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qn i j j i , qui traite de 1^ différence des animaux.
i âvpit auffi commencé le theatrum infeStorum3 qui
à depuis été donné à Londres en 1734, in-folio,
avec figures par Moufet.
i ° . Antoine Wotton y théologien anglois, né à
Londres, mort en 16 x 6 3 avoit été nommé, en
profefleur de théologie au collège de Gres-
ham j & il efi le premier qui ait rempli cette chaire.
Il fut obligé delà quit er parce qu’il fe maria, ce qui
étoit contraire aux réglernens de la fondation. Il efi
auteur de quelques ouvrages de controverfe.
30. Henri Wotton , fecrétaire du fameux comte
/ d’Eflex , fut enveloppé dans fa difgrace, & obligé
de fe réfugier à Florence. I .e grand duc de Tofcane
ayant eu connoifiance d'une confpiration formée
contre la vie du roi d’Ecoffe Jacqües VI, qui fut
depuis Jacques I , en Angltterie, envoya fecrète-
ment en EcofTe Henri Wotton pour aveu r Jacques
de (on danger. Lorfque ce prince fut monté fur le
trône d’Angleterre , après ia mort d’Elifabeth , il
fe fouvint du fervice que Hemi Wotton lui avoic
rendu , il l’appela auprès de lui, le créa chevalier,
lui donna fa confiance , & le chargea de négociations
importantes en différentes cours. Il mourut
en 163p , prévôt d’Exton : il éroit né en 1568 , à
Bockton-Hall, dans le comté de Kent. Il avoit un
goût marqué pour l’anatomie, & le delîr de fe
perfectionner dans cette fcience avoit eu beaucoup
de part aux voyages qu’il avoit. faits en France, en
Allemagne, en Italie. Les conjonctures le jettèrent
dans une carrière toute différente; & ce que lès
occupations principales lui lai fièrent de loifîr pour
écrire fut employé aux objets mêmes, de ces occu
parions. On a de lui, en anglois, un état de la
chrétienté& quelques autres ouvrages à-peu-piès *
du même genre. On a auffi de lui un recueil de
divers ouvrages latins, intitulé: Reliquie, Wottomane..
4°. Gufli aume Wotton avoit formé le projet de
traduire l’oraifon dominicale dans toutes les langues
connues, projet qu’il aurait dû exécuter pour
prouver que, comme on le prétend, il en étoit
capable. On a de lui plufieurs ouvrages favans :
les Içix civiles & eccléjiafiiques du pays de Galles y
une hifioire romaine, depuis la mort d’Antonin le
pieux jufqu’à la mo'rr d’Alexandre Sévère. Ces deux
ouvrages-font en anglois. Dans fon hifioire romaine
l’auteur fixe par l ’autorité des méda:lles l’époque
des événemens confidérables. On a de lui encore de*
d f c o u r s fur les traditions & les ufages des feribes &
des pharifiens ; cer ouvrage eft en lat'n. Né dans
le comté de Suffolck en 16 6 6 $ mort en 1 7 1 6 ,
W O W E R , [ Jean ] [ Hiß. litt. mod. ] favant allemand
, auteur d’ un dode recueil, intitulé: Po-
lymathia ; dé notés fur Julius Firmlcus, fur Apulée,
fiir Sidoine Apollinaire, fur Minutius Felix ; d’une i
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bonne édition de Petrone; d’un recueil de lettres
contenant des jugemens fur divers ouvrages & des
remarques fur divers objets de littérature. On trouve
fur-tout dans ces lettres des tracts do l ’emportement
& del’irafcibilité qui faifbient, dit-on i fon caractère.
Il étoit auffi fort amoureux de la gloire,
ce qui, dans un homme qui n’étoit que favant, lignifie
feulement qu’il étoit glorieux. Il îaifia foi-
xante ecus pour faire fon oraifon funèbie. Il joignit
l ’étude de la politique à celle de la littérature; il
éroit gouverneur de Gottorp, & il y mourut en
ï ô i i , treire-huit ans : il étoit né à Hambourg.
