
cheminée, par laquelle on introduit de dehors la
gueufe qui doit être affinée dans la chaufferie., k ,
le chio par lequel les fcories s’écoulent hors de
l'ouvrage ou creufet. m, fourchette plantée dans
le devant, entre les fourchons de laquelle on dé-
craffe les ringards'; on voit le bafchë tout auprès.
8 •& 9.,. les foufflets. ƒ . l’arbre qui les fait mouvoir.
D i , .bafcule à laquelle ils font fufpendus , de maniéré
que lorfque les cames de l’arbre en abaiffent
u n , l’autre fe trouve relevé. F , reffort ou.perche
à laquelle la bafcule eft fufpendue. t , pièce: de; bois,
ou chantier fur lequel on pofe les ringards; on
voit auprès une partie du banc pour affeoir les
«Ouvriers..
Les ouvriers vêtus comme les figures les repré-,
fentent, c’eft-à-dire en chemife &'tàbliër , le chapeau
rabattu-pouri défendre leur vifage de l’ardeur
du feu , & lèurs yeux de la vibration de la flamme
, les jamb.esgarnies de bottines pour les défendre
de l’ardeur du feu , & pour ehauffure des efpè-
,ces de fandales de bois qu’ils nomment patins,
avec lefquels ils peuvent marcher impunément fur
les laitiers ardens ou autres pièces chaudes qui fe
rencontrent dans la forge, font occupés aux opérations
fuivantes.
Fig. 1 , Ouvrier qui avec le gros ringard dont il
fe fert comme d’un levier du premier genre, fait
avancer la gueufe ' que l’on voit dans l’ouverture 7
vers le foyer ; à mefure qu’elle fe confomme, la
gueufe eft portée fur des rouleaux, & lè ringard
que cet ouvrier tient, a pour point d’appui une partie
d’une autre gueufe pofée fü f Faire de la chaufferie
parallèlement à la face' de l’a tuyère ; lorfque
cet ouvrier ne fe fert point de fon ringard, il le
pofe fur le bafche.
Fig. 2 , forgeron ou affineur, qui avec un ringard
à piquer détache les parties de la gueufe qui
font ramollies par la chaleur, les raffemble dans
l ’ouvrage ou le creufet, les foulève pour les expo--
fer au vent de la tuyère, & en former.par ce moyen
une maffe que l’on nomme renard; c’eft pour cet
ouvrier que l’on a conftruit le manteau de cheminée
d d ou garde-vue,, pour retenir les étincelles'
qui font lancées avec violence par le fouffle des fouf-
flets , & fortent avec la fumée par les fommets ç £,
& 2/' TJ' des cheminées dans les planches précédentes,
Fig. 3 , ouvrier qui refoule le renard à coups de
jnaffe pour en rapprocher les parties, p , lé refou-
loir ou la plaque de fonte fur laquelle on refoule le
renard pour Fêquarrir en quelque manière, & faire
place aux tenailles à cingler avec lefquelles on le
iaifit pour le porter fous le gros marteau : pendant
cette opération , on voit le laitier s’écouler de tous
cotés for le refouloir à travers les fentes de la maffe
foongieufe du rçnard.
Bas de la- planche.
f l g. i ? gros ringard pour avancer la gueufe dans
le foyer : il a dix pieds de long ; c’eft celui 'qi$
l’ouvrier, fig. 1 de la vignette, tient.
Fig.,2 , autre ringard pour piquer la gueufe ■
comme fait l’ouvrier fig. 2 de la vignette, & déboucher
le chio.; ces ringards , qui iont.au nombre
de quatre pour chaque chaufferie, ont fept pieds
de long.
Fig. 3 , fourgon ou écoiffe pour ramener ou pouf,
fer les>charbons dans la chaufferie; la croifée de
cet outil a dix.pouces de long; fa tige , terminée
par une douille , a quatre pieds ; le manche de
bois que cette- douille reçoit a deux pieds de Ion-
gueur.
Fig. 4 , crochet pour tirer le renard hors du feu:
le crochet a huit pouces depuis le coude jufqu’à fon
extrémité ; :1a tige terminée par une douille, &le
manche de bois, ont chacun trois pieds & demi de
longueur. .
