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oui vduîôit faire cenfurer les réyéïsfiorîs.dé Sa'nte-
Brigitie. il roouTiu à Rome en 1460. Il a ia;fle des
ceoemèniairés. fur le décret de Grâtien , un- traite de
i'églife Ôc de l’autorité du pape , quelques écrits
théologiques.
Un autre Torquemada , dominicain Espagnol, con-
fefléur de la reine Ifabelle, lui perfuada d’établir :
Ce fanglant tribunal;
Ce monument affreux du pouvoir monachaj,
L’inquifition.
TORRE , ( Philippe de la ) ( Hifl. litt, mod, )
lavant antiquaire , né à Ciudad de Frioul en 1657,
nommé , en 1702 , par le pape Clément XI , à
l’évêché d’Adria mort en 1717 ; eft auteur des ouvrages
fuivants : Monumenta veteris Antïi. Tauro-
bcliiijn anliquum, lugduni 1704 rcpertum cum expli
catione. De A unis imperii M. Antonii Aurelii
Heliogabali.
~~ TORRENTIUS, ( Loevînus ) ( Hifi, litt. mod. )
connu aufli fous le nom de Vander-Beken , & de
Torrentin , né à Gand , vers l’an 1520 , fécond
évêque d’Anvers , puis archevêque de Malines ,
eft auteur de vers latins , & de commentaires eftimés
fur Horace & fur Suetone. Il fonda un collège à
Louvain pour les Jéfuires ,_ôc leur légua fon cabinet
ôc là bibliothèque. Mort en 159.5.
TORRICELLI, ( EvangeÜfte) ( Hifl. litt, mod. ')
Mathématicien célèbre , difciple de Galilée, qui
dé’fira de fe l’attacher, ayant vu_ fon traité du mouvement.
Torricelli enfeigna les mathématiques à Florence.
C ’eft lui qui a fait le premier des microfcopes, il a
perfeéhonné les lunettes d’approche , il inventa les
expériences du vif argent , avec le tuyau de verte
dont on fe fert pour les faire , ôc qui..porte fon
nom. Né à Faénza en 1608 , mort en 1047, Par
cpnféquent à trente-neuf ans, c’eft-à-dire, à l’âge de
faire des expériences. On a , outre fon traité du
mouvement , fes leçons académiques en Italien , ôc
fes oeuvres géométriques en latin.
TORYS , f. m. { Hifl. mod. ) faâion ou parti qui
s’eft. formé en Angleterre, & qui eft oppofé à celui
des Whigs.
Ces deux fameux partis qui ont divifé fi long-temps*
F Angleterre, joueront dans Phiftoire de ce royaume
un rôle qui, à plufieurs égards, ne fera pas moins inté-
reffànt que celui des Guelfes -ôc des Gibelins dans
celle d’Italie.
Cette divifion a été pouffée au point que tout
homme qui n’incline pas plus d’un coté que de l’autre
, eft cenfé un homme fans principes & fans intérêt
dans les affaires publiques , & ne fauroit paffer
pour un véritable anglois .* c’eft pourquoi tout ce que
nous avons à dire fur cet article , nous l’empruntons
de la bouche des étrangers, que Fon doit fuppofèr
plus impartiaux, & en pa^feujisr de M. dg C g e ,
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officier François qui a été quelque temps au fervicè
d’Angleterre ; & qui a fait Thifloire des Whigs & des
Tory s 3 imprimée à Leipfic en 1717 , & de M. Rapin
de Thoiras, dont la dilfertation fur les Whigs ÔC les
Tory s , imprimée la même année à la Haye , eft affez
connue dans le monde.
Pendant la malheureufe guerre qui conduifit le roi.
Charles I. fur l’échafaut, les partiians de ce roi furent
appellés d’abord cavaliers 3 & ceux du parlement
têtes rondes ; ces deux fobriquets furent changés dans,
la fuite en ceux de tory s Ôc de whigs ; & ce fut à Foc-,
cafton d’une bande de voleurs qui fe tenoient dans
les montagnes d’Irlande ou dans les îles formées par
les vaftes marais de çe royaume, ôc que l’on appel-
lo it,- comme on lès appelle encore, Tory s ou Rap-
paris 3 les ennemis du roi accufant ce prince de favo-
rifer la rébellion d’Irlande -, qui éclata, vers ce tenu-
là , ils donnèrent à fes partifans le nom de Tory s ; ôc
d’un autre coté, les royaliftes, pour rendre la pareille
à leurs ennemis qui s’ etoient ligués étroitement avec-
les Ecoffois, donnèrent aux parlementaires le nom
de Whigs, qui en Ecoffe formoit aufli. une efpèce de-
bandits ou plutôt de fanatiques..
