A mbre , karabe ou succin ; c’ eft une matière
bitumineufe.
A pprêter de blanc ; c’eft mettre fur un fond
plufieurs couches de blanc.
A rcançon ; c’eft une térébenthine.
A rdoise (couleur d’ ) ; couleur imitant celle de
l’ardoife.
A venturine ; on imite le brillant de cette
couleur avec du clinquant haché , 8c faupoudré fur
un mordant.
A vignon ( graine d’ ) ; c'eft une graine qui vient
d’un arbrifleau nommé noirprun, ou nerprun aux envi*
rons d’Avignon , & dont on fait un ftil-de-grain.
A urore ; nuance du jaune.
A zur ; couleur bleue.
Badigeon ; couleur compofée en partie de la
fciure même de pierre qu’elle doit imiter.
Bistre ; couleur brune 8c un peu jaunâtre , dont
les defiinateurs fe fervent pour faire le lavis.
Blaireaux a vernir ; ce font des pinceaux
de poils de blaireaux, faits en formé de patte-d’oie.
Blanc ; couleur dont on fait différentes nuances,
& diverfes préparations.
Bleu ; on diftingue diverfes fortes de bleu.
B ois ( couleur de ) ; on imite la nuance que l’on
veut avec de l’ochre, de la terre d’ombre, du jaune
& du b'anc.
Bol d’Arménie ; terre argileufe de couleur rouge
; ou jaune.
Brosses; fortes de pinceaux faits ou de foie de
fangli. r ou de foie de fanglier mêlée de celle de porc.
Êro-YcR ; c’eft réduire les matières des couleurs
en po.. dre très-fine, dans des liquides, tels que l’eau,
la colle, les huiles , l’effence, le vernis.
B r u n ; couleur d’une nuance foncée.
Brunir ; c’eft polir 8c lifter fortement avec la
'dent de tbup-, ou la pierre à brunir. ,
C armin ; couleur d’un beau rouge qu’on tire de
la cochenille.
C artham eou safran batard ; plante qui fournit
une couleur orangée.
C endre gràvelee ; Tel alkali provenant de la
lie de vin , féchée & calcinée.
C éruse ; blanc de plomb'broyé avec de la craie
ou marne.
C hamoïs ; nuance de la couleur jaune.
C hipolin ; nom donné à la détrempe vernie-
polie. Ce nom vient de l’italien cipolla, qui veut
dire ciboule , parce qu’on faifoit entrer, dans la préparation
de cette détrempe , du jus d’ail ou de ciboule.
C inabre ; matière minérale, d’un rouge foncé.
C itron ; nuance du jaune.
C oaguler ; c’eft épaiflîr en confiftancedegêlée.
C olle ; efpèce de pâte faitè de peaux, 8c qui
fert de mordant.
C olopohne ; c’eft une térébenthine.
C opal ; réfine jaune 8c tranfparente.
C oucher les couleurs ; c’eft les mettre l’une
fur l’autre à plufieurs reprifes.
C ouperose ou v it r io l ; fel minéral qu’on tire
par lotion, filtration, évaporation 8c criftaîîifation des
pyrites. Il y en a de trois fortes, de blanc, de verdr
kde bleu*
C outeau a couleurs ; c’eft une lame plate,
flexible, également uhie de chaque côté, 8c arrondie
par une de fes extrémités.
C ramoisi ; nuance de la couleur rouge.
D écanter ; c’eft verfer par inclinaifon une liqueur
, pour la féparer du dépôt qu’elle a formé.
D égraisser ; c’eft rendre au Blanc ou à un fond
fa première propreté.
D étrempe; ce terme fe dit des couleurs broyées
à l’eau, & détrempées à la colle.
D étremper ; c’eft mettre un liquide en état de
s’étendre fous le pinceau.
Eau seconde; liqueur corrofive compofée, foit
avec de l’efprit de nitre , foit avec de la potaffe 8c
de la cendre gravelée.
Egrainer , c’eft enlever légèrement les grains
de deffus la fur face d’un ouvrage.
