
-ftielede la vie éternelle: Vous d e v e \3 lui dît-il,
tfg e rer de v o ir ; / àjfemblée de to u t ce q u i l y a eu
d hommes f a in t s , courageux , fidèles & v e rtueux dès
le 'commencement du monde. L à , v o u s verreç les deux
A d am , le racheté & le rédempteur y y verrez
u n Abel , z/n E n o ch , un H o è , un A b rah am 3 un I fa a c 3
u n Ja cob 3 un Ju d a s 3 un Jofeph 3 un M o y fe , un
Jofuéy un Gé'deon 3 un S am u e l 3 un P h i nées 3 un
E life e , un I fa ie avec la vierge mère de D ie u qu i l
ti annoncée y un D a v id 3 un E ^ é c h ia s , un Jo jia s , un
J e a n -B a p tijle , zz/z f a in t P ie rre , a«Jaz/zr Paz//,
y v e r re i H e rc u le , Th é fée 3 So c rate 3 A r if iid e , ^/z-
tig o n u s 3 H um a y Camille , for Catons > les S r ip io n s .
'V o u s y v e r re i v o s prédécejfeurs & to u s vo s ancêtres
q u i f o n t f o r t i s de ce monde d an s la f o i . Enfin i l n y
a u ra aucun homme de bien , aucun e fprit f a in t 3 a u cune
ame fidèle que vous ne v o y e ^- là avec D ie u .
Ce mélange de perfonnages qui ne paroifient pas
tous faits pour le trouver enfemble, donna une
belle matière yaux reprocher de Luther ; & comme
cet ouvrage eft le dernier de Z u in g le ,& ( félon
j ’éxpreflion de Bullinger fon lucceileur) le dernier
ck a rtt de ce cygne mélo d ieu x , Luther a la confola-
tion de défefpé.rer du falut de fon ennemi devenu
payen 3 dit-il, en plaçant des payens dans le ciel;
mais lui-même il y avoir mis Abimelech, N-aman,
Nabuchodonofor, & en général le choix de fes faints
efl fi bizarre, & quelquefois fi con'radidoire, qu il
n*a fur ce point aucùiTpÇeproche à faire à Z uingle .
Ce fut Bullinger qui recueillit cette fucceffion
thé'olqgique , & qui devint le chef des zuingliens.
Les ouvrages de Zu in g le furent recueillis à Zurich
en i j 8 i , en un vol. in - fo lio .
ZUMBO s ( Gafton-Jean) ( H i f i.m ô d . ) fameux
fculpteur du dernier fiècle , né à Syracufe en 1 6 5 6 ,
mort à Paris en 1701, travailla long-tem- s avec
fuccès à Rome, à Florence, à Gênes. Une n a tiv i té
d u S a u v e u r 6? une defcente de croix qu’il fit dans
cette dernière ville, paffentpour les chefs-d’oeuvre,
& pour des chefs-d'oeuvre de fon art. Il travai la en
France à plufieurs pièces d’anatomie; le duc d’Orléans
, qui fut da ’s la fuite régent du royaume, &
en qui le goût des arts étoit, pour ainfi dire , inné ,
bopora plufieurs fois cet artifte de fes vifites. Zumbo
s’ixerçoit fouvent fur des fujets trilles, & y réuffif-
foit parfaitement. Un de fies fiujets les plus renom-
jnés pour l’exécution, eft connu fous ce titre : L a
corruçione. Ce font cinq figurs colori es au naturel,
qui repréfientent différens d- grés de la çonuption',
la première repréfiente un homme m ourant y la Leçon
de un corps mort y a troifièrne un corps qui commence
à f e corrompre , la quatrième, un corps déjà
corrompu y la cinquième-un cad av re p lein de p ourr
itu re & mangé des v e rs . O11 vante beaucoup la parfaite
& horrible vérité de toutes ce' figures ; mais
quel cnoix de fujet ! Cependant, comme l’a dit
Boileau ,
Il n’effc point de ferpent, ni de mcmftçe odieux,
Qui» par l’art imité, ne puifl’e plaire aux yeux.
Mais tout égal d’ailleurs, pour le mérite dé limitation
, il fera toujours plus fur dejchoifîr des fu-
jets qui puifîeot plaire par eux-mêmes*.
ZUMEL,( François) ( H i f i . l i t t . mod. ) de
Palencia en Efpagne, profelfeur de théologie à
Salamanque, général de l’ordre delà Merci, fut attaqué
dans fa do&rine par un homme dont la doc-
tr;ne n’a pas été. lans reproche, par le fameux M0-1
una ; il compofa contre lui plufieurs écrits apologétiques.
