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Puis tranquille au ferai!, disant fes volontés,
Gouverna Ion pays du1 fein des Ÿoluptés.
B mourut en 1574.
SELLIUS, ( Godefroi ) ( Hiß. Litt. mod. ) de I académie impériale & de la fociété royale de Londres
, mort en 1767» eft auteur d’une hiftoire des
provinces-unies en Huit volumes in-40. ; d’une hiftoire
naturelle de 1 Irlande j d’une hiftoire des anciennes
révolutions du globe terreftre ; d’un voyage de la j
baye dHudfon ; d’une defcription géographique du
Brabant Hollandois : il. a traduit avec M. Du Jardin
les fatyres de Rabener : il étoit né à Dantzick.
SEL V E , ( Jean de ) ( Hiß. de Fr. ) focceffive-
ment premier préfident de Bordeaux , de Rouen,
de Paris. Il fut un des principaux négociateurs, du
traité de Madrid , pour là délivrance de François I.
II eft connu par fon ampur pour les lettres. Il mou*
rut en 15 29 laiffant fix fils, dont cinq furent employés
comme lui dans les ambafTades & les négociations
; Lazare l’aîné , auprès des Suiffes ; Jean-François
, en Turquie ; George, évêque de Lavaur , aurès
de l’empereur; Jean Paul, Evêque dé Saint
lour ,• & Oder, à Rome & à Venife.
SEMELIER, ( Jean Laurent le ) (Hiß. Litt. mod. )
prêtre de la doctrine chrétienne, auteur de conférences
êftimées fur le mariage, fur l’ufure, & fur
k reftitution, &c. mort en 1725.
’ SEMANTRUM, fi m. ( Hiftoire ) morceau de
fer ou de bois ou de bronze 3 l’ulàge des cloîtres ; avant
Finvention des cloches, on frappoit fur le Jémantrum
avec un marteau pourappeller les moines.(A . R.')
SEMENVT , (Hiß. mod. ) ville d’Egypte , entre
le Caire & Damiette, à l’occident du Nil, fur le bord
duquel elle eft bâtie. Tous les vaiffeaux qui vont au
Caire, font obligés de payer ici quelques droits.
i D . j . y
SEMINI ou CHEMINI, fi m. ( Hiß. mod. ) ç’eft
le nom qu’on donne dans le royaume de Pégu aux
nobles qui font chargés du commandement des troupes
; & qui remplîffent les premiers emplois de l’état.
Ils font au-deffous des bajas, qui tiennent chez les
Péguans le meme rang que les ducs & pairs. (A . R }
Semnones ou Sennones , (Hifl.anc. ) peuple
de l’ancienne Germanie, qui vint s’établir dans les
Gaules, & qui habitoit le Lyonnois. ( A. R. )]
SEMIRAMIS, ( Hiß. des AJfyriens ) Dans les
Mémoires de l’Académie des Belles-Lettres, tom. 3 ,
pag. 343 , & foiv. on trouve ..des recherches-for
Thiftoire d’Affyrie, par M. l’abbé Sévin, La-feçonde
partie de çeç reçherclaes , pages 364 fuivantes,
contient l’hiftoire particulière de Sérniramis 1 cette
Hiftoire eft prçfbue entièrement fabqleufe , de l’aveu
de M- l’Abbé Sévin t voici à peu-près çe qu’elle
offre dé plus avéré. Une obfcurité profonde couvre
fon origine & fa naiffance , & le merveilleux s’eft
jMnpgré de tous ces premiers temps dé fon hiftoire;
S É M-
; Simmas, Intendant des troupeatix du roî d'Aflyfîe l
( Ninus) prit foin 'dé fon éducation. Ses foins eurent
; le plus grand foccès. Mendiées, gouverneur de Syrie , la
vit, en devint araôüreûx , fa demanda en mariage ,
l ’obtint & l’aima encore' plus après le mariage, quand
il vit quel puiffant génie' relevoit en elle l’éclat dë
la beauté. Ménonés fuivoit Ninus dans les conquêtes
; on fai foi t le ftége de Baétres, ce fiége traî-
noit en longueur ; Ménonès fupportant impatiemment
l’ennui d’être fi long-temps feparé de fa femme ,
la fit venir au, camp. Avide & capable de toute forte
de gloire, à peine eut-elle VU un camp & une armée
, là' voilà guefrière , la voilà général, elle ob-
lerve la place qu’on àfliégeoit, reconnoît l’endroit
foible, fait fon attaque de fon coté , emporte la
place : Ninus, auffi touché de fa beauté que charmé
de fa valeur , propofe à Ménonès de la lui céder , &
lui offre en échange Sofane , fa fille : Ménonés ne
jugea pas lé • dédommagement fuffilànt, il réfifta ;
Ninus , en yrai conquérant, en yrai tyran , lé
menace de lui faire crever les yeux ; Ménonès fe
pend de défefpoir; Sérniramis époufe Ninus, & në
lui eft pas moins chère qu’elle ne l’avolt été à Ménonès.
