
ayant-appris la rao t d’Ela, nomma pour roi Am r i,
6c iufpendant les haililités centre les philillins, vint
atffiégeriZdrnbrà dans Thert.i j la ville- ayant été
prif.-, Z amb r i s’e nier ma dans Ion palais y mit Te
f'-ii, & y fut brûle avec route fa famille. Son h>f-
toire eft rappjitée au IIIe. livre des rois, ch<tp.
lé .: ,
ZAMDAS , ( H iß . eccléf. ) ‘ évêque de J.'tufa-
1cm au Ltoilièmi: fiède, mort vers l'an 29.8. Ce
fut lui, dit-on qui cb verrit à la foi chrétienne
la lésion rh haine j qui était en quartier d’h ver
dans la Pai.ftlne.
: ZÀMET ,- (Sébafrien ) ( H iß . de Fr. ) ri he financier
r che ;' partilau- du te ms de Hemi 111 &
d: f]:en i TV , été t de Luques en Italie. On prétend
qu’ 1 av .ic été c-..rdonniec de Henri III. Dès
l’an 15 8 5 ., il a v o it , par la ftVeur de c:e prixice',
un ir.térèt de loixance -dix mille écus d-iiiS la gabelle
. U s’attacha que qde tems au duc de M yc;r.ne 3
c a r i es gens'de cet état qqt befoin de .s’attach. r au
paiti qui paroit le plus ru-iffanr. Quand iil viti, ou
qua d il prévit que cc feroit Henri IV cmi tri.amplierO
it, il s’attacha lîucèrement a Hc ii IV :, auquel
il plut beaucoup par une gaite ori:ginaie qui
h diiflinguoir.-Le ro> le crut meme prop re à tlutte
choie q .-’à l’amufer, 6c nous le voyons e.n ployé ,' en
I o n s ■ ordre à la vérité, dar S une mu tûudia d’aitai es
pendant tout ce règne. Henri l'honoroio de Ta confiance
| & i’admettôit à la familiarité 3 & comme
Z am e t é oit plus riche qué lui, & falloir vraisemblablement
meilleure chère, il alioit louvent dîner
chez Z am e t. En 1591.;, Z met avo t été un des
premiers ligueurs qui firent des propofit ons à Hcn i
IV pg; r le placer fut le trône. On rcconno flou,
de S-'lly ^ la fines;ité de leurs offres à la
dureté des conditions* mais il excepte nommément
Z am e t & quelques, aigr es , qui., dans les démarches
qu’ils failoienc auw£s du roi, mettoient du déiin-
téreiTenient & déTli pu été. Ce fut à • Z am e t que
H ci ri IV. confît Gabrie’le d.-Eftrëes , fa maître fie,'
etL i 5,99 / lorfque. l s .approches' du tems .pafchal
l’obligèrent de le iep/xer d’elle. Il ne devoir plus
la revoir. La violence avec laquelle ele fut frappée,
tesï coüvulîions qçi lui. a voient tourné la bcuclic
jiifoues. lut le derrière d.u cou , Si qui ne lailTaienc ,
pr-ur ainfi dite,.nen d’humain d.ns cctre -figure,
peu de moiBMis- auparavant fi charmante-, donnaient
mturel ement Tid/é de poifon 3 il paroic que Gs-
bricî’e. cnit avoir été empoffonnée3 ele voulut
qu’on la tirât de la maifon de Z am e t 3 6c qu’on la
tranfportât dans le cloître de Saint-Germain, chez
la dame de Sourdis/fa tante. Nous ne voyons pas
ciie;. Henri' IV ait eu, à 3jet égara, le moindre
foupçon contre Z am e t. ÇeluLci continua d être dans
la plus, haute faveur , il fît une. fortune prodigieule ,
il fe qualifioit :lui-même feig.neur de dix-fépt cents
mille.écus ,, mot dont pefbou lies a' fait ulage dans
U Glorieux. M. de Sully , quoiqu’il f it cas de Z am e t,
fe plaint en plus d’an endroit de fes mémoires , des
fommes un peu trop fortes qu’il fallait un peu trop
fouvent payer à Zamet. Nous le voyons toujours
mêlé dans toutes les affaires , non-feulement de
finances, mais de cour & de politique. Le 101 lui
donno t un pctic nom d’amiti ! , il l’appcioit 3afiieny
diminutif de fon nom de bap;êm,c Séoafiien. Après,
avoir pris d’abord mod..fiement ou orgucilleufemcnt
un tirre 'de finance, Zamèt finit par prendre des
titres plus u fi tés dans le nV'ndc & plus flatteurs
pour la vanité vulgaire. 11 fe qualifioit baron de
Murat & de. B lly, confcill.r du roi en tous fes
confeils , gouverneur de Fo. ta ne Lie au 6c forinten-
dant de la reine. Sa faveur .qo.irinua encore fous
la régence de ccttç reine, Marie de Médicis. Cette
princeffe dinoit auflî chez Z am et, & ce fut chez
lui que Suliy eut avec la reine, après la more de
Henr» IV, un entretien particulier ou elle lui,
parla comme ne pouvant fe palier de lui comme
difpofée à s’enfervir 6c à lui -conkrvef cous, fes
emplois.
