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eet autfe couplet fi' tèfa&e : ' jroPfim- 3 Ïtófhé3fëtö*v '
ment : «
H a s olim eyuyjias tn ih i perfidus ille^ reliquii;g, ’ ,
. P ignora cara f u i s ^
Morceau qnL.rapp^îk* çgjiijpinej^ gâchant d^atta-,
trième livre de l’Enéide' : | .
JflrV, pofiquhm "ïlfdças tâjfeian£iknîfâ^}$kM\& ' *
Conjptxitypauîiim ù&ryhnsïç? rriélttè .
Incubuitqûe torb' \,aixitqice ^novPjfirrtâ ireÿb'a~i‘oIV
Dulcès exâvi&\dum fa ta deufqdè finëoani^, °
Accipïte Kdnc an ïm am meàüe'his éAôlVitèkuris,
.«aoîlidii» âailoh ■„>{ » t 3gn.Tnov omapontji'J
C’eft enfin,^|Qli:ivexsT1î t. Jn* f- -, - Hrrio'V'1’ v>
CredimuS 3 -an '■ qui amant, ififi fibi fômrtiûfirtgimtl s
Que Fontenelle a .rendu..ainfi. daüs> l a . f ia tu e dé.
Vprpçut.: , -\j jj» o* j: li "r. '^’ü-'i m i
! Il .vit- où les -amans Ce trompent quelquefois ,*'_ ' f
: . : L II virXoemrexia flatuè. ?s:> oun iadl I
Exemple qui prouve,, è pour le /dire?en, ‘paf&rtfr^q.ué • ;
Bonrendk n' a 3 pas ;emièï£iTïcnt:: imçrité] île b rfc'pr<£chr$ ; j
que lai ont fait les:uns , -»l’éloge que lai ont.jftfmé:
les autces^- de n'avoir pasrerrfprunté, un feul;¥ees,-r
uhfeul rtàit de Vârgtlï. - ‘
?!. , fui 3 q mtj'nonçiq àr. f oono’û - , ofe îiol ii
* Quint à-l’Énéiide , les premier, fécond , 'quatrième
Si fîsième livres font te/ùt' ce que'fon 'ccftmffiu8 ê f
plus beau dans aucune langue t iî faiu clidifîr d£fis~‘
les autres livrrs ; -dap^ le troifième , l’épifqde jde
Polidore ,■ féntWvuë‘JSM&° adfëtïx 1 d'WftéP / d'Hc -
lenus & d’Andromaaue , fur-touulçs adiepx particuliers
d’^ndrqmâquê cau; 'petit ''i^foagf!e,5‘^ùd|eux
que le .fouvenir ,du jeùn^ Aftlana^ fem fils ‘rend! fi\
tbùdhàns j la 'Mefcri^ioii’^d’é“ l’Efnâ1,'de!*
cyclopesde antre :îdè’’Pbî^p^rneÿ dins te
quilme ’ la coürfe ' dés chairs l^defcnptïôi^d ëXjéui1
au tombeau d’Anchife , le corrlSàt“dlé' ‘Daîès !&'!
d’Éotellus} dans le huitième^’épifode terrible Je
ÇacûsJ lès -adieux d’Èvdndte a Fàijafy fa Jefhjp-
tlori 'dés armeé‘ d’Ënéëp 'fôrgéëÉ’. par 'V^ïéàiû
préfentées par Vénus, 8c * fes époquès' principales'
de l’hiftoire romaine miles en beaux vers comme
dans le dixième livre., d,ont- èHeà Xon> un dfcs Tplus
riches ornjçmerw, j .d^ns le. neuvième^ jL’(é^||o.,de entier
de JSrifusJ & d’Ëuryale, & les' regrets fi pé'nétrans ,
fi profondément, affligçans de la mère d’Euivak
qui 'iàtrrendrfflen^-i fópriéë'W ;Taléiitfffefit Yiràemf.
pópf lç^ :côrrii>até‘y & le cdntïàftfe dejcèt ;dartteh^
dtHFcihènt - & dé - ces larmes baVcc la irouVeWe^ ar J
V l'R
1 deur qiïft ralhîmént dans lès auiéS les fonS dé la
tlrompetce guerrière.
