
ligne : l'arbre eft garni vis-à-vis de chacune, de
barreaux & de cuillers ; pour lors le jeu des pilons
du bocard n’eft jamais interrompu , parce que lorsqu'une
des deux huches eft Suffisamment chargée
de minerai, on détourne l’eau bourbeuSe & chargée
de minerai qui Sort de la grille par le Sous-glacis
Q , dans l’autre huche en tournant une eSpèce de
porte T fixée à charnière au Sommet ? de l’angle
de Séparation des deux goulettes T x , V y ; cette
porte va battre alternativement contre l’une ou l’autre
des joyères du Sous-glacis, dans la poSition que
la figure représente pour conduire l’eau & le minerai
dans la huche Y Y & dans la poSition indiquée
par la ligne ponéhiée V , pour conduire l’une & l’autre
dans la huche XX.
Pour que la huche dont la communication avec
le bocard eft interceptée ne manque point d’eau
pour patouiller , il faut ménager des goulettes particulières
D R x , E S y , fermées par les petits
empellemens D & E , que l’on lève au befoin pour
avoir de l’eau pure dans la huche, & continuer
l ’opération.
On pourroit auffi augmenter le travail en augmentant
le nombre des pilons du bocard, & en coriftrui-
Santun Second & même quatre patouillets ; alors on
placeroit les roues à aubes au milieu des arbres,
& les bocards & les huches de chaque côté.
Explication particulière des lettres de la Planche X.
A A y bief ou canal qui fournit l’eau à la machine.
B , empellement de la roue du bocard ; cet em-
pellement doit être double pour pouvoir fournir à
la roue du patouillet par le fous-aqueduc, lorSqu’on
juge à propos de ne point faire marcher la roue du
bocard.
G , empellement qui fournit l’eau aii bocard.
D , petit empellement qui fournit l’eaii à la huche
XX.
E , petit empellement qui fournit l’eau à la huche
YY.
G , arbre de la roue du bocard.
H , roue du bocard garnie de vingt aubes.
L , plumfeuils & empoiffes de l’arbre de la roue
du‘bocard.
M , cames de fer qui élèvent les pilons.
N , pilons.
I , 2 , 3 > 4 , 5 , pilons.
PP, clé dès traverfes.
Q , fous-glacis qui reçoit le minerai trituré &
entraîné par l’eau à travers la grille , & le conduit
dans l’une ou l’autre des deux huches par les grilles
x & y , Suivant que la porte mobile T eft tournée.
R , goulette qui fournit de l’eau claire à la huche XX.
S , goulette qui fournit de l’eau chaude à la huche
Y Y.T
, porte ou planche mobile qui détermine l’eau
chargée de minerai d’eittrer dans l ’une ou l’autre
des deux huches.
V , ligne fur laquelle il faut amener la porte T ,
pour que le minerai paffe dans la huche Y Y.
x , goulette de la huche X X.
X X , une des deux huches.,
y , goulette de la huche Y Y .
Y Y , la Seconde huche.
6 & 7 , goulettes qui dégorgent l’eau bourbeuSe
chargée des impuretés du minerai.
a b , roue du patouillet.
c d y arbre du patouillet garni de barreaux & de
cuillers.
e e y empoiffes des tourillons de Marbre.
ƒ ƒ , plumfeuils de l’arbre du patouillet.
g h , goulettes de décharge de fond des huches
dans le lavoir Z.
k l , décharge de Superficie du lavoir.
m, décharge de fond du lavoir.
Z , lavoir.
S E C O N D E S E C T I O N .
Fourneau à fe r .
P L A N C H E P R E M I È R E .
Cette planché contient le plan gérférkl d’iin fourneau
, des bâtimens qui en dépendent, & différentes
coupes particulières du mole du fourneau.
Fig. i , plan âü rez-de-chauffée du fourneau de la
halle au charbon, du courfier, des'fouffiets'i •& de la
roue qui les met en mouvement. Le fourneau CB
B C , eft un maffif carré, dont chaque côté a au
rez-de-chauffée Vingt-cinq pieds : on y a- pratiqué
deux embrafirtés, l’une du côté du'devant ou du
moulage V l’autre du côté des Soufflets ou de la
tuyère, Séparées l’une de l’autre par le pilier de
coeur G C G M , dont la maffe, ainft que celle du
refte du fourneau , eft païfemée entre chaque affilé
de Canaux expiratoires , pour laiffer exhaler les vapeurs
humides de la maçonnerie. I ï l , fondation des
contre-parois du-côte de la ruftine K , & du contrevent.
