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C c ft à toi encore qu’il fait alluficm d'un« manière
plus fine, lorfque voyan® Joas .& Zacharie
encore cnfans s’embiaffèr avec cendrefie , il die :
Enfans, ainfi toujours puiffiez-vous être uuis l
Zacharie y en expirant par l’ordre de l’ingrat
Joas, dit :
« Dieu vort le traitement que vous me faites ,
& il vengera ma mort. »
Tout femblc donc convenir au grand-prêtre Za-
charie dans le reproche que J. C. fait aux juifs ;
mais le grand-prêtre Zacharie étoit fils du grand-
prêtre Joad ou Joïada , & non pas de Baiachic.
Il y a une fou’e d’autres Zacharie moins célèbres
que lès précédons 3 te's font :
Le rhéteur Z a c h a r ie , auteur d’une hiftoire
éceléfiaftique non publiée, donc parle du Verdier-
Vau-Privas dans le fupplément de fa bibliothèque.
Z a c h a r ie , dit 1 e fcholafiique t évêque de Myti-
lène, dans, l’isle de Lesbos, condifciple du philo-
foohe Ammonius , & auteur d’un dialogue traduit
du grec en latin, par Geuebrard, fur la création
du monde , contre les anciens philofophes qui.
croyoienc le monde éternel. Il y a de lui encore
une diflerration contre les deux principes ou le
manithé'.fme. Mort- en 5 60.
Z acharie , paria.che de Jérufalem , îorfqu’en
<ç 14 , ChoGoès , „roi. de Per Ce , enleva de Jérufalem,
.& la v aie croix & le patriarche , qui languit dans
fe captivité jufqu’en 6^% , que i’empercur Hé a
d us, faifant la paix avec la Pcrfe, fc fie reftituer
îâ vraie croix, qu’il iepo ta lui-même à Jérufalem ,
& fit rendre la 1 berté au patriarche, qu’il rétablit
dans fon liège.
Z a c h a r ie , évêque k Hiérocéfarée, en Lydie,
fc di.ftirgua au fécond concile de Nicée, tenu
en 787,. Qjâ i’on établit le coite des iai2ges & où
l’on èn fixa les principe?. Il inourut peu de tems
après. Dans un dialogue écrit en grec, i avoit.expliqué
tous les royt.ères du Conge de Nabuchodo,-
nofor, rapporté au feco. d chapitre de Dav ic i, &
de ja ftamc coiofTa’e , à la tête d’or, aux bras d’argent,
aux cuifles d’airain, aux pieds partie de fer ,
partie de terre.
Z a c h a r ie 3 évêque de Chyrfopclis a u douzième
fiècle , auteur d’une concorde, évangélique.
Z a c h a r ie , prophète efpagnol du treizième fiècle,
cpmpofa en. i ï 8j un livre de prophéties qu’il eut
foin d’envoyer à tous les juifs d’Efpagne. Il falloir
rapprendre p^r coeur , & la récompenfe étoit de voir
l'avènement du m*ffie.
Z A C
Z acharie , évêrque de la Garde, dans le Groenland,
vers le commencement du feizième fiècle,
eft auteur d’hymnes qui furent approuvées par le
pape Cléme: t VII > & publiées en 1549 par Louis
de Vicenc? , dont Zacharie étoit compatriote , étant
né aufli à Vicence dans l’étàc de Venife.
Vers le même tems , un autre Z acharie de
Vicence , chanoine régulier, & géographe alors
fameux , donna une méthode de géographie, avec
onze carres imprimées à Vén.fe en 1501.
Z acharie L'pclloo, allemand , chartreux à
Juliers, auteur de vies des fàiuts , imprimées à
Cologne en 1595, mourut en 1597, dans fon églife,
aux chartreux de Juliers, en chantant mat nés.
Z acharie , juif italien, riche marchand , mort
à Florence en 16 7 1 , fut un bienfaiteur folide de
fa nation & de fa religion. Il laifla par fon teftament,
aux pauvres juifs, vingt-quatre mille piaftres , dont
fix mille dévorent êt>e employées au rachat des
captifs , & les dix huit mille autres à doter de
pauvres filles.'Il Uiffa fa bibliothèque hrbraïque i
l’école romaine, qui , par reconnailfance, fit graver
fur les murailles du collège une infçription
honorable à fa mémoire, & ordonna que tous les
ans on feroit, dans la fynagogue, un difeours à
fa louange. On imprima en 1675 , quatre ans après
fa mort, un livre de lu i, ou il parle de tous les
auteurs qui ont éclairci les hiftoires ou fables talmudiques.