Dans ce temps-îà le but principal des Cavaliers ou
Tory s étoit de foutenir les intérêts du roi , de la couronne
& de l’églife anglicane :& les Whigs ou têtes-.
’ rondes s’attachoient principalement à maintenir les
droits & les-intérêts du peuple ÔC de la caufe p ro fitante
; les deux partis ont encore aujourd’hui les mêmes
vues, quoiqu’ils ne portent plus les mêmes noms
de cavaliers ôc de tètes rondes.
C’eft là l’opinion la plus commune fur l’origine des-
Whigs ôc des Torys ; ÔC cependant il eft certainfoue
ces deux fobriquets furent à peine connus avant le.
milieu du règne de Charles II. M, de Cize dit que ce
fut en 1678 que toute la nation fè divifa en whigs/ôc.
torys, à l’occafion de la dépofition fameufe de Titus
Oates qui accufa les Catholiques d’avoir confpiré
contre le roi & contré l’état, ôc que le nom de whig
fut donné à ceux qui croyoient la confpiration réelle,
ôc celui de torys à ceux qui la traitoient de fable ÔC
de calomnie.
Notre plan demanderait que nous ne parlàfliôns
ici que des Torys ; & que pour ce qui regarde le parti
oppofé , nous renvoyaflions à l’article particulier
des Whigs ; mais comme en comparant ôc confrontant
ces deux partis, enfemble, on peut mieux carac-,
térifer l’un ôc l’autre que fi on les dëpeignoit féparé-
ment, nous aimons mieux prendre le parti de ne
point les féparer, ôc d’inférer dans cet article ce que:
nous retrancherons dans celui des Whigs.
- Les deux faélions peuvent être confidérées relativement
à l’état, ou relativement à la religion; & les
torys politiques fe diftinguent en torys violens ÔC en
torys modérés; les premiers voudraient que le fou-
verain fût aufli abfolu en Angleterre que les autres
fouverains le font dans les autres pays, ôc que fe vo-;
fonte y fut regardée comme une foi irréfragable. Ce -
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parti qui n’eft pas extrêmement nombreux, ne laiffe
.pas d’être formidable; i°. par rapport à fes chefs qui
font des feigneurs du premier rang, ôc pour l’ordinaire
les miniftres ôc les favoris du roi; 20. parce
que ces.chefs étant ainfi dans'le miniflère, ils engagent
les- torys eccléfiaftiques à maintenir vigoureuie-*
ment la doéhine de l’obéiffànce palliée ; ,3°. parce-
que pour l’ordinaire fe roi fe perfuade qu’il eft de fon
intérêt de s’appuyer de ce parti.
Les torys modérés ne voudrofent.pas fouffr.ir que
fe roi perdît aucune de fes prérogatives ; mais d’un
autre côté ils ne voudraient pas facnfi.r non plus les
intérêts du peuple. M. Rapin dit que ce font—là les
vrais anglois qui ont fouvent fauve l’état, ÔC qui le
feüveront encore toutes les fois qu’il fera menacé de
fe ruine de la part des torys violens ou des whigs républicains.
.
Les whigs politiques font aufli. ou républicains ou
modérés: les premiers, félon le même auteur, font
le refte du parti de ce long parlement qui entreprit
dé changer la monarchie en république : ceux-ci font
une fi mince figure dans l’état, qu’ils ne fetvent qu’à
grofîir le nombre des autres whigs. Les Torys voudraient
periuader que tous les $ higs font de l’efpèce.
des républicains , comme les Whigs veulent faire accroire
que tous les Torys font de l’efpèce des torys
violêhs.
• Les whigs politiques modérés penfent à-peu-près
comme lés torys modérés., 6c s’efforcent de maintenir
le gouvernement fur le pied ancien. Toute la différence
qu’il y a entr’eux, c’eft que les torys modérés penchent
un peu davantage du côté durai, ÔC les whigs
modérés du côté du parlement ôc du peuple : ces derniers
font dans un mouvement perpétuel pour empêcher
que l’on ne donne atteinte aux droits du peu-
ple ; ÔC pour cet effet ils prennent quelquefois des
précautions qui donnent atteinte aux prérogatives
de la couronne.
