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permet point de prendre le titre de fcan, qu‘il fe
referve ; ces v à n g s ont fous eux des p e ï t f e & des
kong j dont les titres répondent à ceux de ducs
& de comtes parmi nous. ( A . R . )
V AN-HE LMON T ,.( Jcan-Baptifie & François
Mercure, ion fils ) ( hiß. Lit. mod. ) gcn ilhommcs
de Bruxelles , font dü nombre des philoforhe's
hs-imétiques. Jean Baptifte avoit un remède uin-
v er fri 3 St il n’y a point de remède univerfel
L ’inquifition de fon t^ms & de fon pays, qui apparemment
ne crôyoit point au remède univerfel',
niais.qui en récompenfe cioyoit à la magie, le
f i t renfermer dans les piifons comme forcier, &
I l eut le bonheur d’en fortir , parce qu’on jugea
quM n’eroit que fou. I! fut allez (âge du mo ns
pour voulo » être libre &• à l ’abri de 1 nquifiriton,
il fè retira en Hollande où il mourut en 1644.
11 étoit- né en 158&. Il avoit précédé nos modernes
ilkiminés dans la doclr ne du ma^nétifue.
Il y a de lui un ouvrage De magneticâ corporum
curatione. Il a d’ailleurs écrit fur la phylique &
la médecine. Febrium doHrina inaudita. FLortus
mcdicina. Paradoxa de aquis fpadanis. Ce n’étoit
pas en général l’efprit pâ’a ioxàl qui lui manquoh
non plus qu’à François Mercure fon fils. Celui*
fut foupçonné d’avoir trouvé la pier e philofophale
il croyot d’ailleurs à la métempfycofe. II a écrit
fur la genèfe & fur d- s matièces théôlodiques. On
a de lui aufîi un livre intitulé : alphabeti vere na-
turalis hebraici delineatio. La bifureiiê de fes opinions
, la•nngplarké de fes paradoxes , fa conduite
même à beaucoup d’égards pourroiént auffi donner
de lui l’idée d’un fou | mais il a eu l’eftime du
granl Leibnitz , qui lui a fait une épitaphe hone
» able. Î1 étoit né en 1618. Dans fà jeuneffe il
s’etoic en roi le parmi des Bohémiens avec lefquels
i ; avoir parcouru diverfis provinces. B mourut à
Cologne en 1 6 9 9 . *
Il y avoit encore un baron de Vanhelmont,
grand illuminé , qui finit par fè faire Quaker , vers
lè même'tems ; il étoit vra;femblab!emenc de la
même faiilille.
V AN iE R È , ( Jacques ) ( hift. Ht. mod. ) Jé-
foite i un de nos meilleurs pcëtcs lat ns modernes;
tous ceux qui aiment lès brâüxi vers & la campagne
, arment fön Pradium Rußicum. On a de lui
encore un reçue ! de poéfîes iati.nes, cglogucs ,
épi très I épigrammès , hymnes , &c. Il a donné
2ufiî un débonnaire poétique latin. Né en 1664
dans le diocèfé de Béziefs, il mourut à Toulaufi
VANINA. ( Vcye\ OiiNANO.)
è
V A N IN I, ( Lucilio) ( hiß,, mod.j)..malheureux.,
brûlé à Touloufe en \6 .\ y à trente quatre ans,
çoiipue athée, ap.çs avoir eù la langue coupée.
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Quand Boileau die :
A la fin tous ces jeux que l’athéifine élève,
Conduifent triftement le plaifant à la grève.
il a trop 1 air d’approuver cette cruauté. Un
athee efl un avèugie quil faut plaindre mais il
ne faut pas le b üier. Voilà ce que Boileau auroit
du dire au lieu de faire une raillerie dévote 8?
amère fur le malheureux qu’on bitrie & qui dès-
lors ne doit plus être qu’un objet de pitié. L ’athée
le plus coupable 11 cil toujours qu’un hérétique »
dont l’erreur à la vérité po-ite fur la bafe- de toute
religion , & détruit tout efprit relgi<ux, mais puif-
que l’Etre fupvéme, dont il attaque la majefté ,
•le laiffe vivre , & ne juge pas à propos de le venger,
1 efj:eéter fes dtilcins & imiter fa clémence, voilà
notre devoir. La religion réprouve toutes ces ri-
gueuts qui ne ferviroicnt qu’à la faire haïr. De
plus les preuves de ces forres -Je crimes qui ne
troublent point diredenienc l ’ordre de Ja fo ci été
humaine , font fouvent allez équivoques ; beaucoup
de gens ont le tort & le ridicule de fè cro re
athées ou de tâcher de le devenir. On pourroic
leur dire :
Vous pourriez être
Bien plus honnêtes gens que vous ne le penfèz.
