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me que MefTaline époufa du vivant de' PEtnpëreür
Claude fbn mari, (voye^ l'article Mess aline.)
S I L L E R Y ( voy^FuisiEUX )
S1LLY ou SILLI ? {Hiß. de Fn ) maifon confi-
dérable dé Normandie, dont étoient :
i°. Jacques de Silli , Maître d’hôtel & Chambellan
du Roi Charles VIII , qu’il accompagna au
voyage d’Italie ; il exerça la' charge de maître de
l’artillerie , au liège de Capoue, en 1 5.01 ; mort
en 1503.
2°. François, fou fils, capitaine de l’atrière-Ban,
en 1513 ; mort au camp devant Payie , le 2.1 Novembre
15x4.
30. François de Silli, comte de la Rocheguyon,
Damoifeau de Commerci, marquis de Guercheville,
ôcc. chevalier des Ordres du Roi , Grand-Louvetier
de France, mort au fîègade la Rochelle, le 19
janvier 1628.
40. Son grand .oncle , Nicolas de S ilti, feigneür
de la Rocheguyon , mort en Piémont , le 4
Octobre 152.7.
50. Madeleine de Silli , comtefle de la Roche-
pot , Dame d’atours de la Reine Anne d’Autriche ,
femme de Charles d’Angennes, Seigneur du Fargis,
Ambaffadeur en Efpagne. Elle avoit toute la confiance
d’Anne d’Autriche , & céfl pourquoi cette
Princeffe ne put obten r qu’elle reliât auprès d’elle ;
la comteffe de Fargis fin une des viâimes de. la
journée des dupes , immolée au Cardinal qu’elle
n’aimoit pas : elle fut obligée de quitter fa charge.
& la Cour ; morte eh 1630.
^ILVA , (Jean Baptifte) ( Hiß. Litt, mod. ) fils
d’un médecin Juif, quitta la religion de fon père ,
fl fe fit médecin de Montpellier & de Paris : fon
efprit , fa grâce, fon éloquence, fes connoiffapces
fans doute , lui procurèrent les plus grands fuccès.
Malade & dans un lit de douleurs accablé,
Par l’éloquent Silva vous êtes confolé ,
Il fait Part de guérir autant que Part de plaire.
La Czarine Catherine Ier? , veuve du Czar Pierre,
lui fit propofer la place de, fon premier médecin ,
avec des avantages çonfidérables : il relia en France,
où,il fut médecin confultant du Roi , Ôc premier
médecin de M. le prince de Condé, alors dans l’enfance:
il mourut à Paris, en 1744. Oa ;a de lui un
Traité de Vu fuge des différentes .fortes, de faignées-, &
principalement de celle du jfied ôc des. ■ dijfertations &
çonfultations auxquelles M. Chirac .eut part avec
lui.
SILVATN ( FLAVIUS SILVANUS. ) ( Hiß. rom.)
Capitaine habile , accepta le titre d’Augufle que les
foîdats lui déférèrent en 3 5 $ , fous l’Empereur
Cor- fiance,, & fut tué au bout d’un mois. .
SILVERE ,, {Hiß, ficelés- j fils du Pape Hormrs-
;das , Pape lui-même en 536, après Agapet 1. 7 fut
calpmnié , exilé, perfécuté, Ôc mourut de faim en
'537-dans une -Ifle-cu 41 étoit • relégué , & ce fut
' ous l’empire du dévot Juftinien qu’il fut traité ainfi,
S' I M
I parce quë 'Théodora le voulut. ( Voÿè\ Partîcîô
T héodora.)
SILVESTRE ou SYLVESTRE, {Hiß. Ecclês.)
Il y a eu deux Papes de ce nom ; le premier a 1$
titre dé,Saint. Il fuccéda en ^314 à Saint Melchiade ,
ÔC mourut en 335. C ’efl à lui qu’on a dit, & qu’on
a çru long-temps, que Conflantin ayoit fait une donation
folemnelle de Rome ôc de quelques provinces
d’Italie .9 donation bien reconnue. aujourd’hui pour
une fable , quoique le Saint Siège ait, long-temps
effiyé de la faire valoir , quoique le Pape Adrien
l’allègue expreflèment dans une lettre à Charlemagne,
ôc qu Hincmar en parle dans fes oeuvres comme
d’un titre confiant.
Le fécond Pape Silveßre, efl le fameux Gerber1 1
né en Auvergne , d’une famille obfcure, élevé au
monaftère d’Aurillac ; devenu d’abord par fon mérite
^abbé de Bobbio , il parut comme un phénomène
dans le dixième fièçle il avoit été en Efpagne
, où il avoit tiré des- Sarrafins toutes les lumières
qu’ils étoient en état de fournir ; revenu en
France, il eut.pour difciple le Roi Robert, fils de
Hugues Clapet, il en eut dans la fuite un autre non
moins auguflé , l’Empereur | Oihon III. Gerbert
étoit mathématiciea , le peuple le'crut Magicien ;
il devint Pape, le peuple dit: qu’ il - avpit fait uo paéle
avec le diaSje. Ce fut lui , à ce -qu’on ;croit , iqui
introduifit en ...France le chiffre: Arabe ou Indien j
que les Sarrafins, lui avoient fait_ cdnncître. Ce fut
lui auffi qui cor.flruifit la première horloge à roue.
