
Rousret ; forte de filet du genre des folles ou
des bouteux, pour prendre des chevrettes.
Royes ; pièces de filets, qui étant jointes les unes
aux autres forment une teffure pour pêcher le hareng.
Sac, ; c’eft un filet en manche, ou le fond même
de certain filet, comme de l’effaugue.
Salabre ; efpèce de truble qui a une manche ;
ce filet eft fort employé dans la Provence.
Sardinal o u Sardinau ; on nomme ainfi en
Provence des manets ou filets en nappe fimples,
dont les mailles font ferrées pour prendre de petits
poiflons.
Sardon ; c’eft une petite largeur de filet en mailles
fortes pour border le haut & le bas des filets qui
font d’un fil délié.
Saveneau , Savenelle o u Savonceau ; c’eft
un filet monté fur deux bâtons, foit qu’ils foient
debout, Ou qu’ils fe croifent.
Savre ou Sau r e au ; filet du genre desfeines.
Segetiere o u Sagetière ; c’en un rets en tra-
mail, compofé de trente pièces de file t, qui ont
chacune trente brades de longueur & fix pieds de
chute. Ce filet fert à pêcher dans les grands fonds.
Seinche ; c’eft une enceinte qui fe fait avec de
grands filets pierres & flottés.
Seines o u Sennes ; ce font des filets en nappes
fimples qui fervent à différentes pêches , & que le
plus fouvent on traîne.
Seuil ; c’eft la traverfe du filet appellè la grena-
dière.
Six-doigts ; c’eft le nom qu’on donne en certains
endroits aux filets de l’efpèce des folles, à
caufe de la largeur des mailles.
Socletière; filet fait avec du fil fin pour pêcher
des fardines.
Soret ; c’eft une efpèce de bregin ou filet dont
les mailles font très-étroites.
Souillardure o u Souillardière ; les pêcheurs
appellent ainfi un rouleau de vieux filets hors
de fervice, qu’on ajufte à d’autres filets pour les
lefter.
Strascini ; forte de filet avec lequel on pêche
fur les côtes de Dalmatie.
T alon s c’eft l’extrémité de l’aiguille à filet, qui
a une coche ou entaille.
T amis ; il y a certaines circonftances où l’on
ajufte un tamis au bout d’une perche, qui dans cet
état fert de verveux.
T anner; c’eft faire tremper les filets pour les
conferver dans une forte teinture d’écorce de chêne
qui fert à préparer les cuirs , & qu’on nomme tan.
T edoro ; filet du genre des folles, dont les.
mailles ont trois pouces & demi d’ouverture. On
fait ufage de ce filet, fur-tout à l’embouchure de
la Loire.
T ente ; ce terme fe dit des filets qui font tendus
fur des piquets.
, T ête d’un f il e t ; c’eft la partie d’en haut du filet lorfqu’il eft tendu verticalement.
T ierciêre ; les mailles du filet en manche qui
porte ce nom, ont à peu près fix lignes d’ouverture
en carré.
T ir a s sad ou r ; on nomme ainfi en Provence la
partie de l’embouchure de la manche d’un filet,
dont les mailles n’ont que quinze lignes d’ouverture
en carré.
T irolle ou T réaule ; filet à très-petites mailles
en trémail, qui a fix à fept pieds en carré, & eft monté
fur une perche de douze pieds de long. Les pêcheurs
de la Gironde s’en fervent pour prendre de petits
poiffons.
T is ou T isse ; ce terme défigne une nappe de
filet.
T oile ; c’eft la nappe fine qui eft entre les deux
hamaux du tramail.
T onilière ; rateau dont ht tête eft garnie d’une
poche de filet. On s’en fert pour pêcher des coquillages.
.
T onnelle ; forte de filet d’environ quinze pieds
de longueur , & dix-huit de largeur, fait en diminuant
vers la queue, de forte que dans le fond elle
n’ait que cinq ou fix pouces de diamètre. Ce filet fe
fait de bon fil retors en trois brins, & les mailles font
d’un pouce & demi ou deux de largeur. On met des
cercles par degrés en cinq ou fix endroits, éloignés
les uns des autres à proportion de la longueur de la
tonnelle.
T o u r ; enceinte ronde des bourdigues dans lefi
quelles le poiffon fe raffemble.
T ournée ; on donne ce nom au oolleret ou à la
feine qui eft tirée par deux bâteaux.
T rainsse ; forte de filet dont les mailles font
de fil délié & retors en deux brins, ayant depuis fix
jufqu’à douze toifes de longueur, & quinze à dix-
huit pieds de largeur. Il fert à prendre des perdrix
& autres oifeaux.
