
repaiidu la terre!tir <Janfc route l’AHeïfia|*ne. oÜ'btf
né ' Tappelloit. ’ b'ué F Attila! :‘dc W chrétienne ; 'il lé
relier ic , T,àt»iiqiïè, le jpoüAe de rivièré èti ‘rivière ■£
& préludé par ‘ iiriç multitude dèpétites renè^ntres
toujours héuréufes pour le parti catholique , à la fa-
rh ufe vidlolrè de DeflW, en 16 x 6 , qui força Man£-
feld à quitter1 l’Allemagne ', & à laquelle ce général
ne lu« vécut pas lorig-tems,. Délivré aè cet ennemi ,!
Walftein marche contre- f^idmimftràtétr' d’Hal-J
he ftat ; il prend d’abord d’âfluut cette ville , & fub-
jugue toùt le diôcèfe avec.l’évêché ae G ail ; il ravage
les terres dé Magdebourg , & la principauté
d’Aùhalt ; puis ayant recouvré toute la Siléfie , il
revient vers le Nord , chafle le duc de Meckelbourg
ou Meklembourg de fes états , dont Ferdinand lui
donne Tinvèftiturc ; il s’empare de toute la Poméranie
, & en chafle le roi de Danemarck, qui étoit
entré dans la ligue proteftante. Walftein ayant aufli
battu tous les ennemis de l’empereur, & parmi eux
plufieurs princes de l’Empire ,’ difoit hautement que
le tèms étoit venu de réduire ées princes, & les
éiéàrèùrs mêmes à la cond tion des ducs & pairs
de France, Sc les évêques à la qualité de Chapelains
de l'empereur ; mais s’il vouloit aflérvir ainfi
fes fupérieurs , c’étoit pour s’élever fur eux & pour
profiter de leurs dépouilles. Trois campagnes lui
fuffirent pour foumettre toute cette vafte étendue de
pays , lituée ad Nord de l’Allemagne , enrè la mer
qui porte le nom de cette contrée , la mec Baltique.,
le Yéfêr & L'Oder. L’empereur , qui du fond de fon
cabinet, éccit par-tout triomphant par lès armes dè
W a lf te in '^tandis*q ud le roi de Danenïürck, toujours ;
à la tête de fés. troupes, étoit toujours battu, voulut
uferde fa victoire,enimpofant aux proteftans vaincus,
la loi de mettre les catholiques & les eceléfialtiques
èh poffcfllon des bénéfices qu’ils leur avoient enlevés
; Walftein meitoit beaucoup'de zèle & d’a -
déar à procurer l’exécution de cette loi 5 les proteftans
poufles à- bout, app-llèrenr à leur fecours le
roi de Suède, Guftavc-Adoiphe. La France & Rome
même prirent parti contre 1 empereur , moins touchés
de l’iritèrêt de la religion , qu’allarmées des
fuccès de Walftein, '& de l’accroiflementde puiflance
de Ferdinand II , 8c de la maifon d’Autriche. Ferdinand
II, n avoit pas fu connoî're Guftave , il avoir
ofé témoigner du mépris pour ce grand homme, il
avoir fourni contre lui des fecouis à fôn implacable
ennemi Sigifmond , roi de Pologne ; la France fut
mettre à profit çcs difpofitions de Guftave-, & ce
n’cft pas la feulé fois que de grandes puifl'ancçs ont
été affoiblies ou détruites par des puiflances, ou
des talens auxquels elles n’avaient pas fu rendre
juftice. Ferdinand crut que le loi de Suède ne
lui donneroit pas plus de peine que le roi de Danemarck
ne lui en avoir donné ? & que Walftein
fctiompheroit aufli aifément de i un qu il avoir
tromphé de l’autre. Ce général aflïégeoit alors
Strahund à i’extrémité feptcr.trionalé de la Pomé-.
rame , Guftave l’oblige d’en lever le fiée«, & pour
premier exploit lui fait perdre lç 'çâtre-oinviacible.
j II fe < déclaré alors lé li&ériteur dé TEmpïre ’, i!