Avant cl’ê.re Pape, fous le nom de Silveure II , il
fut Archevêque de Reims , puis.de Ravgnne.; ce
changement de fièges, dont, les noms commencent tous
par la lettre R , Reims, .Rayenne, Rome, a don-
hé lieu à ce vers connu : .
Tranfit ah R Gerbertus ad R , fit Papa regens R,
Elu Pape en 999 , mort en 1003- Nous avons de
fui 149 Epitres. Ôc d’autres ouvrages.'
SILVESTRE ou SYLVESTRE de Prière, Dominicain
, maître du>facré Palais, fe diflingua parmi
les premiers ÂntagoniRes. de Luther, par fon
zèle ultrampntain ; il affura bien que le Pape étoit
infaillible- ôc fupérieur au Concile ; que les indulgences
attaquées par. Luther étoient ce qu’il y
avoit de plus faint clans la religion , qu’on ne pou-
voit • .en., vendre trop , ni les vendre trop, cher ,
pourvu que les Dominicains fuffept toujours chargés
de ce commerce facré :
SILURE., ( Hiß. anc.) Roi des Scythes.., dont
Plutarque rapporte le fait .qui ,-fert de Tu jet & de
moralejila fable de la Fontaine , intitulée.
lard & fe*. ejifmts, liv. 4. fable 18. Plutarque lui
donne quatre-vingt enfants. Sa Fable n’en avoit jque
plus d’application ôc de moralité....
: SIMÉ0 N , qui est exaucé, { Hiß. facrée) <?e fil®
fécond fils de Jacob & de Lia; Lia le nomma S'iméon,
: parce que le Seigneur l'avait, exaucée. Il étoit.: frère
. utérin de Dina, il eut avec Lévi, la principale part
■ à la vengeance- cruelle que les enfants de Jacofe. tirèrent..
s 1 M
ae, Kaffront'fait à leur. foeur. Jacob leur témoigna l’hor- :
reur que lui: caufoit cette aâion détestable . leur ,
reprocha-qu’ils iexposoient lui et sa famille à la haine ,
6c au refientiment des peuples du pays. Ce faint ;
Patriarche en garda.julqu’à la mort le souvenir, ot ■
le temps ne put effacer.de fon efprit l’horreur d’une ;
telle barbarie. Simion fut un de ceux que-Jacob en- i
voya en Egypte pour y. chercher du bled* ÔC Joseph ■
je retint pour otage, jusqu’à ce que fes autres frères ;
euffent amené Benjamin. On ne convient pas du nio- .
tif qui .porta Jofeph a traiter Simeon avec tant de ri- ,
gueuf ; & la conjcélure de ceux qui prétendent que ;
cefl parce que Siméon avoit été des plus ardents a j
pourfuivre fa mort, n’.efl pas recevable^, parce-
qu’outre qu’elle n’a point de fondement dans 1 écriture,
c’eft prêter gratuitement à ce Patriarche un motif de ;•
f vengeance qui paroît blefïer la charité. Jacob fur le .
; point de mourir, maudit la fureur cle Lévi & de Si-
mèori , & témoigna toute l’indignation que lui caufoit
; la violence qu’ils avoient exercée contre les Sichi-
• mites. En effet , les Tribus de Lévi & de Siméon
‘ furent difperfées dans Ifraël. Dieu changea depuis , en
faveur de Lévi,'cette malédiction en bénédiélion, à
‘ cause du zèle que marquèrent ceux de cette Tribu,
-à venger l’injure de Dieu après l’adoration du Veau
" d’or : s’ils furent dispersés, ce fut par honneur , &
' vivant de l’autel , comme fervant à l’autel, Pour Siméon
, il ne reçut pour fon lot , qu’un canton que
Ton démembra de la Tribu de Juda, & quel-
ques-autres que les Siméonites allèrent conquérir dans
; les montagnes de Sé'r & dans le désert de Gades ( f )•
Siméon , ( Hifi. f actée ) ayeul de Mathatias, père
'des Macchabées , de la race des Prêtres , & descendant
de Phiiiées. Un autre de ce, nom fut du nombre
de ceux qui répud èrent leurs femmes après la
'captivité, parce qu’elles étoient étrangères, (.f )_
Siméon , ( Hiß. facrée) homme jufle & craignant
Dieu , qui vivoit à Jérufalem dans l’attente du Rédempteur
d’Ifrael ; le Saint-Efprit l’avoit alluré qu’il
ne moûrroit point fans l’avoir vu. H demeuroit presque
toujours dans le temple ; & le Saint«Efprit l’y
»conduisit dans le moment que Jofeph & Marie y
. préfentèrent Jéfus-Chrift, pour obéir à la loi : alors
•ce vieillard prenant l’enfant entre ses bras, rendit
. grâces à Dieu -, 6c lui témoigna fa reconnoifïance
; par un admirable cantique7 qui efl un excellent modèle
d’aélions de grâces. Après cela -., Siméon bénit
le père & la mère , ÔC prédit à Marie que cet enfant
feroit exposé à la contradiélion , 6c qu’elle même
reffentiroit le contre-coup de toutes fes Souffrances.
