution tira Zoé de fa retraite
pour a replacer lur le trône avec Théo dora', fa foenr.
Elle époufa encore alors, à iqjxânte-quatie ans, un de
les anciens amans, Confiant n,Monomaqué, homme
digne d’eile par fes vices y & qui travailla de, concert
avec elle à ruiner l’empire & à l’avilir.
ZOECH , ( Denys ) ( Hift. de H o n g r ie . ) hon-,
grois de 1 ation , archevêque, de Srrigome, nommé
cardinal en 143p. Ce fut l’homme-,du- monde qui
mir le pins en pratique cette morale allez immorale
de la Fontaine :
Le fage dit, félon les gens,
V iv e le r o i , viv e la ligue.
Il embraffa tour-^-tour. tous les, différons partis
qui divisèrent la Hongrie relativement à la fiucel-
fion au trône , aprè< la mort de 1 empereur Alb,rt
d’Autriche , roi. de Hongrie , arrivée en 143p. Il
fe déclara d’abord pour. La di fl as d Autriche , fils
poflhume de cet empereur, &. le courorna.
Un autre Làdiflà's, roi de Pologne, èompéii-
teur de Ladiljas d Autriche a la couronne de Hon-,
g ie , étant entré à: main armée dans ce royaume ,
l’archevêque de S tri g'o nie alla le trouver à Bude,
8t le facra & le couronna aufli à fon tour.
Plufieurs feigneurs hongrois s’étant ligués contre
ce nouveau Ladiflas, en faveur du premier, Zoech
ne fut pas des derniers à entrer dans la ligue.
Mais cette ligue n'ayant pas réuflï , il fut des
premiers à faire Ion accommodement avec le roi
de Pologne.
Mais celui-ci étant mort en T444» Zoech le rangea
auffi-tôt auprès du jeune Lapidas d’Autriche, p.o-
teftant qu il l’avoit toujours regardé comme le ieul
roi légit me de H ngrie, & qu’il ne s’écoit fournis
au roi de Pologne que malgré lui & pour s’accommoder
au temps.
Ce prélat, plus rempli de dextérité que de droiture
, mouruc vers Tan 1464 , & fa mémoire n’eft
point dé agréable à fon cg ifc , à laqu.Ile il légua
une fomme ëohfidérable,.
ZOÉE ( Srinte) ( H ’J l . eccléf. ) fouffrit, dit-on,
le. niartyre à Rome vers 1 an 286. On ja trouva
priant Di-u au lombeau de faine Pierre ; on l'arrêta ,
& fur fon refus de façiifier aux idoles, elle fut mile
en piifon, puis fix jours après pendue à un arbre,
fous lequel.on alluma de la paille pourrfe. On célébré
fa fête le 5 juillet ; mais fon bigoire n’efl
Londee. que fur les ades de faint Sébaftien , qui font
lân.s autorité.
ZOEvS. ( H :f i . U tt. mod. ) C’efl 'e nom de divers
écrivains des feizième & dix-fepuème fi'$f$p
tous de la vi! e d’Ame sfort en HoLaude , & tous
Vr.aiieinblablement parens.
I °. Thomas, doiSeur on droit, a itenr d’un commentaire
Ltm fer le code, prit fes degrés à Lou-
9n en 1 Î7° : eut, en I j 78 , une place diftinguée
a Utrecht, d ou, cbaifé par des troubles civils, il
alla, p ofclTer le droit à Le,de. Il mourut à Wurtz-
bjurg yeçs l’an 1558.
2°. Nxof>s,ne le J août 1*64, fut aufli un ju-
rifconlulte habile ; il arcompagna , en qualité de
fecrétaire , a Rome, Jean de VendeviUc, évoque
de Tourn »y , qui Pavo t fa t chanoine & offici 1
ce cette vil Je , & dont il a. écrit la vie e-n latin. 11
fui aullî évêque à fon tour le 10 m a i 161 y. il
le fut de Bofl.eduç. Mort a Louvain le 12 août j.