R , plan de l’ouvrage. E , le creufet ou la timpe.
c c , les coftièrés. F , 1a dame. C , auprès de F la coulée.
R R r, R R r , les Soufflets dont les büzes reposent
Sur une taqiie de fer. N N , les baffes-condes
qui reçoivent alternativement l’a&ion des cames
de l’arbre Y Y de la roue O.P, placée dans le coursier
À T , & dont a b eft l’empellement; de + de, les
bafcules des contre-poids qui relèvent les Soufflets.
• i , /, les contre-poids, ƒ ƒ , la chaife de chute que
, l ’on voit en perfpeâive dans les vignettes dès pl
VJI & IX. g g, chaife intérieure qui porte les tourillons
des bafcules. h k , chevalet qui porte le tourillon
de l’arbre Y y de la roue des Soufflets. X >
paffage dans un des contreforts qui foutrennent le
pilier de coeur. W , V , portes pour entrer ou Sortir
dans le moulage. S , troisième porte en face du
moulage, ç ç , contreforts extérieurs que l’on voit
pl. IX . K K , pont Sur le courfier pour conduire de la
halle L à labune du fourneau. L, le centre delà halle»
Fig. 2, plan de la double grille de charpente ,,
propre* à Servir de fondation au mole d’un fourneau
, lorSqu’on ne trouve pas un terrain Solide ;
l’une & l’autre de ces grilles eft compofée- de lon-
grines & de traverfines affemblées à encoche, c’eft-
à-dire, à mi-bois, & efpacées tant pleins que vide ;
les traverfinès de la grille inférieure ont douze
pouces de gros, & environ cinq toifes de long ;
elles font encochées, entaillées en deffus pour recevoir
les longrines qui font entaillées en deffous,
lefquelles ont de même environ cinq toifes de longueur,
la dire&ion des longrines eft parallèle au
courfier , & celle des travemnes y eft perpendiculaire:
on remplit les mailles de la première grille
avec des cailloux ou des morceaux de laiftier.
La fécondé grille eft compofée comme la première
, avec cette différence que les longrines a b ,
a b, &c. font entaillées en demis pour recevoir les
traverfines c .d, c d , &c. qui font entaillées en deffous
; cette grille a environ deux pieds de moins
que la première, pour que celle-ci lui ferve d’empattement
, comme elle en fert à la maçonnerie ; les
encroix de la fécondé grille doivent couvrir les
caiffes de la première : on remplit de même les
mailles ou caiffe de cette fécondé grille, fur laquelle
on établit le mole du fourneau ; quelquefois
on recouvre la fécondé grille par des madriers de
trois à quatre pouces d’épaiffeur.
Fig. $ , coupe horizontale du fourneau à 7 pieds
au deffus du rez-de-chauffée, ou de celle repréfentée
par la fig. 1, c’eft-à-dire, que cette fécondé coupe ,
fig. 2 9 eft par l'endroit du fourneau qu’on appelle le
foyer fupèrieur. I I IK L , contre-parois & parois réduites
intérieurement à une forme oârogone qui
circonfcrit l’ellipfe à laquelle on a donné le nom de
foyer fupèrieur ; II, parallèlement au côté B B , parois
& contre-parois du côté de la ruftine; I I , du côté du
chiffre ( fig. 2) parois & contre-parois du côté du
Contre-vent. K , parois & contre-parois fur la timpe.
L , parois’ & contre-parois fur la tuyère. M C ,
pilier de coeur qui fépare la ruftine de la tuyère ;
l’épaiffeur du mafîif eft traverfée en différens fens
par des canaux expiratoires, difpofés autrement que
ceux de la fig 1 ; & ces deux difpofitions fe répètent
alternativement à chaque aflife dans toute la hauteur
du fourneau , afin de laiffer une libre fortie aux vapeurs
humides dont l’expanfibilité cauferoit la ruine
du fourneau.
