
foit en or ou en argent. Cet outil doit lire ovale
d’un bout, & à huit côtés de l’autre bout.
Fig. 41, grattcau. d'acier trempé ; il fert à gratter
l’acier non trempé, les manches dés canifs, couteaux
& rafoirs.
Fig. 42, deux plaques de fer propres à dreffer de la
corne pour les manches de couteau à reffort & à gaine.
Fig. 43 , chevalet de fer avec fön foret.
Fig. 4 4 , boîte de bois pour le ciment à cimenter
les couteaux, canifs & grattoirs.-
Fig. 43 , plaque de fer avec fa mafle fërvânt à
broyer l’éméri.
V O C A B U L A I R
-A - b a tardir ; c’eft paffer la lime bâtarde für. une
pièce de coutellerie, pour emporter les traits de là
große lime.
A battre les c arr e s*,le coutelier doit abattre
les carres de chaque pièce qu’il repaffe für lämeule,
fans quoi il s’expoferoit à être eftropié en pofont la
pièce fur la pqliflbire .pour la polir.
' A cérer ; c’eft fonder une mifé d’acier fur une partie
de fer.
A cier ; c’eft un fer purifié & pèrfe&ionné , foit-
par la fonte , foit par là cémentation.
A ffiler ; c’eft pàffer un inftrümënt fur la pierre
propre à emporter le morfil, & à rendre le tranchant
pliis v if & plus coupant.
A ffûter ; c’eft donner le tranchant à certains outils
, en les paflant fur un grès.
A igre ; ce’ terme fe dit d’un métal, q u in ’étant
pas bien, épuré . eftcaftant. ,
A iguiser ; c’eft faire le tranchant à un inftrument.
A ilée (vis ) ; fe dit-_d’une vis qui donne delà
prife pour la viffer & la dé viffer avec-les doigts.
A juster ; c’eft .joindre deux parties ensemble,
enfortè .qn’il n’ÿ.'ait pas,de.jour .entre elles. (
A morcer c’eft amincir |e bout d’une, barre d’acier,
poiir la foüder avec.une aiitrè 'pièce* de fer ou
d*âcier.
A r bre; morceau de fer appointé par les deux’
bouts, qui forme l’axè d’une meule, d’unë polif-
foire j S ic .
A rchet ;, outil compofé d’une corde &" d’un fleure
t , férvant à percer dès-trous.
A uge ; pièce de bois ou pierre creuféë qûi’contient
de l’eau , fur .laqueTlé on monte ïés meules &
poliftbifes dés couteliers.'
Baguette ou jonc.; moulure en relief, arrondie'
e«tre deux filets.
Bain ; ce terme fe dit d-Un métal èn fiiîian & prêt
à couler dans un moule.
B alottage.; ç’eft le mcravemeriûque font deux
pièces mal■ ajuftees-'enfejnblè. ' ~
Barre de■ fer mr D’ÀeiËR; c’èft un mofcéàù-
de fer ou d’aéfér-en Forger‘aU bout de Ïxbarre .â’freier
; c’eft forger d’acier pur, fans aucune préparation.
Ba scul e ; ce terme défigne en coutellerie, un
Fig. 46, tas ou plaque avec fon poinçon de fey
pour percer les petits ouvrages.
Figé 47 , bois couvert de bufle pour frotter les
viroles d’argent,.
Fig. 48 , bôrajjeaù ; boîte de cuivre contenant le
borax à fouder.
Fig. 4p , plomb & ro fetier d’acier pour couper les
rofettes.
Fig. 30 , boîte à érnéri.
Fig. f i , trois différentes pierres à repaffer les
lancettes. -
Fig. 32, tour à lancettes.
E de l’Art du Coutelier.
petit levier ajufté à charnière , & tnuni d’un reflort
de renvoi.
Bascule (couteau à ) couteau qui a deux lames,
fe joignant enfemble par leur talon, dont l’une eft:
fermée dans fon manche, tandis que l’autre eft ouverte.
Bâtarde (lime) ; c’eft une lime taillée à grains
moyens.
Battement ; ce'mot défignela partie d’une lame
i qui porte fur le reffort.
Bavure ; efpèce de barbe que la lime fait en quelque
forte venir fur lès carrés d’une pièce de métal.