Mort en 1607«
• ZUNCHIN, C H iß . Chin. ) empereur de la
Chine , freie & fuCceffeur de TLnki, monta für?
e.vtr0ne.vers ^ an *6 28^, & en defcend t d'un- maniéré
bien tragique,. mais qui annonce un grand
caraétere. Il avoit cru appaifer des troubles nés fou*
1 empire de fon frère en facrifiant & faifiant mourir
un eunuque trop puifTmt. Il fe trompa, les troubles
augmentèrent; fies eunuques fe foulevèient ,
plufieurs mandarins enibrafsèrent leur querelle, le
parti des * rebelles devint formidable , leur chef,
nommé Licungz, fe rendit maître de Pékin, &
l’empereur -étoit au moment de fe voir forcé dans
fon palais. Jugeant qu’il ne lui reûoit plus aucun
moyen de défenfe, il écrivit de fon fang une lettre
a Licungz pour le prier d'avoir pitié de fon peuple,
& ne lui demanda point d’autre grâce, il fut pourvoir
au reftê. Il avoit une fille nubile , il craignit
que le vainqueur ne la déshonorât, il lui
coupa la tête lui-même ; il deficendit enfui te „dans
fon -jardin , & fe pendit à un arbre £vcc fes jarretières.
L’impératrice fa femme , & quelques grands
de fa cour reftés fidèles, montrèrent, en lui vaut
fon exemple , qu’ils ne le délapprouvoient pas.
Ce fut en 1^44 qu’arriva cette terrible catatfrophc.
Cet empereur étoit le dernier de la race dé
Thamin.
ZUNIGA. ( H i f i. d 'E fp . ) C’eft le nom d’une
des plus anciennes & des plus illufires maifons de
Caftille , qu’on croit descendue de l’ancienne mai-
fon royale de Navarre.
Inigo-Ortitz VII , feigneur de Z u n ig a 3 quitta
la Navarre en 1274 pour s’établir dans la Caftille.
Alphonfe-Fernandez VIII, feigneur de Z u n ig a 3
fon fils , mourut au fîège de Gibraltar en 1350.
Ainfi que Diègue de Z u n ig a 3 fils d’Aiphoofe-
Fernandez,
De cette même maifon é to it Jean XI de Zu->
n ig a , tué à l’armée en l$8f.
Thérèfe de Z u n i g a , morte le 2? novembre
1565 , fut héritière de fa maifon , & en porta les
biens,_avec le nom de Z u n ig a , dans la maifon de
Sotomaior , qui, depuis ce tems, réunit les deux
non}?«.
D e c e t t e m a i f o n é t o i e n t :
François , mort dans des guerres de Hollande.
Emanuel-Diègue Lopez, tué en i<î8^,au fiège
fte B u de en Hongrie»
Dans la branche des marquis d’Ayamonté :
Louis-Fernandez, dit de Cordo.ue^ chevalier de
l ’ordre d’AIcantara, général des galères des Indes$
où il périt.
L’ancienne maifon de Z u n ig a n’étoît pas éteinte
<3ans ia peifonne de Thérèfe de Z u n i g a , dame
de Sotomaior , c’étoit feulement la branche aînée
dont elle étoit héritière; la maifon fubfîftoit toujours
dans des branches cadettes»
D’une de ces branches ( de celle des comtes de
Niéva ) defeendoït Hélène de Z u n ig a , mariée au
fameux Garcilaffo de la Véga, nommé le prin c e
d e s poètes d ‘Efpagne.
Dans une aufre de ces branches, ( celle des
comtes de Monterey ) Thérèfe de Z u n ig a , unique
•héritière', porta ce nom de Z u n ig a dans .la maifon
de Azévédo.
De cette branche à.'Azévédo Z u n ig a étoit Bal-
thafar de Z u n ig a , gouverneur du roi d’Efipagne
Philippe IV , ambanadeur à Rome, \8t vers l’em-
4>e:eur, &c.
De la branche des marquis d’Aguila-Fuente ,
fortie de la vraie & première, maifon de Z u n ig a ,
étoient :
Pierre de Z u n ig a 3 mort dans une expédition
en Angleterre.
Jean , chevalier de l’ordre de Saint-Jacques , &
gouverneur de Gibraltar, où il mourut.
