
Lîche-fcr il fert pour percer le bouchage de la coulée
; c’eft de cet ufage qu’il a pris fou nom.
Fig. 8 , ringard à relever. Il en faut deux. Ils
ont chacun fept pieds de long.
Fig. p , grand ringard pour foulever la gueufe ou
les moules des grandes pièces. Il en faut auffi deux,
ayant chacun douze pieds de longueur. Tous les
ringards divifés en deux parties, non compris la
pointe qui eft carrée, ont la partie qui eft contiguë
à la pointe de forme o&ogone, l’autre partie eft
arrondie.
P L A N C H E X.
Cette planche & les deux fuivantes font relatives
à l’art de mouler les différentes fortes de tuyaux
pour la conduite des eaux.
Fig. i , coupe d’un des anciens tuyaux à emboî-
ture. a c , le vide du corps du tuyau, c b , boîte pour
recevoir le bout d’un autre tuyau, d e , bourlet qui
s’applique à la boîte d’un autre tuyau.
Fig. 2 , le même tuyau repréfenté en perfpeâive.
A B , le tuyau. C B , la boîte qui reçoit le petit
bout d’un autre tuyau. D E , bourlet.
Fig. p , deux tuyaux de l’efpèce précédente, af-
femblés comme il faut qu’ils le foient pour former
une conduite. A B , un des deux tuyaux. B , la
boîte qui reçoit le petit bout de l’autre tuyau D E ,
B B. D E , bourlet du fécond tuyau qui s’applique
contre le bord de la boîte du premier, pour retenir
le maftic & la filaffe dont elle eft garnie intérieurement.
B B , boîte pour recevoir un troifième tuyau,
ainft de fuite.
jFig. 4 9 les deux pièces qui compofent le modèle
d’un tuyau de l’efpèce précédente. A B , dans les
deux figures les extrémités du noyau, a c , le corps
du tuyau, a a , le petit bout qui doit être reçu dans
la boîte, c c 9 la boîte. B B , extrémité du noyau,
dont le diamètre doit être d’une ligne ou deux plus
grand que le diamètre de la partie a a. de 0\q bourlet.
f g , les gougeons qui fervent à raccorder les
deux parties du modèle lorfque l’on fait le moule.
Fig. y , les deux parties du même modèle raffem-
blées. A B , les extrémités du modèle du noyau.
D E , le bourlet. C , la boîte.
Le noyau de toutes les fortes de tuyaux fe fait
en terre , que l’on applique à pluficurs couches fur
la torche dont le trouffeau eft recouvert ; voye^ ci-
devant moulage en terre. Le calibre pour le noyau
des tuyaux, fig. 2 & p , doit être profilé, comme
la ligne qui termine l’intérieur du tuyau, fig. /. Il
doit auffi être plus long que le tuyau de la quantité
indiquée par les lettres A B dans les figures 4 & y.
La terre que l’on emploie doit être pétrie avec
de la fiente de cheval, ou de la bourre , pour lui
donner de la confiftance ; chaque couche eft féchée
fur la rôtifferie avant d’en appliquer une autre ; le
nombre des couches eft tout au plus de fix pour les
gros tuyaux ; quatre couches fuffifent pour les
moyens, & deux pour les petits. Lorfque la dernière
couche eft fèche, on fait recuite les bouts
des noyaux en leur donnant à la rôtifferie un feu
plus v if ; on remplit les fentes ou crevaffes ; on
enduit le noyau d’une couche de charbon ou pouf-
fier détrempé , pour faciliter la féparation de h
fonte & de la terre : cette couche de frafil doit être
appliquée lorfque le noyau eft encore chaud &
il ne doit être enfermé dans le moule que lorfqu’elle
eft parfaitement fèche.
Le moule qui eft de fable fe forme dans deux
châffis, qui fe raccordent par des gougeons & crochets
; les châffis font de grandeur convenable
lorfqu’il peut refter trois ou quatre pouces de fable
tout autour du modèle.
