
à qu’elle fît pour le tirer de-là. Je lui dis qu’il y
aï iavoit deux maniérés. : la première d’avoir une
as armëè de cent mille hommes & d’afliéger Wézèl;
» la fécondé , dé fe préfenter à votre majefté, 8c
» que cette façon-là étoit incomparablement la plus
a» sure ».
Alors j’apperçus dans les airs
Ce premier roi de l’uriiveirs ,
L ’amour, qui de Walftein/vous portoit la demande,
Et qui difoit ces mots que l’on doit retenir :
Alors qu’une belle commande ,
Les autres fouverains doivent tous obéir.
WALTHER , ( hift. litt. moi. \ nom porté par
plufieurs favans allemands , parens ou non.
1°. Par un célèbre mathématicien de Nuremberg,
ami 8c compagnon de travail 8c d’obfervations de
Régiomontan, auquel il a long-tems furvécu 5 car
Régiomontan étoit mort en 1476 , & Walthtr vivoit
encore au commencement du feizième fiècle. Ce Wa-
ther n’étoit d’abord qu’un bourgeois , riche , /impie
amateur des mathématiques & de l’aftronomie.
L ’exemple de Régiomontan lui infoira une émulation
utile, il vouluts’affocierà fes travaux, 5c lorf-
que Règomontan eut quitté l'Allemagne pour
Rome, il fut en état de continuer fes oblqrv&tions
pendant plus de trente ans. Ses foins 3c fon affiduit-î
au travail lui valurent l’honneur d’une découverte
par laquelle fon nom s’eft confervé jufqu’à nous ,
c ’eft ce qu’on appelle-la réfraStiom agronomiqueou
la réfradion de la lumière :& des aftres à travers l’at-
mofphèie. Deux mathématiciens, àv oient déjà
écrit fur cet écart dé lumière ; mais Walther ne
connoilfoit point leurs ouvrages,-& ■ par confisquent
il a l’honneur & le mérite de l’invention. On dit que
fon émulation à l’égard de Régiomontan , alla jufqu’à
la jaloufie ; à fa mort, il avoit acheté fes; papiers & •
fes inftrumens.* On s’attendoit qu’un ami fi fidèle &
fi zélé s’emprefferoit de donner une - édition de fes j
çeuvres$ on croyoit qu’il n’avoit acheté fes papiers j
que pour cela 5- non-feulement il ne les publia point, ]
mais il en étoit fi jaloux qu’il ne voulut jamais les |
laiffer voir à perforine, 8c n’ont été ^imprimés
qu’après fa mort.
i a. Par Michel Walther, prédicateur de laDu-
cheffe douairière deBrunfv/iclçLuxembourg, puis du
(Comte d’Ooftfrifé. Il étoit auffi de Nuremberg , il y *
étoit né en 1 $96 : nous ignorons s’il étoit parent du
précédent. Il mourut en 166a.-, il a beaucoup écrit j
fur la bible pour en éclaircir & en réfoudr'e lesdiffi-'
cultés , & en général fur la théologie. Son harmonica
hiblica avoit été imprimé? fept fois de fon vivant.
3 ** . Par un autre Michel Waltherfils dùprécéderit,
£c prôfelfeur de mathématiques & de théologie 3 il
à. écrit! fur' JeS matières qu’if ^nCeignoit. Il étoit n
le 3 ;marsn63 8v . jy .ii i j. ■
- 40. Par George Chriftophc Walther jpé àRofem-
hourg-en 1 6qi , mort en 16.$ 6t directeur. de là chancellerie
du lieu où il étoit né, auteur d’une, méthode
latine pour apprendre le droit, 3c de quelques autres
ouvragés. '
50. Par Chfiftophe Théodofe walther y né à
Schildbefgen 1699^ vingt ans [millionnaire 'dans< lé
Tranquébar fur là côte dé Coromandel , depuis
1710 , jufqu’en 1740. On a de lui un ouvrage
intitulé : Do Urina temporum indica , • imprime
en l’année 1738 , dans fhïftoria regni battriani
de Bayer, walther 'fit auffi imprimer à Tranquébar
même une hiftoire facrée en langue Malabare.‘11 mourut
peu de tçms après fon retouren Europe , en 1741,
àDrcfde.
