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gentilhomme romain, grand voyageur , habile dans
les langues orientales 8c ayant beaucoup vécu dans 1 orient. Nous avons lès voyages en quatre volumes
in-40. Ils ont été traduits paj: un P. Carneau
, céleflin.
VAL LÉ E , ( GeofFroi ) ( hifl. de Fr. ) brillé en
place de grève à Parisy pour avoir publié un livre,
oublié malgré cette avanture' , lequel avoic pour
titre : la béatitude des chrétiens , ou le fléau de la
fo i. Le P. Garafîe lui dit beaucoup d'injures 8c
peu s’en faut qu’il ne lui faiïè un crime d’avoir I
«u autant de chemifes quii y a de jours en l’année,
8c d avoir et é dans 1 ufage de les envoyer laver en
Flandre à une fontaine renommée pour la beauté
de fès eaux & pour la parfaite blancheur qu elle
donnoit au d nge , c’eft que Garaffe trouve que
.cette conduite s allioit avec la doétrine de Géof-
itoy Vallet 3 qui failoit , dit-on , confifter toute
fa religion a tenir Ton.corps exempt de louillure,
& qui dogmatiloit beaucoup fur ce qu’il appelioit
la pureté. Garafle ajoute agréablement que le feu
purifia les puretés prétendues de cette impure créature,
Purete ou impureté , on ne voit pas trop !
dans tout cela de quoi brûler un homme. On
die que celui-ci etoit athée ; & on a remarqué
qu il étoit grand oncle de Desbarreaux. Il n’y a
; gueres plus d’ athées que de forci ers ; c’eft pourquoi
il ne faut guères plus les brû er que les fôr-
;C Aers q,u on a tant brûles au'refois,, avant, qu’on •
. eûc découvert qu’.l n’y en avoit point.
VALLEMONT , ( Pierre le Lorrain de-) (..hifl.
lit. mod. ) prêtre , auteur d élémens d’hifloixe très-
connus. Il y a de lui quelques ouvrages de con-
trovetfe & quelques aunes de phÿfique beaucoup
plus oubliés; parmi ces derniers, eft un traité de
la baguette divinatoire que le P. Lebrun a'réfuté.
L ’abbé de Vallemont , né à Pont-Audemer, en
1 64? , yr mourut en. 1 y i 1.
'VALLIER , (Cochet de Saint ) voyé£ C ochet. )
V allier , ( de Poitiers de Saint ) ( voye% Po i tiers..
) f ,
V aLLpERE.,.( Jean Florent & Jofcph Florent
de ) { hifl, de Fr. ) père & fils ,itous deux de l aça
demie des fciences, tous deux: ilfuflres par leurs
connoiflances & leurs falens ‘ dans l’artillerie ; le
.père , né à Paris le 7 feptembte 1667’; mort en 1755» à 9.z ans; le fils mort en ■ 1.7.76 à j f ans ,
tous deux ayant jou i de la plus grande confidéra-
tion & ayant /aille les plus grands regrets.
VAL L1SN1E R I , ( Antoine ) hifl. lit. mod ' )
do’&éur en médecine * très'-célèbr'e à Padoue , des
académies d’Italie & de la fociété royale de Londres.
Le duc de Mpdène le créa de'fon propre
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mouvement chevalier, ainfî que les aînés de fes
deftendans .a perpétuité ; l’empereur Charles V l ,
auquel il dédia fon hifloire de la génération de
1 homme & des animaux,, lui donna un collier
d Or 8c une patente de fon médecin honoraire. Il
mourut en 1730. Ses oeuvres ont été recuillies par
foiv fils 3 en trois volumes in-folio. Il a beaucoup
écrit fur la génération en général fur la générâ-
tion des vers dans le corps humain en particulier,
& fur l ’origine de plusieurs infeéhs >
fur 1 origine des fontaines , fur les corps marins
qui fe trouvent dans les montagnes, &c.
VALOIS , ( Henri 8c Adrien d ç ) , ( . hifl. lit.
) ^eux fi c e s , ‘tous deux favans, tous deux
hiltoriographes de France. On a de Henri- des éditions
en grec 8c en latin , avec des notes, des
hifloires ecclefiafl-ques d Eusçbe , de Socrate > de
Sozomène , d e Théodoret , d’Evagre le fcholafti-
que , une édition d’Ammien Marcellin , dés remarques
fur Harpocration ; Emendatiohum libri
quinque. Il mourut en 1676 f ie P. Nïcérotf lui attribue
beaucoup de petits defauts de caraftère dont
nous n avons que faire i c i , puifqu’ils n’ont rien pro-
dint. Adrien Vilois cft avantagea fernem connu
Par fa Notifia Galliarum 8c fes geßa Francorum.
