
des Arabes hagaréniens 8c des Turcs; il répond à
nôtre mois d’avril. ( A. R ).
SCHABOL, (Jean-Roger) (Hiß» Litt. Mod. )
diacre du diocèfe de Paris , s’occupa toute fa vie
du jardinage ; on en a de lui la Théorie , la Pratique 6c
le DiÜionr.aire.
SCHACH ou SCHAH, f. m. ( Hiß. Mod. ) en langue
perfàne lignifie roi ou feigneur. Ainfi, dans l’hiftoire
(chah ahbas, & non pas comme l’ont écrit un grand
nombre d’auteurs cha abhas ; ÔC fchah huffein lignifient
le roi Abbas, le roi Hujfein. Thamas Koulikan ,
après s’être emparé du trône de Perle , avoit pris le
titre de fchah nadir. Padifchah dans la même langue,
auffi bien qu’en turc, lignifie auffi empereur ou roi.
On croit que le titre de fchach ou fchah eft une corruption
du nom de fckich, qui veut dire prophète. (A. R.)
SCH AD A-SCHIVAOU N , f.m.fldoUt. indienne.)
nom que les Indiens donnent à des génies qu’ils
croyent chargés de régir le monde. Ils donnent à ces
génies des femmes, mais ces femmes ne font que des
attributs perfonnifiés. La femme de Schada-Schivaoun
Ce nomme Houmani : c eft elle qui gouverne le ciel 6c
la région des aftres. (D . J .)
SCHAH r fi m. ( Hiß. Mod.- ) ce mot lignifie roi en
arabe 6c en perlân. Les rois de Perfe prennent toujours
ce titre qui eft au-deflùs de celui de kan, en
effet kan ne fignifie qu’un prince ou un gouverneur-de
province , comme un pacha chez les Turcs: Le ful-
mn des Turcs prend le nom de Padifchah, qui lignifié
empereur : le roi de France eft le feul prince chrétien
à qui ils accordent ce titré. Le grand-feigneur s’appelle
auffi fchahi a lern penah , empereur, refuge de l’univers.
Voyc^ Cantemir , hiß. ottomane. (A. R.)
SCHAM ANS, f. m. pl. ( Hiß. mod. ) c’eft le nom
que les habitans de Sibérie donnent à des impofteurs,
qui chez eux font les fonctions de prêtres, de jongleurs
, de forciers 6c de médecins. Ces ƒ chamans prétendent
avoir du crédit fur le diable , qu’ils conful-
tent pour favoir l’avenir, pour la guérifon des maladies,
6c pour faire des tours qui parodient lurna-
turels à un peuple ignorant 6c fuperftitieux : ils le
fervent pour cela de tambours qu’ils frappent avec
force , en danfànt 6c tournant avec une rapidité fur-
prenànte ; lorlqu’ils le fort aliénés à force de contorsions
6c de fatigue, ils prétendent que le diable fe
«nanifefte à eux quand il ell de bonne humeur. Quelquefois
Ja cérémonie finit par feindre de le percer d’un
coup de couteau, ce qui redouble l’étonnement 6c 1 e refpeét des ■ fpeâateurs imfcécilles. Ces eontoi fions
font ordinairement précédées du facrifice d’un chien
ou d’un cheval, que l'on mange .eft buvant force eau-
de-vie , 6c la comédie finit par donner de l’argent
au /chaman, qui ne fe pique pas plus de definier:
Hement que les autres impolleurs de la même
gfpëce. ( A .R . )
SCHAH ABAS, ( Voye^ A bas. )
$CHARJDxU$, (Simon) ( Hiß. Litt. mod. ) favant
allemand, mort en 1773, auteur d"un récueii dëï
écrivains de l’hifloire d’Allemagne.
SCHAT-ZADELER-AGASI, fi m. (Hiß. mod>
en Turquie c’eft l’eunuque noir à qui les enfans du
grand feigueur font donnés en garde. S chat fignifie
maitre]ou gardien. Ricaut, de P empire ottoman. (A . R.}
SCHEFFER , ou SCHOEFFER ( Pierre ) ( Hiß;
'Litt. mod. ) un des inventeurs de l’imprimerie avec
Guttemberg 6c Fauft. ( Voyeç ces deux articles. )
Un autre Scheffer ( Jean ) né à Strasbourg enf
1621, mourut en 1679 à Upfal où il enfeignoit l’éloquence
6c la politique. On a de lui un traité De
Militiâ navali Vetcrum : Zip folia Antiqua : Lapohia ,
ouvrage qui a écé-traduit en françois i Sueciâ Lïtterqla 3
D i re vehiculari Veterum.
