
» pour ga'ant C. O p p iu s a ra i de Céfar, & quî
à ce titre peut être fulpeft en parlant de: Pompce.
Nous ignorons fl ce Valerius Soranus eft le même
qu un poète de ce nom , contemporain au fil de
Céfar k de Pompée, & qui fut auflî mis à mort.
Vairon cite de lui ces deuxyers fur la nature de
Dieu. , n- -
J u p ite r Qm flip o tçn s , regum rex ipfe, Deufque,
JPr og en ito r g çm tr ix q u e , D e ûm D e u s , u nu s & omnis.
O n trouve encore un Lucius Valerius FJaccus ,
préteur, Tande Rome 18p. L'année du confulat
Cicéron , & de la conjuration de Catilina. Ce
fut lui qui, par ordre de Cicéron , arrêta au pont
Ma’vius ) jé s ’'députés des allobroges, qui fervirent
à la convnftîon des conjurés.
VALERIUS - F LACCU S , ( Caïus Valerius
Mac eus Setinu's ß albus ) ( hiß. litt. rom. } poète
latin , auteur d’un poème héroïque dont le fujet
eft le voyage des Argonautes. II eft adrelfé à
Vefpafîen , fous l’empire duquel yivoit Valerius-
Maccus.
V A L É S IO , ( François ) ( hiß. litt• mod. )
Philippe IT, roid’Efpagne . étoitfujet à la goutte,
ainfî que Chades-Quint, fon père. Valefio lui :
çonfeiila de mettre les pieds dans |’eau tiède,
Philippe II fut foulage-, Valefio , en conféquence x
devint fon médecin. On a de lui un tra té de
méthode medendi.
V A L E S IU S , ( kifi. _eccl. ) arabe , béréfîarque
du troifième fiecle, chef dès valéfiens. Les arabes
font portes a l’amour j ces hérétiques jugeant que
c’éto t un grand obftacle au falut, fc mettaient
ho’s d.erat d aimer. Nulle politique ne pouvants’ac- '
commoder d’un pareil fyftême, les, vaié/ïens furent
chaffes de leglife & de l’état ; ils fe reti-èrent dans
un^ canton de l’Aiabie,. où ils fe mütiloiert à leur
Sre > ^ ns ftu’on pût les en empêcher, 8r comme
F ardeur du profélytifine ,. fort grande dans toute
feâe le ft fur-tout en proportion de l’abfurdité de
la fe d e , malheur aux voyageurs que leurs affaires
appdloient dans.ee canton, ils les mu-.Üoient fans
miféricorde, ou plutôt par miféricorde pour afturer
leur faiut.
VALETTE-PARISOT (- Jean dé la ) ( Hiß.
de Malte , ) (-ou Parifot de la Valecre, ). nommé
grand-maître de Malte en i ^ 7s fe rendit la terreur
des turcs , du tems, même de Soliman II
la terreur des. chrétiens. CeluLcî, qui en 1*2 2’
avoit déjà chaffé de Rhodes les chevaliers de Samt-
J/an de Jérufalem , voulut encore en les
çhaffer de Malte y il envoya une armée de'plus
de. quatre-vingt mille hommes en faire le liège 5
ce hege dura quatre mois , au bout defquels les
turcs furent obligés, de le lever,, après y, avoir -
perdu plus de vingt mille hommes. On avoit tiré
fut Malte , foixante & dix mille coups de canon ;
’a cité étoit entièrement ruinée, la Valette bâiït
une cité nouvelle qui fut appellee de fon nom.
Il mourut en 1 568 au milieu de ces travaux.
Après la levée du liège de Malte , le grand-
maître, à qui plusieurs feigneurs François avoienÿ
ete porter du fè cours 4 envoya en France le che-;
valier de la Roche faire part de cette nouvelle
au roi Charles IX & à la reine mère Catherine
de Medicts , le chancelier de l’Hôpital fit à cet ré
occauon remarquer a la reine, que , dans les trois,
fieges importans foutenus par les chevaliers de
Samt Jean de Jérufalem , .c'éto;ent t» ois frauçoi?
qui eto’ent grands-maîtres : d’Aubuflon , qui défend
t Rhodes en 1480. ( V o y e ^ foivarticle ). Vil-
hers de L île-Adam qui n’en forcit en 1522,
qu'après la plus vigôureufe & la plus opiffâti e
deferife, ou il périt julqu’à cent quatre-vingt mille
g rcf* ( V ° y cl fon article à V ill-ieus, ) & enfin
P a r i f o t de la Valette qui venoit de lauvei;
Malte.
dans la deftinée de Rhodes de s’illuftrer par les
fieges- mémorables qu’elle a eus à fou tenir dans
tous les tems. On ne trouve pas dans touteTan-
tiquité , un plus bel ' exploit de gueirè que lé
fiëge de Rhodes par Démétrius Poliorcetès l ’an
384 avant J. C. C ’eft un chef-vfecirvre & d’at-~
taque & de défenfe , & on en peut dire prefque
autant des deux lièges de 1480 & de 1 j i z .
