
fonces dont on trouve les premiers fhtuts en 1634
confirmés par des lettres-patentes de 1637, & re-
giftrès en la cour des monnoiesen 1639. Depuis,
cette communauté fut érigée en corps de jurande,
en exécution de l’édit du mois de mars 1673.
Les lettres & les flatuts des limonadiers ont été
renouvellés le 2.8 janvier 1676, & regiftrés en Parlement
le 2.7 mars fuivant.
Cette communauté a quatre jurés, dont deux
fe changent tous les ans.
La communauté des limonadiers ne fubfifta en
corps de jurande que jufqu’à la fin de 1704, qu’elle
fut fupprimée par ufi édit du mois de décembre,
avec injonction à tous les maîtres qui la compo-
foient de fermer leur boutique, & défenfes à eux
de vendre aucune eau-de-vie, efprit-de-vin & autres
liqueurs.
En leur place furent créés cent cinquante privilèges
héréditaires de marchands limonadiers vendeurs
d’eau-de-vie.
La communauté fupprimée ayant été rétablie fix
mois après, par autre édit de juillet 1705 , un troi-
fième du mois de feptembre 170 6 ,-en ordonna la
fupprefïion, lui fubftituant une création de. cinq
cens privilèges héréditaires.
Mais ces privilèges héréditaires n’ayant pu prendre
faveur, & le Traitant ne pouvant s’en défaire y
comme il l’ayoit efpéré, les anciens limonadiers
furent, pour la troifième fois ,. réunis en communauté
par un quatrième édit du mois de novembre
1713. Cet édit de rétabliffement fut enregiftré
au parlement le 20 décembre de la même année.
Par arrêt du confeil du 23 mai 1.746, les maîtres
limonadiers ont été maintenus dans le droit de fe
dire & qualifier maîtres diftillateurs d’eaux-de-vie
& de toutes autres eaux & liqueurs, à l’exception
de celles qui regardent la chimie, dont la diftilla-
tion eft réfervée aux diftillateurs en chimie.
Les limonadiers ne reçoivent, ni ne font d’apprentis.
Les. fils de maîtres ont feuls droit d’afpirer
à la maîtrife, & d’autres ne peuvent y être admis
qu’en époufant une fille ou veuve de maître, qui
leur donne qualité. Alors ils reçoivent le mari fans
apprentiffage en payant les droits de réception.
Les maîtres ou veuves, en ceffant leur commerce,
peuvent louer leur droit de maîtrife a qui
bon leur femble.
Ce droit fe nomme privilège, qui fe loue par an.
Poiir en avoir il faut s’adrefler au clerc de la communauté
, qui demeure au bureau des limonadiers,
rue de la pelleterie.
Enfin, par l’édit du î t août 1776 , enregiftré
au parlement le 2.3 du même mois , la communauté
des limonadiers en réunie à celle des vinaigriers, &
l'es droits de réception font fixés à 6001., fuivant les
attributions de cet édit de. 1776. Les limonadiers &
vinaigriers peuvent exercer la profeffion de confi-
téur,. en. concurrence avec les épiciers & les pâtif-
fiers ’r ils ont droit de vendre le vinaigre en concurrence
avec les épiciers y ils font autorités à. faite le
commerce d’eau-de-vie & de liqueurs en gros & eg
détail, en concurrence pour la vente en gros avec les
épiciers ; ils peuvent débiter en détail, la bière en
concurrence avec les braffeurs, & le cidre exclut
vement ; & ils ont le droit de fervir & donner à
boire dans leurs boutiques l’eau-de-vie & les lù
queurs.
Explication fuivle des planches gravées de TArt du
Difiillateur-Liquorifie-Limonadier, Tome II des
planches.
Planche première.■
La vignette repréfente l'intérieur d’un atelier oh
l’on diftille de l’eau-de-vie.
A B , entrée du fourneau qui efl entièrement
confirait de briques, par laquelle on met le bois;,
on ferme cette ouverture par la plaque de fer,
fig. 10.
C , D , tourelle de maçonnerie de brique, qui
renferme les chaudières.
E , place où l’ouvrier brûleur peut monter pour
regarder dans les chaudières, les emplir, ou ajufler
les chapeaux.
a 3 b s le dédias des chaudières.
c d, les chapiteaux ou chapeaux.
e f , d e , queues des chapeaux qui entrent dans
les ferpentins.
