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d’autre, en fcange fen ptufieurs files des figures cfoffi-
êiers, d’eunuques, de foldars , de lions, de chevaux
foliés, de chameaux , de tortues, & d’autres animaux
en différentes attitudes , qui marquent du
Tcfpeâ &. de la douleur, autant que leurs artiftes
font capable s d'exprimer les paffions ; vous trouverez
les.détails de leurs funérailles au met Funérailles
''des chinois. ( D. J. )
SEFULVEDAt Jean-Genès de) (Hiß. Litt. mod. )
Efpagncl né à Cordoue en 1491 , fut théologien ÔC
■ hiftoriographe de Charles-Qumt ; comme hiftoriegra-
* phe il n’a rien fatt;~comme théologien on peut le juger
par fa conteôation avec le vertueux Earthelemi de
■ Las-Cafos, où il juftifioit toutes les cruautés exercées
par les Efpagnols contre, les Américains. Il a traduit
des ouvrages d’Ariftote. Il a fait des traités De regno
ilS* regis officio ,• De appetendd gloriâ ,■ De honeflate rei
:inilharis. Un homme qui fait l’apologie du meurtre &
; de l’aflaffinat., connoît peu 1 es devoirs des rois & la
Véritable gloire , & l’honnêteté dont la guerre peut
être fufceptible, Il a traité auffi contre Luther Defato
& lilcro arkitrio ; mort en 1<572., année qui lui eût
fourni une belle apologie ' à faire dans le genre de la
première.
SEQUAN1ENS , £ m. pl. ( Hiß. ancienne ) peuple
'ife la Gaule, qui, du temps des Romains , habitoit
le pays connu aujourd’hui ious le nom de la Franche-
Comté. ( A . R, )
SERACH , Cm. terme de relation ; c’eft ainfi qu’on
appelle l’officier qui tient l’étrier du caia des janiflai*
rts en charge, r accompagne par - tout à cheval,
& lui fort comme «Paide de camp.^Au bout d’un
certain temps, il obtient le titre de chous, & enfin
devient lui-même caia des janiflaires, fous le com- ]
mandement de l’aga du corps. Pocock Hiß. d Egypte
SERAI ou SERAY , terme de relation ; ce mot
-fignifie une maifon , mais nne maifon grande &
ample , un palais. C ’eft le nom du palais du grand
feigneur, qu’on appelle mal-à-propos fer a il, car il
décrit ferai en turc ; mais l’ufage l’a emporté. Les
palais des bachas & des autres grands de la Porte
prennent auffi ce nom ; c’eft encore celui qu’on
donne à ces hôtelleries publiques, cù vont loger les
Caravanes ; car on'les appelle caravanferaî ou car-
Van-ferM. Quelques-uns écrivent ce nom par un k ;
d’autres , comme Thevenot, dans fon voyage des
Indes, écrivent juervan-ferai ; un ufage vicieux a
prévalu, & décide pour ferrail., lorfquil s’agit d’un
palais des fouverains orientaux , & fur-tout de ceux
«sii leurs femmes font enfermées. Voy. Serrail ÇD. J.')
SERAPION, ( Jean ) (H iß Litt. mod. ) médecin
£rabe des 8 & 9er“6 fiècles. On afes ouvrées in-folio.
\ SERASKER ou SERASKIER f. m. ( Hiß. mod. )
c’eft le nom que les Turcs donnent s leurs généraux,
Ou à ceux qui commandent en chef leur armée ;
ils leur donnent auffi le nom de bachhog , chef ou
général. On -çfroifit le féraskier parmi les bachas à
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deux m trois queues ; mais fi le féraskier n’ a que
l’honneur des deux queues, on ne fouffre point de
bacha à trois queues dans fon armée , parce que ce
feroit à lui que le commandement appartiendroit Un
féraskier n’eft tenu que de communiquer les plans
aux autres officiers généraux ; mais il n’eft point
obligé de fuivre leur avis, & fon pouvoir eft arbitraire
; il celle auffitôt que la campagne eft finie.
Le bacha de Siliftrie porte toujours le titre de ß -
raskier, parce qu’il eft obligé de veiller à la lûreté
des frontières, du côté de la Pologne. Voye[ Cau-
temir, hiß. ottom. (A . R.}
SÉRAY A G AS I, ( Hiß. turque- ) c’eft le quatrième
aga du ferrail ; il ne fort jamais de Confran-
tinople , & eft appellé pour cette raifon féray-agàfi,
l’aga du ferrail. Il fait l’office des trois autres aga ,
pendant qu’ils font abfens, c’eft-à-dire, du capi-aga,
dû khazinedar-bachi , & du kilerdgi-bachi. du Loir.
(.H. J .)