VA L E T TE , ( Nogaret de la ) ( Hiß. de Fr. y
famille diftinguée en France., car il ne faut pas
croire ce que dit Busbeq du duc d’Epernon , l’homme
le plus célèbre de cette famille : patrem hkbuit
bello egregium 3 avum tabellionem five notarium.
II ne faut prut être pas croire non p’us avec’
donv Vaiflette , qu il defeendî; de Guillaume de*
Nogaret, ambafladeur de Phil ppe le Bel auprès
du pa; e Bonrface, & connu par fes démêlés per-
fonnels avec ce pontife. Il paroît qu’il defcén-
doit de Capitouls de Tôuloufe qui l ’étoienc vers
la fin du quatorzième fiècle.
i°. Jean de Nogaret leur arrière petit-fils, fut
rué dans un combat contre les impériaux en 1^4^.
2°. Pierre fon f r è r e f u t rué la même année au
fiege de Bologne en Italie.
30. Un autre. Jean de Nogaret leur frère ,
meftre-de- camp de la cavalerie - légère y fe dif-
tingua aux batailles de Dreux, de Jarnac & de>
Mantcontour; il fut \ ère du duc d’Epernon, dont
nous venons de pader , & dort, nous parlerons
encore, & de Bernard., ion frère aîné.
4°. Celui-ci par fon mérite & par le crédit de
fbii fi etc , fut amiral de France meftre - dè»i
ésmp de la cavalerie légèfê' ; il fe diftingua en
Picirée , en Piémont , en Dauphibé , où avec
le maréchal d’Ornnio , il battt au paffage de
flfcre un corps confidét.ablc d’ennemis ; en Pro- .
vence, dont il fut fait gouverneur, il remit en
1588 j'iufieuts place- fous, l’obéiffancc du roi ;
ÿl fit enfuite lever le liège de Barcelonette au duc
de Savoye ; joint avec le fameux Lefdiguiè es
depuis connétable , il battit l e même duc au
combat d’Efparon , le 15 avril 15PI , puis au
combat de Vinon. Ayant mis le liège devant Roque-
bruùe en Provence , il y reçut à la tête un coup
de moufqùet, dont il mourut le 11 février 1 55»2 ,
dans fa trente neuvième année.
5 °. Jean Louis de Nogaret de La Valette ,
frère de Bernard. C ’eft .le fameux duc d’Eper-
hon ; il fut d’abord avec le duc de Joyevùè &
enfuite après lui le dernier des mignons auxquels
refta la faveur de H nri IM. Lorfque le duc
d’Epernon fit. fon eut ée à Rouen , comme gouverneur
de Norman ie , la ville de Rouen lui fit
un’ prefont, qui étoit une a'lufîon ingénieüfe à
fa faveur. C ’ctoit un groupe d’argent doré repré-
fentant la Fortune qui teiioic Epernon- embîa-ffé.
Au deffous écoient ces mots italien^ : e p e r n o n la f -
c ia r t i . L e ioi .étoit difpofc à partager le royaume
entre Joyeufe & d’Epernon Xs favoris & le duc
de Geife a l’envahir- tout entier du Vivant même
du roi. Par la mort du duc de Joyeufe tué à
Gouttas en 1^87 , le duc d’Epernon réimifloit
toute la- dépouille de- ce favori, toute la faveur
de fon maître & toute la haine du duc de Guife.
Ce fut pour lui que le duc de Guife fit inférer
parmi les Conventions îecrettes de la ligue ,
que le roi feroit fupplié d’éloigner de fa- peifonne
& de dépouiller des places & des gouvernemens
les ennemis publics & les fauteurs-de l ’héréfie qui
lui fégp-jent nommes par la ligue. Lorfqu’en 157^ ,
Henri de Bourbon alors roi de Navarre vint à là
Roche le où on lui rendit tous les honneurs pofiïb'.es,
les roçhellois refufèrent l’entrée de leur ville à ceux
des catliol'quès de fa fuite & de fou parti ( car
il y en avoit quelques-uns ) qui furent convaincus
d’ayoir trempé leurs mains dans le fan g protfftant
la nuit de la Saint-Baithélemi, & le duc ÆEper-
nonfiit du nombre. Ce meme duc donna le cohfèi!
à Henri III , de faire aflaftiner dans le Louvre
le jour des barricades , le duc de Guife qu'il
lie falloit a fl affiner ni ce jour-là ni un autre jour.
