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l’abrégé que nous en a lailTé .pifwlôre', & joù il fait
-un grand & long éloge: de Z a r in e , ne dit pas.un
mot de Stryangee, 6c que même il ne le nomme
pas.
ZARL1NO, ( Jofeph ) ( Ht'-fl. l i a . mo/l. ) écrivain
italien de Chioggia . dans 1 état de Venife. On
a fes oeuvres imprimées à Venife, en quatre volumes
in-folio. Il avoir, fur-tout pour fon rems,
une grande connoilTance de la mulique il a beaucoup
écrit fur cet arr. Le P. Merfenne & d’autres;
favans l’ont cité’comme l’auteur julquesda le plus
iniliuit qui eût écrit fur la mulique,; mais comme;
l’obferve l’auteur du nouveau aiElidftriajre hiftorque,
nous', n’avions alors ni Rameau ni Roufkau. Zarlmo
mourut en Venife en r 599.
ZARMANOCHEGAS, (hift. d e f i n i e ) indien,
renouvella l’extravagance des Calanus & des Pére-
gtins ( v o y e r ces deux articles). Il le brûla iolem-
nellement à Athènes dans le temps ou Augulie y
droit, comme Calanus s’étoit brûlé devant toute
l’armée d’Alexandre rangée en bataille autour du
bûcher , & comme Pérégrin avoit donné le meme
fpeCtacle au milieu 4e la folemnite dcs^ jeux olym-
piques. Il paroît que ces forcenés aimoient a choi-
fir , pour ces rëpréfentàuons tragiques, les «calions
les plus éclatantes , le moment & le lieu de
la préfence des plus grands & des plus puiflans
princes. On mit fur le tombeau de Zarmanochegas
une infctipdon qui difbit : I c i gît Zarmanochegas
qui s'eft fait m o u rir félon la c o u tum t de jonpays.
ZATUS ( hift. eccl.) étoit duc ou chef & général
des Lazes, peuplade de la Peife, ou plutôt
il étoit roi des Lazes , & la Laztque étoit 1 ancienne
Colchide, aujourd’hui la Mingrélie, qui avoir autrefois
appartenu aux perfes. Les laz-es «ment.devenus
depuis vafianx de l’empire; ils ne payorent
aucun tribut, & la'feule marque de leur dépendance
étoit qu’à la mort de chaque roi ,1 empereur
envoyait au focceffeur, par-forme d.nvefi-
ture , les ornemens de la royauté. Les lazes d ai -
leurs éto'ent chargés de garder les paflages du
Mont Caucafe contre les huns qui cherchoient a
pénétrer de ce côté dans les provinces de 1 Aire
’ Cabade, roi d--s perfes (voyei fon article ) qui fit
affez conftammert la guerre aux empereurs Analtafe,
Juûin & Juftinien & qui leur conteftoïc tout , ré-
dama comr’cux cette efpèce de fuzerarne.e de-la
Laziqoe foible relie de l'ancienne autorité que les rois
de Perfe avoient eue fur celte province. Il fit avec
1 lazes un tra:té par lequel fe fubil.tuant a leur
égard aux empereurs f i \ enlevott a ceux-ci lin
veftlture des rois lazes, & voulo.tque ces-rois « n f
fient recevoir la couronne en Perfe. Anaftafe &
Juûin fermèrent quelques temps les yeux fur cette
nfurpation qu’ils étoient fans doute hors detat
d’empécher. Damnazès, père de Zatus ou Zathtus,
fut ainf. couronné par Cabade, & cette inauguration
ctoit accompagnée de cérémonies conformes
à la religion des perfes. Vers l’an 510 ou 511 cette
innovation céda, & la religion eut part à ce changement;
Z a tu s fils & fucceil’eur de Damnazès voulut
fe faire chrétien , & crut ne pouvoir plus prendre
part à des cérémonies payennes , en recevant
la couronne , des maîris.du roi de perfe ; il vint
donc à Conflantinople ptier |l’empereùr Juftîn de
lui -faire donner le bâf terne & de lé couronner luï-
vant l’ancien ufige. Juilîu ne.dcmandoit pas mieux,
non-feulement il y confentit, mais 11 combla Z a tu s
de préfeiis , & prit tous les moyens de l’attacher de
plus en plus aux intérêts de 1 empire. Cabade irrité
de la défeâton de Z a tu s & de l’avantage qu’en
tiçoit l’empereur Juûin, au préjudice de ;a perfe,
rqnouvella contre l’empire la guerre aloti 1«"
pendue.