Encollage blanc ; c’eft une couche de colle
très-chaude que l’on met en tapant également &
régulièrement fur les moulures 8c fculptures, 3c fur
les parties oh l’on veut étendre les blancs cPapprêts*
Encoller ; c’eft étendre une couche de colle.
F èces ou lie ; c’eft ce que certaines liqueurs dé-
pofent par le repos.
F ond ; c’eftla même chofe que champ , ou ce qui
fert de bafe aux premières couleurs.
Fonds sablés; fonds fur lefquelson a paflfé un
fable fin, qui y eft retenu entre deux couches de
blancs encollés, ou de vernis.
G lacer ;.c’eft mettre une couleur qui a peu de
corps, ou une teinture tranfparente , qui laiffe ap-
percevoir le fond fur lequel elle eft couchée.
G la c is ; c’eft l’effet que produit une couleur
tranfparente, fur une autre qui eft déjà sèche. Les
glacis fervent à l’union des teintes, 8c à l’harmonie
des différens tons.
G ris ; couleur formée par différentes nuances du
blanc.
G ros b lanc ; c’eft un maftïc fait de blanc'& de
, colle.
Hacher ; c’eft donner de l’effet aux différens objets
qu’on veut ombrer.
Huile grasse ou siccative ; c’eft l’huile de li»
qui fe prépare avec de la litharge , de la cérufe calcinée,
de la terre d’ombre aum calcinée , 8c du talc
pour la dégraiffer.
Impression ; ce mot défigne un enduit de blanc
de cérufe, broyé & détrempé à l’huile, qu’on étend
fur le fujet qu’on veut peindre.
Incorporer; fe dit d’une ou de plufieurs fubf-
tances réduites en poudre , qu’on mêle enfemble par
le moyen d’un véhicule convenable.
Jaune ; couleur dont il y a différentes nuances
qui prennent des noms différens.
Jaunir ; c’eft mettre une teinture jaune fur un
ouvrage apprêté de blanc , lorfqu’on veut enfuite
le dorer.
XotfQifîLLÊ't couleur qui eft une nuance du jaune.
KaRabé ; matière bitumineufe.
J L acque ; c’eft en général une efpèce de craie
â laquelle on a donné une teinture. ^
L a lacque fine de V enise ; eft faite avec de
la cochenille.'
L a lacque rouge ; eft faite avec de la craie
[teinte de bois d’écarlate , de bois de Brefil ou
autres. „ i f j»
La lacque plate ; eft une refine d un rouge
brun.
Lacques de la C hine et du Ja po n ; noms
donnés à des arabefques couchés à plat, couverts
d’or, 8c remarquables par la beauté du vernis, 8c
la fineffe des ouvrages. Les anciens lacques de ces
pays font recherchés.
Lacque artificielle ; fohftance colorée des
fleurs , extraite par une leffive^eu une diftillation.
Lessive ; eau corrofive , dans laquelle on a fait
entrer, foit de l’acide , foit de 1 alkali.
L essiver; c’eft nettoyer, décraffer 8c laver avec
une eau fécondé ou mordicànte.
Lustrer le vernis ; c’eft décraffer un vernis
I avec de la poudre-d’amidon ou du blanc d’Efpagne,
[ en frottant avec la paume de la main , 8c effuyant
[Jivec un linge.
I Marron ; couleur qui eft une nuance du brun.
I Mastic ; réfine qui découle des groffes bran-
J'ches du lentifqüe.
S Massicot ; c’eft une chaux de plomb colorante.
I Mine de plomb ; efpèce de minerai d’une
ï couleur noir argentée, dont on fait des crayons.
| Minium ; chaux de plomb qui donne un rouge
I fort vif.
Monder; c’eft nettoyer ou féparer quelque ma*
: tière nuifible à un mixte.
Mordant ; c’eft une liqueur vifqueufe 8c ficca-
tive, qui fert à happer les lubftances qu’on y joint.
Murex ; petit coquillage qui donne un beau
rouge.
Noir ; couleur qui fe compofe ou avec de la
fumée épaifle , ou avec du charbon de bois, d’ivoire,
d’os , &c.
