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||pf§ une contu/ïon dua gabion qui fut renverfé fur
, , ^ ' &aris ta branche des marquis & ducs de
Woirmouftier', Louis de la Tnmoille , fécond du
rom, fervit a la bataille d’Avdn , en 1635; aux
^eges de Tirletnont ,'dè Louvain, de Perpignan , de
.'.Tml, delà Mot:e, de Bethune, d’Aiinentières,
e Menm , de Lillers, du Quefnoy, de-Courtrai ,
e *^ardick., de Dunkerque , fut fait prifonnier au
combat de Dytîin, fut bleffé à Dixmude. Ce fut pour
ui que Noirmôûfher , déjà érigé ën-marquifat pour
Ion ayeul, François de ’a Tremoillèy en 1584, fut
ci.ge en^ auche en 1650 ; & le marqüVfatde Royan
it enge-.en duclie -tous le nom de Noirmouftier en
ï 7°7 3 pour Antoine-François , fon fils.,
1 5°* Henri, comte; de Noirmouftier, autre fils de
Leu s , fut tué à la bataille de Senef.
16°. Dans- la branche des comtes de Joigni ,
Ouillaume de la Tremoille fe fignala & fut faitche-
vaher a la bataille de Rofebèque en 1382, & fut
lait prifonnier à la bataille de Nicopolis.
17°* Philippe, fon fils,
fut tué à cette dernière
bataille.. ' ' ‘
18°. Jean , frère de Philippe fut tué au combat
de Tongr.es contre les Liégeois, le. 1.3 ’ feptembre
L3 féconde femme du fécond orince de Coudé
Hem i I , qui fut acculée de l’avoir empoifonné , mais
put fut jugée’ innocente -, & la fameufé pvinceffe des
ürfins, long-temps toute puiffante en Efpagne fous
Philippe V , & qui mourut à Rome:, le 5 décem-
.1722., etoient de la maifon de la Tremoille^ ,
TRENCHARD , ( Jean ) ( Hifl. litt. mbd. ) écrivain
Angfoi s , politique, a difeuté des points relatifs à
ta confiitiition de fon pays, ; il a voulu prouver qitune
armée fubflfiante eji incompatible, avec un gouvernement
libre , 6» détruit abfolument la confûtutïon de la monarchie
Anglojfe. Il a fait une Hiftoire des armées fub-
fifiâmes 'en, Angleterre, & une fuite de lettres , fous le
nom de Caton , à laquelle Thomas Gordon , fon
ami, a eu part.
TRENTE. Le combai des Trente. ( Hifl. de
Sretij Ce fut la veille du dimanche Lottare ,.. de
lan 1350), que trente chevaliers Bretons , &
trente chevaliers Anglois fe trouvèrent entre Pioer-
mel & JoffeJin, pour décider, les armes à la main ,
laquelle des,deux-nationsjivoit le plus d’honneur, &
lequel des deux chefs avoit la plus belle amie. Ce fut ce
fameux combat des Trente, tant célébré par les auteurs
Bretons, & l’un des plus beaux exploits de chevalerie,
dont la mémoire fe foit confervée. I l appartient bien à
Vos Bretons de fe parangonner à nous ! avoir dit avec
mépris l'orgueilleux Richard Brembro, chef des Anglois
; & Beaumanoir, chef des François, ne répondit
que jsar un défi. Brembro promit, fans balancer, la
viéfoire à fon parti ; car une prophétie de Merlin la lui
promettoit. Cependant , arrive au lieu indiqué, ii
commença par obferver qu’on aurpit dû ojotfnir l’aveu
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des princes pour ce combat. Les Bretons répondirent
que la réflexion étoit lin peu tardive, n Mais, dit
! » Brembro, ce combat ne décidera point la querelle
» des princes ! .
» Il ne s’agit pas , lui répondif-on , de la querelle
” des princes, il s’agit de l’honneur des deux na‘ions.
» Si nous perdions , ajouta Brembro , oti retrouverait
on des chevaliers tels que nous ? Si nous périfïons,
répondirent modeftement les Bretons, » la Bretagne ne
» manquera pas de défenfeurs auffi vaiïlans.
Brembro fe rélolut au combat, &. il s’y comporta
vaillamment. Jamais il n’y eut d’a&ion plus vive ni plus
opiniâtre. La chaleur , la fatigue , l’épuifement obligèrent
plufieurs fois les combattans de s’arrêter pour
reprendre haleine. Dans une de ces charges, Beauma-
noir bleffé, &. fuccombant à la foifay ant demandé
à boire , Geoffroy Dubois , un de les compagnons,
lui cria: Beaumanoir, bois tonfang ICe mot eu devenu
le cri de cette maifon. Brembro s’élança fur Beaumanoir
; mais il fut prévenu par Alain de Kaercnrais,
autre chevalier Breton , qui renverfa l’Anglois d’un
coup de lance dans le vïfage. Au même moment ,
Geoffroy Dubois perce le même Brembro de fon
épée, & lui coupe la tête.