Sébaflicn Zamet s’étoit fait naturalifer en 1581
avec- fes deux frères- Horarè & Jean-Antoine. Il
eut de Madeleine Leclerc du Tremblay; deux fils :
l’un , nommé Jean , fut maréchal-dç-camp j les huguenots.
qu’il perfécutoit, l’appeloicnt , on ne fait
pourquoi , Le grand Mahomet i il mourut en coin-,'
battant coatr’eux 3 il fut toé d’u 1 coup de canon
au liège de Montpellier, le 8 fepembftç 1 6 1 1 . fl
avoir voyagé , vers 1609, en Italie & en.Efpagne ,
& avait donné à Henri IV de bons avis fufolcs
complots que l’Efpagne tramoit contre lui. L’autre
nommé Stbaflien, comme fon père, mourut le z
février 1655,. évêque duc.de L'a «grès & premier
aumônier de la reine. Le père é toit mort a Paris,
; le 14 Juillet 1 6 14.
ZAMOLXIS, ( ht fl. atic. ) g-rc de nation, avoit
été efclavé de Pythagoré, & avoir accompagné fon
maître en Egypte. Plufieurs phiL/bphes, tact anciens
que modernes, ont fait de leurs efclayes ou
de leuis domefifques, autant de di Ici pie s plus où
moins zélés, plus ou moins habiles. Prèfque tous
ceux qui ont fervi Defcartes font devenus- des philosophes
ddtiiigués qui ont fervi à étendre la gloire
& la doéfr ne de leur moîtee. Tels fure t Etienne
de Viilebreifieux, médecin à Grenob'e, f-mewx
par fes machines & l’es expériences 3 Gérard Gufl-
chowen , proftlfeur de mathématiques dans l'uni-
vèrfité de -Louvain3 Gillo: le jeune, qui enfeigna
aulfi les mathématiques avec éclat 3 tel fut surtout
le fenfible, le tendre Schluter, le dernier
valet de chambre de Defcartes, fon plus fineère ami
& le plus fidèle témoin de fes vertus fecretes.
Zamolxis fît la même chofc à l’égard de Pyiha-
- gore. Retourné dans fon pays, il civiliGi. les gères
éc les thraces 3 il répandit parmi eux les maximes
de
iâe Ta philofop'hie ,de Pythagofe,. les plus utiles 6c
les plus à leur .portée ; il paraît que, toujours pour
imiter Pythagoré & pour relier à la portée de
ceux .'qu’il voùloit i-nftruire, mais qu’il vouloit gouverner,.
il fe permit quelques merveilles. Il dif-,
parut à leurs, yeux pendant trois, ans 5. il paffa ce
tjemps dans une maifon fouterraise qu’il avoit fait
çonltruire fccrettement pour cet ufagè 5 on le croybt
mort, il reparut, la quatrième année, & leur
laiffa croire qu’il étpit relïufcité3. cette opinion
leur. infpi.o:t plqs de refpeél pour lu i, & les.ren-
doit plus dociles, à Es leçons. Au relie l’hiftoire
de ce philofophe n’eft point aff-z écl-iircie ni aff z
dégagée de fables pour que nous nous y arrêtions
davantage 5 les. auteurs ne s’accordent ni fur les évè-
uçmens de fa vie, ni fur le temps où il a vécu.
Il n eft pas même certain à beaucoup près qu’il
ait été efçlavc ou difciple de Pythagoré 3 Hérodote
le fait bien plus ancien que ce philofophe. M.
d’Anviüe, dans un. mémoire fur la nation des
gêtes , & fur le pontife adoré chez cette nation,
c’efl-à-dire fur Zamolxis, confirme l’idée d’Héro- 1
dote, & fcmble infinuer que les grecs pourroient j
bien, l’avoir fait difciple de Pythagoré p- ur reven- ;
diquer le dogme de la rnécempfycofe , qu’il paroît
certain que Zamolxis avoit enlèignée aux gètes.'
Ce mémoire de M. d’Anville efl dans le recueil ,
de l’académie des infçriptions & belles - lettres,
tome XXV, pag. 34 & fuivantes des mémoires. ,
i ZAMORA. ( H if l. l i t t . mod. ) C’cft le nom de
diyers doreurs cfpagnols.
