
On compofe de même l’huile de vanille*
l’huile de rofes.
l’huile d’oeilletSè
l’huile de vénus.
l’huile de café,
l’huile' des fept graines.
Ja u g e ; c’eft un bâton fur lequel il y a différentes
marques graduées & numérotées , pour connoitre
la quantité de la liqueur contenue dans le baffiot, ou
baquet ou tonneau.
Impalpable ; ce terme fe dit d’une poudre extrêmement
divifée & atténuée.
Imprégné ; fe dit d’un corps contenant une fubf-
tance qui n’eft pas combinée avec lui.
Inclinaison ; fe dit d’une liqueur qu’on verfe
doucement en penchant le vaiffeau, pour la fépa-
rer du dépôt qu’elle a formé.
Incorporée ; fe dit d’une ou de plufieurs fubf-
tances qu’on mêle enfemble.
Infusion ; ( mettre en) c’eft mettre des fubftan-
ces dans un liquide, & les y laiffer pendant un
temps déterminé.
Kirsch-tva sser ou Eau de C erise ; eau-de-
vie que les Allemands tirent de certaines cerifes fau-
vages, mifes en fermentation.
Lever au q u a r t ; c’eft arrêter la diftillation
de l’eau-de-vie , & retirer la liqueur, quand il y a
un quart d’eau-de-vie foible ou fécondé, fur une
eau-de-vie forte. f '
Limette; (e a u d e ) liqueur fucrée qui tire fon
parfum de l’effence de lim e ou de b ig a ra d e s .
Liqueurs anodines ou Liqueurs aqueuses
de fru it s ; ce font des liqueurs dans lefquelles
on fait entrer le fuc ou le mucilage de certains
fruits , avec du fucre, des aromates , de l’eàü &
de l’eau-de-vie ., dans le deffein de s’en fervir peu
de jours après, dans d’autres comportions. On fait
des liqueurs anodines,
de cerifes.
de fraifes..
de framboifes.
de grofeilles.
d’oranges,
de. canelle.
de rofes, &c.
L iqueurs fraîches ou rafraîchissantes ;
nom qu’on donne à celles qui ont la propriété de
défaltérer & de rafraîchir. Telles font:
la limonade,
l’orangeade.
Forgeât,
l’eau de fraifes.
l’eau de framboifes.
l’eau de grofeilles.
l’eau d’épine-vinette,
l’eau de verjus, &c.
Limonade ; liqueur fraîche ou rafraîchiffante ,
compofée avec du fuc de limon qui en eft la bafe.
Lim ons; efpèce de citrons , dont les meilleurs
Viennent d’Italie & de Portugal.
L iq u é f ie r ; c’eft ren d re fluide p ar la chaleur un
corps qui a de la confiftance.
L im o n a d e s è c h e ; c’eft une poudre faite avec
du fucre, de l’huile de citron, & dufel d’ofeille.
M a c é r e r ; ce terme fe dit d’une fubftance qu’on
laifte ramollir d’elle-même, ou en y ajoutant un
peu d’eau ou de liqueur.
M a g m a ; ce terme fe dit d’une liqueur qui acquiert
une confiftance épaiffe.
M a r a s q u in ; liqueur fucrée , compofée avec
une efpèce de ceriles fauvages aromatiques, qui
croiffent en Dalmatie.
M ê la sse & R u m ; c’eft l’eau-mère ou le réftdu
des fucres raffinés, qui eft en confiftance de firop.
M elisse ; plante odoriférante dont on fait une
eau fpiritueufe avec l’efprit-de-vin.
M e n s t r u e ; fe dit d’une liqueur dont on fe
fert pour difîoudre ou extraire certaines fubftances
des corps. Il y a plufieurs efpèces de menftrues;
i° . Les aqueux, comme l’eau fimple, l’eau dif-
tillée , qui diffolvent les gommes , les fels, les
favons, &c. ;
2,0. Les fpintueux, comme l’efprit-de-vin , les
eaux fpiritueufes , aromatiques, qui diffolvent les
rétines & quelques matières huileufes ;
30. Les huileux, qui diffolvent les rétines, le
foufre, &c.
4°. Les falins, tels que les alkalis & les acides.