Le parti Anglois ne fut point découragé par la mort
de fon chef; Croqua« , foldarde fortune , prend fa
place , harangue fa troupe : » Laiffor.s 'à , dit-il , les
» prophéties de Merlin, qui ont trompé Brembro ;
» c’eft à notre valeur à nous répondre de la viéloire. >»
Tousfe ferrent,fe foutiennent , & prélententun rempart
de fer , qu’on ne peut entamer. Ce fut alors que
Guillaume de Montauban , par une manoeuvre déei-
five ,' alla prendre les Anglois en flanc , en renverfa
fept," & fit jour à fa troupe pour les rompre & les
renverfer. Tous les Anglois furent tués ou pris ; la
viâoire des Bretons ne fut pas douteufe. Mais . on
trouva dans les auteurs Bretons eux-- mêmes Une c:r-
conftance qui doit faire de la peine, c’eft que l’on
combattoit à pied de part &, d’autre ; que Guillaume -
de Montauban eut feul le pr.vi’ëgê de combattre à
cheval, & que cet avantage décida de la victoire.
: D'un autre côté , il eft bien étonnant que les Anglois
n aient pas reproché aux Bretons d’avoir vaincu par
ce moyen. C ’eft ce qui a fait croire à M. y illare t
qu’on avoit combattu à cheval ; idée d’autant plus naturelle
, que tel étoit alors l’nfage confiant des chevaliers.
Mais d’Argentré & D. JLoBineau difent que dans
cette affaire on fe battoit à armes inégsées, & que chacun
prenoit fes avantages comme il pouroit ; que
Billefort ou Belîefort, un des Anglois, ayoit pour
arme un maillet pelant vingt-cinq livres ; Hucheton ,
autre Anglois , un fauchard crochu & tranchant
des deux côtés. Peflivian, un des chevaliers
Bretons, fut bleffé d’un coup de marteau. Rouffolet &
Bodegat, autres Bretons, furent renverfés à coups de
mail.
Le prix de la valeur fut donné, parmi fes chevaliers
Bretons , au feigneur de Xinteniac ; & parmi
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les Anglois, à ce Croquart qui s’étoiffait leur chef
après la mort de Brembro. Croquart fut fait prifonnier.
-
On compta parmi les Anglois quatre chevaliers
Bretons ; ce qui feandalifa fort' toute Ja. Bretagne-,
parce qu’il s’agiffoit dans ce combat de l’honneur de
la nation, & non de la querelle des maifons, de Mont-
fort &. de Blois-Penthievre, qui fe difputoient alors le
duché. 11 y.a de l’incerti ude fur lés .noms de quelques-
uns des chevaliers ou Bretons ou Anglois ,, icè qui ne
doit pas étonner. Tite-Live avoue qu’on ne fait pas
bien qui des Horaces ou des Gu r la ces, etoient le. ,
Romains ou les Al b a:ns.
Le combat des Trente commença & finit comme
celui des Horaces & des Curiaces. Au premier choc ;
la fortune parut fe déclarer pour les Anglois comme
pour les Curiaces ; on vit tomber mort un chevalier
Breton, deux autres furent bleffés, deux furent pris ; &
lorfque Montauban fit le mouvement qui aüiira ia
viéioire, il s’éloigna comme le dernier des Horaces :
on crut qu’il prenoit la fuite ; Beaumanoir y fut trompé :
Faux & mauvais chevalier, lui cria-t-il, ou vas-tu ?■
I l te fera reproché à toi & à ta race à jamais. — Fais-
bien ta befogne ,. lui répondit Montauban ; de mon
côté, je ferai mon devoir.
Mais il y a une différence bien confidérable entre le
combat des Horaces & des Quriac.es, & le combat des
Trente , & cette différence eft toute entière à l’avantage
du premier ; c’eft que ce premier combat décida du
fort de Rome & d’Albe , & que le dernier ne décida
de rien.
TRËS-CHRÉTIEN, ( Hifl. de France ) titre des
rois de France. Le concile de Savonière, tenu en
859, qualifie Chailes-le-chauve de roi très-chrétien.
Le pape Etienne II. avoit déjà donné ce nom à Pépin
l’an 755. Malgré ces faits tirés de l’hiftoire, on a dit
affez communément jufqua cas derniers temps, que
le titre de très-chrétien fiit accordé pour la première
fois par Paul II. à Louis XL
Le père Mabillon qui a fait imprimer un extrait
de l’ambaffade de Guillaume de Monfterceéf en
1469, 011 l’on voit que ce fouverain pontife déclare
qu’il donnera dans la fuite ce titre à.nos rois , remarque
qu’en cela le pape ne failoit que continuer un
ufage déjà établi. Pour le prouver il rapporte plu-
fieurs exemples anciens , qui à la vériié ont été quelque
fois interrompus ; mais il démontre que, du tems
ae Charles VII , cette dénomination étoit déjà conf
tamment & héréd tairement attachée à nos rois.