A la mort de Henri III , le duc d’Epernon abandonna
Henri IV , & emmena un corps de troupes
confidétable; l ’au eur de fa vie f <ic de vains efforts
pour excufer cette défeélion. 11 haïftbit Henri IV,
qui le lui reprocha un jour avec la colère d’un
bon coeur, : « fî're, lui répondit avec fer-
meté le duc d Epernon. , ' votre majefté n’a
point de plus fidèle ferviteur que mot dans
o» le royaume , j’ai me,rois mieux mourir que de
» manquer à la moindle partie de mon devoir.
» mais, S ire , pour ce qui eft deTam'tîé, :votrè
« majefté fait bien qu’elle ne s’acquiert que pat
» l’amitié La réponfe eft noble & fie ré , &
quand il s'agi'Tolf de fier Le , le duc d’Epernon né
le cédoit à perfonne j maj il falloir avoir l.é d>oic
de faire une pareille réponfc, ir fa foi't en effet
ct-ce un fujet fidèle , un hoinu e attaché à fes. devoirs
, & Je duc d’Epernon -fe; liivi©it à des car
baies criminelles j fes. int-elligences avec l’Elpagne
font prouvées par pJufie-u'cs des lettres du cardinal
d’Ofljfc. M. de SuÜy dit que Henri III lui-même ,
défabufé à la fin de- cet infidèle ftvori 8c commençant
à. le craindre, l ’avcie difgracié & avoio
même v-oylu-le faire arrêt, r a ■ Aiîgou-lê„me. Aucanc
Bernai d fon f;ère avoit bien fervi Henri IV. en
Provence, autant le duc d'Eperncn.Ty deffervit.
il fut un des premiers a dôiirier l’exemple ci ex?
dure ce prince de la couronne de' France. Ôtï
lui oppofa en Provence le fils du duc de Guife,
nouvellement réconcilié avec l é Roi. G être d'i-
yerfion réuffit, & d’Epernon fut forcé dlïumilicir
fon orgueil aux pieds d è fon roi en 1 55r é . Il eft
vrai qu’il en coûta ?.ù roi , c'eft-à'rdiié a l’état,
quatre'cent quatre-vingt Rire m ile livres , & qutf
le roi fut obligé d’acheter l’obéiiîaùce de t >iïs dés
fujets rebelles & puilfans. L énumérât on de cé^
prix mis à la fidelité eft fcatidaleufe dans les mé;-
moires de Sully. Le duc-dé Sully ayant fait rendre'
un arrêt pour garantir les peuples de l ’oppreffioi*
& mettre un frein à l’aVi'dité des grands , le duc
d’Epernon eut avec lui en plein ccV'feil chez lé
chancelier , le lundi zp oétobre 15518’ , tinè querelle
très-vive , ou tous les deüx; portèrent la
main fur la garde de leurs épées ; o-Ù cür peine à
les fcparër, c’eft à cètié occafton qùè' le roi approuvant
la conduite du duc de Sully , lui manda
qu’il lui ferviroit de fécond , 8c obligea le. duc
d’Epernon de faire des exçufos à Sully. I f s’en
vengea par' mille confradiétions qu^il fit elfuyer à
Sully dans la campagne de Savtiyè' en i£dô. Il
paroît que l’amitié de. d’Epernon ' pour ie maréchal
de Biron, lè fit foupçoner d’avoir eu part a la conjuration
, mâts fon hiftorien le juftifîe & Suli^
ne l ’accufe point. Le premier rapporte que le roi
jouar.tr à la paume avec le comte dv Soi fions conîtrc
d'Epernon & Biron,, p-ou de tems avant la diten-
; tion de ce d i- rn ie rd ’Epcrnon dit'à Biroii-,, foit
à. drfféin- ou par hafar-d : vous jouez bien ,, mais
| » vous, faites mal vos parties r . D’Epertion ignora
langtems; qu’en ce.te; oecafion Sully s’étoit rehdik
garant de fon innocence & avoit empêché qu-oft
ne l ’arrêtât, 1s roi le. lu i , apprit un jour que
d’Eptrnon fe plaignoit de Sully devant le roi „
comme d’un enèemi autrefois déclaré 8c qui étoit
refte fon .ennemi couvert. D’Epernoii fut étonnét
ce M’affurez-vous , fire, dit lui d’Ëpèi non » qarM»
» dè Sully m’ait ren lu ce bon office » ? Le roï
l'en affura D’Epernpn part, de Fcntainebîeiu y
rencontre Sully près d’Eftbne , s’arrête , le prie
d arrêter , lui dit ce qu’i l vient d’apprendre