3 • Henri fut encore un affez grand juri con
fult-e. Charge d’abord de l’éducati- n dhm: jeune
homme de qualité il fit a\;è,q lui le voyage d'E -
pa^-ne, où il epou'a Baroe- d’Ayala,, fille de Bal-
thalàr d Ayala , iurilconfuit-- ifpa^rlol. A fon retour,
ii ei.Cigna ’e dro t à^Louv.rin ; .»n a de lui
«n grand nombre de commemaTe' fur le droit d-s
fiefs, iur es pan eâes, fur l e s inflitutes du droit
civil, fur. le droit cam n , fur les' décictaies de
Uiégoire IX. Mort le" i6 février 1627. *
40. Gérard Z o e s , en latin, S o u f us , né en 1 ^ 9 ,
Ce lit jéfuite à Tourn ri en t 5-9.8 , & jamais je fuite ,
ni écrivain , ni t adudeur, ne fut plus fécond. La
plupart de fes ouvrages lont de petits livres de dévotion
, comme la p ra tiq u e de la p u re & d ro ite
intention. ; p ieu x exercices de l'am e d év o te , à l’ufage
de la compagnie de ?Téfus. Ses livres même -hiflo^
rique, font encore des livres de dévotion j tels
font : l ’abrégé de la v i t de F ran ço is de V i l la r e a l &
dt' J e a n 2 \imen e s , c oadjuteurs de la compagnie de
J e f u s . L a v ie du P . Thomas Sumchet^ 6* celle de
M a rg u e r ite M id d e lto n . R e la tio n des m a r ty rs de
l ’In d e O r ien ta le . R e la tio n de la m o rt de quelques
religieux & au tre s ch ré tien s tu é s d a n s une f é d itio n
a u x In d e s O r ien ta le s . Abrégé de la v ie de f a i n t
Ignace de Loyola. H f oire de la v ie & de la m o rt
de M a rg u e r ite d ’A u t r ic h e , femme de P h ilip p e I I I .
Cette dernière hilhrire eft traduite de celle d un
P. Guzman ; & en general, le plus grand nombre
des ouvrages de Géra'd Zoes eff im té ou tr»du t;
C Cà manié ré de bien f a i r e une confef—
f o n générale , & fon t r a i té de la préfence de D ie u
avec des confiaerations f u r la ck a fie té , font tirés de
François Aria' ; le combat f p i r i tu e l du. bénédidin
Jean Caftaniza ; la vo>e de ta vie éternelle d’An—
to ne Sucquer ; le t r a i té de ta dévotion envers la
f a in t e V ie rg e , de Pierre-Antoine Spinelli ; l ’abrégé
des m é d ita tio n s f u r l a v ie & la p a (fo n de J é ju s -
Chrifi 3 de Vincent Lebrun ; U p a r a d i s des délices
celtftes révélées à f a in t e Gertrude , du P . Antoine
de Baiinghem; le coeur d évoué à D ie u , du P. Etienne
Luzvrck. L? P . Gérard Z o e s mou.ut à .Maiines
le 21 feptembre 1618.
ZOILE ( H i f i. a n c . ) Ce nom d’un anci n &
trop fameux critique eft aujourd’hui une i jure pour
les fameux critique' fes fuccrileurs ; il fe faifoic
appeler le- fléau d Ifocrate , 8t fur-tout d’Homère,
Quoiqué J-’on n’ait pas fes. ouvrages J & qu’un
refpeéf fuperllitieux pour Homère ait pufuffirepour
décrier lôn cenf ur , il y a cependant apparence
que fes critiques croient injuftes , au ieu que « elles
d’Ariftarque n et rient que févères ; car ce nojn.dV -
r ftarque fe prend en b nne p r t & celui de Z o ile
toujours en'Vmauvai e ( V o y ^ Aristarque. ) Ce
Z o i l e , nat-f d’Amphipolis en Tnrace, étoit un rhéteur
de profeflion , il vint a Alexandrie vers l’an
270 av<nt Jéfiis-CI'.rift, & préfenta au roi Pto-
lem-Je-Philadelphe lès cenfu-rs de JTliade , comme
un titre auxi bienfaits de ce prnee. Celui-ci, dit-
on , le fit mettre en croix; n’auires difent que
Z o ile fut lapidé , d’autres qu’il fut biûle vif à
Smy ne. 5i cMl-pour fes cr tiques , q- elqué in ulres
qu elhs puflent être, le châtiment e t rit2ou eux*
Il ne faut alfurément ni cru ifier , ni lapider, ni
bru.er es fuc effeu's , quoique leurs jug.em.ehs foient
beaucoup'plus fufpecls de baff'effè ■ & de vie que-
ceux de Z o ilè fur un poëre mort depuis mille ans.
Mais fi on pouvoir du moins apprendre à les eîli-
mer leur juite valeur. M. d’Aiembert ( éloge de