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deffus de tê te , d ’une fo u s-g o rg e, d ’u n fro n ta il, d e
deux m o n ta n s, & d’une m uferolle avec deux longes
d e cuir.
C a v e s s o n ; efpèçe de b ride o u de m uferolle
qu’on m et fur le nez du c h e v a l, p o ur le contraindre
, le d o m p te r, le dreffer , le gouverner.
C h a în e t t e ; fe dit des petites chaînés qu’on
place au nombre de deux dans le bas d’un mors
pour en contenir les branches, & les empêcher de
s’écarter l’une de l’autre.
C h a p e l e t ; on comprend fous ce nom dans les
manèges, les étriers avec leurs étrivières.
C h a p e r o n ; on "appelle ainfi le fond qui termine
l’embouchure à écache , & toutes les autres
qui ne font pas à canon , & qui affemblent l'embouchure
avec la branche du côté du banquet. Le
chaperon eft rond aux embouchures à écache * &
ovale aux autres. Ce qui s’appelle chaperon dans
ces fortes d’embouchures, eft appellé fonceau dans
celles à canon.
C o f f r e d e l’e t r il l e ; efpèce de gouttière form
ée dans c e t infinim ent , par u n relèvem ent à
l’équerre des deux extrém ités oppofées.
C o l l e t d e l’é p e r o n ; c’eft la tige qui femble
fortir du collier de l’éperon, & q u i fe propage en
arrière.
C o l l ie r o u c o r p s d e l ’é p e r o n ; eft cette
efpèce de cerceau qui embraffe le talon du cavalier.
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C o r p s d e l’é t r ie r ; o n entend fous ce m ot
to u tes les parties qui form ent l’anneau de l’é trie r,
à l’exception de celles où le pied fe tro u v e aftis.
C o u t e a u d e c h a l e u r d e • l ’é t r il l e ; c’eft la
lame non dentée qui forme le troifième rang des
lames de l’étrille.
E c a r is s o ir ; eft u n poinçon à p a n s , d o nt on
fe fert p o ur applatir une p iè c e , & la ren d re , p our
ainfi p a rle r, de niveau à fa furface.
E m b o u c h e r les c h e v a u x ; c’eft . mettre un
mors dans la bouche du cheval, on en fabriquer
un qui foit propre à l’animal auquel ou le deftine.
E m b o u c h u r e ; c’eft la p o rtion du m ors qui eft
reçu e dans la bouche du c h e v a l & dont l'effet ou
l’im preflion d o it fe m anifefter précifém ent fu r les
b arres.
E m b o u t is s o ir ; eft une plaque de fer dans laquelle
eft une cavité fphérique ou paraboloïde,
félon que l’on veut que les fonceaux que l’on emboutit
deffus foient plus arrondis ou plus aigus. Le
fond de cette cavité eft percé d’un trou rond d’environ"
fept à huit lignes de diamètre. C ’eft fur cet
outil, pofé à cet effet fur une enclume, que l’on
fait prendre la forme convexe-concave aux pièces
de fer qui doivent former les fonceaux, eh frappant
deffus la tête d’une bouterolle qui appuie la pièce
rougie au fe u , qui doit former le fonceau.
E n l e v e r ; fe dit de l’aâion de féparer fur l’en-
clume à coups de marteau , la branche d’un mors,
d’un barreau de fer de dix à onze lignes d’épaiffeur.
Cette branche s’appelle branche d’enlevure, parce
qu’elle eft effectivem ent enlevée de ce barreau : on
enlève aufli du m êm e barreau l’em bouchure du
m ors ; & cette em bouchure s’appelle enlevure pour
la m êm e raifon. G n enlève ces parties d’un mors
au m oyen d’un cifeau appellé tranche, que l’on
frappe fur le barreau-, à dem i-chaud pour les en
féparer.
E p e r o n ; c’eft u n e pièce de fe r , o u une forte
d’aiguillon quelquefois à une feule p o in te , comm
uném ent à plufteurs d o nt chaque talon du cavalier
eft arm é.
E p e r o n a l a c h a r t r e u s e ; forte d’éperon dont
les branches ne font p o in t brifées ni refendues à
leurs ex trém ités, ni garnies d’aucun m em bret.
E s t a m p e ; eft un poinçon de fer qui a quelque
gro ffeu r, d o nt l’extrém ité arrondie fert à emboutir
les fonceaux ou autres pièces fur l’emboutiffoir.