WALTON ( Briand ) ( h i f l . l i t t . moi. ) évêque
de Chefter en Angleterre , favant connu par"'la
Polyglotte d’Angleterre , qui porte en tête fon nom
& fon portfait, 8c à laquelle ü a eu la plus grande
part. Il y a fur toutes les bibles rafTemblées dans ce
vafte recueil , 'des differtations qu’on appelle les Prolégomènes
de wahon. Il motÈrtft cn 1 6 6 1 , avec la réputation
d’iin homme fàgëÿ '’d'uni prélat modefte 8c
d’un favanréclairé. '-1
WAMBA (hlfi. d’Efpagne) roi des vifigoths en
Efpagpe , fiiccefTeur“ de' Recèfwind ou Recefuinre
■ monta fur. lë trône en 671 j il môVitra de' la valeur
des vertùs. Sé fentant dans là fuite affoibli où par
des infirmités naturel l'es , ou felôn'les idées du terris.,
par un poifçn lent qù’on lui' avoit donné , |il
abdiqua la couronne -, défigùà 'Ervige pour fon fut-
ceffeur, 8c fe retira dans un momaftère, où ii mourut
ca 6 83. , ‘
c WAMÈLE Ü J e a d ù
de Liège, enfeigna . le. droit à Louvain ajyce, quelque
.réputation, Ses remarques lur divers, ,'tïtres ae j un
8c de l’autre, droit , en ont eu aujïfi., Don Juan
d’Autriche voulut lui procurer une place dans le
confeil d’état, il préféra fa chaire- 8ç fon ■ cabinet.
Mort en 15 90.
WANBROUCK ou WANB&UGH.' 0 hift. litt.
mod. ) Poëte comique anglais, mort’en 1 7 0 5 ,8c
dont les oeuvres ont été imprimées à Londres en
1730. ce'Un chevalier Wanbrugh. 9 dit; M. de Volas
taiie , à fait des comédies encore plus plaifanns
ss •( que celle de Wicherley ) , mais moins inge-
ss nieufes. Ce chevalier étoit un homme de plaifir ,
<sj & p;ar-défias- cela poëte 8c archire&e. On prétend
>s qu'il écrivoit avec autant de déli.catefic, 8c d élé-
>s gance qu’il bâtiffoir groffièrement. C’eft lui qui
» a bâti le fameux château du Blenheim pelant 8c
m durable
» durable monument de notre malhéureufe bataille
y> d’Hochftet. Si les appartemens étoient feulement
*> auffi larges, que les murailles font épaiffes, ce
m château ferpit affez commode.
** On a mis dans l’épitaphe de Wanbrugh, qu’on
m fouhaitoit que la terre ne lui fût point légère,
m attendu que de fon vivant il l’avoit fi inhumai-
*> nement chargée.
ss Ce chevalier ayant fait un tour en France ayant
»s la belle guerre de 1701 , fut mis à la baftille, &
» y refia quelque te ms fans avo’r jamais pu favoir
» ce qui lui avoit attiré cette difiinéfon de la part
99 de notre minifière. Il fit une comédie à la baf-
» tille ; 8c ce qui eft à mon fens fort étrange^ c’eft
99 qu’il n’y a dans cette pièce aucun trait contre le
99 pays dans lequel il effuya cette violence j
Dans la comparaifon générale des comédies de
Congrève, de Wanbrugh 8c de Wicherley, M. de
Voltaire juge que celles de Congrève, font les
plus fpirituelles & les plus exades; celles de Wanbrugh
, les plus gaies, celle de Wicherley, lès plus
fortes.
WANDELBERT. ( Hift. Litt• Mod.) Diacre
& moine de l'abbaye de Prum, au neuvième fiècle,
fous l’empire de Lothaire, fils dé Louis le Débonnaire.
Il eft auteur d’un martyrologe en vers héroïques,
imprimé avec celui d’Ufùard fon contemporain.
( f^ o y e [ l’article Usuard.)
WANLEY , (Humfroi) Hift. Litt. Mod.) Savant
anglois né à Cowentry, paifa toute fa vie à parcourir
les différentes bibliothèques de l’Angleterre
pour y chercher les livres écrits dans les anciennes
langues feptentrionales, & le fruit de fes recherches
a été un catalogue de ces livres qu’il a donné dans
le recueil intitulé : Antiqua litteratura feptentrio-
nalis.
WANSLEB. (Jean Michel ) Hift. Litt. Mod.)