SERBAJÉE, f m. ( terme de relation') nom que l’on
donne à un capitaine de cavalerie qui eft au fervice
du grand-Seigneur. Pocock, defeription d Egypte ^
pag. 176. ( D. J. )
SERBELLONI, ( Gabriel ) ( Hifl. mod. ) ; un des
généraux de Charles-Quint & de Philippe II ,quife
diftingua en 1 547 , à la bataille de Mulberg, & en
15 7 1 , à la bataille de Lépante. Il fut fait viceroi de
Tunis , & défendit cette place contre les “Turcs $ elle
fut prife , il fut pris auffi ; &, pour l’échange de fa feula
perfonne, il fallut rendre trente-fix officiers Turcs»
Il fut enfuite gouverneur ou lieutenant-général du Mi*
îanès. 11 mourut en 1580. Avant le temps des Vauban
& des Cohorn, on lui trou voit de grands talens pour
l’architecture militaire. Il étoit d’une ancienne maifon
d’Italie.
Pendant le cours des guerres centre la France &
l’Efpagne fous Louis XIII & Philippe IV , un Serbel-
loni commandoit les troupes Efpagnoles ; il fut battu
deux fois dans la Valtetine pat le duc de Rohan eh
163/, & le duc d’Halluin lui fit lever le fiége de Leu-
cate en 1637.
SERDAR ,f. m. ( Hiß. mod. ) c’eft le titre qu’on
donne à un général de la Moldavie , qui eft chargé de
défendre les frontières contre les incurfions des^ Cor
faques & des Tartàres. ( A . R.}
SERDEN - G1EGHDI, f. m. (Hiß. mod. ) nom
que les Turcs donnent à une milice qui n’eft point
fur un pied fixe , mais qui eft levée ou cafTée au gré
du fultan. Ce mot fignifie homme qui mèprife la vie•
Dans les expéditions difficiles, le fultan ordonne la
levée d’un certain mombre de ces foldats , à qui ôn
donne dix afpres par jour ; les janiflaires eux-mêmes
s’y enrôlent, pour augmenter leur paye. Ces foldats
combattent avec une férocité une valeur à
toute épreuve , & ceux qui échappent, ne peuvent
être forcés à fervir une fécondé fois dans le même
pofte ; quand ils font eftropiés , ils ont une penfiop
i viagère de dix afpres par jour, & on leur donne
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îe titre S o tu r d k ou ßdentaire. Voÿc{ Cantemif , '
hiß. ottom. (A.R.)
SÉRÉN1SSIME ad;. ( Hiß. mod. ) titre d’honneur,
dérivé du mot férénité, qu’on employoit autrefois
pour les rois mêmes , & la France n en donnôit
point d’autre aux rois du nord ; mais depuis que
le nom d^ rnajefié eft devenu commun à tous les
fouverains ro'.'s , le titre de Sérénijfme eft refté aux
fouverains qui fie font pas tetes couronnées^ aux
républiques de Venife & de Gênes, aux princes du
fang de France qu’on traite d'alteffe férénijfme, excepte
M. le Dauphin , pour qui ce titre ne paroît point ,
aflez convenable. (^A. R. )
i SÉRÉNITÉ, ( Hiß. mod.) titre d’honneur qui a été
pris autrefois par les rois de France, & même par
les évêques. Nos rois dé la première & de la fécondé
irace , en parlant d’eux-mêmes , difoient notre férénité,
ferenitâs noflra ; & on voit qu’Adalard, évêque de
Clermont, s’appliquoit la même qualité ; lé pape &
•le facré collège, écrivant à l’empereur, aux rois, au
"doge de Venife , leur donnent le titre de ßrinißime
■ Cotfar, ou rex , ou princeps ; le doge de Venife prend
particulièrement ce titre de férénité; le roi de Pologne
le donne aux électeurs , quand il leur écrit ; &
l’empereur , lorfqu’il traite avec eux, les qualifie de
feréràtè électorale, ÔC .les princes de l’empire de férénité
ducale ; les plénipotentiaires françois, à Munfter ,
le refrisèrent à l’éleâedr de Brandebourg, fur ce que
le mot de férénité n’étoit pas françois , & que le
roi ne l’accordoit à perfonne ; les princes allemands
eftimoient autrefois plus ce titre. que celui dé alteffe,
mais l’ufage a enfin prévalu en faveur de ce dernier,
& l’on qualifie fur-tout les électeurs , d'alteffe électorale.
(A . R .)
SÉrgent EN LOI, ( Hiß. mod. d Angleterre ) fer-
viens ad legem ; les fergens en lo i, font des doéleurs
en droit civil, au-deflus des doèieurs en droit ordinaire.
