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’on ne lui accorde pas l’honneur d’en avoir toujours
Bien ufé; mais il faut lui (avoir gré, ainfi qu’à Bur-
rhiis, de tout le mal qu’ils empêchèrent Néron de
faire, de tous les-citoyens qu’ils confervèrent , en arrêtant
le bras de ce tyran, toujours levé poai frapper
quelque viél.me; ce fut ainfi qu’ils feuvèrent pour
quelque tems Rubellius Plautus, a qui Néron ne pouvoir
pardonner d’avoir été jugé digne de l’empire par
plufieurs citoyei -sRomains. Qz&'/<pcping que vous verfte^
dit à ce fiijét Sénèque à Néron , vous ne pouvez pas
tuer votre fuccejj'eur. Sénèque fè retira des affaires,. &
offrit de remettre-toutes (es richeffes; il n’étoit pasfim-
pôiîible que Néron acceptât l’offre ; il y avoir donc du
courage a la faire. Il fut accule d'être entré dans la
conjuration de Pilon, & il n’eft pas prouvé qu’il en
fût abfolument innocent ; Tacite dit même ,.à la vérité
fans Taflarer qu’il entroit dans ks vues de plufieurs
des conjurés, de déférer l’empire a Sénèque, en fe
deSilant de Pifon , après s’être fervi de lui pour fe
défaire de Néron, .& que ce complot le tramoit du
conlèntement de Sénèque. Ce phiiolophe motirut avec
affez de courage., étouffé parla vapeur du bain, après
de longues douleurs, fon fang. ne coulant que lentement
de toutes fes. veines ouvertes. PrefTé par des
foldats, impatiens d’aller rendre compte de là mort à
"un maître qu’ils étoient apparemment dignes de fervir,
il -efiàya fuecelfivcment <fe divers genres de mort; il
ne fuccomba enfin qu’à celui que nous venons de »dire.
(V o ir l’article de Pompe IA Paulin A, là femme,
au mot P aulin A ). Les treize épures , tant de Sénèque
à Saint-Paul, que de Saint-Paul à Sénèque, font
Bien reconnues peur fiippofées.,
SENETERRE, ou SAINT-NECTAIRE, ( B'ijf.
de Fr.) Grande maifon d’Auvergne, dont étoient :■
i°. François, comte de Seniieterre, chevalier de
l’ordre du roi, qui fervit avec honneur fons plufieurs
rois ; l'avoir: loüs François prèmier, au fiêge de Perpignan
en 1542, & aux guerres de-Champagne en
1544. Sous Henri I I , il paffa eh Ecoffe en 1 ^48 , &
fervit au retour en Picardie ; en 1551 , il accompagna
en Angleterre le-ma-réchal de Saint- André fon parent ;
il fervit en Piémont en 1 yya. Il étoit enfermé dans
Metz, lorfque Ghanjes-Quim en fit & en leva le fiége
en ï 5 il commanda cette même année un corps
de- cavalerie , qui défit les Efeaghols r & fit prifon-
nier le duc d’Arléot ;il frit fait prîfonnier lui-même,,
le r i novembre, fous Ckarl' s IX. Il fe trouva aux -
batailles dé Dreux, de la Roche-Abeille /dé Jarnac,
&c. Mort avant 1 8-.
2*’ . H ;nri , fon fi s , amballadeur en Angleterre & |
à Rome, minilhe d’érât, mort le 4 janvier 1662.
3°. Henri II, fils du précédent | duc de la Ferté ,
pair & maréchal de France , & connu- fous le nom de
maréchal de le Fer té. Il s’écoit difrngué fous Louis XI îl
aux lièges de 'a Rochelle , cfe Privas , de Mbyçnvie,
dé Trêves , de Hefdin, &c'. , & à ce dernier fiégèy
d fut fait maréchal de camp- fur la brèche, ayant
battu le. corps de: troupes que le ^général Picolomini
vouloir jet ter dans H Idîn ; il s’étoit ligna!é auffi "àPat—
laque du, Pas-de-Suze, au fecours de Cafal 9 à la b*-.