Né à Erfort en Thuringe, de parens luthériens,
apprit de Ludolphe ou Ludolf ( voyez cet article )
la langue éthiopienne 8c s'y rendit fort habile. Dans
le temps où M. Arnauld faifoit la guerre aux calvi-
niftes & travailloit à fon grand ouvrage de la perpétuité
de la foi de l’églife fur l’euchariftie, on regarda
comme fort important de favoir quels étoient fur ce
point les dogmes 8c les rits des différentes églifes de
l’Orient ; mais le réfuitat des recherches à cet
égard, étoit ordinairement conforme au defîr 8c à
la foi de celui qui les faifoit. M. de Pomponne,
alors miniftre des affaires étrangères, pour fervir
fon oncle, en fit faire par tous les miniftres de
France, à Conftantinople 8c dans l’Orient; les
proteftans en firent faire auffi par des favans de leur
profeffion ; le duc de Saxe Gotha, fur les inflances
des luthériens , envoya wanfleb en Egypte 8c en
Hiftoire Tome K»
Ethiopie pour le même objet; mais foit qu’il fut
déjà ébranlé dans fa foi luthérienne fur l’euchariftie,
foit que ne portant dans cet examen que de la bonne
fo i, il trouvât en effet les dogmes de ees égüfés
conformes à ceux de l’églife romaine , au lieu de
retourner chez ceux qui revoient envoyé 8c dont il
ne pouvoit que fruftrer les efpérances, il alla en
1665, à Rome, y fit fon abjuration, 8c fe fit Dominicain.
Il avoit pris goût aux voyages, 8c i l continua
de s’y livrer. Ce goût l ’ayant amené à Paris,
en 1670. M. Colbert crut qu'il pouvoit tirer parti
d’un tel homme ; il le renvoya en Egypte, pour y»
chercher des manuferits orientaux. Ce voyage ne
fut point infructueux, wanjleb enrichit la biblio-*
thèque du roi, de trois cent trente-quatre manulv
crits,tant arabes, que turcs 8c perfans II étoit peiï
d’emplois ou littéraires, ou ecciéfiaftiques auxquels
un tel fervice ne lui donnât droit de prétendre, mais
wanfleb mit toujours obftacle à fon avancement par
fa mauvaife conduite, 8c il fe vit réduit à être vicaire
d’une paroiffe près de Fontainebleau , où il
mourut en 1679. On a de lui une hiftoire de l ’églife
d’Alexandrie, une relation de l ’érat où il avoir
trouvé l’Egypte à fon premier voyage ; enfin une
relation de fon fécond voyage. Ces productions font
eftimées.
W A R A G E S , les, ( Hift.de Ruftîe.) c’eft le nom
collectif d’hommes célébrés, qui donnèrent des fouverains
à la Ruffie. M. Bayer, dans une diflertation
inférée dans les mémoires de Petersbourg , fouritnt
que les Warages étoient des guerriers Suédois , Norvégiens
& Danois, qui commencèrent par s’engageï
au fervice des Ruiïes , 8c, qui exercèrent quelquefois
chez eux des charges civiles , 8c fur-tout des
emplois militaires. L’auteur prouve fon opinion par
les noms Warages qui fe trouvent dans les annales
de Ruffie, depuis Ruric, un des trois freres Warages
3 qui devinrent fouverzins en Ruffie, au neuvième
fiecle : ces noms (ont tous des noms danois, fuédois,
ou norwég-ens; mais ee qu'il y a de-plus curieux
dans le mémoire de M. Bayer, c’eft qu’il prétend y
prouver que les Ba ranges,ou Warangcs fi célébrés dans
l ’hiftoire byfantine, ne font autres que les Warages.
c r ? ./ .)
WARD , ( Seth ) ( ki(l. litt. mod. ) mathémaW
ticien anglois célèbre, qui eut beaucoup de part à
l’ établiflement de la fociété royal“ de Londres
étoit né en 16 1 7 ,! à Buntington dans le Hereford-,
shire ; il fut évêque d’Excefter, puis tranféré en
1667, à l’évêché de Saüsbpii. Il mourut à Londres
en 1689. Comme mathématicien , on a de lui une
trigonométrie & un tra;té de< comètes ; comme évêque
il a publié ,des fermons, 8c il a écrit contre
Hobbes.
-• W A R E , ( Jacques ) ( h if t . l i t t . mod. f irlandois,
chevalier de la Jarretière,, mort en 6 6 7 , à Dublin
où il étoit ^îé , a beaucoup écrit pour fou.
L U I