ZACHE , ( Jean ); ( H i ß . litt. mod. ) favant
polonois _, doéleur en philofophie & en théologie
dans l'univerfi'é de L ipfi k , dont il étoit recLur
en 1415 , fil' un g and théologien feholaftique ,
mérite aujou d’hui peu e.rimé , mais, qui 1 étoit
alors. On a de lui un t aité fiperveteri arte curfûs 9
fujet qui n’eft pas. fans u-i! té j il a écrit fur Aril-
tete , fur l’ame, &c. j il y a de lui encore des
thèfes, des difputes , des harangues-, &c.
ZACHÉE , ( Hiß. facr. ) chef des publicains
de la vi le de Jéricho, chez qui Je fus - Chrift déclara
publiqu- ment qu’il vouloic al er loger > ce qui
fcandal fa un peu ceux qui ne pouvo ent pas lire
comme, lui dans i’ame de. Zachêe, 8c que le titre
feul de publicaiij prévenoit con re lui. Zachêe
offrit à Jeuis-Chiift.de donner aux pauvres la moitié
de fon bien, & de rèndre le quadruple à ceux auxquels
if pouvoir avoir fait tort/ C ’étcit exécuter les
loix romaines dans toute leur rigueur 5 c étoit s exécuter
foi même avec beaucoup de fincérité, & un
publicain ne pouvoit donner une phis forte preuve
de converfion. Son hiftoire fe trouve’ dans S. Luc ,
chap. 19.
Il y a un autre Z achêe , moine hérétique du
quatrième fiècle , qui appai crament avoit fait .de
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pfofélytes, car-l’hifioire dès hëréfies fait ffieKöo«
d’une fi de des çacliêtns. La principale erreur dé
ce Z^cAeVpardît avoir^concerhé les prières^, qu’il hé
vouloir pas qu’on fît en commun ni dans'les églifes',
& qui n’avoièrit de mérite &c d’efiicacité, feloii lu i,
qu’au tant qu’elles étoient individuelles'& faites dans '
la fiolitùdé,- loiri1 de Ja contagion du Jnoircié; aufli ’
cet hérétique vivoi£-il en folitaiie fur une montagne
près de Jérufalem.
ZACHT-LÉEVEN , ( Herman) Hiß. mod-.)
peintre holiandoîs , pàyfagifte très-efiimé î dont‘on
vante fur-tout le coloris & le goût dans le choix
des fites. Ses deffeins au crayon noir’ ' font très^
recherchés. Néà»Roterdam en i 6o$q mort à Utrecht
eiïsi68j.
. Corneille Zaçht Leeven fon freré’, mort à Ro-
terdam , çtpit fon élève.
• ZA C OST A , ( Raimond) ( Hiß. de Malthe. )
trehte-feptieme graiid-mâître dé l ’ordre de Saint-
Jean de Jcrufàienientre Jacques .de Milly &
Jcan-Baptiffe dès Urfins. L ’ordre rëfidoic pour lors
dans file de Rhodes. Z'acofia en étoit abfent lorf-
qu’il fut élu'; il étoit èFpaghçI, de la langue' d’Ar-
ragon, & ce fut fous lui qu’ori érigea une huitième
langue, fous le nom de Ça Ail Je, Léon & Portugal;
il fut auffi le premier grand-maître qui eut le
titre d’excellentzßime, lequel fit place dans la fuite à
celui à'êminence, que les grands-maîtres de l’ordre
de Saint-Jean de Jérufalem partagèrent avec les
Cardinaux & les e’efteurs eccléfi-fiiqùes. Dans un
vbyage qAe Zacofia fit à Rome en 146 1 , le pape
Pie II lui conféra lé premier titre. L ’objet de ce
voyagé étoit d’échàufFer le zèle du pape fur l e 1
péril que courait l’ile de Rhodes , toujours menacée
par lés turcs , & fur le préjudice que la p rte de i
cette. île apporteroit à toute la chrétieiu^. Cet'e
perte fut du moins différée jufques dans le fiècle
fuivant ; mais en 1466 , l ’ordre déclara folennel-
lement la guerre au tuic , en préfencè même de
fon ambaffadeur, qui faifoit des proportions inâd-
miffibles. Pendant qu’on travàilloit aux p; éparatifs,
Zacofia fit un fécond voyage à Rome', dans le cours
duquel il mourut , le 2 1 février ï 467. Il fut en
terré en grande ’pompe dans ]’églife de Saint Pierre
où il a un tombeau rentarquable.