.S F. N'
taille drAve’n, &c. fous- Louis XIV. il ^ôffiandtfffr
l’aî’e gauche à la bataille de Rocrôy / ôt il y mérita-
d’être fat lieutenant-général ; il fe ligna!a enfuite au
liège. dYpres & à la bataille de Lens ; il fit plufieurs!
fois .la guerre avec fuccès en Lorraine fut fait maréchal
de France en 165 5 , après avoir battu en 1650
le 9 .oâobre, le duc de Ligneville. En 1651 , il força
le'comte de Harcourt, devenu rebelle, de faire fon
accommodement. La même année-, joint au vicomte
de Turenne &. au maréchal d’Hocquincourt, il battit
le grand Ccfndé devant Arras, le 25 août. En 15*5 5
il étoit encore avec M. de Turenne en Flandré où ils,
prirent un grand nombre de places. En 1656, an
liège de Valenciennes, il fut battu ôc fait prifonnier
par le grand Condé. En 1657, il prit Montmedi le
6 aeût ; en i 6j8 , Gravelines le 30 août.
En 166} , il retourna faire la guerre en Lorraine-'/
inveflit M a r ia l& força le. duc de Lorraine , Charles
IV ,de ligner-, le premier fept°mbre,,le traité de
Nomény. ,
Il a voit été fait chevalier de l’ordre en i 66i ,&
peu de temps après duc & pair. Il mourut dans fon
château de la Ferté en Sologne , à quatre lieues d’Ory
léa.îs , le '27 feptembra 1681 , à 81 ans.
4°. Henri-François, fon fi’s , duc de la Ferté, (111-7-
vit Louis XIV à la conquête.de la Hollandé en 1672 9.
fut bielle an liège de Friboun g en 1677 , fervit au
liège de Gand .en, 1678, aû liège .de Luxembourg,
en.. 1684, & depuis en Allemagne & en Italie,brigadier
des armées en 1684, maréchal de camp vers
1693 , lieutenant' général en 1696-,. mort à Paris fa
1 août 1703. . _
y°. Henri de Sennçterre, marquis de Châteauneuf
neveu du maréchal de la Ferté, fe battit en duel avec '
le comte du R:ure ,1e'tua, 6c fut eflropiéd’un bras ; '
blelTé à Privas le 13 oâobre 1.671 , encore dans une
querelle particulière , il mourut de fes bleflures-le 2^':
du. même mois, .
6°. La meme maifon a produit un fëcond maréchal
de France, élevé à cette dignité fous le règne de Louis
X V , mort en 1771. Il fat père de M. le comte dê Sen- ;
hetërreaveuglé par la petite vérole dès fa jéunêffe
& à qui la privation de la lumière lâffbit toutes l e s ’
joui (Tances de Tefprit. •
7 0. Nous ne devons pas oublier une héroïne de'
cette maifon, Magdeleine de Senneterre, fceur de François
, comte de Senneterre, mentipnné.fousle N”, prér
mier, & veuve de Guy de Saint-Exuperi, feigneur de;
Mirera»'nt , dans le Limofin ; elle fe diffingua on ,
faveur du parti proteftant dans des guerres, de religion;
elle esuroit le.Limofin & l’Auvergne à la tête „
.de foixante jeunes gentilshommes bien montés & bien. .
armés ; elle défit- «feux compagnies que commandoit -:
Montai, lieutenant de roi en Auvergne. Montai - vou- .
lant prendre fa revanehe , alla vers Tan 1-5.7 5 alïiéger ,
je château de Mire mont avec quinze cents hommes de~ •
pied, 6c deux cents chevaux. Magdqleine fait une for- r
rie-, taille! en pièces un détachtm*mt, mais au retour,
tro uvant les ilïlies du château occupées par les énnernis .
eljecourt à Tutrenpe,. en amène quajre compa^aiûS'
s E P
»a‘arqôét>ufier§ à chsyal,.,attaque. Montai dans undéfiîé
-tsh/iî Tattendoic pour.ljui,. fermer le;pàflàgë; Montai’eiff
.-bieffé morteîleraent. 6c va, mourir-qnatfe jours après
•dans un château • yoifm-i Sa troupe- fo dffperlè, Magdè-
dçine rentre triomphante dans, lcn château. -
: SENNA.CHER1B , ( IM ^ c s - Jfyrknsc) fils- >&
fuccefléiir de Salm mazar /exigea“, cômma Ion père ,
* 'le tribut' & l’hommage çue lé royaume- ”dé -Juda ,
-depuis Achaz t sétôit'obligé dè ^aÿêr aux;alFynens.