. fomhie d’empereur dé remettre les princes eh’ poflef-
‘ fipn dé to’ûs leurs biens & de tous leurs droits, &
! dëvre'ndrë~à l’Empke tous fés privilèges, c’eft-à-dire
de fatrificr le parti catholique à la jaloufie & à la
, vengeance du parti proteftanr. Quand Ferdinand,
j fpus quj l’anhée précédchtc Walftein. faifoit tout
! trenVbîet, fe 'vit' aihfi attaqué & menacé , il eut
> peur'4;Ton toàr, & coiifidéraht que W a lf te in , par la
Hauteur àVecTaquellé ÎT s’étoit déclaré contré les
i pnn:es.dèr Pénipire, léur écbit devenu particulièrement
odieux, il et ut dèvoirfe priver de fes fer vices ,
il crut par-la rallentir leùr: fureur , & les difpofer
a fépârfer leurs intérêts de ceux de l’étranger qu’ils
avoient appéllé 5 il parut' aufli tenir la ba-ance plus
égale entre les c «holiques & les proteftans ; mais
ces.marques de. .condefcendance furent prifes pour
des preuves de foibiefle $ , le parti, prpteftant n’en,
devint que plus , exigeant & plus fier. L’empereur
en ôtant le commandement de fes arm ?'es à Walf-.
tein , l,e laifloit encore à un grand général , le comte
de Tilly 0 mais fa vigueur , refroidie partage, ne
put arrêter Timpéruofîté du jeune Guftave , quoiqu’il
déployât contre lui toutes les reflources de fa
longue expérience ; il eft tué au paflage du Leck ,
l’éleéteur Palatin, Frédéric, le duc de Mecklenbourg,
l’électeur de, Saxe fe mettent fous la protection dé
Guftave , & triomphent avec lui, Ferdinand eft
réduit à Implorer la générôfité , ou du moins à folli^
citer l’ambition du grand général qu’il a facrifîé, il
conjure Walftein de reprendre le commandement de
fes armées , Walftein ne put fe refufer à de nouvelles
occafions de gloire, au plaifir de partager entre lui
& ce rival iiluftre que la fortiine lui avoit fufeité,
les regards incertains de l’Europe , au* efpérances'
que lui donnoient fes viftoîi es pafleès, à la brillante
perfpeétive de retenir la chute de T empire fur lé
bord du précipice, d’arrêter les fuccès du jeune vainqueur
qu’il alloit combattre, & de reprendre cet
afeendant, ce rang unique & fuprême qu’il avoit eu
parmi les héros de fon tems. Il eflaie d’abord fes
troupes, relève le courage par de légers combats
où elles ont toujours l’avantage y il chafle de la
Weftphalie & de Bohême , les fuédois & leurs
partifans 5 il marche contre Guftave & le force à la
retraite , il le poufle jufques foùs le canon de Neu-
bourg, il lui préfenre la bataille, mais ne peut le
forcer à l’accepter , jufqu’à ce que Guftave ait reçu
tous les renforts qu’il attendoit, & qui lui donnèrent
enfin la fupériorité. Ce fut alors ( \6 novembre
163 z ) que fe livra entre les déux plus grands généraux
du temps, la célèbre bataille de Lurzen , où
Guftave fut vainqueur, mais où il fut tué. L’électeur
Palatin , fe croyant àbfolument fans refloiircé
par la mort de fon protecteur , mourut de douleur
peu de jours après la bataille. Walftein fe retira
dans la Bohême. On a cru , on croit encore , mais
ce n’eft qu’une opinion reçue & nen un fait avéré,
qu’il voulut s’y tendre indépendant & s’y former un
royaume particulier, Ce qui purofr ccjçahi, c’çft
que fes troupes, pah IVititàchement qu’il fiivoitlcùrinf-
pirer, étoient plus à lui qu’à l’empe.eur^ c’eft ce
qui arrive fouvent aux grands généraux, quand
ils joignent- à" leurs thlehs Ici d'élir ■& i’arr. dé plaire ,
& c’t il ce qui devfoit bien .dégoûter -ks irois _de; là
guèr e 5 car s’ils la font par eux-mêmes , qu’ils
n’aieht pas le-talent d^un généial. * ; ils. jouent à
T..rmée un rôle humiliant , & voient toute la réalité
du pouvoir palier à celui qui fous eux fait con-
du r.e & çoUimander Tarmée. S’ils font la guerre de
•lcut cabinet 8c par leurs généraux,, ils font toujours
inquiets &;jaloux de cette, grande autorité que. donne
aux généraux le commandement des arpiéès, ils
craignent fans cefle quelque entrepcife de leur part.