K , M , tonne , barrique, pique ou réfrigèrent
dans lefquelles les ferpentins font placés.
. L , N , baffiots qui reçoivent l’eau-de-vie par un
entonnoir placé au deffous de l’extrémité inférieure
du ferpentin.
O , P , faux baffiots ou baquets dans lefquels les
baffiots font placés^
g , h, tuyaux venant d’un réfervoir placé derrière
le mur auquel la. cheminée efl adoffée, pour
continuellement rafraîchir par de nouvelle eau celle
qui environne les ferpentins-,
F , cheminée commune aux deux fourneaux.
x , y , tirettes ou regîtres pour gouverner le feu
dans les fourneaux.
Fig. 1,. ouvrier qui attife le feu.
Fig. 2, ouvrier qui éprouve la liqueur qui eft
fortie du ferpentin..
Bas de la planche..
Fig. 3 , les deux tirettes ou regîtres.
Fig. 4, coupe du chapeau de la chaudière par ufl
plan qui pafie le long de la queue.
Fig. ycoupe de la chaudière 6* du fourneau fw
lequel elle eft montée.
A , collet de la chaudière qui reçoit intérieure?
ment le chapeau-
B , oreilles au nombre de trois ou de quatrer
par lefquelles la chaudière efl fufpendue dans la
maçonnerie du fourneau-
C , D , tuyau, bouché en- D par' u-rr bondbn oiv
tampon de bois garni cfe linge, que Ton ouvre pouf
laitier, écouler, la liqueur hors de la. chaudière
demêl-e le mur auquel lé fourneau & la cheminée
6: baffiot & faux baffiot. Le baffiot efl foncé;
le diffus efl percé de deux trous , 1 un pour recevoir
la queue de l’entonnoir, & 1 autre quel Ion
ferme avec un bouchon de liege pour latffer palier
la jauge. . ,
Fig- 7 f ferpentin vu ieparement.
ab, c d , e f , les trois montans qui en foutien-
tiennent les différens tours.
A extrémité inférieure du ferpentin , par laquelle
la liqueur diffillée fort pour tomber dans un
entonnoir, dans le baffiot que l’on place au deffous.
Fig- 8, jauge que l’on introduit dans le baffiot,
pour connoître la quantité de liqueur qui y eft con-
16 Fig. p , preuve, ou petite bouteille fervant à éprouver
l’eau-de-vie. - / • - -
Fig. io , porte ou trappe de fer pour fermer 1 ouverture
du fourneau.
Coupe de quelques fourneaux & appareils particulierS.
Fig. /, vue du fourneau à cheminée , en. fpirale.
A , A , murs ; B , porte du foyer ; C , porte du
cendrier ; D , capacité du cendrier ; E , capacité du
foyer, au fond duquel commence en F la fpirale,
qu’on revoit en G , pour fortir en H , après avoir
tourné autour de la capacité I.
Fig. 2, chaudière pour brûler, les marcs & les lies.
Nota. On a joint ici un appareil ufité par les
Ruffes & autres, gens du Nord, qui tiennent le ferpentin
& le baffiot fous la clef, pour empêcher que
l’ouvrier ne fe grife en travaillant.
A , fourneau ; B , cendrier ; C , foyer avec le
bois tel qu’on l’arrange ordinairement ; D , la chaudière
avec fon dégor ou décharge E , fon collet F
& fon âtre G : par un trou paffe au milieu de cette
chape une tige K ayec fa manivelle I , & fes deux
ailerons L L.
Le tuyau H de la chape rend à l’ajutage M , qui,
paffant à travers la cloifon N , fe rend en O , au
tuyau Q , enfermé dans la pipe P. Ce tuyau n’eft
point ici en fpirale, pour indiquer un des anciens
ufages des brûleurs , avant qu’on eût imaginé les 1
ferpentins. Ce tuyau aboutit en R , dans le baffiot S ,
plongé dans un troii T , autre efpèce de moyen,
auquel on a fubffitué les faux baffiots.
Fig. q , grille pour brûler le lies.