N oir de cerf; c’eft ce quirefte dans la cornue,
après que l’on a tiré de la corne de cerf l’efprit,
le fel volatil 8c l’huile. Ce réfidu fe broie avec de
l’eau , 8c fait une forte de noir , qui eft prefque
auffi bon 8c aufli beau que celui d’ivoire, 6c dont
les peintres peuvent très-bien faire ufage.
O chres ; les terres de ce nom font en général
des terres mélangées, graffes , pefantes, qui ont
de la faveur, 8c une couleur rouge dont l’intenfité
s’augmente par l’aâion du feu.
Olive ; couleur compofée , qui fe fait avec du
[ jaune, du verd-de-gris 8c du noir , ou avec du
jaune, du bleu , de l’indigo 8c du blanc.
Or ; couleur qui fe compofe avec du blanc, du
jaune, de l’ochre 8c de l’orpin rouge.
P rpin ou r éa lçar naturel ou artificiel
L ’orpin naturel eft un arfenic jaune 8c en écaille,
mélangé de foufre.
L’artificiel eft un mélange d’arfenic 8c de foufre
qu’on fond enfemble dans les creufets, 8c qui four-,
nit un beau rouge.
Peinture d’impression ; c’eft l’art du peintre
doreur 8c verniffeur pour les bâtimens, les équipages
, les boiferies, ôcc.
Pierre a broyer ; c’eft un porphyre, un granit
, ou l’écaille de mer, ou telle autre pierre d’un
grain très-dur, très-ferré 8c très-uni.
Pierre a brunir ; c’eft une pierre fanguine,"
ou un caillou dur 6c tranfparent, qu’on affûte 8c
polit fur une meule ou dent de loup, 8c qu’enfuite
on emmanche dans une virole de cuivre, qui a un
manche de bois.
Pierre ponce ; pierre légère 8c poreufe, qui
femble avoir été calcinée par des feux fouterrains.
Polir le vernis ; c’eft lui donner une furface
liffe, nette 8c douce, en le frottant avec un mor-
ceau de drap blanc imbibé d’huile , 8c imprègne
de poudre de tripoli ou de pierre ponce.
Ponce de chaux ; c’eft de la chaux éteinte à
l’air, 8c paffée dans un linge, qu’on met dans un
cornet.
Poncer,* c’eft promener la pierre ponce fur,
une furface pour la polir 8c l’adoucir.^ g |
Potasse ; c’eft de la cendre de bois calcinés *•
8c arrofée avec de la leffive commune.
Prêler ; c’eft frotter avec un paquet de prêle 9
les furfaces qu’on veut polir 8c adoucir.
Rafraîchir ou r a vive r une couleur ou
un vernis ; c’eft leur rendre leur premier éclat
8c leur pureté, par le moyen d’une eau de leflïve
faite avec de la potaffe 8c les cendres gravelées. Ramender ; c’eft réparer les caffures ou gerçures
des vernis, ou des feuilles d’or dans les ojnemens.
Rectifier ; c’eft diftiller de nouveau une lir
queur, pour la fendre plus pure.
R éhausser ; c’eft donner plus de clair aux
jours, .8c plus d’obfcurité aux ombres.
Réparer ; c’eft rendre à la fculpture fes traits
délicats , qui font mafqués par les blancs d’apprets.
R o c o u ; pâte de »grains de rocou qui eft rouge.
Rose ; nuance de la couleur rouge.
R ouge ; couleur principale , dont on diftingue
plufieurs nuances, telles que le rouge brun, le rouge
de Pruffe, le rouge écarlate, 8cc.
Safran ; piftil du fafran qui donne une couleur
jaune.
Safran batard ou carthame ; plante dont
on tire une couleur jaune.
Safran des Indes ; plante qui fournit une couleur
jaune.
San dar aq ue; c’eft une réfine diaphane de couleur
blanche , tirant fur le citron , qui découle des
incifions qu’on fait au genevrier.
Sang-dragon , réfine sèche, friable, d’une couleur
rouge comme du fang, tirée par incifion d un
arbre appelle draço-arbor, p jjj