M e t t r e e n t r a in ; c’eft en treten ir u n feu vif
I fous la chaudière de la diftillation de l’eau-de-vie. .
M o n d e r ; lignifie nettoyer , ou féparer quelques
matières d’un mixte , comme les queues de certains
i fruits, les noyaux, les écorces, les pelures , &c.
M u c il a g e ; fe dit d’une liqueur épaiffe &
gluante.
M y v a ; ce term e s’eft dit d’une gelée de fruits.
N o y a u x d e c e r is e s ; (e a u d e ) liqueur fucrée
q ui tire fon goût des n o yau x de cerifes, infufés
dans de l’eau-de-vie.
Les noyaux d’abricots, de pêches , de prunes, &c.
font également la bafe de certaines liqueurs , auxquelles
ils_ donnent leur nom.
O l e o -s a c c h a r u m ; c’eft une liqueur compofée
par le fimple mélange d’eau, de fucre, & de quelques
gouttes d’huile effentielle parfumée.
O r a n g e ; ( liqueur de fine ) liqueur agréable,
dont le parfum fe tire de l’huile effentielle qui
réfide dans les écorces d’oranges.
O r a n g e s s e ; c’eft Hn ratafiat d’oranges.
O r a n g e s s e a c id u l é e ; c’eft une liqueur dans
laquelle op fait dominer l’huile effentielle des écorces
d’oranges , jointe au fuc de citron.
O r e il l e s ; ce font les avances, au nombre de
trois ou quatre , par lefquelles la chaudière du d:f-
tillateur eft fufpendue dans la maçonnerie du
fourneau.
O u ïc o u ; eau-de-vie de patates, compofée par
les Caraïbes.
OxYCRAT ; c’eft un m élange d’eau & de vinaigre*
Parenchyme
Pa r e n c h ym e ; c’eft la fubftance fib reu fe, qui
contient ou fépare le fuc d’u n fru it o u de telle
autre fubftance : telle eft la chair d’une pom m e ,
d’une p êche, &c.
Pa re r 5 ce m ot fe dit de quelqües’liqueurs , p a rticuliérement
des cidres & des poirés ; c’eft leu r ô ter
le goût douceâtre qu’elles o n t n a tu rellem en t, & leur
en donner u n qui approche davantage de 'c e lu i
du vin. Q uelques - uns fe ferv en t p o u r cela de
l’eau-de-vie.
■ Pa r f a it -a m o u r , liqueur fucrée d’une couleur
rouge de cochenille, parfum ée p ar le cédrat.
Pa r fum ; c’eft la fubftance q ui afteéte ag réable--
ment l’odorat.
Perdre , P e r d u e , P e r t e ; les diftillateurs d’eau-
de-vie conaoiffent à certains fignes q u and la chaudière
ne fournit plus d’efprit tort ; ils difent alors
qu’elle eft à fa perte, o u qu’elle com m ence à perdre ,
ou qu’elle eft perdue.
Pièce ; tonneau dans lequel o n m et l’eaü-de-vie.
Pipe ; c’e ft, en term e de fabricant d*eau-de-vie ,
un grand tonneau ou vaiffeau de bois , qu i contient
cette liqueur.
Pois ; ( eau-de-vie de ) liqueur fpiritueufe que
l’on tire des pois mis en ferm entation.
Pommes sa u v a g e s & P o m m e s d e t e r r e ;
( eau-de-vie de ) liqueur fpiritueufe que l’on tire de
ces pommes , mifes en ferm entation.
Po t ; c’eft une m efure qui contient deux pintes
d’eau-de-vie.
Preuve ; (u n e ) les diftillateurs d’eau-de-vie d onnent
ce nom à une petite bouteille de criftal bien
tranfparente, dans laquelle on reçoit d u tuyau
même de la ferpentine l’eau- de-vie qui en v ie n t,
pour en connoître la qualité.
Pu n ch ; boiffon an g lo ife, faite en partie avec
du rhum , de la lim o nad e, & du fucre.
Rack ou A r a c k ; c’eft le nom d’une efpèce particulière
d’eau-de-vie, tirée des cannes à fucre , ou
du riz, &c.
Rata fia ; liqueur fu c ré e , faite avec l’eau-de-
v ie , & le fuc de différentes fiibftances agréables au
goût & à l’odorat.