Les écrits fur ce point ne font pas toujours d’une
clarté qui ne la ffe aucune ex ufe à l ’auteur & les
favans ne font pas encore aujourd’hui d’accord fur
l’aihèifme de F a n in i . On cite des morceaux de fes
ouvrages , où bien loin d’attaquer lexiftence de
Dieu , il paroîc l’enfeigner & rçconnoître fii providence
,* des auteurs rapportent que lorsqu’à fini
premier interrogatoire on lui demanda s’il croyoic
l’exiflence d’un Dieu , il fe bailla , leva de
t-rre un brin de paille, & dit: je n’ai befoin
que de ce fétu pour me prouver à moi-même &
pour prouver aux autres une vérité fi fenfîble , &•
qu’il fit un grand difcoürs fur Ja providence; le
préfident de Gramond qui pare de ce difcour<
dit qu’ il le prononça plucor par craihce que par
perfuafion ; cela peut erre , mais ni !e pré/ident
de Gramond ni perrinme n’en fait riçn , avec
cette manière de feruter les coeurs, il n’y aura ja mais
d’innocent. » Je le vis dsi\s le tdmbèrea,u ,
» lorfqu’on le menoit au fuppliçe , ajouie cet hift
» tcrîen , je le vis fe moquant du Cordél'iep qu'on
» lui avoit donné pour l’cxbp'ter à la repentance,
»». & infuîtant a notre fativtur par ces paroles
»"impies : il fila de crainte & de foibL.Jfe.} & mai
» je meurs intrépide. ri Voici bien aufe chofe,
le voilà qtu croit non-feul'enTef.'t à Dieu , mais,
à J . C - & à l’évargde., & rôtit en y croyant, il
y infulte , il blafpheme , ü fe met au de;S de
J. C. Il étoit donc fou Sc peut être falloitril Den-
fermer; mais pourquoi des cruaurés ? C omm nt
croyons nous honoier Dieu par des facrifices humai
s & lui flaire en d^truifatic fou ouvrage t
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qui fommes nous pour vouloir le venger, nos ho-
munciones ?
Et quel befoin , fon bras, a-t-il de nos fecours?
Que peuvent contre lui tous les rois de la terre 1
En vain ils s’uniroient pour lui faire la guerre,
Pour difliper leur ligue il n’a qu’à fe montrer,
Il parle, & dans la poudre il les fait tpus rentrer.
Au feul fon de fa voix la mer fuit, le ciel-tremble :
Il voit comme un néant tout l ’univers enfèmble,
Et les foibles mortels, vains jouets du trépas,
Sont tous devant fes yeux comme s’ils n’étoient pas.
Des plus fermes états, la chûte épouventable ,
Quand il veut n’eft qu’u-n jeu de fa main redoutable.
Ce malheureux Vanini étoit né en 1 à
'Tanrozano dans la terre d’Ocrante. Il fut piètre,
il prêcha, mars fans fuccès , il cultiva les fciences
de fon tems parmi ltfi]uelles on peut croire qu’il
ne négligea pas l’aftrologie judiciaire. Si fon ne
favoit pas que les hommes ont un talent prodigieux
pour réunir la fuperlHtion & l ’incrédulité,
on pourroit imaginer qu’un homme qui croyoit
même à fafiroloeie , ne pouvo’t pas fe refufer
a croire des choies infiniment plus croyables. Le
P. Merlènoe lui impute le projet daller prêcher
.Fat’héifnie dans le monde avec douze compagnons
ou apvires, le P. Merfènne étoit lui-même un peu
crédule ; mais enfin tout cela ne mène toujours
qu’à pr.ndre Vanini pour un fou. Il erra beaucoup
de pays en pays , pafla fouvent d’Italie en
France & de Fran:e en Italie, cara,étèfe inqjiitt
& i u confiant , on dit qu’il fe fit moine , mah on
ce fait pas dans quel ordre , quoiqu’on s’imagine
fayoir que le dérèglement de fes moeurs l ’en fit
chafler. Il fut aumônier du maréchal de BafTom
pierre & il ,-lui dédia fes d'al'gues de admirandis \
naturA arçanis , ouvrage inintelligible que la for-
bonne cenfura cependa: t. Il s’arrêta quelque, tems
ia Touloufe , & il y pr.t des écoliers pour, la médecine
, la ph lofophie & la théologie , car il
favoit ou du moins il enfegnpit tout cela • le
premier pi éfidei t du parlement de Touloufe* le
chargea meme de doncer quelques leçons à -fis
enfirîs. ’
On dit que iorfqu’après fa condamnation il lui fut
ordonné,^le demander pardon à Dieu , au roi & à la
juftice, ce qui s’appelle faire amende honorable, il répondit
qu’il ne croyoit point à Dieu,-qu’il n’avoit ja-
ma's offenfé le roi, qü’ .l donnoit la juftice au diable.