En religion, il étoit protefiant 3 en littéiature, il
fe piquoit d’être g>and imitateur des anciens.
Un aùtre Jean W o w e r y fon parent, ami de Jufte
Lipfe, mort a Anvers en 163 5 , à 6 6 ans, eft auffi
auteur de quelques ouvrages.
WRANGEL ou VRANGEL , [ H i ß . m o d . ]
[ C h a ri e s-Gu fi ave ] maréchal-général, & connétable
de Sucde , grand & illuflre capitaine qui continue
'a lifte des fuccefteurs de Guftave-Adolphe dans le
ccm m a n d e m e 1 » t de ces armées fuédoifes , fi redoutables
à d’empire §c aux empereurs. Ferdinand II &
Ferdinand III pendant la guerre de trente ans : il
fervit & commanda également & fur terre & fur mer.
En 1644, dans une guerre entre la Suède & le Da-
nemarck, commandant une éfeadre fuédoife, i.i brûla
les ■ yaifféaux de l’amiral danois. Ayant remplacé
en 1647, le général Terftenfon dans le commandement
de l’armée d’Allemagne, & joint avec le
comte de Konîgfmarck aux franqois commandés
par M. de Turenne il batt’t-, lé 17 mai 1748, à
Summerhaufen, près ,Ausbourg, le général Mé-
lander & le fameux comte de Montëçüculli. Le fruit
dè cette vi6t'ôir.e fut que le duc de Bavière , .auquel
on reprôchoi^ d’avoir été infidèle à la neutralité
qu’il', avoit promife, fut obligé , à foixante-dix-
huit ans , de s’enfuir de fes états, qui furent facca-
ges; l’Allemagne & la Bohême furent prefqu’cn-
tierement ouvertes aux vainqueurs, Prague ßc fon
château furent pillés le i6 juillet; on y fit un bufn
immenfe.
En 1658, dans une abtre guerre & dans l’armée
navale des hôllandois afi paflage Ju Sund.' Ce fut
le rerme de fes exploits : on le cité comme un exemple
des généraux qui n'ayant pas fu fe retirer à
propos, ont furvécu |à leur gloire & l’ont ternie. II
prét.ndit lutter contre la goutte & contre l’âge, il fut
mal-habile & malheureux. Il fervitmalle roi de Suède,
Charles XI, dans la guerre où ce prince s’engagea
en 1675, pour les intérêts de la France, contre
lés Danois, les Hollandois & les Efpagnols j il
perdit la Poméranie, mais Louis XIV la fit rendre
à la Suède par le traité de Nimègue. Les fautes des
grands hommes ne font pas perdues pour les grands
hommes ; le prince de Condé fut frappé de l’exemple
de Vrangel., & attaqué de là goutte comme lui
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& menace d’une décadence prochaine, il ne voulut
pas comme lui :
Montrer;aux nations Mithridatejdétruit.
Après avoir réparé en 1675 le défordre prefque
irrépaVable caufé par la mort imprévue de M. de
Turenne, il refufa, en 16 76, le commandement
de l’armée, alléguant cet exemple de Vrangel,
à qui la goutte & ia gravelle avoient fait perdre fà
gloire & les affaires de la Suède, il dit au roi que
tout général prudent devoit en craindre autant pour
lui-même.
Charles-Gufiave Vrangel mourut en '1676.
WREN, (Hiß. d*Anglet.} fpère 8c fils, tous
deux nommés Chriftpphe ; le père eft le plus célèbre.