J A i tu b a tètrib'il&kfâmturri. prociil â rë c a n o rà ' ‘ ‘ ■
: lnprepp.itj fequitur clam or , ■ coelumque remugit,
)ans le dixième, lé combat dePallas contre Turnus^
« le LaufuSj^jdc- dç^ Méxçnc^^ont^e , » dans le
onzième , la pompe funèbre de Pailas & .la dpu-
eur^dEva^dVél*'Qh'àbdü eJë ’choix ' elft fait, on ne
peut qu’adopter,la ^rifdque .que M. d^ Voltaire^ a
Faite dp jelfe du plan de.,l’Ên'éïde daiis les., fix
üernirrs- 'I f ^ fe ^ '^ r intérêt qtif èft;l <'è6ntrefèrïs ,
puifqu’il porte, lut, Turnus, tandis qu’il doit porter
jfur »Eiièe , comme l’intérêt de l’Iliade- cft pour
He^èa*»qAéhtWte & contredes ,-gïecs i cette
guerre.. .csîôin^ne^'vpAr? .de^-; l’ôccafîon
d’un cerf »bleifé , l’inadion & l’indolence du roi
iatinjjVlbniJde^'impcst'fiéâîoiîs qu’il a rendues très-
li'enfîbles..3t.iaiouçons-f^ ,de, petites fidions fans objet
|& fans intérêt , ^ comme les' vaifleaux d’Enée
(changés çn.;sNymplies de la mer , les tables;;que
(la faim doit obliger Ënée & fés compagnons -de
I dévorer j D&. «e^Ltc, : terrible prédiledion. je la Harpie
iCeîeno qui s’accomplit, parce .qu’ils mangent des;
gâteaux dont ils fe fer Soient au lieu a afliettes ou
de tables 5 ajoutons encore la monotonie d^es, batailles,
comme1 JâB^l^H&d^j&Hifi^hüéilè &,èfi'nuÿèux
Drancès »Venneini je .Turnjs^ qui nj parqît qti’au
S onzième livre , & qu’on ne revoit plus. On pour-
! roit poùfiÈK eirepré jpius.kânr certe. erioiqùe)
jferver que V i r g i l e , & en général les anciens,
i n’étoientî pas -àûfii -attentifs :ique nous'à/ne^ Sien
| mçttne daqs.içs jét^ils^que.^de ^onfcirijiç, \ , l’elprit
généralc de l’ouvrage,^ & l’idée totale, à me démentir
■‘aOTOrf*^1 tFâit, 'le Jtîaic
pn\iêipsb''dl'tâ%î batadère.^ i- à/^ô^ên*! pôiat^jfFoiblir
I l’ef^f j^ à-'n^ftîpftftKr jkniiyier. i*âii^é|êr-. \ P^tjt ^^tre
I ne falloit—il point, par exemple , qu’Enée, qui eft
leperfonqage inrérellantf-» .tuât le. rje,une &• vertueux
Lâuîus' combattant pour fauve'i: fon • peie .5" ' il ç.ft
I dji'qûèler.prompt repentir qiii: fuit’ çé coup mal-;
I li^üreüx/3c1 le mphiént^od . gernilTa^t . je comp^f« }
■ uofi & de regret, il ténajla main-a cejejine honniK
[ mourant^ eft,fdU ^ l^'f interet.
‘ ' [ ' ' j f â y e r b ' u t ^ ' y i q t u n j t y i f y t .
I O ra modis Anchïfiades palLentia m itisy .':
■ 'f IngëkiuUy hiiférans'grdvîierï dextramque tëtehdi¥\
Mpis le motifide cönfolatión qu’il lui donne :
H o c tamën in fe lix miferam folabere motteTfrj ' 1
Æ n e a jm a g ii¥ ■ n r - r ^ n. -ÿ. r A/
Et que Lucain a outré , lorlquc Brutus dit à Catou i
. •, - i r :o \Qiiijg \îi)lïbt i r i ift& ’ 4< J 7 i
« ■ idiPemoii ï' ■ 1 <ÜP \
C e
eft bien frivole pour Laufus & bien vain pour
Enée lui-même , & c’eft encore une convenance
que les anciens négligeoient & que nous obfer- ;
vons , de ne pas fouffrir pue nos héros fe louent ;
eux-mêmes , à moins qu’ils n’y foient forcés pat
le befom d’une apologie ; encore l’éloge doit-il
même alors conferver une forme modefte : chez les
anciens , les héros fe donnent à eux-mêmes les ^
épithètes les plus honorables , le grand, le pieux, ;
l’illuftre , &c,
Æ n e a magni dex tra cadis.
Sum pius Æne a s raptos qui ex hofte penates.
Clajfe veho mecum, famâ fuper æthera notus.