Bayonnette ( coüteau à ) ; couteau dont le
manche eft arrondi & deftiné! entrer dans, le canon
; d’un fufil.
Bec-d’âne ;efpèce de cifêlet propre à couper I'efer.
Bec de corbin (‘couteau à) ; couteàu dont lé
manche eft pointu en forme de bec:
Béquille’ ( coutèaü à) ; c’eft'un couteau à deux
lames, dont l’une refte dans le manche, quand l’autre
. èft ouverte.
Berge (cifeaux à la) ; ceux dont les branchés font
. applaties, & dont l’axe ,eft une vis.
Berge (couteau à la ) ; celui qui.a deux lames
ajuftées à fêté" dé compas par leur talon.
Big o rn e ; enclume'qui a fes deux extrémités ;
ou l’une feulement, en pointes alongées.
Bil lo t ; pièce de bois qui porte l’enclume.
' Biseau*; fàce pleine, tirée vivement d’un feul
coup de meule, telle que le bifeau d’un outil, du dos
d’un rafoir, &c..
Blanchir ; c’eft, quand la pièce eft forgée & dreff
fée à la lime, la paffer fur là meure pour la première
; fois ; c’eft fur la fécondé méuîfe qu’on la d é g ro flit&
fur latroifième qu’on la met à tranchant : lapoliffdire
fuccède à la meule..
Bobèche. Les ouvriers en fer, mais fur-tout l'es
couteliersdonnent ce nom à un petit morcèau d’acier
fin & trempé, d’un pouc*e de long Sc un peu
■ plus, & portant y à 4 lignes d’épaiffeur d’un cô'té ,
. fur une ligne ou environ de l’autre, ce qui lui donne
la forme d’un coin oblong. On ufé de bobèche, pour
[ ^épargner l’acier fin, en l’inférant entre deux parties
de fer . ou. d’acier moindre > &'les foudant»
Le rafoir en bobèche, eft celui qu’on fabrique en
foudant une lame d’acier fin entre deux autres lames
d’un acier inférieur.. ' ■ ; . . I ru
Bois a. limer ; celui fur lequel on a fait des iillons
pour tenir là pièce qu’on veut limer a la main.
Bois a polir ; morceaux de bois de noyer &
de bois blanc , pour polir avec l’émerh
Boîte a foret ; c’eft la bobine ou on met te-fo»
ret pour percer.
Bonnet carré ; efpèce de foret a quatre ailes.
Bonnet; forte d’écrou dont le trou ne perce pas
au Travers. , . .
bois étroit, mais de la longueur de l’arbre ; fon autre
extrémité eft emmanchée. On place le bois dans lé-
tau, & on paffe l’un ou l ’autre des cônes dans l’an-
| neau ou fur la furface de la pièçeà brunir, & on applique
Borasseau ; nom donné à une boite qui contient
du borax.
Bouton ; c’eft la pointe arrondie des lames de
çifeaux. ■ > 4
Bouton ol ivaire ; c’eft l’extrémité ronde d.un
inftrument. ’1 j ^ ïX1’ 1' V . P ■
Branche ; on appelle ainfi la moitié d une paire
de cifeaux ; on diftmgue dans un même inftrument la
branche fupérieure & la branche inférieure.
Braser ; c’eft fouder enfemble avec du .cuivre
jaune ou rouge , deux pièces .de fer -ou d acier ajuftées
l’une avec l’autre, au moyen de la lime.
Brasure; c’eft l’endroit où deux pièces font unies
& brafées enfemble. _ - ^ 5■ ■
B ride ; ce terme s’applique à une virole, qui ri’e- ;
tant foudée ni brafée fur la pièce meme , a la liberté
de couler deflus.
Brisé ( reffort ) ; un reffort ployé en deux., dont une partie fait-bafcule & l’autre reffort. On fait des
couteaux à reffort brifé.
Brochette ; morceau de bois fait en follet, de
cinq à fix pouces de long, pour tenir la lame des ca- :
nifs fur la meule.
B royer ; c’eft pulvérifer les fubftances proprés
à polir. ■ J '
Brun ir; c’eft donner du brillant aux métaux., !
avec la pierre fanguine, ou le bruniffoir d acier.