•Ezéchias| humilié-.de1 cette 'dépendance ÿ refusa le-
'tribut; Sennacherïk ’buuit bientôt fa téinérffé» 11' fait
marcher fon armée dfosHa Judée , 6cde rond m'ût'fe
..de Lachis , dont-la oonqtiête lyB>flüroit de-’; Jé-
. rufalem. Ezéchias, étonné de la rapidiié deffes-fuc-
_ cès , 6c. touché tks» raailieurs d-erfon peuple.,. fe fou-
’ mit à toutes les conditions -jqù’ôïi daigna lui prçf-
crii-e. Le monarque Àfiyfien fous le y,oile. de la
mqdétatiqn , n’exigea qu’une, foii^ine. d ’aiJ>ent -qui-,
en épuifant les Juifs, les mettoient dans l'imP.u.ifiance ;
de renpüyeller la.. guerre,. Mais., -infidèle, à fis pro. j
' méfies & à fes fermons ,' -,1 Recommença les hôfti-
îites lavée plus, dé:.violence qu’auparavapt. Toutes
Sîes • placés de là Judéé furent contraintes de fé rao • .
-ger fous fon obélflance, excepte' Jériilalem dont il
*orma le »frège;/ êc qu’d fut obligé- ïi’abandoftner
upour. aller à la irencontre de* Ethiopiens- qùi : avaii-
.•-çoient ipour . délivrer Jérufalem. Leur 'projet; étoit de
: »aire leur jènéfton !âv.eo je^iEgy p tiens'co in m andés par
: -Ifeur roïSâbbace!,.qtïi réurrilToità ce titre celui fie Prêtre
t>de-: VulCain.i C e r o i ’ Ppntife:,.(fans;. capacité. &. fans
^expérience dans ila .guerra,: n’étoinpropi-e, qu’à pré-
-fider aux . cérémonies religieulès.. Sennacherib, avec
une armée aguerrie,. fe- Répandit dans: l’Egypte qu’il
parcourut en vainqueur , 6c dont- il enleva de riches
dépouilles : il retourna triomphant1 devant Jérulà- 3em. La foiblefle des alliégés privés de fecouts étranger^,
lui en promettoit .la .conquête , loifque fon
. armée fut miraculeufement détruite par l’ange exterminateur.:
qui;, dans' une quit, frappa de mort cent
,qu.atre-yingt- cinq adUe AlTy riens. Les interpi êtes.font :
partagés fur l’explication de ce prodige^ Quelques uns
prétendent que cet ange deflruâeur défigne J a foudre
ou la pelle, pu quelqu’un ..de c^s /vsnts.bjiilans qui,
dans ces contrées, pôrfèiit les ravages 8c la mortalité.
1 Scfmacherîb j avèc les* débris de fon armée, fe
retira avec "précipitation .‘dans fès états, ou , ‘‘aigri
par fes pertes, il fe'vengea for Tes'fiijets des 'outrages
de ta ■ fortUne. Ses cruautés lé rendirent odieux
à fes peuples & même a fa famille. Il fut égorgé par
fes propres ênfans, tandis qu’il imcnoloit des viélimés
à fes dieux. On prétend que cès -fils dénaturés .
ne fe fouillèrent de ce parricide , qu’après avoir été
înfrrviits qu’il a voit réfolb de lés facrifîer -pou r éteindre
dans '■ leur fang la cofèi’ë du -ciel.* Cette affértion eff
sans- vraiferhblance ; jamais îes AlTyriehs n’offrirent'vde -
•feerificès humains.' Les deux parricides" fe réfugié" .
rent' en Arménie, pour Te dérober au châtiment que i
méritoit leur crime. Eferhaddin:, ti oifièmè fils-de
Scnnaeherlb, fut fon fifecefieuV au trône d’Àffyrie.