Si, après ^voir parlé fi l'enfénunt dans fini premiei interrogatoire
, il tint au fuppri.-e les propos d.e fou
& de- défefpéré qu’on lui attribue , la barbare
rigueur de fon fort pou croit bien (n être la caufe, &
tes cruautés ne font propies qu’à produire de tels
effets.
On a encofe de F a r d a i un ouvrage intitulé :
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Atnphithtatrum Aterns, p r o v id e n t iA & ditigé principalement
contre Cardan. 0
Un auteur, nommé Durand, a écrit fa vie.
VAN SW IE TEN , ( Gérard) ^ k ! f l . lit. mod. )
médecin célèbrené à Leyde de paré ns catholiques
tut eleve de Boerhave & un de fes plus illuftres
eleyes , il a donné de favans commentaires fer
fes aphorifrnes. L’impératrice reine Cappella en
'I74J à Vienne, où il devint fon premier médecin,
fon bibliothécaire & diieräeur général des
etodes, cenftnr général & unirjüe des livres, ce
un fel|l homme ne dort jamais • être ; aulfi
derlut-.l à bien des gens dans l ’exeïcice de cet
emploi .; les méconteiis; ne l ’épargnèrent pas , on
le trarta de tyran des efprits & d'affaffin des corps.
Un allure qu’iodépendamtpent mdme de fes Travaux
If- la med,ectne.& la chirurgie , if a été rrés-
utile i la police de ces arts par l'or.lie qu’ il y
a établis, par les abus qu’il a réformés, par i ’ex-
clulroo des &>rs ou mauvais ou médiocres , par
le choir des bons & des meilleurs , par l ’emploi
qu il fit toujours de fon crédit en faveur des favans
& des fciences. En 17 70, il guérit X’impé-
rarneereme de la petite vérole. Différt mes parties
de fon grand commentaire fur les aphorismes de
Boerhave ont etc traduites en François. M. Paul
a traduit ce qui concerne les fièvres intermittentes,
les maladies des enfans & la plcuréfie ; M. Louis
a traduit les aphoti mes. de chirurgie.^ Van-Swiaen
a,donne auffi un trahi de la médecine des armées
Ne en 1700 , mort en »771. I l a laiffé demi fils ;
l un employé dans les a nhslTadcs, l ’autre auditeur
des comptes a Bruxelles,
V A N -V IA N , ( Fr.mço’s & Matthieu) (h iß
W W m Æ S B Bm ß'U.s delouvain & doéleurs
jaruenifteS. Le premier a fpit dts.livres.de rhéo-
logie & de .contrayerfe , tous deux ont .fait condamner
des proposions, de moraler rélâch'-e le
fécond a lait condamner Caramuel par l ’arche,
yêque de ;Mali«es j, & il l’auteu» d’un , ouvrage
intitulé : ju n s naturalis ignorantÎA notitia qui a
« é traduit eh français par Nicole y. avec une pré-
race & des notes, r
V A R CH l, ( Benoît ) ( Hiß. f e med. ) prp-
fedeur de morale.i Padque , & un des principaux
membres de .1 academie' des infiammati i'e cette
v ille , parloir M o t iv a it 'f i bienen italien qu'on
diloit que fi Jupiter, ypuicir.parler italien ilem-
ptunrerotr lf la gage de Varchi. On. a dè lui
une Arfoire des ckofes les plus remarquables arrivées
de fou tems , principalement en Italie ! 61 h. Flot
rente.; il entreprit, cet onvrage.par 1’,ordre de'Cême
ce tV.edicrs (on .fou.yçr.a.in.,^ i|, ne ,fe fer;,it ,de u
proteâiQn de ce. y rince que pour écrire avec ml y s
de Loerte ftns ménager même Ja maifon de Mé-
dxcis. On a de lui aufiï ..cks poélîes , appelle« ca