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III jpl v ie ' ” à ton chox relier mon ennemi ou devenir fhon
, ami » ; le. choix n’étoit plus libre , Viguièrçs
j toit défarnvi. Cette adlon de Vefîns, meme avec
es manières dures qui la déparent, forme le con-
trafte le plus parfait avec* la conduite de Caiheiine
de Médias, qui poignardoit en ca reliant.
. V IAÜ D . ( Voyeç T héophile).
VIBIUS SEQUESTER, ( h ijl.litt. anc.') ançien
auteur, adrefïe à Virgilien, fon fils, un didon-
naire géographique , qu’on trouve impr mé avec
Pomponius Mêla , & dont il y a auffi des éditions
fëparées.
VIC. ' ( Dominique de &Méride ) Qkift- de Fr. )
Dominique de Fie fut le plus tendre ami de
Henri IV , & ce fentiment feul fuffiroit pour le
rendre ^recommandable , indépendamment même
des preuves fingulfères qu’il lui en donna, preuves
telles que les meilleurs rois ne peuvent les attendre
des plus fidèles fujers , Sc qu'Henri IV feul peut-
être fembloit pouvoir les obtenir. Dominique avoit
eu, en 1586, le gras de la jambe emporté d un coup
de fauconneau. Sa bleffure le mettant hors d’état
d- monter à cheval fans des douleurs infupportables,
il quitta malgré lui le fervice, & fe retira dans
les terres'en Guyenne, comptant avoir payé fa
dette à fon pays. L ’amitié vint lui montrer d'autres
devoirs à remplir. Au bout de trois ans il apprend
la jnort de Henri III r l embarras où le trouve
Henri IV , le befoin qu’il a de tous fes bons
ferviteurs, de tous fes vrais amis ; il prend fon
parti, fe fait couper* la jambe-, & vient, avec
une jambe de bois y offrir à Henri IV fes généreux
fèrvices. 11 le fer vit très - utilement ; ce fut lui
q u i, en If 91 , fit manquer l ’entreprife que le
chevalier d’Aumale avoit formée lur Saint-Denis,
Ü le repouffa vigoureufement, & le chevalier d’Aumale
fut tué dans cetre orcafion. De Vie eut la
douleur de furvivre à H;nri IV ; mais il 11e pouvait
lui furvivre long-tems ; pafiàot deux jours
après l’aflaffinat de ce prince, dans la rue de la
Féronnerie, la vue du lieu où l’attentat s’étoit
commis Je pénétra tellement d'horreur & de douleur,
qu’il tomba comme mort, fur la place , &
qu’il mourut en effet le furleademin 14 août 1610.
Il étoit gouverneur d’Amiens & de Calais, & vice-
amiral ; il avoit dans les gouvernemens une étiquette
qui n’étoit pas celle de tout le monde,
. mais qui convient peut-être à un homme pub ic..
Il mettoit le raient & la probité fur la même
ligne ^que le rang & la qualité 5 il s’informoit
avec foin des marchands & des artisans qui fe
difringuoient dans leur profeflion, il ailoic leur
rendte vifite, & les aâmetcoic à fa table.
Merî de Vie d’Ermenonville, frère de Dominique,
fut fait g^rde-des-fceaux à la mort du connétable
de. Luyucs qui avoit réuni les feeauz à tqus- fes
V I c
autres emplois. De Vie 11e les garda pas long*
toms ; il mourut en 16 11,,
Dominique St Méri de Vie étoient feigneurs de
ce château d’Ermenonville, dont les jardins, devenus
de puis un des chef-d’ceuvres du genre irrégulier
en France , rcnfeiment le tombeau de cet illuftre
& malheureux Rouffeau, qui haïffeit tant les
hommes, qui airooit tant les femmes f & qui fe
défioic de l’üniveis entier. Il finit par préférer à
tout, ce fejour folitaire, intéreffant, favorable à
la mélancolie, que des déferts fcmblent fépaier
du rtfte du monde 5 il y a paffé fes derniers jours,
il y eft mort, & il fèmble y refpirer encore dans
ces nombreufes inscriptions dont il*tü ou l ’auteur
ou l ’objet. I l pouvoir dire comme Horace_:
âge, jam meorum
Finis amorum.
. Ille terrarum mikiprêter omnes
An gu lus ridet............
ibi tu calen tem
Débita fparges lacrimâ favillam '
Vatis amici.
Vie , ( Dom Claude de ) ( hift. litt. mod. ) béné-
diô'n de là congrégation de Sa:nt-Maur , fut
affocié à dom Vaille1.te , dans la compofition de l ’hif-
toire du Languedoc, il eut part au premier vo urne,
le feul qui fût imprimé lorfqp’il mourut à Paris ,
en 1734. On a de lui une. tradud'on latine de la
vie de dom Mabillon, compofée par dom Ru in art.
VICAIRES DES ELECTEURS, VoyeK ci-
après à la fin de i’aiticle des vicaires de l’empire.
V icaires de L’empire , font des princes, qui
repréfentent l’empereur .d’Allemagne , & qui exercent
fes fondions en cas d’abfence ou autres
empêchemens , du après fa mort en cas d’inter-*
régné.
Anciennement les empereurs & les rois des romains
nommotent ces vicaires , dont la fonction
n’étoit qu’à vie. , & quelquefois même limitée
à un certain tems & à une certaine étendue de
pays.
Mais par fucceflion de tems , cette dignité &
fon dion font devenues Héréditaires.
La fon dion des vicaires de lempire -n’a lieu
que quand il n’y H pas de roi des romains ; en
effet , le roi des romains, Jorfqu’il y en a un,
eft le vicaire général & perpétuel de l’empire.