Fig. s » pelle de fer de douze pouces de long &
douze pouces de large, terminée par une douille
qui reçoit un manche de bois de cinq pieds de
longueur ; cette pelle, outre différens ufages, fert à
porter les battitures ou écailles qui tombent au pied
de l’ençlume fur le renard, pour le rafraîchir avant
de le tirer hors de la chaufferie. 1
Fig. 6 , haveau ou gambier que tient le goujat
pour aider au marteleur à porter les bandes depuis
la chaufferie jufque for l’enclume.
Fig. 7 , marteau à chapeler ; fervant à dreffer les
aires des enclumes. A , le marteau à chapeler vu
de face. B , le même marteau vu de profil. Ce
: marteau a deux tranchans , éloignés l’un de l’autre
de huit pouces, Fun B dans le plan du manche,
&. l’autre dans un plan qui lui eft perpendiculaire ;
il eft deffiné for une échelle double, ainfi que la
figure; foivante.
Fig. 8 y hache à paille pour couper les pailles qui
fe lèvent quelquefois for les bandes de fer : elle eft
aufli à deux tranchans , diftans de neuf p.ouces;
le manche a environ deux pieds de longueur. C,
i la hache à paille vue de profil. D , la même hache
vue de face.
Fig. p , pierre de grès'fervant à polir les aire9
des enclumes., en la traînant au moyen des manches
A & B félon la longueur des aires ; la pierre
eft ferrée dans le châffis des manches par des coins
, de bois.
P L A N C H E V.
La vignette repréfente l’opération dé cingler le
renard ; opération qui fuit immédiatement celle qui
eft repréfentée dans la-vignette del à planche précédente.
La chaufferie eft vue par l’angle du devant
& de la tuyère ; l’ordon du marteau eft vu par
le côté de la jambe for la main. £, la hotte de la
cheminée, e , maraftre qui foutienr le devant, ƒ,
maraftre du côté de la tuyère, h y maraftre du cote
du contrevent, j , manteau de la cheminée, c , pilier
ifolé entre le devant & le côté du contrevent, forme,
ainfi qu’il a été dit, par des taques de fontepofées les
‘ f \ines
unes for les autres, m, la fourchette ou l’Y plantée
dans le devant, entre les cornes de laquelle on dè-
craffe les ringards, k , embrafure au fond de laquelle
eft le chio par lequel les fcories fopferflues fortent.
A chambrière pour porter l’extrémité des bandes
ou maquettes B , lorfque Fon chauffe l’autre extrémité.
p , le refouloir auprès duquel eft la maffe
dont fe fervoit l’ouvrier fig. 3 de la planche précédente.
.
Fig. 1 , chauffeur, qui avec un ringard pique la
gueufe, retourne le ,renard dans le foyer pour en
expofer fucceffivement toutes les parties au feu ;
on voit for l’âtre de la cheminée un tas de charbon
& une rafle ou panier qui en paroît rempli : cet
ouvrier fait la même chofe que celui repréfenté par
la fig. 2 de la planche précédente.
Dans l’ordon repréfenté dans la vignette , on
diftingue différentes pièces. A le drofme. 1 , la
jambe fur la main. 2 , la jambe fur l’arbre. 3 & 4 ,
coins qui afferimffent le haut des jambes dans les
. entailles du drofme. 12 , le tabarin porté for la clé
tirante dont on voit la clavette au devant de la
jambe fur la main, la tête de la clé tirante étant
au-delà de l’autre jambe. 13 , le reffort qui renvoie
le marteau. Y , l’arbre de la roue du marteau fretté,
d’un nombre de cercles de fer: on voit trois des
quatre bras garnis de fabots qui lèvent fucceffivement
le marteau, v , la braie qui garantit le manche
du marteau du frottement des bras. H , le marteau
defeendu & pofé for le renard a qui change
alors de nom & s’appelle pièce, lorfqu’après un nombre
de petits coups , il a pris la forme d’un prifme
o&ogone ou d’un parallélipipède reéfangle dont les
arêtes font abattues. ■ W , l’enclume. C , la porte qui
communique de la forge à la halle à charbon.