Réc ipien t ; vaiffeau deftiné à recev oir une liqueur,
à mefure qu’elle diftille.
Rectifier ; fe dit d’une liqueur ou d’une fubftance
qu’on diftille de nouveau, pour la rendre
plus pure. ..
Regitre ; plaque cle fer mobile , avec laquelle
©n bouche, ou l’on débouche le tuyau de la cheminée
du fourneau de diftillateur.
Repasse ; (faire la ) c’eft, dans certaines fabriques,
faire une fécondé diftillation de l’eau-de-vie.
Rhum ; efpèce d’eau-de-vie, tirée par la diftil-
lation des cannes de fucre.
Rossoli ; liqueur à laquelle les rofes mufquées,
a * ,r d’orange & le jafmin, donnent principalement
leur parfum.
Scub AC ; liqueur fucrée, qui eft colorée en jaune,
& parfumée parle fafran.
dits fi- Métiers, Tome II, Ptrtie I,
Seconde; ce terme fe dit d’une eau-de-vie.fol?
ble , qu’il faut repaffer à la diftillation.
Serpentin ou Serpentine ; c ’eft dans le vaiffeau
d® diftillation, différens tuyaux adaptés & foudés
les uns aux autres, en rond oc en fpîrale, de manière
qu’ils n’en font qu’un, de la forme d’un ferpent replié.
Couper à.la ferpentine; c’eft arrêter la diftillation,
ou retirer l’eau-de- vie , lorfqu’elle commence à
s’affoiblir.
T affia ; eau-de-vie de fucre, qu’on fait avec la,
melajfe , eau-mère du fucre.
T h é ; on donne ce nom à la feuille defféchée,'
roulée, d’un goût un peu amer, mais agréable , &
d’une odeur qui approche du foin nouveau & de
la violette, que produit un arbrifféau dans le Japon „
en Chine, & dans d’autres pays.
On diftingue dans le commerce , le thé heyfven ;
le thé b o u io u bout pecko ; le thé faot.-chaon ,
campchon , & toukai ; le thé bout, & le thé vert.
T ines; vaiffeaux ou tonneaux faits de douves»
dans lefquels on met l’eau-de-vie.
T irette ou RegiTre ; c’eft une plaque de fer ,
longue d’environ un pied, & large de quatre pouces
& demi, avec laquelle on bouche le tuyau de la
cheminée du fourneau de diftillateur. On appelle
cette fermeture tirette , parce qu’on la tire pour
l’ôter , & on la pouffe pour la remettre.
T r a p p e ; autre plaque de fer, avec une poignée
qui fert a'uffi de fermeture aux ouvertures du fourneau
de diftillateur.
T riturer ; fe dit de matières qu’on réduit en
poudre , en remuant le pilon circulairement, autour
du fond du mortier, & fans faire agir le pilon
du haut en bas.
V aisseau de rencontre ; fe dit de deux vaife
féaux, dont les ouvertures font l’une dans l’autre.
C e ft toujours l’ouyerture du vaiffeau fupérieur,
qui doit entrer dans le vaiffeau inférieur.
V anille; plante aromatique , dont le fruit, appelle
auffi vanille , vient dans des gouffes longues ,
greffes & pefantes, d’une odeur pénétrante Sc
agréable.
V elte ; mefure qui contient ordinairement quatre
pots, ou huit pintes de Paris : au refte , cette mefure
varie,fuivant les endroits où l’on fabriquel’eau-de-vie.
V énus ; (huile de ) c’eft une liqueur dont le firop
eft comme une huile on&iieufe , dans laquelle on
fait infufer différens aromates.
V in artificiel ; nom donné aux ratafias, & aux
conapofitions dans lefquelles on fait entrer les
fubftances odorantes, onéhieufes & mucilagineufes
des fruits, avec de l’eau-de-vie , du fucre, & de»
aromates.
On fait ainfi du vin d’orange ; du vin de raifhl
mufeat ; du vin de pêche ; du vin de framboifes ; du
vin des quatre fruits rouges ; du vin de cafjis.
Zestes ; ce font de petites lames ou de petits
morceaux des écorces d’oranges , limons , citrons,
& autres qui contiennent de l’huile effentielle par*;
fumée,
U