Elle acquit fur fon efprit un empiré abfolu,
I’ufàge qu’elle en fit fut, dit-on, de le faire périr ,
après en avoir eu un fils nommé Niniàs. Cette idée
qui impute à Sérniramis la mort de Ninus, eft allez
généralement établie, & a fourni à notre théâtre une
très-belle tragédie; mais rien de plus incertain que ce
fait. Le plus grand nombre des auteurs affure que
Nions, après avoir achevé fes conquêtes, mourut
delà mort naturelle à Ninive. Dion & Plutarque, quelle
que foit leur autorité, difent des chofes bien étranges
fur la moit de Ninus. Ils racontent que Sérniramis,
qui avoit du talent & du goût pour le commandement
, pria fon mari de lui confier pour quelques-
jours l’autorité fouveraine, & qu’ayant aifément obtenu
cette grâce d’un mari qui ne lui pouvoit rien
refufer, le premier ufage qu’elle fit de fon nouveau
pouvoir , fut de le faire maffacrer. Une femme affez
méchante pour vouloir fe défaire de fon mari, n’emprunte
pas pour cela l’autorité de fon mari, une
reine à qui le roi fon mari , auroit àinfi cédé pour
un temps l’autorité fouveraine, ne fer oit point ohçie,-
quand elle ordonneroit de le maffacrer. Ce récit réduit
à fa juftevaleur , lignifie que d’un e .té Sérniramis
étoit déjà toute puiffanre fous Ninus ; de l’autre,
qu’elle confpjra contre lui & le fit mourir. Quel*
ques auteurs difent au cpntraire que Sémiramisi fe contenta
de condamner Ninus à une prifon perpétuelle :
mais l’opinion de la mort a prévalu. Ninus dilpofa
de la çouronne en faveur de Sérniramis y fon fils
étant encore trop jeune pour lui lue céder. Ce récit
c$t été trop fimple, on l’a encore chargé, de jner-
vèillèqx ; Juftin raconte que, craignant de trouver le*
Affyriens peu fournis à la domipation d’une femme,
elle fe fit proclamer fous le npm de fon fils, auquel
elle reffembloit parfaitement & de taille & de vifege;
mais, quelque parfaite que foit la réffemblance entre
ime mère & un fils la feule différence d’âge cm*
S E ; M
pècjve dë les confondre. A travers .Bien des incertitudes
& des contradictions fur fes voyages-, fes expéditions
, fes conquêtes;, on voit clairement qu’elle fut
régner avec gloire , étendre embellir fon vafte
empire ; on voit une partie au moins de ce qu’Otane j
dit à Sérniramis, \
Et quinze ans de vertus & de travaux utiles,
Les arides déferts par vous rendus fertiles-,
Les laiivages humains fournis au frein des loix,
Les arts dans ~ nqs cités naiffans à votre voix, ;
Ces hardis monumens que l’univers admire ,
Les acclamations de ce puiflant empire,
Sont autant de témoins dont le cri glorieux
A dépofé pour vous au tribunal des Dieux.
D ’un autre coté, on a fort exagéré fims doute les
défordres de fa vie; elle a été accufée d’être def.
cendue jufqu’aux infamies des Pafiphaë ; & , plus
coupable que Phèdre, d’avoir brûlé pour fon propre
fils , qui l’en punit, dit-on , en lui ôtant la vie.
Etouffe dans mon fang mes déteftables feux ,
La nature tronipée eu hoirible à tous deux.
Mais Dans M. de Voltaire, cet amour n’eft en
effet" que la nature trompée : il traite ce fujet ave«
beaucoup de délicateffe ; c’eft un milieu entre la
iendreffe maternelle & l’amour.
Non, ce n’eft point l’amour qui m’entraîne vers lui..,..
Je crois fentir du moins -de plus nobles tendrefîes.....
Otaive, que veux-tu? je fus mère autrefois.....’
Je m’étonne en fecret du charme que j’éprouve:*
Arzace me tient lieu d’un époux & d’un fils.