11 y a trois autres princes qui , au défaut du
toi des romains, exercent ks fondions de vicaire
V 1 C
i t ( 'em p ir e , favoic lVUâeur Palatin ;
de Bavière, & l ’ékaeur de Saxe ; mais^ les deux
premiers n’ont entr’eux deux qu un meme vica- |
fiat qu’ils font convenus d’exercer alternative- .
ment.
Le vicariat de Bavière ou du Palatin s’étend
dans la Souabe , la Franconie, la Bavière & tous
les pays où pâlie le Rhin , & dans les provinces
d'Italie & autres qui font loumifes a l ’empire.
Le viçariat de Saxe comprend les provinces où
le droit faxon eft obfervé ; les duchés de BrunfVick
& de Lunebourg, de Poméranie, de Meckelbourg
& de Brême , & tous les autres pays fitués dans
les cercles de la haute & baffe S ax e , quoique le
droit commun y foit en ufage.
Les vicaires de l'empire exercent leur pouvoir
chacun féparémeiit dans les provinces de leur dif-
trid , fi ce n’elt dans la chambre impériale de
Wet7lar où l’on mec dans les a êtes les noms de
deux vicaires enfemble , à caüfe que la juftice y
eft adminiftrée au nom de tous les états de l’empire.
Les vicaires de l’empire font- la fonétion des
anciens comtes palatins, qui adminiftroienf là juftice
dans l’empire au nom de l’empereur ; favoir
le comte palatin du Rhin , le comte palatm de
Saxe. ,
Leurs principales fonétions confiftcnt à nommer
aux bénéfices , dont la nomination appartient 2
l’empereur, préfenter aux chapitres des églifts cathédrales
ou collégiales, & aux abbayes., des per-
fonnes capables pour remplir la première chanoine-
rie ou dignité vacante , ce qu’on appelle en Allemagne
droit de premières^prières , & qui revient
à-peu-près à çe qu’on appelle en France, droit
de joyeux avénemeiït\
C e font eux au fit qui adminifirent les revenus
de l’empire , & qui en difpofent pour les affaires
publiques , ils reçoivent les fois & hommages des
vaffaux de l’empire , donnent l’inveftiture des fiefs,
excepté des principautés &r autres grands états
dont l’ invefiiture eft tefervée a l’empereur feùh,
lequel à fon avènement confirme tout ce' que les
vicaires ont fait pendant l’interrègne : néanmoins
•ceux qui ont\ fait la foi & hommage à un des
vicaires de l’empire, font obligés do la renouvelle
r à l'empereur.
Le roi de Bohème , Féhéïeur de Ravie t e , ceux
de Saxe , de Biandebourg & le comte,. Palatin ,
ont aufii chacun des vicaires nés héréditaires pour
les grandes charges de la couronne impériale , qui
font attachées à leur éleélocat. Ces vicaires font
les sfonéHons eiv la place de ctux , qu’ils repré-
fèntent à l ’exclufion' de leurs, ambaffade^irs > ils
v I C y»7
font inveftis de ces vicairies par l’empereur. Voye%
Heiff hifl.. de tempire , Ducange , glojf, lat. là
Martiniere. ( A . R . )
V IC E , (hift. mod. j eft un terme qui entre dans
la compofition de plufieurs mots , pour marquer le
rapport de quelque chofe ou de quelque perfonufe
qui en remplace une autre.
En ce fens , vice eft un mot originairement
latin , dérivé de vices que les romains joignoient
avec le verbe gerere, pour exprimer agir au lieu
ou à la place d’un antre.
V ice- am ir a l , eft en Angleterre un des^ trois
principaux officierè des ai mées navales du*roi, lequel
commande la. fécondé efeadre, & qui arbore
fon pavillon fur le devant de fon vaiffeau , qui
porte auffi le nom de vice-amiral. Nous avons en
France deux vice-amiraux, l’un du ponant, & l’autre
du levant ; le premier commande fur l ’Océan ,
& l'autre fur la Médiferrànée. Us font fupériéürs
à tous les autres officiers généraux de la marine 3
& fùbordonnés à l’amiral.
V i c e - c h a m b e l l a n , nommé auffi fous-chambellan
dans les anciennes ordonnances, eft un officier
de J a cour immédiatement au-deflous du lord
chambellan , en l ’abfenee duquel il commande
aux officiers de la partie de la maifon du rot
qu’on appelle la chambre àu premier•
« V i c e - c h a n c e l i e r d’une univerfité, eft un membre
diflingué qu’on élit tous les ans pour gouverner
lés affaires . en l’abfence du chancelier,
dans les univerfîtés d’Angleterre. On l’appelle dans
celle de Paris fous-chancelier, & fa fonction eft de
donner le bonnet aux doéleurs & aux maîtres-ès-
arts, en l’abfence du chancelier.
V ice-doge , eft un concilier ou fénareùr, noble
vénitien , qui repréfentc le doge , lorfque celui-ci
eft malade ou abfent ; & qu’on choifit afin que
1 la république ne demeure jamais fans. chef. Mais
ce vice-doge n’occupe jamais le fiège 'ducal , ne
j por-.e point la couronne, & n’eft point traité*de
| férénijfime. Cependant les miniftres étrangers en
: haranguant le corps des fénat,eurs , donnent au
; vice-doge le titre de prince férénijfime. Il fait toutes
les fondions du doge » & répond aux ambaffadeurs
en demeurant couvert, Comme le chef de la ré-
î publique.
V i c é - g é r è n t eft un vicaire, un député , un
lieutenant. En Francè nous avons des vices-gérènts
dans les offieiatites : ce font des ecçiëfiaftiquèï
’ choifis par l’évêque , pour tènir la placé de fomcial
: en’cas d’abferrce ou de maladie.
' VicE'-ROi eft le gouverneur d’un royaume,qui