Auiii juoicieux critique qu’habile hiflorien , cet écrivain
l'upérieur encore à fa grande réputation, & trop
peu connu du commun des F (fleurs, embellit lȎ-
rudition la plus profonde & la mieux digérée,
de cette eloquer.ee décerne qui donne à lhiftoire
une-,ma)efle fi impofante. Plus où connoic les fpurcés,,
plus J on eft étonné du difeernement avec lequel
il a fu. y puifir, & de l’art avec lequel tous le,s au*-
teurs originaux font fondus, dans une narrati'on
nette , rapide, iméreflante , qui contient tout J 8c
qui ne languit jamais.
Adrien .de Valois a fait 1 honneur à Mariana de
le réfuter fur la prétendue juftification de Brufie-
haut ; ( l’p y e i l ’article Bocace. ) fa rëpônfe qtïoir
que générale , efl G forte & G lumineufe que M .
de Cordemoi qui a pris aufli comme Bocage* &
Mariana , la défenfe de Brunehaut , qui avoit
contre Adrien de Valois tous les avantages qu’on
a-quand on répliqué , & qui a tout dilcuté dans
le plus grand.détail, n’a pu parvenir à l’ébranlcf.
Adrien de Valois mourut en 169t.- C ’efl fon
fils qui a publié le Valefidna.
Louis le Valois efl le nom d’un jéfuite qui fut
| confefleur des princes petits-fils de Louis X IV .
Ne a Melun en 1639 , moit à Paris en 1700*
On a de lui fl.es oeuvres fpirituelles.
Y A LOW E R S , C. m. ( Hifl. mod. J c’eft ainlï
que l’on nomme ■ je? idolâtres de l’indoflan , les
prêtres de la dernijçre des tribus ,, appejlée
ou p o u lia s .qui efl l ’objet du mépris du peuple,
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11 y a rafmi eux une famille facerdoî-aîe , appelée
des valouvers , qui prétendent avoir occupé anciennement
dans l<s-Indes un rang aufli diftingue
eue les. bramines eu prêtres aâuels. Les valouvers
■ s’appliquent à l’aftrononre & à PaAroiogie ; ils ont
des livres qui contient ent des préceptes de momie
très^eftimés. On dit qu ils^portent un ffet
de pêcheur autour du col lorfqu ils font leurs fa-
crificos. (A . R.)
VALVERDE,(moine Efpagnol) {hifl. litt. mod.)
miflïo.nnaire, dont le zèle fougueux & barbare fut ce,
qui contribua le plus à la mort du malheureux
Atabalipa, roi.du Pérou , arrivée en 1 533-.('Voyf^les
articles A t a b a u p a 8c P izarrck ) Dans une .audience
que le roi du Pérou donnoit a Piz.ar.rq qu il
a y oit confirt'i à recevoir en qualité dambafladeûr j
d’Efpagne , le moine Valverde , qui. accompagrioit |
Pizarro , ifomma le monarque Péruvien d’embrafler
le cbriflïanifme 5 de reconnoitre 1 autorité factee
du pape & de.faire hommage de fa, couronne a :
Charles-Qu nt. Quant à ce dernier atticle,^ la
force éto.t une raifon aflez décilîve. Quant a la
religion a VaLverde fe mit à la lui expliquer ; le roi
demanda des preuves , le moine prefenta la bible ;
le roi qui n’éto't pas aufli obligé que le moine,
de l’en endre & de la refpeéter , ne connoiflant
rien à tout ce qu’on lui montroit, je y a le livre
par terre avec mépris- eu le laifla tomber par
mc.gar.de. . Le moine regardant & faifanc regarder
cette aélion comme une profanation , cria aux
armes ces atmes ttoiert des armes à feu d’autant.
plus terribles pour les Péruviens qu'ils n’en
connoifToient point l'ufage , Pizarro exécuta fidèlement
& rigoureufement les ordres du moine , Ata-
talipa tomba dans fes fers. Peu apres on fsifit un
prétexte pour le faire périr. On n eut pas de honte
de le condamner, apparemment comme profanateur,
à être brûlé vif. On voulut bien enfuite
par une p;eufe tranfaéUon lui accorder la grâce
de l’étrangler avant, de le jetter dans [es flammes
ou. après qu’il les auroit un peu (enties , mais a
condition qu’il feroit baptlfé par ce moine Vdl-
verde qui l’avoit lï bien çatechifé.