Sémîram’s dit à Ninias qu’elle prend encore peur
Arzacï , & qu’elle ne fait pas encore être fon fils :
Je tremble en vous offrant ce facré diadème,
Ma bouche en frémiffant prononce, je vous aime :
D ’un pouvoir inconnu l'invincible afcendant
M’entraîne ici vers vous , m’en repoufle à l’inftant ;
Et par un fentiment que je ne puis comprendre.
Mêle une horreur affreufe à l’amour le plus tendre-
Elle mourut7 peu de temps après une expédition
dans flnde, qu’elle avoit voulu conquérir. L’elprit
d’exagération qui préfrde à toute l’hiftoire de Sémi-
ramis, le fait encore fentir ici dans les moindres
détails; dans cette expédition , les auteurs ne lui
donnent pas moins de trois millions d’hommes d’fh-
fanterie & cinq cent mille de cavalerie ; elle battit
d’abord Stabrobate , monarque de l’Inde , ail palTage
de l’Indus ; mais dans une fecqnde bataille, elle fut
, Vaincue & reçut deux bklfurcs, fon armée fut en-
. fièrement Refaite , &. à peine s’en sauva-t-il un tiers,
mais ce tiers étoit de plus d’un million d’hommes,
,. c’étoit encore un« allez belle aimée j cependant l’ex-
pédnion finit là.
S W- .N i
ïî y a beaucoup de difficulté à fixer l’é,poque du
régné de Sérniramis ; jes; conjectures 4« l’ab.bé Sévin
font, que le commencement de ce régne précédé d«
deux cents quinze ans le fiéga de Troye,
G*eft principalement à Sérniramis qu’on attribue
tous ces liiperbes ouvrages qui décoroient Babylone j
ces murailles de brique fi célèbres.
Ubi dicitur alt.itn
Coftilibus mûris cinxijfe Sérniramis urbem.
Ces quais, ce pont, ce 13c, ces digues, ces ca4
naux pour la décharge de l’Euphrate, ces pala s j,
ces jardins fulpendus, ce temple de Bélus.
Quel art a pu former ces enceintes profondes
Où l’Euphrate égaré porte en tribut lès ondes;
Ce temple, ces jardins dans Jes airs foutenus ,
Ce vafte maufolée où repolè Ninus ?
Eternels monumens, moins admirables’qu’elle !
Sénateurs de Pologne ,. ( Hijl. mod.')^tfeft ainfi
que l’on nomme en Pologne les grands du royaume
qui forment un corps de 128 personnes , deftiné à
mettre des bornés à l’autorité royale, & empêcher
le monarque d’empiéter fur les droits de fes fujets;
Oh diftingue les (énateurs en grands & en petits. Les
grands fénateurs font, i°. vingt-trois.palatins ou way-
wod?s., .c’eft-à-dire ^ gouverneurs de .provinces ; les
trois caftellans de Cracovie, de Vilna & de Troki
3°. le ftarofte de Samogifie. Les 29 autres féna-
téîirs s’appellent^riw fénateurs , quoique l’on;Acompte
parmi eux des archevêques , des évêques & d’autres
perfonnes éminentes par leurs dignités & leur
naiffance.'''
Ce font les fénateurs qui forment en Pologrie l’a 1-
femblée, que l’on nomme ' fenatus-conjilium. ( A. R. )
Sénateurs de Suede , ( Hijl. de Suède ) les
fénateurs de Suede font des perfonnes de qualité & de
mérite , qui aident fa majefté luédoife à gouverner
; le royaume, & de qui le roi prend l’agrément,
pour toutes les grandes affaires qu’il fouhaite d'entreprendre.
Entre les fénateurs, il y en a cinq qui font
î tuteurs du prince pendant fe minorité, & à qui, dans
| les réfolutioas des diètes, on a donné le titre de
gouverneurs du royaume. Mais en général les fénateurs
font appelles les fénateurs du roi & du royaume,
Leur nombre fut autrefois fixé à 12 , enfuite à 24,
& maintenant il s’étend à 40. Leurs charges ne font
ni vénales, ni héréditaires ; quand on -leur parle ,
ou qu’on leur écrit, on les traite d'excellence. (H . A )
SEN A T US- CONS IL IUM , ( Hijl. mod.) oa
défigne fous ce nom en Pologne l’affemblée des fé-
téurs du royaume , dans laquelle , au défaut de la
diète , on délibéré fur1 les affaires de l’étar. ( A. R; )
SÈNAULT, ( Jean François ) ( Hijl. Litt, mod.)
général de l’Oratoire.( A. R. )
[ Traiter comme ginault toute« les Paffien^