E s t a m p e r ; c’eft d o nn er de la profondeur à .un
m orceau de fer p la t, d o nt o n v e u t faire un fonceau.
O n le m et fu r u n cercle aufli de f e r , dont
les bords de deffus tom b en t toujours en fe retré-
ciffant v ers ceux de deffous ; & p a r le m oyen d’un
fer arrondi par le b o ut , o n l’em boutit fur cette
eftam pe.
E t a m e u r ; ouvrier qui étam e les m ors & autres
pièces de l’a rt de l’éperonnier.
Et a u d e l’é p e r o n n ie r ; il diffère des autres
é ta u x , en ce que les m âchoires font beaucoup plus
élevées au deflus de la b o îte , & que les m ors font
plus courts.
E t r ie r ; efpèce de g ran d anneau de fer p u d’autre
m é ta l, forgé & figuré par l’éperonnier pour
être fufpendu par p aire à chaque felle , au moyen
de deux étrivières.
Il y a des étriers d o nt la grille a différentes form
es , & qu’on nom m e , fu iv an t leu r figure , étriers
à coeur , à carreaux, à trefies , à armoiries ., &c.
'L'étrier quarré p eut avoir fa p lanche ou ronde ou
o v a le , & ne diffère des autres que parce que fa
planche eft tirée du corps m êm e de l’étrier , &
qu’elle n’eft p o in t foüdée à ce corps.
Les étriers garnis fo n t ceux d o n t la planche eft
rem bourrée.
Et r iè r e ; petit m orceau de cuir p lacé/à chaque
côté de la fe lle , p o ur fufpendre les étriers & les
ten ir relevés -en arrière.
E t r il l e ; infinim ent de fer d e n té ,- & emmam
ché de bois , avec.lequel le palefrenier ôte la craflè
& les ordures du poil du cheval.
E t r iv iè r e s ; courroies par lefquelles les étriers
fo n t fufpendus.
Le porte-étrivières eft une boucle quarrée dépourvue
d’ardillon, qui doit être placée de chaque
côté -de la felle.
F e r q u a r r é ; n om d’u n o util de f e r , dont la
form e eft q u a rré e , fur-tout vers fa pointe ; Fautre
b o u t, plus large & prefque p la t, fe replie plufteurs
fois fu r lui-m êm e, ce qui lui fert de po ig n ée. Son
üfage eft de d o nn er à des tro u s , de la grandeur a
diferétion. F ilet ;
. Filet ; forte d’embouchure deftinée à être placée
dans la bouche du cheval lorfqu’on le panfe, qu’on
le conduit à l’abreuvoir, & lorfqu’on le fort de |
l’écurie pour le foumettre à l’examen de ceux qui
veulent l’apprécier, & en conftdérer les beautés
& les défauts. . . .
Fonceau ; petite platine etampée en petite portion,
circulaire , armée de quatre queues d’aronde ,
ayant un bifeau dans les parties qui les féparent,
pour être rivées aux extrémités du canon du mors
dont elles bouchent exactement l’orifice.
Gargouille; efpèce d’anneau diverfement contourné
, qui termine les branches des mors.
GarnisseUR ; on appellent felliers- garnijfeurs
ceux qui étoffoient, garniffoient & montoient les
corps des carroffes , coches, &c. par oppofttion
aux lormiers-éperonniers qu’on appelloit l ouvriers
de forge, parce que ceux-ci forgeoient les ouvrages
de leur métier : ces deux communautés n’en fai-
foient qu’une autrefois, mais elles ont été fépa-,
rées vers le milieu du dix-feptième fiècle.
Genette ; efpèce de mors autrefois en ufage
&deftiné àaffurer la tête du cheval, à lui former
l’appui, & à l’empêcher de pefer, de tirer, &c.
Gourmette ; c’eft une chaîne compofée de
mailles, de maillons , d’une $. & d’un crochet.
Grille de l’étrier ; c’eft cet entrelaqs de verges
de même métal que l’étrier , deftiné à fervir
d’appui aux pieds du cavalier.
Jarret ; eft cette partie d’ün mors qui defeend |
depuis le rouleau jufqu’aux petits tourets de la première
chaînette.
Liberté ; ce terme employé en parlant d’un mors
ou de l’embouchure d’un cheval, lignifie l’efpace
vide , pratiqué à l’effet de loger la langue de
l’animal.