Ferdinand II vivoit ainfi au milieu des frayeurs
continuelles que lui infpiroient . également &
Tes, ennemis &: des défenfeurs : il crut avoir, des
avis certains des proj ts ambitieux de Waiftziîi j
il voulut pour la fécondé fois le dépouiller dnc'.-m-
mandement de Tes atmées, & il nomma G al »s pour
le remplacer. A cette nouvelle , Walftein- voulant
s’alfurer de fes troupes, fe fit prêter parleurs officiers,
un ferment folemnel de fidélité à Pilfen', entre Egra
& Prague i le 11 janvier. 1 6 34. Ils s’engagèrent tous
à défindre fa pepfonne&à . Cuivre fa fortune ; ainfi
fon armée fut à lui & uqu,;à. l’empereur.: Ce prince.,
en remctta. t W a lf te in à la tête de fe^ arméeslui
.avoir donné.des pouvoirs fi amples; qu’ils avoient
pu fervir de prétexte au ferment que. Walftein
avoit exigé & qu’on lui avoit prêté ; mais on ne donne
p int de pouvoirs contre foi-même,, & il étoit naturel
que la démarche du n janvier ail armât le
confeil jde, Vienne., Elle Tàllarmi tellement: que
l’empereur nç fç. croyant! plus allez d’aùtori é pour
faire exécuter le décfët, par ; lequel il dépofo t
j Walftein ■ &. lui fubftitupiê Gaks , prit le parti de
.fifir« a^jifiuer. Walftein. On gagna trois étrangers
auxquels .ce général aÿcit accorde t ôp de confiance ;
l’un étoit un Irlandois, nommé Butler , à qui W a lf -
téin avoir donné un régiment de dragons ; l’autre,
up.écoflbjs npmméXafcy, qu’il avoir fait capitaine
(îe fes gardes 3 le trçîfième étoit un autre écoflois,
liopamé Gordbri. Walftein étant à Egra, où il donnoit
a louper à Ces aniis‘particuliers & aux iprincipaux
oMciei s de Cofi armée, ces trois-hommes qui avoient
pris leurs mtCurés, firent aflalfine'r d’abord à table,
quatre dé ces officiers que rien n’auroit pu empêcher
de défendre W a l f t e i n ils montèrent- é . fuite à l’appartement
de ce général qui s’y étoit retiré &
•le tuèrent à coups de pehuilanc ,1e 15 février 1634.
Le meurtre de ce héros ne fit, qu’augmenter .les troubles
de l’Allemagne , &:que Ceconaer les fuccès des
fuédois ; le duc de Saxe-Veimar , les Généraux Barnier,
Torftenfon , Vrangel , tous ,ces capitaines
formés par Guftave , & avec lefquels Walftein fe
feroit mrfuiès’il eût vécu , furent les vengeurs, &
commuèrent d'ébranler le trône de Ferdinand I I ,
& de fon fils Ferdinand III.
Sarafin a écrit l’hiftoire de la prétendue confpira-
' tioh de W a lfte in , où il nous apprend diverfes parti-
larités du caractère &c de la conduite de ce général.
L’habitude de méditer profondément Tes projets &
fes, plans, le befoin d’être à l’abri de toute diftrac-
tion dans Tes méditations & dans fes travaux, lui
avoient infpiré tant d’horreur pour lé bruit, qu’il fai-
■ foit monter la garde autour de fon château, jufqu’à
une grande difhyice & hors de la portée de tout bruit,
pour écarter les voitures & impofer fiîence aux paflans.
M. de Volraire d’ans une de fes plus jolies épitrès
au roi de Prufle , datée de-Bruxelles ^.ie t Septem-
I bre 1741 , lui dit :
Hier je fus en préfence
De deux yeux mouillés de pleurs, •
Qui m’expliquoient leurs douleurs
Avec beaucoup d’éloquence :
Ces yeux qui donnent des lois
Aux âmes les plus rebelles,
Font briller leurs étincelles
Sur le plus friand minois
Q.ii foit aux murs de Bruxelles.
« G es yeux, lire, & ce très-joli vifage , appar-
* tiennent à madame W alftein , ou Wallenftein,
» l’une des petites nièces de ce fameux duc de- W a lf t
» tein , que l’empereur Ferdinand fit fi proprement
33 tuer au faut du lit par quatre honnêtes irlandois,
as ce qu’il n’eut pas fait aflurément, s’il avoit pu voir
33 fa petite nièce.
Je lui demandai pourquoi
Ses beaux yeux verfoient des larmes ?
Elle, d’un ton plein de charmes,
Dit : c’eft la faute du roi.
cc Les rois font de ces fautes^-là quelquefois , ré-
»3 pôndis-je, ils ont fait pleurer de beaux yeux, fans
33 compter le grand nombre des autres qui ne pré-,
33 tendent pas à la beauté.
Leur tendrefle, leur inconftance,
Leur ambition, leurs fureurs
Ont fait fouvent verfer des pleurs
En Allemagne comme en France.
« Enfin j’appris que la caufe de fa douleur, vient
; 33 de ce que le comte de....... eft pour fix mois les
33 bras.eroiféspar ordre de votre majefté , dans le
33 château de Vézcl.Eile me demanda ce qu’il falloir