& c’eft un homme modefte qui parle ainfî de lui-
même. Je reviens de fes difeours à fes aélions,
& je voudrois encore qu’il ne tuât point Mezence,
après avoir tué Laufus fon fils. On nous a donne
ce Mézence pour un affreux tyran des vivans &
des morts, pour un contempteur fuperbe des dieux
8c des hommes,
Contemptor D iv um M c ^en tiu s ,
Mais Enée finit parle rendre intéreffant en ceflant
de l’être ; d’ailleurs le défefpoir de ce Mézence à la
mor{,de fon fils, la franchife généreufe avec laquelle
il s’accufe de Tes crimes , ont déjà réconcilié
le leéteur avec lui , quand il va pour combattre
Enée.
Idem ego , na te , tuum v io la v i crimine nomen 3
P u lfu s ob in y id iam fo lio fceptrifque p a ie ra is ,
Debueram p a tr ie poenas odiifque meorum
Omnes p e r m ortes animamfontem ipfe dedijfe.
Ces traits même qui embelliflent le portrait de
Mézence, nous paroiffent autant de petites fautes,
quand vous donnez à un monftre les fentimens de,
la nature, il ceife d’être un monftre.
S e rv e tu r a d imum
Q u a lis ab incepto p ro ce jfe r it, & Jibi conjlet.
Voici'en petit une autre faute du même genre &
beaucoup moindre , mais elle fera fentir ce que je
veux dire. Dans le troifième livre, V irg ile peint
l’affreux Polyphénie privé de fon oeil :
Monjlrum horrendum , informe, ingens, eut lumen
ademptum }
après cés horribles épithètes , on trouve ces vers
doux & aimables :
Lanigère çomitantur oves } ea f o la voluptas ,
Solamenque m a li . '
H ijlo ire , Tom, V ,
Cette cohfoîation, ce- plaifîr ne font plus d’un
monftre , je le hais déjà moins & je me fens porté-
à le plaindre ; or ce n’eft pas là le fentiment que
Virg ile avoit à exciter dans le moment dont il
s’agit.
Au refte daps les livres mêmes, qu’on abandonne
le plus volontiers à la critique , il y a prefque toujours
des beautés de poëfie & d’expreflmn, c’eft le
fond qui eft vicieux, la forme eft toujours d’un
grand poète, elle eft toujours de V irg ile ,
Quant à fon hiftoire , M. de Voltaire^,^d après
touff les critiques , dédaigne celle qui a été fauffe-
ment attribuée à Donat, grammairien romain du
quatrième fiècle, un des maîtres de faint Jerome ;
il fe moque avec raifon &cle la fagacité avec laquelle
on veut que V irg ile ait deviné qu’un poulain,
! envoyé à Augufte, étoit né d’une jument ma'ade ,
I & de la plaifanterie qu’on veut auffi qu’il aft faite
I à Augufte, en lui difant qu’il falloit qu’il fût fils
j d’un boulanger, parce qu’il l’avoit toujours recom-
penfe en rations de pain.
On peut mettre avec tous ces contes la fameufe
hifloire du poète Bathvlle, qui s’étoit attribué les
; deux vers de V irg ile fur Augufte :
Noble p lu i t to tâ , redeunt fpeblacula mane ,*
D iv ifum imperium cum Jove Coefar h abet.
& qui fut reconnu pour plagiaire , parce qu’il ne
put remplir les f ie vo s n o n v obis , propofes par
V i r g i l e t véritable auteur dudiftique. Mais, 1°. s’il
ne s’agiffoit que de remplir d’une manière quelconque.
les pentamètres commencés , pourquoi
Bathylle n’auroit il pas pu en venir à bout comme
un autre ? i 5. S’il falloit les remplir fuivant J’idée
de celui qui les propofoit & qui s en etoit referve
le fecret, le problème étoit plus difficile , mais
comment de ce problème ou réfolü ou refté fans
folution. pouvoit-il réfulter la preuve que Bathylle
fut ou ne fut pasT’auteur des premiers vers ?
Toute cette hiftoirç eft ou nul imaginée ou mai
contée.
Le même écrivain, quel qu’il foit^ de la vie de
Virgile , fuivant la méthode ordinaire des biographes
, qui veulent toujours que leurs héros ayent
eu part à tous les faits célèbres, prétend que V i r r
g ile fut confulté par Augufte , ainfî qu’Agrippa &
Mécène, fur fon projet réel ou feint d’abdiquer
l’empire, & que ce fut par fon confeil qu’Augufte
le conferva. Ce récit n’a point été adopté par k $
hiftoriens ni par îfcs cubiques.
Voici tout ce qu’on fait de certain de V irg ile :
il naquit l’an de Rome 6S4 au bourg ou village-
nommé A n d e s , à trois mille de Mantoue ÿ il naquit
C c c c