Ligne Du banquet ; eft une ligne imaginaire
que les éperonniers , en forgeant un mors , tirent
le long du banquet, & qu’ils prolongent de part
& d’autre de haut en bas, pour déterminer la force
ou la foibleffe qu’ils veulent dônnerN à la branche
pour la rendre hardie ou flafque. La branche fera
hardie, fi le trou du touret éft au-delà de la ligne
du banquet, à l’égard de l’encolure ; & elle fera
flafque ou foible, 11 le trou du touret eft en-deçà
de cette ligne à l’égard de l’encolure.
Maillons ; ce font des chainons pris de verges
de fer rondes, repliés en S , & qui font partie de
la gourmette.
Marteau d’enlevure du forgeur ; fe dit
d’un marteau à tranche & à panne de la groffeur
ordinaire, dont le forgeur fe fert lorfqu’il eft quef-
tion d’enlever des branches ou des embouchures
d’un barreau.
Marteau d’enlevure a rabattre ; eft le
marteau dont l’ouvrier, qui eft fur le côté du forgeur
& frappe en rabattant, fe fert. Il eft plus pefant
que le marteau du forgeur, & dè devant.
Marteau d’enlevure de devant ; fe dit d’un
fnarteau plus gros que le marteau du forgeur, qui
Arts & Métiers. Tome IL Tarde IL
tire fon nom de la place que l’ouvrier qui s’en fert
occupe vers l’enclume.
Marteau a panner ; fe dit d’un marteau d’une
-médiocre groffeur, dont la panne eft fort mince :
elie peut être ronde ou quarrée, & on s’en fert
pour panner.
Marteaux de l’étrille ; on appelle ainfi, d ans
cet infiniment, deux lames de fer d’une égale épaif-
feur, & affez féparées pour recevoir & pour admettre
celle du coffre de l’étrille à fon rebord.
Ma stigadour ; efpèce de mors uni, avec des
pa_tenotres & des anneaux qu’on met dans la bouche
du cheval, pour lui exciter la falive.
Membret ; petite lame de métal à laquelle s’attachent
les courroies de l’éperon.
Molette; extrémité de l’éperon qui fert à piquer
les chevaux. Elle eft faite en forme d’étoile à fix
pinces, ou d’une petite rofe, & mobile fur la branche
de derrière.
On défigne aufli fous le nom de molette la forte
de roue armée de dents ou de pointes, qui eft engagée
comme une poulie dans le collet de l’éperon.'
Mors ; c’eft le fer de cette partie de la bride d’ua
cheval qui lui pafle dans la bouche, dont les branches
lui montent le long des joues.
Moulin de l’éperonnier ; c’eft un tonneau
ou quarteau enarbré fur un axe dont une des extrémités
eft tournée en manivelle ; c’eft dans ce moulin,
que l’on agite les mors , les molettes, pour les
polir.
O uvriers de forge ; on nomme ainfi, dans
les anciens ftatuts des maîtres felliers-lormiers, ceux
d’entr’eux qu’on appelle autrement lormiers-éperonniers
, c’eft-à-dire, ceux qui forgent, vendent les
mors , éperons, étriers & autres pièces de fer fer-
' vant aux harnois' des chevaux, ou qui font propres
à monter & fufpendre des carroffes, chaifes
roulantes & autres fortes de v o itu r e s le s autres
maîtres s’appellent felliers-garnijfeurs.
OEil ; fe dit des trous qui terminent chacune des
branches d’un mors par en haut, de quelque efpèce
que ce mors foit, à gorge de’ pigeon, à canne, &c»
C ’eft dans ces yeux que patient la gourmette &
deux courroies de cuir qui arrêtent le mors fur la
tête du cheval en fe panant derrière les oreilles*
L'oeil de Vétrier, eft l’ouverture dans laquelle la
courroie ou l’étrivière qui fufpend l’étrier eft paffée*
Pas d’ane ; forte de mors qu’on donne aux cher
vaux qui ont la bouche forte.
Plat de la gourmette ; c’eft la face que pré-
fentént les maillons pliés dans le même fens & du
même côté. : - .
Planche de l’étrier ; c’eft cette efpèce de
quadre rond ou ovale, ou quarré long, ou d’autre
forme quelconque, dont le vide eft rempli par la
grille de l’étrier.
Poinçon ; morceau de fer obtus dont on fe fert
pour rapprocher deux parties éloignées , qu’on
veut rabattre l’une fur l’autre.
P o in ç o n o ’e îïLÇVVRE ; fignifie u n poinçoq