T raîneau ; autre filet qui a deux ailes fort longues
avec un bâton à chaque côté, & que deux hommes
traînent la nuit à travers champs, dans les endroits
où ils ont remarqué qu’il y a du gibier ; & dès qu’ils
voient, fentent, ou entendent quelque oifeau fous
le filet, ils le lâchent à terre pour prendre le gibier
qui eft deffous. Ce filet a depuis fix jufqu’à douze
ou quinze toifes de long, & quinze à dix-huit pieds
de hauteur. On les fait à grandes mailles pour qu’ils
ne foient pas fi lourds.
T raite ; fe. dit de l’efpace qu’on parcourt avec
un filet qu’on traîne ; on appelle aufli tr a ite s les aîles
de filet en manche.
T r am a il , T rémail oh T rameau ; c’eft un
filet compofé de trois filets appliqués l’un fur l’autre.
Il y en a deux de fil fort & à grandes mailles qu’on
appelle hamaux, & entre ces deux un de fil fin à petites
mailles qu’on nomme la nappe, la toile ou la
fliie.
T ramaillade ; c’eft le nom qu’on donne en
Provence au tramail ou tramau.
T ramillon s; petits tramaux.
T ranche ; cifeau acéré, affujetti dans un bloc
qui fert àiîSr faifeurs d’haims pour Couper le fil de fer
de longueur, au moyen d’une autre pièce qu’on
nomme rencontre.
T rappe ; forte de piège qu’on met dans une foffe
ou autre lieu pour prendre les bêtes carnacières.
T raquenard ; forte de piège compofé d’ais
rangés en forme de cercueil, & dont on fait ufage
pour prendre des belettes, des fouines , &c.
On fait des traquenards fimples & doubles ; ces
derniers font les meilleurs.
T rébuchet ; petite cage qui fert à attraper des
oifeaux , dont la partie fupérieure eft couverte &
arrêtée fi délicatement, que pour peu qu’on y touche
le reffort fe lâche & la ferme, enforte que l’oi- '
feau qui le fait lâcher en entrant dans cette cage
pour y prendre du grain que l’on y a mis pour
amorce fe trouve pris & ne peut plus en fortir.
On prend des compagnies entières de perdreaux
fous une efpèce de trébuchet, qui eft une cage fans,
fond de fimple ofier que l’on tend à peu près comme
une fouricière , avec une marchette dont un bout
eft attaché de long par une ficelle au bas d’un des
côtés de la cage ; & à. l’autre bout de la marchette
gui eft pins longue que la cage n’eft large, on fait
une coche qui arrête délicatement la fourchette fur
laquelle la cage eft tendue. On met du grain par
terre au milieu par tas, afin que les perdrix mourant
les unes deffus les autres pour prendre le grain avec
avidité, touchent la marchette & détendent la cage
: on couvre cette cage de feuilles pour qu’elle
ne foit point apperçue. Il faut, quelques jours avant
de tendre la cage, laiffer les perdrix s’accoutumer à
venir prendre du grain dans cet endroit.
T reille ; c’eft un filet approchant du carreau
avec lequel, dans le pays d’Aunis, on pêche des
chevrettes, des loches, &c.
T rentràille ; c’eft le nom qu’on donne au fil
qu’on paffe dans les mailles de la nappe ou filet
d’ufage en Provence.
T ressun ou T ressure ; filet de l’efpèce des
folles.-
T rouelle ; petite baguette qu’on paffe entre les
mailles de quelques filets à manche, comme les ver-
veux, pour faire un petit cercle qui tient le filet
puverr.
T ruble ; poche de filet qui eft attachée à la cir-?
conférence d’un cercle de bois ou de fer, auquel eft
ajufté un manche plus ou moins long.
V agabondes ou V olantes; on donne ce nom
aux courtines qu’on change fréquemment de place.
V a l e t ; morceau de bois qui a un crochet à chacun
de fes bouts, & fert à tenir tendue la portion du
filet qui eft faite, pour continuer à la faire commodément.
V arretée; c’eft une ganfe fine dont les pêcheurs
fe fervent pour joindre enfemble plufieurs pièces
de rets.
V arvouste ; c’eft une forte de filet à manche.
V enets ; ôn donne ce nom aux filets dont oïl
forme les bas parcs.
V erveux , C livets , Rafles , Entonnoirs ;
Renard ; termes fynonymes qui défignent un filet
qui va toujours en pointe. L’ouverture de ce filet
eft faite d’un demi-cercle & d’une traverfe par le
bas ; plufieurs cercles qui vont en diminuant fe fou-
tiennent ouverts : il y a à l’entrée un filet qui prend
de l’ouverture du verveux & diminue comme un
entonnoir.
Fin du Tome fécond■
F A U T E A C O R R I G E R .
Page 104, dernière ligne de la fécondé colonne , après & qui eft prefque.,. ajoute^ aufli large au fond
que vers les bords, s’il eft dé cuivre.