VAN-CEULEN , (Ludolphe ) (hifl. lit. mod. )
fameux mathématicien Hollandois, du dix-feptieme
fiécie, fit de grands travaux pour déterminer le
rapport du cercle a la circonférence 5 les chiffres
par lefquels il exptimoit ce rapport /furent gravés
fur fa tombe , qu’on voit à Leyde dans l’égjife de
Sai' t-Pierre. On a de lui d’ailleurs Fuhdàmenta
Geometris. , ouvrage traduit du Hollandois en latin
. par Snellius, & un traité de circula & adfcriptis.
, VANDALE , ( Antoine- ) ( hifl. lit. mod. ) médecin
de l'hôpital de Harlem , mais beaucoup plus
connu par fis difTèrtations furies oracles de.*- payens,
dont M. deFontene'ile a fait fon hifloire dès oracles,
ouvrage qui a paru hardi dans le tem-Sj & çui ne
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lâ paroît plus aflèz. On a de lui un traite a e | origine
& des progrès de l ’idolatrîe & des. d.iiierta-
■ tions fur divers fujets d’érud'uîon. Né en 1638.
Mort en 1708..-
VANDER-MONDE, ( Charles-AuguflinA(A//?.
lit. mod. né a Macao dans la Chine , naort à Paris
en i7éa , étoit médecin , cenleûr royal & académicien
de l’inflitut de Bologne,. On a de lui des
obfervations de médecine & de chirurgie , ouvrage
périodique , qui a donné naifiance au journal de
médecine ; un êffai fur la manière de perfedioniKr
l’efpèce huma ne; un diâioniiaire portatif ne lanté,
I livre d’un grand ufage & qui eut beaucoup de
ifucccs.
V AN D P lL LE , ( Saint ) | Vandregefilus ) ( hifl. ».
de Fr. ) il étoit confin germa A de Peçiri de^ He- :
ri fiai , fils d’une feeur d’Anchife, père de.ee Pépin ,
laquelle avoit pour, père ainfi qu Anchife , faint-
Arnoul , le premier auteur connu de la race C?x-
lovingienne. Le père de faint Vandrille et^it un
duc ou gouverneur de Province. S.airtt VandrlLe,
efl principalement connu pour s’être retiré dans
le défert de Fortenclle à fîx lieues de Rouen & y 4
avoir bâti le monafière de Fonténelle eu de Saint- ■
Vmndrille, ou il mourut vers l’an 688 à 96 ans*
V AN EFFEN , ( Jufle ) ( kl fl. lit. mod. ) né
à Urreciit, a traduit en franqois Robinfon Crufce ; -
le Mentor moderne j le Conte du tonneau du. docteur
Swift , les penfées libres de Mandeville ; il
eft auteur dü Mifanthrope , ouvrage fait, fut le
modèle du Spectateur Anglois. On lu i1 attribue
aufli un parallèle d’Homè.e Sc de Chapelain ,^qui
a été attribué à M. de Fon'ehelle , 8c qui le'
trouve à la fin du chef-d’oeuvre d'un inconnu. Mort
en 1735«
. VAN ESPEN , .(Zeger-Bcrnard) (/zi/r. litt. mod.)
. doefeur de feouvain , né dans cette ville, en.1646 ,, 5 reçu docteur en droit en 1675J . eft un des plus
favans canoniftés de ces derniers fiec-les-; il fut
quelques années aveugle, & n’en fut ni moins gai; ni
moins ftudieux. C ’étoitun hommefimple & vertueux,
comme prefque tous ceux qui ne vivent guères,
q uVec les livras , car c’ëft la fociété qui corrompt
, les livres ne corrompent pas. Mais comme
il n’étoit pas favorable an formulaire ni â la conf-
titution, comme il étoit ce qu’on appelle janfé-
nifle , il fut perfécûté, & fut obligé de fe retirer
à Maeftrichc, puis à Amersfort, où il mourut en.
1718. Son,jus eeclcfiafticum uràyerfum étoit depuis
longrems l’oracle des jurilconfü'^es. On a donné
en 17s:3 , une ,édition comp'etre de tous. les-;.ou->
vraies de Van~Efpen , en 4 vol. in-fedio. &: depuis:
une autre encore plus complexe en y volumes.
V A N G , fi m; ( H i f l . modr. } dp mot 'lignifie
petit roi ou rpitelet : l’empereur de la Chin.e %
confère anx chefs ou kam des tartares mon gai s ,
qui font fournis à fon obéiiTarjce , & à qui il ne