C ’efl là tout ce que l’Evangile nous -apprend de ce
faint homme j ce que l’on y ajoute de plus n’a aucun
fondement folide. On trouve encore dans l’écriture
, Siméon-, fils de Juda, ÔC père de Lévi, un
•des ayeux de Jésus-Chri-fl. ( f )
SIMIÄNE, {Hiß» de Fr.) grande ÔC ancienne
Maifön de Provence qui tenoit autrefois en fou-
'veraineté la ville d’Apt ôctout le pays d’alentour.
On diflingue dans cette maifon -, Bertrand de
fiimiane, Teigneur de Gordes, un de ces vertueux
S I M ,8?
gouverneurs qui s’honorèrent par, leur defobé.fTance,
dans le temps de là Saint Bartheîetni. Char es de
Sirmàne, Son fécond fils » principalement connu dart*
I’hifloire fous le nom d’Albigny , s’attacha, pendant
les guerres de. la Ligue , au duc de Savoie , Charles
Emmanuel, dit le Grand, qui le fit chevalier de les Ordres
, lui donna le commandement de fes ai mees, le
gouvernement de la Savoie ,, & lui fit epouler la
princèfïe Mathilde-, Ta ' f e r naturëlle. De ce mariage"
naquit le marquis de Pianeffe. Sa -mere le retira
exprès de la cour , pour s’occuper .entièrement
de l’éducation de ce fils unique. Il répondit a de II
tendres foins. Dès qu’il fut en état de fervir , u
fe fignala dans les Guerres de Gênes ÔC du Mont-
fexrat. Le traité de Querafque ayant fait celler la
guerre d’Italie en 1631 , 1e marquis de Pianefle fût
envoyé en Ambaffade' à Vienne. I a_ guerre s étant
rallumée en -163 5 , il eut la charge de Colonel-general
de l’infanterie de Savoie. Apres la mort de
Viélor Amédée, fils de Charles Emanuel, arrives
le 7 Oélobre 1637 , la princéffe Chrifline de France
, fille de- Henri IV , Ôc veuve de Viaor Amédée,
I qu’on appelloit Madame Royale, eut là tutelle dés 1 Princes fes fils ; le marquis de Pianeffe fe diflingüa
j . de nouveau , foiis eux ôc fous elle., au combat de
i la Route , à Calai , à Turin1, a Verue. Madame I Royale le fit chef de fon Confeil ; mais bien-tot la J dévotion vint l’enlever, à la politique , a la guerre ,
à la gloire : on employa , tant on le jugeoit néceï-
faire I la médiation du'Pape , 'ôc des. çonfultations
de Cafuiïies, pour l’engager à rentrer, dans le fiècle
ôc à continuer d’aider la cour de Turin de fes
talents ôc de fes lumières : il céda plufieurs fo*s
à des inflances fi flateufes, mais le goûtdela retraite
fut le plus fort , il fe retira pour toujours chez lés
Prêtres de la million , ÔC tout ce qu’on put obtenir de
lui, ce fut qu’il refleroit à Turin , pour qu’on fut à
portée d’avoir recours à fes Confeils toutes les fois
qu’on en auroit befoin. Il mourut a Turin en 1677*
On a de lui quelques ouvrages de dévotion.
SIMILIS , ( Hifi. rom. ) homme de cour ou da
moins vivant à la cour , eut le bon efprit de sentir
qu’il pouvait vivre plus heureux. Sans aucun mécontentement
personnel , il quitta la 1 cour ôc tous
fes emplois , pour aller vivre à la campagne , . ÔC
il voulut qu’on gravât ces móts fur fa tombe : fa i
demeuré. foixante-fà^e ans. fur la terre , & f en ai
vécu fept. La cour qu’il avoit quittée étoit cependant
celle de Trajan.
SIMLER, (Jofias), {Hifi. Hit. mod,) Miniftre
de Zurich, mort en 1576, auteur d’un abrégé de
la bibliothèque de Conrad Gtiner, ôc d’un ouvrage
intitulé-; de Hehctiorum republicâ , qui a ete imprimé
chez Elzevir , Ôc traduit en Français.
SIMNEL, ( Lambert ) , ( Hifi. d'Anglet. ) sous le
I roi Henri VII, qui étoit iffu de la branche de Lancaf-
'tre, ôc qui, quoique pour fortifier fes droits, il eût
époufé i’ainée des filles d’Edouard IV , . de la branche
d’Yôrck , prétendoit régner à titre de Lancaflre ,
I ôc haïffoit ÔC .perfécutoit jusq^es dans'fa femme,