C’eft ce grand architedc dont Saint-Paul de
Londres efi le chef-d’oeuvre. L’incendie de 1666 \
ayant confumé la cathédrale de’Londres, Wren ;
donna le plan de la nouvelle cathédrale, & l’exc-
cuta. Cet édifice, commencé en 1675, achevé en
1710 , eft le plus vafte temple qui exifte après Saint-
Pierre de Rome, fur le modèle duquel il a été conf-
truit en partie. Le chevalier Wrent ' mort en 1713 , i
âgé de 91 ans, ajant vu le règne de Charles I,
le proteftorat des deux Cromwels, Olivier & Richard,
les règnes de Charles II, de Jacques II,
de Guillaume III & de Marie, de la reine Anne,
de Georges I , eft enter*; dans l’églifc qu’il a bâtie,;
on connoît ce trait fubiime qui termine fon épitaphe
:
Lcâor, f i monument um requiris, circumjpice.
A Saint-Paul n’efi pas'le feul monument dont la
capitale^le l’Angleterre foit redevable au chevalier
Wren. Saint-Etienne de Londres , le palais de
Hamptoncourt, le collège de Chelfea, l’hôpital
de Gréenwich, le théâtre d’Oxfort, font encore
autant de monumens qui l’immortalifent. L’architecture
11’étoit qu’un de fes talens & qu’une de fes connoif
fances ; il avoit fait des découvertes importantes dans
Faftronomie, dans lagnomohique, danslaftatjque&
dans les méchaniques. Il fut profefieur d’aftronomie
au college de Gresham à Londres, il le fut auffi à
Oxfort. En 1*5 6 8 , il fut fait architecte du roi.
En 1680 il fut fait préfident de la foe'été royale de
Londres, & il y a plufieurs pièces de lui dans les
mémoires de cette compagnie.
Chriftophe Wren, Ion fils, mort en 1747* âgé
de foi Xante 6c douze ans, fut un homme de lettres
8c un antiquaire. Il avoit puhlîé en 1708 un ouvrage
plein de recherches f intitulé : Numifmatum antiquorum
fylloge.
) W U R T CH A F F T , [ Hiß. mod. d*Allemagne 3
c efi le nam allemand qu’on donne â Vienne à 1 ancienne fête de Y hôte ou de l'hitejfe, L ’empc-
M iß o i r e , T ome P ,
W Y G g à i
r e ü r L é o p o ld r e n o u v c l l a p o u r P ie r r e l e g r a n d
c e t t e f ê t e q u i n ’a v o i t p o in t é t é e n u f a g e p e n d a n t
fo n r è g n e . L ’a u t e u r d e l 'h i f t o i r e d e l 'em p i r e d e
R u f f i e , fo u s P ie r r e l e g r a n d , n ’ a p o in t d é d a ig n é
d e d é c r i r e l a m a n iè r e d o n c l e Wurtchafft f e c é l
è b r e .
« L ’em p e r e u r e f t l ’ h ô t e l i e r , l ’im p é r a t r i c e l ’ h ô t
e l i è r e , l e r o i d e s r o m a in s , l e s a r c h i d u c s , le s ar~
c h id u c h e f îe s f o n t d ’o r d in a i r e le s a i d e s , 6c r e ço V -
v e n t d a n s r h ô t e l l e r i e t o u t e s l e s n a t io n s v ê tu e s
à l a p lu s a n c i e n n e m o d e d e l e u r p a y s : c e u x q u i
fo n t a p p e l l e s à l a f ê t e , t i r e n t a u f o r t d e s b i l l e t s .
S u r c h a c u n d e c e s b i l l e t s e f t é c r i t le n o m d e l a
’ n a t io n , & d e l a c o n d i t io n q u ’ o n d o i t r e p r é lè n t e r *
L ’ u n a u n b i l l e t d e m a n d a r in c h i n o i s , l ’a u t r e d e
m i r z a t a r t a r e , d e f a t r a p e p e r f a n , o u d e fé u a t e u r
r o m a in ; u n e p r in c e f i ë t i r e u n b i l l e t d e ja r d in iè r e
o u d e l a i t i è r e ; u n p r in c e e f i p a y fa n o u fo ld a t .