Pour faire le moule, on prend un des châffis,
celui qui n’a point de gougeons, & l’ayant appliqué
fur une planche à mouler, le côté du châffis
qui a des trous pour recevoir les gougeons tourné
du côté de la planche, on prendra la moitié du
modèle, fig. 4 , celle qui n’a point de gougeons,
on l’appliquera fur la planche à mouler dans le
châffis, le côté applati du demi-modèle tourné fur la
planche à mouler ;en cet état, & ayant auparavant
faupoudré le tout avec du frafil', on emplira le
châffis de fable que l’on taffera à différentes couches
, autour & fur le demi-modèle ; on arrafera le
fable au niveau du châffis en fe fervant de la règle:
cela fait, on retournera le cîiâffis fur la planche à
mouler, on y adaptera l’autre châffis en faifant
entrer les gougeons qu’il porte dans les trous du
premier deftinè à les recevoir.
La fécondé moitié du modèle étant appliquée
fur la première, fes gougeons-ƒ & g , fig. 4 , dans
les trous correfpondans de la première moitié du
modèle , & ayant faupoudré de frafil, on emplira
de fable ce fécond châffis , comme on a fait le
premier : le fable duement battu & arrafé.avëc la
règ le , on percera avec le couteau quatre ou cinq
trous coniques pour fervir de jets & d’évents ; deux
de ces trous feront, l’un fur le bourlet, l’autre fur
la boîte , les autres fur le corps du tuyau que les
trous doivent découvrir dans une étendue d’environ
fix lignes de diamètre : la chape du moule eft
alors achevée.
Enfuite on féparera les deux châffis pour ôter le
modèle, au lieu duquel on fubftituera le noyau,
dont les extrémités porteront dans le fable dans
l’emplacement que les parties A & B du modèle,
fig. 6 , y ont formé ; on remettra enfuite le fécond
châffis, celui dans lequel on a formé les jets & les
évents ; le moule eft alors en état de recevoir la
fonte, qui, en coulant autour du nôyau qui eft
ifolé dans lès châffis , formera un tuyau femblable
à celui que la figure 2 repréfente.
Fig. 6 , autres anciens tuyaux formant une conduite
dite à manchons , à caufe des viroles qui couvrent
les joints des tuyaux. A , virole ou manchon.
B , D , F , tuyaux. C , E , manchons. Les tuyaux
qui font cylindriquès étoient réunis par une virole,
du maftic & de la fihfffe. Ces fortes de tuyaux ont
1 auffi été abandonnés, vu la difficulté de les remplacer
dans le milieu d’une conduite \ & que le
inaftic perdant fon onâuofité, ne permettoit pas
aux manchons de gliffer pour remettre un autre
tuyau; d’ailleurs ces fortes de conduites ne pou-
voient pas fupporter une grande charge d’eau ; on
a donc inventé les tuyaux à brides, que l’on affem-
ble avec des vis &. du cuir entre deux. Il y en a
de cinq fortes , à deux, trois, quatre, fix & huit
oreilles.
Fig. 7 , tuyau à deux brides ou oreilles de deux
pouces de diamètre intérieurement. A , coupe du
tuyau. B , élévation ou profil du tuyau de trois pieds
& demi- de long. L’epaiffeur du métal qui eft d’environ
fix lignes, eft un peu augmentée à l’approche
des brides, a , entre le s deux figures, ouverture
du tuyau, ou élévation géométrale de la bride.
1 & 2, les deux trous pour recevoir les vis qui fervent
à les affembler.
Fig. 8 , tuyau à trois brides ou oreilles, de même
longueur que le précédent ; fon diamètre intérieur
eft de trois pouces. A , coupe du tuyau. B , élévation
extérieure du tuyau, a , entre les deux figures,
ouverture du tuyau. 1 , 2,, 3 , les trois trous pour
recevoir les vis.
Fig. p , tuyau à quatre brides ou oreilles, de huit
pouces de diamètre intérieurement. A , coupe du
tuyau. B , élévation extérieure du tuyau dont la
longueur eft la même que celle des précédens. a ,
entre les deux figures, ouverture du tuyau, ou
élévation géométrale des brides. 1 , 2 , 3 , 4 , les
trous pour recevoir les vis qui fervent à les affembler
; l’épaiffeur du métal eft d’environ fept lignes.
Fig. 10, deux tuyaux femblables à ceux de la
figure précédente, repréfentés en perfpedive, &
affemblés. avec des vis. A , ouverture du tuyau.
1 , 2 , 3 , 4 , les trous des brides pour y joindre un
autre tuyau. B , le corps du tuyau. 1 , 2 , 4 , au
milieu de la figure , trois des quatre vis qui affem-
blent les deux tuyaux, & fervent à comprimer les
cuirs qui font entre les deux platines des brides.