ZAUCARIUS ou-de ZARIIS (Albert) ( h i f l .
l i r t . mod. j médecin de Bologne en Italie,, avoit
de la réputation au quatorzième fiède ; on n’a
point de lui d’ouvrage imprimé, mais divers auteurs
l’ont cité avec éloge, & les curieux recherchent 8c
vardent avec foin dans leur bibliothèque des ouvrages
manuferits de ce favapt , fur-tout-Ies g lofs,
fu p e r tra c la tum Av ic en n e de cura leprs. , 8tc.
ZAZIUS, (Hulric) ( H i f t. l i t t . m o i .') favant
jurifeonfuite allemand, né à Confiance en 1481 ,
profelïoit à Fribourg St y mourut en 1535. On a de
lui des ouvrages de droit recueillis à Francfort
en j ; 9 0 , enfix volumes in-folio.
On a aufli quelques ouvrages de jurifprlldence
de Jean-Hulric Zazius , fon fils, profeffeur à Bâle ,
mort en Ijdj,'
ZEB , ( H i j l. fa c r .') prince des madianites, ayan-t
été vaincu par Gédéon , prit la fuite- St fe cacha
dans un prefioir ; on l’y découvrit, les éphraïmites
lui coupèrent la tête & la portèrent en triomphe
au vainqueur. Cette hifloire eft rapportée au livre
des Juges, chap. 7 , verf. iç. ^
ZEB1NE (h i f t . ecclef. ) C’eft le nom d’un évêque
d’Antioche , qui le fut depuis l’an 1 1 9 , jufqu’en
l’an 141 , 8t d'un folitaire dont Théodoret parle
avec de grands éloges dans Ion biftoire rcligieufe.
Il regrette fort de ne l’avoir pas connu .., mais un
autre folitaire , nommé Polychrone, qui avoit été
difciple de Z chine , en avoir fouvenc entretenu
Théodoret.
ZÉBUL , ( é i f t . f a i n t e ) gouverneur de la ville
de Sichcm , alors révoltée contre Abimelech, étoic
d’intelligence avec celui-ci 3 & l’aida , par f« ayis>
à remporter une grande victoire fur les Sichimites.
( v o y e [ le livre des Juges , chap. 9 . )
ZECHIO (Jean) { h i f t . l i t t . m o d ,) médecin
Z E L
Italieh célèbre du feizième fiécle & né à Bologne ,
étoit appelé, dans toutes les maladies défefperécs
& rappela plus d’une fois les malades des portes
de la mort. Les médecins de Rome & ceux de
Naples, étant divifés fur la manière de tiaiter la
fièvre, le pape Clément VIII appela Zéchio à
Rome pour décider la queftion, ce qu’il fit d’une
manière fi fatisfaifante & fi lumineufe, que les médecins
de Naples contre lcfqucls il prononça, ne
purent rien oppofer à la force de fes raifons.
Jean-Baptiflc Orio, médecin habile de Rimini,
a fait imprimer la décifion que-rendit Zéchio fur
cette difpute. Le p.«pe Clément VIII prit en con-
féquence Zéchio pour fon médecin. On a de lui
plufieurs ouvrages de médecine en latin. D e aqua-
rum p o rn e ta n a rum ufu & pr&ftantiâ ; de u r in is bre-
v i s methodus5 confultationes médicinales> in prim am
J iy p p o c ra tis aphorifmorum feSlionem lectiones : avec
quatre traités : de p u rg a tio n e , de fan g u in is mijfione3
de c r itic is d ie b u s , de morbo g a llico . Cet ouvrage
eft proprement d’un de fes dilciples, Scipion Mercure
ou Mercurio, qui n’a fait que publier ce qu’il
avo^t retenu des leçons de Jean Z é c h io . Celui-ci
mourut à Rome le z Décembre 1601, à foixancc-
huit ans.
ZEGÉD1N , ( Etienne ) ( h iß . dé l a réfo rmâ t. )
difciple de Luther & de Mélanchton, avoit pris
leurs leçons àWittemberg, & fut l’apôtre du lu-
théranifme en Hongrie. Il étoit né à Zegédin ou
Segédin fur la Teifle en baffe Hongrie, & c’eft delà
qu’il tiroir fon nom , celui de fa famille étoit
K i s . Il fut pris par les turcs, qui le retinrent longtemps
prifonnier , & auxquels il reprochoit d’avoir
ufé d’inhumanité à fon égard. Pour le défeonuyer
dans fa' prifon, il y fit des livres de théologie. Devenu
libre enfin , il rentra en Hongrie , & fut mi-
niftre proteftant à Bude & à Peft. Il mourut à Kevin
en i j 71 ou 1572 , âgé de foixantc-fept ans. On a
de lui des lieux communs de théologie, c’eft le
litre de fon ouvrage : un traité latin de la Trinité
: une analyfe latine des pfeaumes 3 des prophètes
Ifaïe, Jérémie, Ezéchicl, Daniel, nommés
les quatre grands prophètes , & du nouveau
teftament; les tableaux des papes 5 les tables analytiques
, &c.