- i°. D’Alexis ou Aiexius Zamora falamanca, religieux.
efpîgno.l de l’ordre de faint François, auteur
de dialogues de Chfifii R ep u b lic â , imprimés à
Lyon en 1558.
zQ. De François Zamora, aulfi francifcain efpa-
gnol, '& généra! de fon'ordre, mort en 1565^ auteur
d’homélies fur le pfeaume 50. Il a été l’éditeur
des opùfeuics dé faint Bonaventure, imprimés à
.Vçnjfe en 15^4,
30. D'Antoine de Z am o ra , doéteur en médecine
‘dans l’univcrfité de Salamanque, 1a patrie 5 doyen
du college des médecins , & mort dans un âge très-
avancé au commencement du dix-feptième fiècle.
Il a profeffé long-temps avec un fuccès diftingué
la médecine & les mathématiques. Il a écrit fur les
comètes en latin, & on a de lui ijn ouvrage latin,
intitulé : Repeticiones du a fu p e r c ap ita I & 3 G a te n i ,
de dijferentiis fymptomatum. lia écrit en efpaguol
fur une éclipfe de foleii 6c fur une de lune, en 1 6 0 0 .
Scs deux fils, Jofeph & François J^Iannez /Zamora
furent d’habiles profelleurs en droit & des littérateurs
inffruits.
^AMORIN. ( Hifl. d,e l ’In d e . ) C ’cft le nom ou
jElifl'oire 3 Tome Y .
1 le titre que les indiens donnent au roi de Calicut*
dans la prefqu'île de l’inde fur la côte de Malabar#
Son empire, dans l’origine , s'étendent fur toute la
côte de Malabar , depuis Goa jufqu’aü cap Co-
morin. Un roi du pays, nommé Sarami Pcrymaî,
'ayant embraffé la rel gion mahométaue, & voulant
fe retirer à Médine pour y finir Tes jours clans la
folitude & dans la méditation , fie uo partage de
fes étars entre fes amis & en forma les quatre
royaumes de Cananor , de Ca’icut, de Cochin 6c
de Coulan , confeivant feulement au roi de Calicut ,
avec le titre de Zamorin , la fouveraineté fur les
trois autres. Les Portugais, Joifqu’ils s'établirent
dans l’Inde , changèrent cet arrangement 5 depuis
ce temp- , la pulffarce du Zamorin a été tellement
affoibiie, que le roi de Cochin eft beaucoup plus
puiffaut que lui.
. ZAMOSKI. ( Jean ) ( Hifl. de Pologne. ) Feu de
particuliers ont joué un rô c plus important. Ce
polonois était fils da Caftellan de la ville de
Chelme, dans, cette partie de la Pologne qu’on
appelé la Ruffie rouge. Soii père ne négligea rien
pour fon éducation, & l’envoya étudier les bel es-
letrres à Paris, & le droit à Padoue, Il parut dans
cette dernière ville avec tant d’avantage , qu’on s’era-
preffa de l’éüre reéleur de i’univerfîté j ce lut-là qu’il
comrofa en latin deux livres eftimés, intitulés : D u
fén at romain Sc le fénateur p a rfa it. Etant retourne
en Pologne, il y parvint promptement aux pr®-*
mieis emplois delà république 5 U fut en 1573 un
des amb a (fadeur s qui vinrent porter au duc d’Anjou
( depuis Henri III ) la nouvelle de fâ nomination
à la couronne de Pologne. Etienne Battori , prince
dé Tranfylvsn e ( vo.ye^ l'article B a t t o r i ) étant
monté fur le trône de Pologne , après le retour
d’Henri III en France, donna fa nièce en mariage
à Zâmoskp, & le fit à la fois grand chancelier du
royaume & générai de fes armées. Il s’acquitta parfaitement
bien dé ces deux emplois 3 il acquit une
gloire utile dans Tes aimes comrhé dans lcs letcrçr.,
réprima les entreprifes. de Bàfilide, czar de Mof-
covie, qui fe rendoir redoutable à fes voifins 3 il
lui arracha la Poléfie, la Voléfîe , la Livonie,
porta la guerre au fein de la Mofcovie, où il fît le
fiège de Pfeskow au fort de l'hyver le plus rigoureux.
Sa réputation étoit telle qu’à la mort de
Battori, arrivée en 1586, on voulut lui déférer
ia couronne. Soit modefrie , Toit zèle éclairé pour
les intérêts, de fa patrie, il crut devoir fe retufsr'
à cet honneur, & fit déférer la couronne à Sigif-
mond, prince de Suède, Sans avoir les embarras
du trône, il fît tout ce qu’un grand prince pou-
voit faire pour la patrie & pour les lettres 3 auflî
fut-il honoré des titres de defenfeur de la patrie SC
de protcUeur des fciences, titres qui paroi fient trop-
grands pour un fujet, mais qu’il fut remplir dans
toute leur étendue. Trop de princes ont été def-*
truéleurs de villes 3 Zamoski fut fondateurs il bâtie
une yitye qui portç fon nom , ‘il y établit une uni?*