C , le fécond tuyau. 1 , 2 , 4 , trois des quatre trous
pour affembler un autre tuyau , comme au milieu
de la figure.
Fig. //, tuyau à brides hexagones, de douze pouces
de diamètre intérieurement, & trois pieds de
long, l’épaiffeur des brides comprife. A , coupe du
tuyau par des oreilles oppofées. B , élévation extérieure
du même tuyau ; l’épaiffeur du métal eft
d’environ douze lignes, & celle des brides eft de
quinze. Entre les deux figures eft l’élévation géométrale
d’une bride. 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , les fix
trous pour recevoir autant de vis pour affembler
ces fortes de tuyaux les uns aux autres.
Figure 12, tuyau à brides o&ogenes, de dix-huit
pouces de diamètre intérieurement ; la longueur eft
de trois pieds , l’épaiffeur des brides comprife. A ,
coupe du tuyau ; l’épaiffeur du métal eft de dix-
huit lignes , celle des brides de dix-huit à vingt
lignes. B , élévation du même tuyau , & entre les
deux figures l’élévation d’ui;e des brides. 1 , 2 , 3 ,
4 , 5 , 6 , 7 , 8 , les huit trous pour, recevoir autant
de vis pour, en comprimant les cuirs, affembler ces
tuyaux les uns aux autres.
P L A N C H E X I .
Suite de la précédente.
Coupe d’un des nouveaux tuyaux propofés pour
faire des conduites. A B , le vide du tuyau de huit
pouces de diamètre fur quatre pieds de long. Çe
tuyau qui eft un de ceux qui portent un bras D ,
& une branche C dans le fens vertical, fervent &
doivent être placés dans les endroits où les étran-
glemens d’air fe font ; ils fervent de ventoufe, &
tiennent lieu du long tuyau vertical que l’on adapte
fur une conduite pour fervir de ventoufe à l’air qui
peut y être renfermé, ou que l’eau entraîne avec
elle. Pour cela, on adapte dans la fourchette D un
levier horizontal qui peut s’y mouvoir à charnière ;
ce le vie r, dont l’autre extrémité eft chargée d’un
poids, comprime une foupape qui ferme l’ouverture
C ; lorfque l’air eft condenfé par une charge
d’eau fuffifante, il foulève la foupape & fort au
dehors , ce quilaiffe à l’eau fon libre cours dans la
conduite ; les autres tuyaux de même efpèce n’ont
point de bras D , ni de branche C.
Ces tuyaux diffèrent de ceux décrits ci-devant
fig. 10, lefquels font du même calibre , en ce que
leurs brides à fix trous efpacés également ne font
point hexagones, comme celle des figures n , mais
font arrondies, comme on le voit dans la figure
fuiyante, & de plus, que les bords de l’ouverture
font garnis d’un.bourlet de cinq à fix lignes de
faillie; eaforte que les brides de deux tuyaux de
cette efpèce mis bout-à-bout, & ferrées par les vis
autant qu’ils le peuvent être, ne fe touchent point.
On remplit de plomb fondu l’intervalle entre les
plans des deux brides , au lieu d’y employer du
cair; pour cela on entoure les deux brides contiguës
avec une bande de toile ou autre chofe équivalente,
que l’on foutient extérieurement avec de
la terre : on verfe le plomb par le haut. L’expérience
n’a pas fait eonnoître que cette façon d’étancher les
tuyaux dût avoir la préférence, le plomb n’ayant
pas, comme le cuir, la propriété de fe renfler à
l’humidité, & par ce moyen de s’appliquer immédiatement
aux lurfaces planes des brides entre lef-
quelles il eft comprimé.
Fig. 14, le même tuyau en perfpeétive. A , l’ouverture
du tuyau entouré d’une bride fur laquelle
il y a un bôurlet. B , l’autre .bride, C , la branche à
laquelle s’applique la foupape ou ventoufe. D , le
bras dans lequel le levier dont on a parlé eft affemblé
à charnière par un boulon ; ce levier s’étend au-delà
de B , où il eft chargé d’un poids convenable à l’effort
de la colonne d’eau qui comprime l’air renfermé :
le même poids fert dans tous les cas en le faifant
gliffer le long du levier, comme le long d’une romaine.
Les moulures circulaires que l’on voit aux
deux côtés de la branche, fervent feulement d’or