ZÉGERS, ( Tacite Nicolas ) ( H iß . l i t t . mod. )
cordclier de Bruxelles , compilateur & critique,
morr à Louvain en 1559 , a donné des corrections
fur la v u lg a t e , des notes ou feholies fur les endroits
les plus difficiles du n o u v e a u - te ß am e n t , une con-
co:dan.e du nouveau-teßament.
ZÉIDUN ou A B D A È L A H ZÉIDIUS , { h iß .
l i t t , des Arabes. ) eft un poëce-arabc cltiméi. On le
trôijve défigné, tantôt par le fuenom d’Hadrame'en ,
parce qu’il étoit originaire de la province arabe
d’Hadramor, tantôt par ceux d’Andaloufien & de
Z E L 703
‘Cordouan , parce qu’il étoit né à Cordoue. Il fut
vifir du roi de Séville , Motadheb-ebn-Abad, SC
mourut l’an de l’hégire 463, qui répond à l’an 1070
de Jefus-Chrift. Il paroît que fuivant le goût ou
de fon pays ou de fon tempsil revherchoit dans
fes compoficions toutes ces difficultés de commande
qu’il y a beaucoup moins de gloire à vaincre, que.
de fageffè à év.cer, & dont on a dit :
S tu ltum eft difficiles habere nugas.
On a de lui un poème intitulé A ln u n ia dont tous
les vers fîniffent par une n , & un autre où ils finif-
fent par une L
ZE1LLER. ( Martin ) ( h i f t . l i t t . m o d .) infpcc-
jeur des écoles d’Allemagne, favant dans la géographie,
Q»# de lui l’Itinéraire dé l’Allemagne j la
topographie Bavière, de Suabe, d’Alface, des
états de Brunfwick , du pays de Hambourg 5 on a
raffemblé ces divers ouvrages dans la topographie
de Méiian , qui eft en trente-un volumes in-folio,
Z e i l l e r , né en Sryrie, mourut à Ulin, en 1 6 6 1 .
Le malheur de n’avoir qu’un oeil & le danger de
perdre l’autre ne purent diminuer fon ardeur pour
le travail.
ZÉLATEURS, ( h ift. des J u if s ) feéie de fanatiques
qui devint bientôt une troupe d’aflaffins & de
fcéiérats. C’étoit dans l’origine parmi les Juifs une
quatrième fede religieute Ôc théologique, entièrement
féparée des pharifiens, des fadducéens & des
efféens. C'étoit la loi de Moyfc, la loi de Dieu
qu’ils appelaient à l’appui de leurs principes politiques
j c’étoit fur la dignité de peuple de Dieu,
c’étoit fur les privilèges de la.théocratie qu’ils fon-
doient l’indépendance qu’ils affe&oient à l’égard des
Romains leurs vainqueurs. Le peuple que Dieu avoit
choifî & qu’il s’étoic réfervé, ne dévoie d’impôts à
aucun fouverain, ni de tributs à aucun vainqueur ,
ni de refpe&s & d’égards à perfonne j le peuple de
Dieu ne devoit reconnoîrre que Dieu pour maître
& pour feigneur j tl falloir fouffrir & laiflér fouf-
frir, & même voir fouffrir à tout ce qu’on avoit de
plus cher au monde les fupplices les plus cruels,
plutôt que d’avoir la baffefie de donner à quelque
homme que ce pût être ce titre de feigneur.
Et ru ne prétends pas qu’il m’abatte le coeur,
Jufqa’à te rendre hommage & ce nommer feig n eu r.
Mais les Romains, ce peuple roi, cè peuple
victorieux,
P o p u lum la té regem belloque fuperbum.
pouvoient répondre avec avantage :
Si vous navez fu vaincre, apprenez à fervir.
Le zèle dont ces nouveaux do&eurs Juifs fe piquoient
pour leur religion & pour l’honneur du peuple de
Dieu, fut ce qui leur fît prendre & ce qui leur fit
donner le nom de Z é la te u rs . Jofephs & après lui