Avant de confidérer les deux partis relativement
a la religion, il faut obferver que la réformation,
fuivant le degre de rigueur ou de modération auquel
on 1 a pouffe, a divilë les Anglois en épiftopaux ÔC
en presbytériens ou puritains-. Les premiers prétendent
que la jurifdiélion epifcopale doit être continuée
fur le même pied , Ôc l’églife gouvernée de la même
maniéré qu’avant la réformât ion ; mais les derniers
foutier.nent que tous les miniftres ou prêtres font
égaux en autorité, ÔC que l’églife doit être gouvernée
par les presbytères ou confiftoires compofés de
prêtres ÔC a anciens laïques.
. Après de longues difputes , les plus modérés de
çhiujue parti relâchèrent un peu de. leur première
fermeté. formèrent ainfi deux "branches de whigs
ôc c!e Torys, modérés relativement;à la religion : mais
le plus grand nombre continua de s’en tenir à fes
premiers principes avec une opiniâtreté inconcevable,
ôc ceux-ci formèrent deux autres branches de-
pifeopaux ÔC de presbytériens rigides qui fubfiftent
jjjfqua ce jour, ôc que l’cn comprend fous le nom
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général de Whigs ôc de Torys, parce que les Eôifeo’
paux fe font 1 joints aux Torys, ôc les Presbytérien*
aux whigs.
De tout ce qui a été dit ci-dVffus, nous pouvons
conclure que les' noms /de Torys &c de Whigs font
équivoques , en tant qu’ils ont rapport à deux objets
différeris , ôc que par conféquent on ne doit jamais
les appliquer à l’un ni à l’aime parti, fans exprimer
en mêmé-ieilis en quel fens on le fait : car la même
perfonne peut être whig ôc tory à différens égards ;
un presbytérien, par exemple ,-qui fouhaite la ruine
de l’ëglile anglicane, eft certaintment à cet égard du.
parti des Whigs ; & cependant sU s’oppofe aux en-
treprifes que forment quelques-uns de fon parti contré
l’autorité royale, on; ne' fauroit nier qu’un tel
presbytérien ne foi-t effèélivement à cet égard du
i parti des Torys.
De même lès Epifcopaux doivent être regardés
comme des Torys par rapport à l’églife , ôc cependant
combien y en a-t-il parmi eux qui font des whigs
véritables par rapport au ' gouvernement ?
Au refte, il paraît que-lés motifs généraux qui
ont fait naître ôc qui fomentent encore les deux factions
, ne font que des intérêts particuliers ôc per-'
fonnels ces intérêts font le premier mobile de leurs
aéîions ; car dès l’origine de ces. faéfions , chacun ne
s’eft efforcé de remporter l’avantage, qu’autant que
cet- avantage pouvoir lui procurer des places , des
honneurs ôc des avancemens, que le parti .dominant.
ne manque, jamais de prodiguer à fes membres, à
l’exclufioii de ceux du parti contraire; A l’égard des
caraélères que l’on attribue communément aux uns
Ôc aux autres ; les Torys, dit M. Rapin, paroiffent
fiers ôc hautains ; ils traitent les whigs avec le dernier
mépris ôc même avec dureté, quand ils ont l’avantage
fur eux. Ils font extrêmement vifs ôc em -
portés ,'ÔC ils procèdent avec une rapidité qui n’eft
pas toujours l’effet de l’ardèur ôc du tranfport, mais
qui fe trouve fondée quelquefois fur une bonne po-'
Iitique : ils font fort fujetsà changer de principes ,
fuivant que leur parti triomphe ou fuccombe.
Si les Presbytériens rigides pouvoient dominer
dans, le parti des whigs, ils ne feraient pas moins
zélés ôc ardens que les Torys ; mais nous avons déjà
obfervé qui’ls n’ont pas la dirèélion de leur partir, ce
qui donne lieu à conclure que ceux qui font à la. tête
des whigs, ont beaucoup plus de modération que
lès chefs des Torys: âqiioi l’on peut ajouter que les
whigs fe conduifent ordinairement félon des principes
fixes Ôc invariables , qu’ils tendent-à leurs fins
par dégrés, ôc qu’il n’y a pas moins de politique dans
leur lenteur que dans la vivacité des T'orys.
tage des whigs modérés, qu’en-génial ils foutiën-
nent une bonne caufe, (avoir la conft-tution du gou-
^■ nement , comme il eft établi par . les Ioix.
.1 o t , ouT ottéou A utant . ( Hifl. mod. ) terme
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