O n f o rm e d e s d a n fe s c o n v e n a b le s à to u s - c e s c a r
a c t è r e s . L ’h ô t e & l ’ h ô t e f ie & f a f a m i l l e f e r v e n t à
t a b l e . »
•e T e l l e e f t l ’a n c i e n n e i n f l î t u t i o n , m a is d a n s c e t t e
o c c a f io n l e r o i d e s r om a in s J o f e p h 8c l a c om t e l le d e
T r a u n r e p r e f e n r è r e n t l e s a n c i e n s E g y p t ie n s : l ’a r c
h i d u c C h a r l e s & la c om t e f le d e W a l f t e i n f i g ù r o ie n t
le s flam a n d s d u tem s d e C h a r l e s -Q u in t . L ’ a r c h i -
d u c h e l f c M a r i e - E L f a b e th & l e c o m t e d e T r a u n
é t o ie n t e n t a r t a r e s ; l ’ a r c h id u c h c f lc J o f e p h in e a v e c
l e c o m t e d e V o r k l a é t o ie n t à l a p e r fa n e ; l ’a r c h i -
d u e b e f le M a r i e -A n n e & l e p r in c e M a x im i l i e n d e
H a n o v r e e n p a y fa n s d e l a N o r d -H o l l a n d e . P ie r r e
s’h a b i l l a e n p a y fa n d e F r i f e , & o n n e l u i a d r e f ia
l a p a r o l e q u ’ e n c e t t e q u a l i t é , en l u i p a r la n t t o u jo
u r s d u g r a n d c z a r d e R u f f i e . C e fo n t d e t r è s -
p e t i t e s p a r t i c u la r i t é s ; m a i s , d i t M . d e V o l t a i r e ,
c e q u i r a p p e ll e le s a n c ie n n e s m oe u r s , p e u t â q u e l q
u e s é g a r d s m é r i t e r q u ’ o a e n p a r le d an s L h i f i o i r e ,
( D .J .)
W Y C H E F L E Y , V I C H E R L E Y o u V Y C H E R -
L E Y , ( G u i l l a u m e ) ( Hifi. Ittt. mod.) poète c o m
iq u e a.ngl.ois n é e n 1 6 4 0 à C l i v e s e n A n ^ l e r e n e ,
p a f îâ p lu f ie u r s a n n é e s e n F r a n c e d a n s fa f e u n e f l e ;
fo n g o û t d om in a n t Je p o r t a n a t u r e l l em e n t à é tu d ie r
l ’ a r t d e M o l i è i e & à e n r i c h i r l e th é â t r e a n g lo is d e
q u e lq u e $ - u m s d e s p i è c e s d e c e t e x c e l l e n t m o d è l e .
I l e f t a u t e u r d ’ u n e p i è c e in t i t u l é e : le Mifanthrope
o u l'homme au franc procédé ; c ’ e f t d i t ’ M . d e
V o l t a i r e , u n e d e s b o n n e s c om é d ie s q u ’ o n a i t à
L o n d r e s . Wycherley é t o i t u n h o m m e d e t r è s - b o n n e
c o m p a g n i e , i l v i v o i t à l a c o u r in g é n i e u f e , p o l ie
& l i c e n t ie u f e d e C h a r l e s I f . I l é t o i t l ’ am a n t d é c l a r é
d e l a d u c h e f i e d e C l e v e l a n d , m a î t r e f le d u r o i . L e s
t r a i t s d u m i f a n t h t o p e d e Wycherley , c o n t in u e
M . d e V o l t a i r e , f o n t p lu s h a rd is q u e c e u x d e
M o l i è r e , m a is a u f f i i l s o n t m o in s d e « f in e i ïc &
e d e b i e n f é a n c e . L ’ a u t e u r a n g lo i s a c o r r ig é l e f e u l
, *» d é fa u t q u i f o i t d a n s i a p i è c e d e M o l i è r e ; c e
9 d é f a u t e f t l e m a n q u e d’ in t r i g u e & d ’ in t é r ê t . L a