Z A C U T U S , ( Hiß. litt: mod. ) médecin
poitugais ou hollandois , car |il] étoit nés à LiL
bonne, & par cette raifon il pré ri oit' le nom de
Lufitanus i mais ce fut à Amfferdam & à la Haye
qu’il exerça particulièrement fa profcffîon. Il étoit
juif de religion; & la nation juive ayant été chafiée
de Portugal en 1614, félon le plan de perfecution
qu’on a fi long-tems .& fi généralement fuivi contre
les juifs dans' prefque. toute Ja. chrétienté, Zacutus
s’etoit retiré en Hollande. Ôn a dé lui dés ouvrages
de médecine en deu?cvolumes in-fol. Né en 1475,
mort en 1^42.'
z Ä G
• ■ ZAENUS’, ( Hiß. d'ci tildttrest > dernier roi des
ftidtirês de Valence , au treizième fiècle. Les maures
dëiValence avoiènt préfqüe toujours été en guerte
avec 'to.us leurs voilim. C'écoïent des maures qut
avolent fondé ce éoyaunie. L e fameux^Cid leur en
enleva la capitale vers la lin du onzième fiecle ;
ils la reprirent danè la laite, jufqua ce quen 12.38
ou i s j ÿ , Jadqu'èsl, rdi d’Arragon , les chaffi
entièrement de ce royaume, & Obligea Zaënùj d en
fiiréir avec dnquànte mille maures , après lui avoir
remis lui-même-fa v ille de Valence.
ZAGA-CHTi'ISf. (H iß . d’Ethiop. J .B e « relié
incertain fi cet homme étoit un a'ventufier , ou ,
donime il lé difott; & comme On le difoit1, un princc
d’Ethiopië. Quoi qu’il erf folt'j voici fon hifloire
rreï i e ou controuvéé ' : Il étoit fils de; ce roi des
abylfins ou d’Ethiopie , défigué communément par
le nam de Prêté-Jiari. Le nom propfe de fon père
étoit Haffe-Jacob. Les chrétiens catholiques répandus
dans les états du Pnce-Jean étoient le fujet de grandes
diyifîofis dans l’erhpire. Jacob, chrétien , mais non
catholique i les hailToit & vôuloit les e_rtermider;
un de fts parens, norifmé Sufucos, qui lui dîfpu-
tojt la couronne, les preep’.t fotis fa proteclion ,
& s^'én faifoit un prétexté de guerre de plus cou re
Jàt'ob. Celui-ci mourut, en 1618 , de-blelfürës
qu’il afoit reçues dai s une bataille contre Sufniéos.
Le fort des armes étant favorable à ce dernier ,
Nazaréna, véùve de Jacob , ne longea pius qu aux
moyens de fauver les' enfans qiii'lui reftoienr de
Jacob. Ilsk étoient deux, Côme , âgé de dix huit ans ,
it Zàgd-Chrift de fetz« ; elle leé charge d'or' &
de ' pierreiies, & les engage à-fe retirer chez quelques
princes’ africains, amis de leur père. Corne
& Zaga - Chrift fe fépaterit; le premier s’avance
dans'Ia parité méridionale, vers 1e cap de Bonnë-
Efpérance ; Zaga- Ckrift tourne dti côté du nord ;
& eagdè le’ royaume de Fungi, dans la Nubie,
fur ' les 'bords dti Nii.' L à régnôit uti foi payen ,
- nommé 'O ib a t, tributaire du Prête - Jean. Zaga-
Chrift n’y fut d’abord que trop bien reçu; Orbat
lui reîidit toutes fortes d’hônneurS, & lui offiit la
fille en mariage;• elle étoit payenne , Zaga étoit
chrétien , Pc fort attaché ä la religion ‘chrétien de;
cp n'éto .t pas une trop benne raiion peut être ,
deVefufcr là princêlféde Fungt : Zagi crut devoir
ce r if iis i fa religioîl1;; & il eut Orbat pour ennemi.;
ce roi le retient pri.fdnntef, & envoyé un Courier
à S'ufnèt» , pour l’avértif qite. Zaga- Cftriß eft entra
fes' inâtns, & pptir offrir’ de lë lui livrer. Sufnéos
fait marcher une compagme de fes gardes pour
recevoir Zâ 'ga&t le lui amener. Celui qui conutian-
dbitlc détachement des gardes étoit un gentilhomme
vénitien j qui fe.donnoit pour renégat, nisisçqui,
dans le fond-'du Coeur, étert toûjours’favorâble au
chrifiianifme , & .qui, ..touché des .malheur de
'Zaga , & trouvant quelque CHofe de nohle. dai
les motifs de fon refus, réfôinr de le fiuydr , i l
le fit avétur fectètëmënt de fon danger par -ta