SCHEGKIUS, ( Jacques ) ( Hiß. Lut. mod.) phP
lofbphe, médecin 6c théologien allemand, mort en
1387", auteur d’un traité De anima principatu 6c de
quelques ouvrages de controvei fe. On raconte de lut
un trait qui, s’il étoit vrai, annonceroit beaucoup
de' bizarrerie. Devenu aveugle, 6c un oculifte lut
promettant de lui rendre la vue , il refufa de la re-
corvrer, ne voulant pas, difpit-il, revoir tant de
chofcs odieufes ou ridicules. Il y a une grande apparence
que n’ayant nulle foi aux promelfes de l’ocu-i
lifte, il refufa feulement de liibir, des opérations dou-
loureufes dont il n’attendoit aucun fruit, ôc ce refus
ainfi motivé , eft encore étonnant, quand il s’agit d$
la vue«
SCHEIK , fi m. ( Hiß. mod. ) c’eft le nom que les
Turcs donnent à leurs prélats dans la religion maho-
métane. Les feheiks fe diftinguent des autres mufulr
mans par un turban verd. Le mufti eft qualifié de
feheik-ulifmani, ce qui fignifie prélat des élus. Il y a
des feheiks à qui on donne le nom de feherif, c’eft-*
à-dire, de faine ; ce titre le doiiïie fur-tout aux préf
lats des jamis ou grandes mofquées.
Lesfcheicks font très refpeétés du fultan même ; ils
prétendent être les fuccefleurs légitimes de Mahomet;
Les Turcs en reconiioiflent fept races. Le chefréfide
à la Mecque ; fa dignité eft héréditaire ; cependant
il doit être confirmé par le fultan. Quand le feheik de
la Mecque lui écrit, il lui donne le nom de v'ekilimu{ f
c’eft-à-dire, vicaire du prophète, 8c le lien dans l’empire
du monde. Voye^ Cantemir, Hiß. ottoman. (A.R.)
SCHEIK-HALESMANjfi m. (terme de relation.}
c’eft-à-dire , le chef de la loi -, c’eft le titre qu’on- donne
au grand iman ou mufti, qui eft le pontife de la loi
6c de la religion mufulmane. Toutes les métropoles
avoient autrefois des imans qui portoient ce titre ;
mais on ne l’accorde aujourd’hui qu’à celui de Constantinople.
(D . J.)
SCHEIKISTUM, fi m. ( terme de relation ) doyen
du clergé mahométan en Perfe. Le feheikifium eftcelu^
que -l’on confulte pour l’explication de l’aicoran,
SCHFlNER, ( Chriftophe ) ( Hiß. Litt. mod. ) jé l
fuite ; c’eft entre lui 6c Galilee que fe partage la
gloire de la découverte des taches du foleil. On dit
m
rjÂê qüâftd Scheinet lit part de fa découverte à fon
provincial, le père Théodore Bufée, celui-ci lui dit
ïvec dérifion : Alle\ , jeune homme, j*ai lu trois fois
Ariflote, & je puis bien vous répondre qu’il n’y efipas
qùefiion de taches dans le foleil. Scheiner fut obligé de
faire publier fa découverte par Marc Velfer , Sénateur
d’Ausbourg, ion ami, qui eut foin de ne le pas nommer,
de peur de lui faire une affaire avec fon provincial. Le
P. Scheiner y né allemand , mourut à Nice en 1650.
SCHEMKAL, f. m. ( terme de Relation ) autrement
chamkal ou kamkal ; nom que les Tartares circafles
donnent à leur prince ou kan : cette dignité n’eft
{joint héréditaire, mais éleâive ; ôc l’eleélion iè fait par
e moyen d’une pomme que le chef de la loi jette au
milieu d’un cercle compofé de tous les murfes de la
nation. Il fait fi bien jetter cette pomme, qu’il la fait
tomber le plus près de celui qu’il veut favorifer de cette
dignité ; auffi les autres murfes fes concurrents n’obéiffent
à 'ce fchemkal qu’autant qu’il leur plaît. (D . J . )
SCHÉRIF , f. m. ( Hiß. mod. ) titre que les Maho-
métans donnent à un prince arabe , qui eft fouverain
de la Mecque, 6c fous la dépendance du fultan, qui
lui laiffe une ombre d’autorité* Ce titre,, en arabe,
fignifie noble, élevé par fa naiffance 6c fa dignité ;
on le donne fur-tout aux defeendants de Mahomet,
par fa fille Fatime 6c fon gendre Ali. Les fehérifs
s’appellent auffi émir ÔC feid , c’eft-à-dire , prince ÔC
feigneur, ils portent un turban verd pour fe diftinguer ;
il y a eu plulieurs dynafties de fehérifs en Afrique ; la
race des princes qui occupe le trône de Maroc ôc de
Fez , porte le titre de fehérif. Voye^ dHerbelot,
jBibiioth. orient. ( A R . )
SCHEUCHZER , ( Jean - Jacques) (Hiß. Litt,
tnod. ) profeffeur de mathématiques Ôc de phyfique
Zurich fa patrie; né en 1672, mort en 1733. On a
Jui la Phyfique facrée, ou Hifloire naturelle ae ta
Bible , compofée en allemand, traduite en latin 6c en
françois; Itinera Alpina ; Pifcium querela ; herbarium
Diluvianum.