Fig. 4 , plan de la bune ou .du haut du mole du
fourneau, à quatorze pieds au deffus du précédent,
ou à ving-un pieds au deffus du rez - de - chauffée
(fig 1 ). A A A , les batailles qui entourent la bune,
ainfi que l’on voit en perfpeâive, pl. VII & IX.
P , entrée du deffus du fourneau du côté de la halle
à charbon. G G , plaques de fonte qui entourent le
gueulard E , par lequel on verfe 1c charbon & la
mine dans le fourneau; dans quelques fourneaux on
fait le gueulard elliptique ; le grand axe de l’ellipfe
dans la dire&ion P E A , aura trente pouces , & le
petit axe feulement vingt-cinq : alors la jon&ion des
plaques G G , qui feront moulées avec une éohancrure
femi-elliptique, fe fera dans la dire&ion du
petit axe. La plaque ou taque du côté de l’entrée de
la bune a une échancrure H , pour que la largeur
puiffe s’approcher du gueulard : le bas de l’embrafure
qui répond à cette entaille, eft occupé par une
marche qui facilite au chargeur le moyen de s’élever
pour verfer dans le fourneau les choies qui doivent
y entrer, comme on voit pl. VII.
P L A N C H E I I .
Fig. 1, élévation du mole du fourneau du côté des
timpes. A A , les batailles qui entourent la bune ;
dans le milieu de cette partie des batailles eft une
fenêtre , par laquelle les ouvriers qui font fur la
bune peuvent regarder fur le moulage dont le
comble eft percé en cet endroit. B B B B B B , les mir
â te s quifoutiennent la maçonnerie. C D , la timpe
de fer. m, le taqueret. I , la coulée à côté de la
dame, a a a a a , orifices des canaux expiratoires ,
dont on voit le plan dans la planche précédente.
Z , Z Z „ coupe des contreforts fur le moulage, x ,
contrefort ftir les foufflets. X , paffage dans ce contre-
fort pour aller à l’arbre Y qui les fait mouvoir. Y ,
l’arbre de la roue P ; il eft rond ou hexagone pour recevoir
fix cames, dont trois rangées en tiers-points ,
répondent à chaque foufflet. R , fouffiet du côté de
la roue. R R , foufflet antérieur ou du côté du pilier
du coeur. W & Y , portes dans le moulage, e e , extrémités
extérieures des bafcules qui relèvent les
foufflets. i /, contre-poids de foufflets. f , chaife de
rechute, fur laquelle le bafcules viennent repofer :
on doit garnir le haut de cette chaife de quelque
fafcinage ou d’un reffort, pour que les bafcules re-
pofent doucement. L L , la halle au charbon. L/, L/ y
comble de la halle : on a indiqué, par des lignes
ponctuées la fituation de la roue, celle du courfier ,
placés entre le fourneau & la halle.
Fig. 2 , élévation du mole du fourneau du côté de
la tuyère , le comble, les contre-forts fur les foufflets
: les foufflets ont été fupprimés pour laiffer voir
la tuyère. A A , une des faces des batailles. BBBBB,.
les maraftres fur la tuyère. D , la pierre qui fupporte
les buzes des foufflets, & la taque de fer fur laquelle
la tuyère eft pofée. a a a a a a , orifice des canaux:
expiratoires qui fervent à évaporer l’humidité du
maffif du mole, x x , x , coupe des contreforts fur
les foufflets. * , contrefort du pilier du coeur. Y y ,,
arbre hexagone de la roue. O P, R, cames du foufflet
du côté de-la roue. R R , cames du foufflet du côté
■ du pilier du coeur. K K , pont pour communiquer
de la halle L à la bune du fourneau : on a projettè-
par des lignes ponâuées, l’efcalier antérieur qui fert
aux ouvriers pour monter ou defcendre du moulage-
à la halle. Z Z , contrefort fur le moulage. V , une des;
deux portes fur le moulage. S , autre porte en face
de la timpe. Z , contrefort extérieur faifant partie
du contre-fort Z Z.
• Fig. 2 9 coupe verticale du fourneau par la tuyère
& le contre-vent, c’eft-à-dire, parallèlement à Isa
1 timpe repréfentée fig. 1 , dont il faut concevoir que