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» pièce angloife 'eft'iritèrefîante, l'intrigue en eft I
» in-génieufe, mais trophardie poùrnos moeurs». J
M. de Voltaire a effayé pourtant de nous la faire
cànnoître davantage par une imitation libre qu'il
nous en a donnée. C ’eft fa prude ou*fa gardeufe
de cajfette ; il faut avouer que ce n’eft pâs une
des meilleures comédies de M. de Voltaire.
« wyçhe'rley a encore tiré de Molière une pièce
n<?n moins, fingulière & non moins hardie, c’eft une
efpècç à’École des femmes , pièce qui de l ’aveu
de M. de Voltaire , n’eft pas l'école des bonnes
mqsurs, mais en: vérité , ajoute-t-il, c’eft 1 école
de l ’efprit 8c du bon .comjque.
. L ’auteur pafta deux ou trois fois du proteftan-
tujrne, :au catholicifme, & finit par. n’avoir.,aucune
religion.,fia fortune varia comme.fa foi. I l plut,
à la.corntelTe de Drogheda , qui répôufa,& lui donna
tpu^fo.m bien , mais après la mort de cette femme 3
il eut à efluyer pour le bien qu’elle lui avoit laiffé.
des procès qui le ruinèrent 5 il fut pourfuiyî par
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fes créanciers, qui le retinrent fept ans en priftm;
la générofité du roi Jacques I I , l’en tira , il paya fes
dettes, il lui fit une penfïon de deux cent livres
fterling, mais qui ayant bientôt ccfTé au temps
de la révolution, le lai Ha dans toute la pauvreté
ou il étoit avant les bienfaits de Jacques II. En 1715;,
âgé de .près de quatre rvingts ans , il fe remaria
onze jours avant fa mort; irri’y a pas d’apparènee
que ce fécond mariage eût fait fa fortune.
Outre les deux pièces de Wyckerley , imitées
de Molière & dont nous avons parlé , il ÿ en a
ideux autres intitulées : 1‘Amour dans un bois , &
fe gentilhomme maître à darifër. $es oeuvres ont
lété imprimées à Londres en 17-28 , long-temps après
■ fa mprr.
WŸNANTS , [ Jean ] [ Hift, lut. mod. ] peintre
hollandois,né à Harlem en 16 6 0 , diflingué parmi les
payfagiiîes. On l ’accufe d’avoir nui aux progrès
de fes talens par Je jeu & par la débauche. On
' ignore le tems de fa mort.
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X A.N X A N
X a CA. (Hiß. mod. 1 nom d’un dieu japonois. 1
( A .R . )
■ X A C C A , ( Hiß. du Japon.) philofophe indien,
eft regardé comme le iégillateur des japonois; j
Nous n’aurions à envrapporter que des fables ; fon
ame avoit palfé jufqu’à quatre- vingt mille fois, j
par la métempfycofe,, dans les , corps d’animaux
d’efpèce différente. On peut croire qu’il enfeigna !
aux japonois la métempfycofe. Il eft difficile- de
fixer le tems où il a vécu.
XAMABUGIS. (' Hiß. mod. fuperfii^ion. ) Ce
font des efpèces de bonzes ou de moines japonois,
qui fuivent lé budfdoïfme, ou la religion de Siaka. I
Ils fervent de guides aux dévots pèlerins 'qui vont
vifiter les temples de leurs fauffes divinités. Ils
leur font faire le voyage pieds n u d s le s obligent
d’obferver une abftinence très-févère , & ils abandonnent
fans ptûé les infortunés qui font hors
d’état de fuivre la caravanne, & qui périffent faute
de fecours dans les déferts que l’on eft forcé de
traverfèr. Enfuite ces moines barbares remettent
leurs pèlerins fous la conduire des genguis,. bonzes
encore plus inhumains , qui les traitent avec, une
dureté que le fanatifme le plus outré auroit peine-
'à juftifier. (A . R. )
XAMDELLILHA , terme de relation, prière
d’adion de graCes que font les pauvres arabes après
leur repas. Les grands. Teigneurs arabes invitent
fouvent des gens du petit - peuple , & même des
pauvres à manger avec eux ; ces fortes de conviés
fe lèvent toujours d’abord qu’ils "ont fini de manger,
& pour lors ils ne manquent jamais de dire à haute'
voix xamdellilha ; mot qui (ignifie dieu fo it loué. Ce
difeours eft très-noble, & ne s’adreffe . point au
maître de la ni ai fon ; mais a Dieu feul qui eft
l ’auteur de tous les biens. ( D. J. )
XAN , ( Hiß. mod.} on nomme äinfi en quelques
endroits de la domination du grand-feigneur,
ce qu’on nomme communément kany chan 8c car.a-
vanferai. Diction. de commerce. ( A. R. )
XANTIPPE ou XANTH IP PE , (Hiß; anc.)
femme de Socrate, célèbre dans l ’antiquité par fon
humeur bizarre, par fes empoitemens, par fa Yiolence,
par les rudes épreuves qu’elle fit fpuffrir à
la vertu de Socrate. Nous l ’avons affez fait çon-
noître à l’article de ce philofophe, 8c nous ne pouvons
qu’y renvoyer.'
Ce nom eft auflî celui de 'pîufieurs hommes qui
jouènt un pèrfonnagefdafis l’hiftoire ancienne, c’eft
celui :
i° . D'un citoyen d’Athènes qui, foit par envié,
foit par zèle patriotique , accu fa Miltiade d’avoir
reçu de l’argent du roi'dé Perfe, pour lever le
fiège de la principale ville de l ’ifle de Paros,. apeu-
fation peu vraifemblable,, ma:s qui fut accueillie,
& qui prévalut fur-l’innocence & fur. la gloire du
vainqueur de Marathon.
Du père de Périclès, duquel on rapporte
le trait fuivant. Il étoit à Athènes lorfqu’à l’approche
de Xerxès, les athéniens prirent la réfoluticn
courageufe d’abandonner leur ville & de fe retirer
à Salamine., en fe féparant de leurs pareils, de
leurs femmes, de leurs enfans, de leurs efclaves,
que chacun envoyoit èn diffirens afyles. Le moment
de l’embarquement 8c de la réparation mit à une
terrible épreuve le courage des athéniens. Parmi
les circonftances douiouieufes dont ce moment étoit
accompagné, l’hiftoire n’a pas dédaigné de remarquer
la part que les animaux dôme'ftïques parurent
prendre au deuil publie. On voyoit fur-tout ces fidèles
compagnons, ces tendres amis de l ’homme,
courir avec des hurlemens affreux après leurs
maîtres qui s’embarquoienc & qui ne pouvoient les
emmener. Le chien de Xantippe fe diftingua parmi
tous les autres par un trait de courage & d'attachement
tôut-à-fait héroïque, il fe jet ta dans la
mer, nagea tou jours le plus près qu’il lui fuc-poffib!e
du vaiffeau qui portoit fon maître, & parvint airifî
jufqu’âu rivage de Salamine, ou il mourut en abordant,
par l’épuifement total de fes.forces ; on admira
& on pleura ce fidèje animal , il fut enterré fiir
le rivage , on montroit encore du temps de Plutarque
, fur ce rivage dé Salamine , le lieu où
l’on difoic qu’il étoit depofé. Ce lieu s’appelloit la
fépulture du chien. ,
3°. Du fils aîné de Périclès* Ce fils par fes diffi-
pations & fes folies lui donna quelques chagrins.
Périclès auffi économe dans fa maifon qu’il étoit
magnifique dans les dépenfes publiques , dans la
proteélioo qu’il accordoit aux'arts , dans tout cç
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