Cette grille fe place au fond des chaudières ; elle
eft divifée en trois parties, i , 2 & 3 : celle du milieu
a en a, a, a , a, quatre oreillons pour pofer fur les
deux autres, ce qui rend commode la pofe & le
déplacement de cette grille garnie d’un fil d’archal
à mailles très-ferrées.
Fig. 4 5 développement d'un filtre de papier.
Quoique rien ne foit plus fimple en apparence
que de plier une feuille de papier pour en former
un filtre, on a cru faire une chofe agréable au plus
grand nombre dç ledeurs, cpie de leur préfentçr eij
feize figures marquées, depuis 1 jufqu’à 16, les
différentes formes que doit papier pour parfaire un entopnrneonidrr er éugnuel ifeeru. iOllen d ae
eu foin dans chaque figure de conferver la lettre
Apo ipnoteu rd ere nl’feenitgonnenmoeirnit de ce qui doit former la
N ° . 1, feuille de papier coupée de manière à faire
udann sc atrorués p leasrf paliits. &A reepftl ilse q cueen ftoruef fdreir ac ec ecttaer rfée u, ilqluei,
àd epvliieenrd; rca , lea npgolein àt roeùn vilesr faebro puotiuror,n fto ;r mb ebr ,l ea tnrgialens
gle du 7z°. 2. A , b b , font la bafe de ce triangle.
N°. 3 9 en partant du point A , ce triangle eft
pdeénfodrimcuél,a iprea,r cAe , qu’on ramène l’angle b à la perb;
ce qui étant exécuté fur l’autre
côté, & ces deux replis étant formés le long de la
même perpendiculaire , donne un nouveau triangle
n°. 4 y A , b y b.
carNré° . y , ces mêmes plis développés forment le A ., b b ,... c c ; & l’on voit n°. 6 , que ce carré
replié' en dehors donne quatre petits triangles A ,
b b , c c , lefquels fe développent par parties n°. 7 ,
pour être repliés encore, comme on voit n°. 8 ; ce
fqauuix f ep lrié pqèut’eil 72f°a. upt &ré f1o0r. mLeer nc°o.mn mdeo nonne lle’ idvéoeit dauu
n°. 12 , ‘ ou. le plie eft Taillant, tandis qu’il eft ea
dedans au n°. ri. encLoer e72 °d..é 1v3 edloopnpnéee l;’ idAée, dcoe mlam feeu li’lolen pvloiéiet,, e&ft ndoen*
venu la pointe à laquelle aboutiffent tous les plis.
enL Ae 7lze°. 1c4e dnétrvee,l oepnp e la feuille pliée, & l’on voit b , b , les deux faux plis des
p72l°i.s nr e&d r1e2f.f éLse; 7&2°. eiyn fmino onntr ev oleits aud e7u2°x-. mêmes faux la feuille abandonnée à elle-même, qu1i6 d, oln’enfefe ut ndee
pointe A & les plis b , b , c , c , c y &c. formant au
total une efpèce de cône, ou entonnoir à côtes.
Planche I I I .
Ufienfiles du Liquorifie , & grillage du café.
FAig, .e 1f yt laal atmigbei co ùd ec ofleorn bnlea nhca.ute de deux pieds ;
Bav,e cl au nceh atuudbiuèlruer ed Tu . bDain, -emfta rlaie c ;h aCpe, olau cchuacpuirtbeiatue
avec fon tuyau E , & fon réfrigèrent G , le tout
placé fur un fourneau portatif F.
Fig. 2 y A , b affine de cuivré* avec fes deux an fes
bof,f ibc e;s cfeosu fso rltee sn odme bdaef fibnaefsf infoens tà c oconnnfuietusr edsa ;n se llleess
font larges & peu profondes.
Fig. 3>.A, fourneau portatif de terre cuite ; b , b , b f font trois oreillons qui font l’office de trépied ; c , c t trous ou regîtres ; D , ouverture du cendrier.
Entonnoir pour la chauffe.
troFuisg .à 4 f,a cpôonien dtee ;f eAr ,b leafntc l etr ècso-raplsl o; nBgé, , lap eprocién tdee; & c y c y c y trois anneaux foùdés clans l’intérieur.
Fig. y , chauffe d'étoffe, dont AH efht liej corps ; B g