Ils ne plaident qu’à la cour des communs plaidoyers
, & le roi en choifit ordinairement deux ou
trois , qui font l’office de fes avocats , & qui parlent
pour lui, principalement dans les procès criminels
, où il s’agit de trahifon. ( D. J .)
SER GIUS, ( Hiß. Ecclef. ) H y a eu quatre papes
de ce .nom.
Le pfemier élu en 687,mort le 8 fepîembre 701.
C ’eft fui qui ordonna qu’on chanferoit l’Agnus Du à
la mefle; c’eft lui qu: baptifaCerdwalla, roi de Weflex,
un des rois de l’Heptarchie.
Le fécond élu le 10 février 844, mourut le 27
janvier 847.
• Le troifième élu d’abord en 898, mais ayant été
obligé de fe cacher devant des concurrens plus heureux
, fut rappellé en 905 , & mourut en 911. Il a été
.accufé d’un commerce fùfpeél avec la trop fameufe
Marozie. ( Voye{ 1 article A lbÉRic , & lifez fils ,
au lieu de fille de la courtifane Marozie ).
Le quatrième fe nommoit Os porci ou Bucca porci,
foit que lui-même, ou quelqu’un de fes peres eut eu
le vilage taillé en forme de grouin de porc. Des auè
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leurs ont écrit que ce nom étant peu propre a infpifeï
Je, refpe<ft, il avoit été le-premier pape qui eût donnoe-
l’exemple toujours fuivi depuis, de changer de nom
à fon avènement; mais il eft confiant que.cet ufega
de changer de nom remonte beaucoup plushaut pouç
les papes. Sergius IV fut élu l’art 1009 , oi. mourut l’an
lo i z . 11 y a eu auffi deux patriarches de Conftantmople
du nom de Sergius. Le premier, au feptième fiècle ,
fe fit chef des Monothélites, & engagea l’empereur
Héraclius à donner en leur faveur fon .édit fouslenonl
d'Etfhèfe, pour lequel il furprit l’approbatio.n du pape
Honprius. il mourut eh 639, &• fut condamné en
681 par le fixième concile général.
Le fecond Sergius , au onzième fiècle, foutint 6c,
continua le fehifme de Photius, Mort en 1019.
SERIN (le comté de ) Voyu^ les articles FRANr
g ip a n i &. N ad asti.
S E R J A N IA , f. fi ( Hiß. mod. ) genre de
plante, ainfi nommée par le P. Plumier , en mémoire
du P. Serjent, minime. Sa fleur eft en rofe ,
compofée de quatre ou cinq feuilles placées circu-
lairement ; du milieu dii calice, il part un piftil qui
dégénère enfuite en un fruit, qui a trois cellules ,
trois ailes, dont chaque cellule contient une fe-
mence ronde. Le P. Plumier en compte trois efpèces ;
lè doéféur Guillaume Houfton a trouvé ces plantes à
la Verâcruz & à Campêche , où elles s’élèvent à
une grande hauteur ; elles croiflent dans le voifinage
des arbres, qui fervent à les fouténir ; car elles ont
des vrilles avec lefquelles elfes s’attachent à tout ce
qui les environne. ( D. J.)
Serpent-fétiche , ( Hiß. mod. fuperßition ) Le*
nègres d’Afrique prennent pour objet de leur culte
le premier objet, foit animé, foit inanimé, qu’ils
rencontrent en fortant de chez eux pour exécuter
quelques entreprifes ; tantôt c’eft un chien, un chat,
un infeète , un reptile ; tantôt c’eft une pierre , ou
un arbre, &c. Lorfque les nègres ont fait choix d’une
divinité qu’ils nomment fétiche , ils lui font une offrande
, & font voeu d^. continuer à lui rendre un
culte, s’il les favorife dans le projet qu’ils méditent
; lorfqu’ils réuffiflent, ils attribuent leur fuccès à
la divinité dont ils font choix; fi au contraire l’en-
treprife manque , le fétiche eft oublié ; de cette manière
, ces peuples font & défont leurs divinités à
volonté. Ces fuperftitions fi groffières, n’empêchent
point ces nègres d’avoir des idées aflez juftes d’un
être fùprême, qu’ils regardent comme le fouverain
du ciel &. de la terre ; ils lui attribuent la juftice ,
la bonté , l’omnifeience ; c’eft un efprit qui réfide
dans les cieux & qui gouverne l’univers ; malgré
cela, leurs hommages font réfervés pour les fétiches
dont nous avons parlé.
Ceft fur-tout un ferpent qui eft la divinité îa pins
révérée des nègres de la côte de Juidah ; ils l’invoquent
dans les temps de fécherefle , dans les calamités
publiques , dans la guerre, 6*c. On lui offre alors
de l’argent, des pièces d’étoffes de foie, des marcha^