Brunissoir.; outil d’acier trempé,dont on fe fert
pour brillanter les métaux.
Le bruniffoir des couteliers eft d’acierfin., trempé
& bien poli ; il varie félon’les ouvrages : -il y en a à
main, & il. y en a à étaux. TLes bruniffoirs a main
n’ont rien >âe .particulier ; .ceux'à ctaux font montes
par un bout fur un long morceau ;de bois qu’on ferre
dans l’étau : on pofe la pièce à br.unir fur ce morceau
de bois, & fon appuie fur »elle fortement le bruniffoir
, qu’on tient parle manche qui elt à l’autre bout.
Le bruniffoir fait levier. Quantià fa forme, on lui
donne celle de deux petits cônes qppofés au fommet;
pour l’intérieur des pièces concaves. Il faut donc imaginer
ces deux petits cônes bien polis., montés fur
un pied, & ce pied élevé perpendiculairement fur le
•milieu d^un arbre un peu concave dont il fait partie,
de façon.que les deux petits cônes, .ten.us.à quelque
diftance de l’arbre parle pied, foient dans une direction
parallèle à l’arbre. >Cet arbre a une de fes extrémités
faite en crochet ; ce crochet recourbé en deffus
fe place dans àm piton fixé fur un morceau de
ce cône fortement fur elle., à l’aide d’un pito.11
qui retient un des bouts du bruniffoir, &.du manche
qui fert à appuyer à l’autre bout. L’arbre du bruniffoir,
quand l ’ouvrier s’en fert, ,eft parallèle au bois
pris dans l’étau , & perpendiculaire à la pièce à
brunir.
Bufle ; outil fait ayec une bande de peau collée
fur un bois,, fer-yant à polir à l’émeri .ou au blanc
d’Efpagne.
Burin ; cifelet fait en burin , pour polir les métaux.
C abriolet (couteau à ) ; celui dont le manche
peut fervir tour-à-to:ur à différentes lames qui s y attachent
au moyen d’un re>ffort.
C achet (.couteau à ) ; c’eft un couteau qui a un?
plaque-d’acier, ou d’argent, ou d’or, qu’on nomme
cachet, foudée au bout des platines au du reffort.
C am ard ( couteau ) : ; celui dont la lame eft arrondie,
au lieu,d’être on pointe.
C annele,r ; c’eft faire des mo.uluresfur le dos d’un
couteau, ou fur les.branches des cifeaux.
C anif ; inftrument pour tailler les plumes ; il y en
a de droits, de ployans, &c. ,
C apucine ( couteau à la ) ; c’eft un couteau fort
fimple, fans reffort, & qui n’a que deux clous. ?
C arrelets ; cifeaux de moyenne grandeur,! l’u-
fage dès tailleurs., ’ ■
C assure ; c’eft la.fente qui fe fait en travers d’une.
: lame ou d’une pièce a acier que l’on trempé,
j Cément ; c’eft un compofé de poudre de charbon,
I de f u i e d e fel, de cendres & d’autres ingrédiens
pour envelopper les lames de fer que l’on veut changer
en acier. ” .
C endreux ( acier) ; celui qui eft rem.pli de petites
piquures.
C erise ( couleur ) ; cette couleur du feu fiéfigne
le degré de chaleur convenable à certain acier pour
la trempe.
C halumeau; tuyau de cuivre dont on fe fert
pour fouffler au travers de la flamme d’une lampe,
& par ce moyen fouder une pièce de métal. I C hanfrain ; bifeau abattu obliquement.
C hÂpoter ; c’eft dégroflir le bois avec une
plane. . ' : ^
C haroloise ( couteau à la ) ; c eft un couteau a
reflort à talon, & le bout inférieur du-manche fe termine
par un rouleau en arrondiffant. ,
C h arnière; nom de l’affernblage de plufieurs
pièces qui s’ajuftentenfemble, & que l’on fixe par une
goupille qui les traverfe
Çw a sse .; les couteliers emploient ce terme en
deux fens; c’eft ainfi qu’ils appellent, i°. le manche
d’écaille , de baleine , ou de corne , compofé.ordinairement
de deux parties affemblées, dans-lefquelies
la lame du rafoir eft reçue, ou le manche d’écaille
affemblé;en un feul endroit, &. par un feul clou qui