Fig. 2, goujat ou aide du marteleur, figure 3 ; ■
il tient la bielle ou perche fofpendue à l’extrémité
de la bafcule de l’empellement de la roue de l’arbre
du marteau , pour donner en tirant cette perche la
quantité d’eau néceffaire à la roue , afin que fon
arbre lève lentement le marteau qui doit frapper
à petits coups for le renard ; on augmente fucceffivement
la viteffe de la roue, à mefure que les différentes
parties du renard fe rapprochent les unes
des autres, & qu’il acquiert la forme & la capacité
qui lui fait donner le nom dtpièce ; le goujat arrête
le mouvement du marteau en élevant la perche qui
répond à la bafcule de l’empellement de la roue ;
on voit cette bafcule & la perche en h k m dans la
pk III. :
Fig. 3 , te marteleur qui cingle le renard ; il faifit
avec les tenailles à cingler le rènard refoulé for le
refouloir, (fig. 3 de la planche précédente); il le
porte for l’enclume, où fucceffivement les coups
de marteau lui donnent la forme & la confiftance
qui lui méritent le nom de pièce ; les premiers
coups doivent être foibles, car un coup violent
feroit éclater le renard en pièces au grand danger
des ouvriers : jlans le commencement de cette
opération, on voit rujffeler le laitier fondu , comme
'Arts & Métiers. Tome II. partie IL
l’eau qui fort d’une éponge que Fon comprime;
la pièce façonnée eft enfuite reportée à la chaufo
ferie.
Bas de la planche.
Fig. 1 , tenailles à cingler, a b , les mords de fix
pouces de longueur & cinq d’ouverture ou envi-,
ron. c y le clou ou charnière de là tenaille, c d ,
les branches arrondies dont la longueur eft d’environ
quatre pieds ; les mords faififfent le renard
par la partie que Fon a comme équarrie en le refoulant
; le marteau le quitte & le reprend for l’enclume
pour le tourner de différens Cens, & par ce moyen
faire tomber les coups de marteau ou il convient
qu’ils foient appliqués.
Fig.. 2 , autres tenailles plus petites fervant à radouber
les outils, d , les mords, e , le clou ou charnière.
e f y les branches.
Fig. 3 , groffes tenailles à chauffer les pièces. A B ,'
les mords qui doivent être très-gros pour mieux réfif*
ter au feu dans lequel ils font plongés. C , le clou ou
charnière qui doit être très-fort; la diftance du clou,
ou la longueur des mords eft de fept pouces ; celles
des branches C D , C E , qui font méplates, eft de
cinq pieds & demi. F , clame ou S fervant à ferrer
la pièce dans les mords de la tenaille, en la faifant
couler vers les extrémités D & E des branches^
G H , la clame vue en plan : on voit dans la v ignette
de la dernière planche de cette feétion une
tenaille de cette efpèce placée dans le foyer de la
chaufferie.
Après que les pièces font chauffées, on les retire
for la plaque qui eft au devant du creufet, plaque
fous laquelle eft Fembrafore du chio : là, on defferre
la tenaille en faifant couler la clame du côté du
* clou qu de la charnière, pour lui fobftituer june
tenaille 'a coquille repréfentée par la figure foi-,
r vante.
- Fig. 4, tenaille à coquille pour tenir les pièces &
les porter au marteau, a , le mords de deffus. b , le
mords de deffous formé en demi-cylindre creux ,
d’une grandeur propre à recevoir les pièces ; la longueur
des mords depuis le clou ou charnière eft:
..de neuf pouces ; les pièces y entrent de cinq à fix
pouces : la longueur totale de la tenaille dont les
branches c e font arrondies, eft de quatre pieds &
demi, dy clame ou anneau que l’on introduit par
l’extrémité e pour ferrer les branches, & par ce
moyen les pièces dans les mords, ƒ , la même clame
ou anneau repréfentée en plan.
Les figures fuivantes repréfenrent la fuite des
diverfes conformations qu’acquiert focceffivement
un renard, pour être transformé en bandes ou en
barreau.
Fig. ƒ , le renard ou loupe tel qu’il fort du creufet
, affinerie ou renardière ; fa figure ne peut mieux
être comparée qu’à une éponge.
Fig. 6 , pièce ; c’eft l’état où parvient le renard
dès la première chaude.
Fig. 7 , enerènée> c’eft l’état où parvient la piècëj
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