Philippe, capitaine de cavalerie, mort à Naples
De la branche aînée de cette même première
maifon de Z u n ig a , fortoit le cardinal de Z u n ig a ,
/ Jacques ) prélat d’un mérite diftingué. 11 avoit
été reçu chevalier, & bientôt après élu grand-
maître de Tordre d’Alcantar.a. Il y avoit fignalé
ion courage aux lièges de Maiaga, de Baè<a &
de quelques autres places du royaume de Grenade,
■ occupé alors par les maures. U contribua beaucoup
à la conquête de ce royaume. Ce fut lui
qui remit fa charge de grand-mai re d’AIcantara
entre les mains de Ferdinand le Catholique , pour
qu’elle fût réunie à la couronne d’Efpagne. Tl fe
rçtira quelque tems dans un couvent fô ic«ire qu’il
«voit fait bâtir, & où il vivoit avec quelques autres,
chevaliers, fous la règle'de faine Benoît, qui ctoif
•oriiuniirement celle de l’ordre d’Alcsntaia. Ferdinand
lui donna .l’archevêché de Scville; le pape
Jules II le fit cardinal, en 1503. Il ne le fut pas
Joug tems j il mourut le 2y juillet 1Ç04. Ce fut
par Cet foins & fous fa proteélion qu’Antoine de
Lébrixa chafîà de TEfpagne J a barbarie , y enfeigna
la langue latine , & y fit fleurir les lettres. Il y
a eu encore d’autres cardinaux de Z u n ig a , mais
moins célèbres que celui-ci»
Z u n ig a o u S t u n i c a . ( H i f t . l i t t . mod. ) C’eft
1« nom de quelques gens de lettres qui vraifem-
blablement n’étoienc point de la maifon de Z u n ig a
dont il vient dotre parlé.
I °. Diègue de jg u n ig a , nommé par quelques-
uns D id a c u s à S tu n ic a , théologien efpagnol 3 de
Tordre des hennîtes dq faint Auguftin.., profelfeur
en théologie à Ofîbne, a fait des commentaires
fur Job & fur le prophète Zacharie. On a encore
de lui : P h ilo fo p h i& p a r s p r im a , & de v e râ
religione lib r i trè s . Il vivoit vers la fin du feizième
fiècle*
20. Jacques Lopez de Z u n ig a ou Stunica, théologien
efpagnol, lavant dans les langues latine &
grecque, & dans l’hiftoire eccléfîaftique , doéteur
dans l’univerfîté d’Alcala, a écrit en latin contre
Eiafine & Jacques le Fèvre d’EtapIes.. Il mourut
à Naples en 1530.
ZURITA , ( Jérôme ) ( H if i. l i t t . m o d ,') efpagnol
renommé par fon favof, éroit d’une famille
nob e de Sarragolfe. Vou’ant écrire l’hiftoire d’Efpagne
en Efpagne , & l’écrire avec quelque vérité,
il prit par précaution , & pour fa fureté perfon-
nelle, une place qu’on ne prend guères ordinairement
que par fanatifme, celle de fecrécaire de l’in-
quifition. Ce n’eft p^s la feule fois peut-être que,
dans des pays difficiles , des gens éclairés & amis
du vrai, po-ur fie mettre à l’abri du foupçon, pour
être interprètes en tout favorablement, & pour
faire des apparences un palfeport à des vérités hardies,
fe font ainfi déguifés.fous des formes, & cachés,
pour ainfi dire, dans des emplois répugnans
à leur caraâère & à leurs principes. Le grand ouvrage
par lequel Z u r i t a eft principalement connu ,
eft ï'hifioire d ‘A r rag o n 9 pouflee jufqu’à la mort de
Ferdinand le catholique, en fept volumes in - fo lio .
Les fiavans applaudirent à la liberté décente qui
règne dans cet ouvrage, & Voffius loue le jugement
& le favoit de cet hiftorien ; mais le confeild’Efpaçne
s’alarma de cette liberté, qui afturément n’en paroî-
troit pas une aujourd’hui. On trouva mauvais qu'un
hiftorien o-sât .jugor & quelquefois condamner des
rois plufieurs fiècies après leur mort, comme fi ce
11’étoit pas fon droit , précifcment parce que c’eft
fon devoir. On a encore du meme Z u r i t a des noces
fur Titinéraire d’Antoniu, fut Céfar & fur Oaudien*
ZURLAUBEN. ( Hif io ire de France S? h ifi. dé
Suîjfe. ) tes barons de Z u r lau b cn font iftu« de l’ancienne
maifon de la Tour-Châriliqn dans le Valais«
ils rendirent les plus fignalés fervîoes, £c à 1»