, Jean-Gafpard Scheucîu^er Ion fils , a traduit en an-
glois l’Hiftoire du Japon de Kempfer. Mort en 1729,
ayant Ion père.
Jean Scheuch^er, frère du premier, oncle du fécond,
premier médecin de la république de Zurich, mort en
1738, a laiffé un livre intitulé : Agrofiographia, feu
graminum , juncorum , &c. Hifioria , 6ç quelques autres
ouvrages.
SCHI AIS, SCHIA1TE ou SCHITE, fi m. ( Hifi.
0lod. ) nom de la feâe des Mahométans de Perle, ennemis
de celle des Sunnis , ou mahométans turcs.
Les Schiais ont en exécration les premiers fuccefleurs
de Mahomet ; favoir Abubeker, Omar 8l Ofman , ÔC
tiennent qu’ils ont ufurpé la lùcceffion du prophète ,
qui étoit due a Ali fon neveu 6c fon gendre ; 6c en
conféquence , ils prétendent que la véritable luc-
çeffion de Mahomet comprend douze prophètes, dont
Ali eft le premier, ôc ils nomment le dernier Mou-
hemmet-el-Mohadi Sahetçaman, Ils croient que ce dernier
iman ou pontifen’eft pas mort» & qu’il reviendra
H fipke. €<m
au monde. (?eft pourquoi ils laiflent par teftament,
des maifbns bien garnies 6c des écuries pleines de
chevaux pour fon lervice, quand il paroîfra pourlbu-
tenir fa religion. Il y a des rentes pour l’entretien de
ces maifbns 6c de ces chevaux. Les Schiais fe contentent
de pratiquer la lettre de la lo i, c’eft-à-dire, les
commandemens contenus dans l’aicoran , au lieu que
les Sunnis y ajoutent beaucoup de pratiques de furérô-
gation , 8c qui ne font que de limples confeils»
D'Herbelot , Bïbliothèq. orient. ( A . R .)
SCHILLING, ( Diebold ) ( Hifi. Lin. mod. ) fuifle,
auteur d’une Hiftoire en allemand, de la guerre des
Suifles contre Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne.
L’auteur avoit affilié à toutes les batailles ÔC à
toutes les expéditions qu’il décrit.
SCHMID , ( Hifi. Lïtt. mod. ) plùlièurs là vans
allemands ont porté ce nom. Êrafme Schmid, mort le
22 lèptembre 1637, a donné une édition de Pindare ,
avec un doéte commentaire. Les autres n’ont guère
laiffé que des ouvrages de théologie.
SCHIRE-WYTE ,f. m. ( Hifi. mod. b Jurifprud. )
c’étoit Une taxe .ou impolition annuelle , payée au
feherif d’une comté ou province, pour tenir les affilé*
ou les cours des comtes. ( A . R .)
SCHOLARIUS , (George) (Hifi. Lut. mod.)
lavant grec, connu auffi fous le nom de Gennade ,
fut élu patriarche de Conftantinople , après la prilè de
1 cette ville par les Turcs en 145 3. On s’occupoit beaucoup
de fon temps, du projet de réunir l’églifê grecque
avec l’églife latine ; il fut d’abord favorable 6c enfuite
contraire à cette réunion. Il abdiqua en 1458,6cmourut
vers l’an 1460. Ses principaux ouvrages, qui rouloient
lur les matières controverfées de fon temps, fe trouvent
dans les Conciles du P. Labbe , 6c dans la Bibliothèque
des Pères ^ l’abbé Renaudot , dans la
créance de l'Eglife orientale fur la Tranffubflantiation ,
donne le catologue de plulieurs ouvrages de Scholariusi
SCHOLASTIQUE, ( fainte ) ( Hifi. Eccléfi ) foeur
de St. Benoît, morte vers le milieu du feiziéme liècle*
( Voye{ l’article Saussaye. )
Scholastique , fi m. ( Hifi. anc. & mod. ) titre de •
dignité qui a été en ufage dans divers temps pour
diverfes. perfonnes, 6c dans un fens différent.
Dès le fiècle d’Augufte on donnoit ce nom aux
rhéteurs qui s’exerçoient dans leurs écoles à faire
des déclamations fur toutes fortes de fùjets, afin
d’enlèigner à leurs difeiples l’art de parler; ôc fous
Néron, on l’appliqua à ceux qui étudioient le droit,
6c fe difpôfoient à la plaidoierie. Delà il paffa aux
avocats qui plaidoient dans le barreau. Socrate ôc.
Eusèbe, qui étoient avocats à Conftantinople , ont
eu ce titre , auffi bien que le jurifccnfulte H irme-
nopule 6c plulieurs autres ; ce qui montre qu’il étoit
alors afteélé . aux perfonnes qui fe diftinguoient dans
la fcience des loix.
Depuis, quand Charlemagne eut conçu le deffein
de faire refleurir les études eccléflaftiques, on nomma
fcéplafiiquif [es premiers maîues des écoles où l’on