ÿÙ aùffi-p'.'lit Sardanapafes, içtçseaj $e-.'
s E P M
’. cMhotee fe Sardanapale. conquérant, dans cet Éfcr-,
.iMddfe. ( T -N . )
1 ’SEKSARIC, ( Jmn-Benvai-d ) i moi.)
; Benediain de ;la congrcgafion dé Saint-Maur , preüi-
caleur du ïd i, & prcdicàteiir célèbre. On a
oh i' e 'a.re de lui i>ffe thétdngoé « « IC- “
l ^épànJrc i ïcjprh:Hé à la Réole , ôLOcele de B a » ,
ea 1710, mon fe 10 avtd 17S®* " . .
SEPAYES ;• S lP i YES > SEPOY S , (
on &igpe Tofe ce nom. ,?daas 1 wdoÊau , d |
Has' ïr.diens’ ,'qu? 'font entretenus & daaplnl.s a la
nfamerd . dis 'troùpes'européinnes,_ les
ufagé des armes à feu , & font d’a f c -bons folaats
' lor&u’üs font commandés par les Européens, !, A . K. )
SSPHARÎTES, f. nr.pt. i f l i f l . rnvd. ) fefte de
madométans, dont le .nom' vielit, de .S tp k f , q»
fignlfie, qualitéi attribut, . ' V S
rfieu des;attributs, de bonté', 'dé pu.ffance, déternité
Ils croient même que pieu a tm^ figure
viiib/e comme l'homme, &; difedt cjué cette,
cft compoléè de' parties Eorporelles & fpiritui
& que. fes organes dé fon corps ne font point fu-
ïets à ia èhrruption, ni a aiicuné‘ alteration. Ce fyf-
tême paraît copié . «après, celui, des anciens anlropo.
iii&riipàf ceux «entre les ■ nrahomeïans qui leur
W U p h S ’<#>«bVfe nomment-,-aM/Jï-ito«. Voye^
Mo ATÂîÀLTTEsi - Ricaut ; de Pemp. oltom.p A . A. )
. SÉPULTURE des Chmok, {H ip. de
fb u iw lfsite ce' peuple: font hors des villes. au-,
l i t qu’oîr le pêiit , ‘fùr des hauteurs -fouvent on.y
plante des: pàs & des cyptès Jufqu è .envuon.deux
lieues - dé chaque ’ ville,, 'on trouve des- vilfegea , des
hameaux, des maifpnS drfpcrfecs ça & ; la ,& diver-
fifiëes de ‘ bofqüets ' dé petites -ccilmes couvertes
d’àrbres / 6c ferméës' dé mùràîlies; Ce font autant -de
fépultures différentes , lefquelles forment un point de
vue qui rveft. p1as ‘défàgre'able. ..v-t .
le. nom de la famffle'fur la principale
pauvres, fe contentent de couvrir le xerauell de ch.-
me , ou* dé terre 'élevée de cmq a- Et pieds , ur f e » .
de pvrami'de ; plufieurs ; enferment Ve eercneil dms
hue peine "loge dé brique / r.?p:.éfemant un -.tom-
- Pour ce qui eft. des
leurs hpultures
.conftruifentuna voutt dans' laq-qeile ils Jhnferai :r
le cercueil : .ils forment, au-tfehus P?-e e pV
terré battue, haute d’environ «pure pieds & d.a t o t
,ou:dix pouces .de.diamçtçe,, qui a a-peu - pres la
6Vure.d’un chipéàu; ils: cqüvçent, cette- terre de chaux
’Sc"âe“ faÎ5le d o n t ils font-uh-maftm ,• afin quel eau
avec- fymmétrie des ubresd-ditle-.: es efcc«s; V«:
à-vis eftiunè longue, & çwmdelabp- de ranr-o-e Hmç
& . poli, fur .laquelle eft une caffo ette, deux vafe
*, Y-,.v aufli de-marbre,. De part Si