Pie IL le dit expreffément dans fa 38^. lettre adref-
fée à Charles VII. du 3 des ides d'Oélobrc 1457.
Nec imrneritb ob chriflianum nomen à progenitoribus tuis
defenfum , nomen chriflianiftimi ab illis hcereditarium
lu b es. Si ce favant religieux eut vu le prologue de
Raoul de Prefles à fon livre de la cité de Dieu , il
n'eût pas manqué de faire remonter, l'ufage de ce titre
de très-?chrétien iiifqu’au temps de Charles V . ayeul
de Charles VH ; les termes de Raoul de Prefles font
affez précis: « Et à vous fingulièrement en l’inftitu-
n. tion des lettres au très-chrétien des prinacs Ce
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paffage a échappé aux auteurs des differtations inférées
dans les Mercure« de Janvier , Avril ék. Juin
1720, &c. où cette matière eft chfcutée avec beaucoup
.de vivacité- .
On trouve cependant >. malgré ces auto ités ,, que
le concile de Bâle , ce.iu en 1432J,. ne donhe. au roi.
de France que le titre ,de férénfffime ; çnff. .celui dq
très-chrétien que Lou s XL obtint du pape en 1469,
eft devenu un titre permanent dans (es fucceiïeurs»
Au refte* on a? r.emarqué-. que (eeÿ prmct- piic la qua*.
lice d e tiès«c}iré:icn, à-p .u-prèi dauf te tempsque Ferdinand
d’Aragon, illuftre par des perfidies autant
que par des conquêtes, prenait le titre de catholique.
( D J. )
TRÉSORIER de province, {Hifl. £ Angleterre}
treafurer oft/ie -county ; ç\;ft celui qui eft je ga-d-en
des fonds de la comté , o f the county-fiock: Il y a deux
tréforïers dans chaque,comté, nommés, aux felü -us
de pâques , à ia pluralité des fuffragjs des juges de
paix ; ils fout annuels, doivent avoir, dix livres fier-
fin gs.de revenus en terres rendre, compte chèque
année d. leur régie , à leurs fqcceffeurs, aux.feffio.BS
de pâ*ues , ou au plus tard dix jours après.
Les fonds du comté dont ect officier e f t le gardien ,
fe lèvent .annuellement par une taxe de coniribution.
fur chaque paroiffe; ce fonds doit être employé à des.
ufages charitables,, à foulager des-foldàts o.U';des matelots
eftropiés comme auffi des prjfonniers qui sont;
pour dettes dans les . pi ifons du comté ; il fert encore.,
à entretenir de pauvres maifons de charité, & à
payer les falaires des gouverneurs des maifons de
correction. Quelle eft la charge de ces -trejbriers, la
manié-e de lever les; fonds , & quel en doit erre l’emploi
? c’eft ce qu’on trouvera détaillé, dans les flatuts
XLIII. d’EJifabeth , c. yij. Jacques I. c. iv,s x j , & xïù
de Guillaume III. c. xviij. de la reine Anne, c. xxxij»
de George I. c. xxiij. (_ D . J. )
T RESORIER en fous-ordre, ( Hifl. rom. ) les tréforïers
e n fous-ordre, ou les fous-tréforiers, félon Aiconius
& Varron, etoient certains particuliers d’entre le
peuple qui levoient & portoient chez le quefteur du
proconful, l’argent nécejTaire pour la paie des troupes;
c’étoient des efpèces de çoüeâeurs de l’argent
impofé for chaque tribu pour les befoins de l’etat.
Leut établiffemeat eft de la plus haute antiqui-é *
rapport d’Aulu-gelle. La loi aurelia nous apprend
combien cet ordre peu digne de confidération devint
accrédité , puifque ce.te loi rendit commun aux tri-
foriers & aux chevaliers le droit de juger de certaines
matières qui n’appartenoient auparavant qu’aux fé-
naceurs; il falloir au contraire les dépouiller de co
1 privilège, fi quelque autre loi le leur avoit accordé
( d . j . ) m m
TRESSAN. ( Foye{ V ergne ( de la )
TREVE et paix , ( Hifli mod. ) nom que l’on don*
nà vers l’an 1020, à un décret porté contre les vio-
: iences qui fe commettoient alors publiquement de
particulier à particulier. Les loix étoient alors fi pe*
refpeélées, & les Ktagiftrats fi foibles, que chaque
- citoyen t pt&endoiî -àvg’v droit: de fe faire juftlce à loi»
V Y. %