
à la fécondé chaude. A B , les deux bouts de la
pièce. C , la partie du milieu qui a été étirée fur le
travers de l’enclume, ainfi que la vignette de la
planche fuivante le repréfente.
Fig. 8 , maquette ; c’eft l’état où parvient Fen-
crénée à la troifième chaude , après que fon extrémité
A a été étirée fur le-travers de l’enclume, &
parée fur la longueur de fon aire ; on refroidit alors
la partie A C de la maquette dans le bafche ; on
deflerre la tenaille à coquille, & on met chauffer
la partie B que l’on étire fur le travers de l’enclume
, & que l’on pare fur fa longueur comme l’autre
coté, pour avoir le barreau ou la bande que la
figure fuivante repréfente.
Fig. p , A B , le barreau ou la bande entièrement
achevée ; on place les bandés & les barreaux debout
contre les murs de . réparation de la forge &
des halles à charbon , & aufïi derrière la petite
attache contre le mur de la forge.
P L A N C H E V I .
La vignette repréfente l’opération de forger ou
étirer l’encrénée : l’ordon du marteau eft vu de
l’entrée C de la halle à charbon, du mur mitoyen
de laquelle on a abattu une partie pour laiffer voir
l’arbre de la roue du marteau , & la partie de l’ordon
qui eût, été cachée fans cette attention.
Y , l’arbre de la roue du marteau; on y diflingue
trois des bras garnis de leurs fabots qui lèvent le
marteau, & les différens cercles ou frettes de fer qui
le fortifient ; -le cercle de la bafe eft percé de dif-
féreiii trous pour y appuyer un ringard auquel les
oreilles de l ’empoiffe E fervent de point d’appui,
& par ce moyen faire prendre à la roue un commencement
de rotation qui puiffe tenir le marteau
fùfpendu , comme on le voit dans la figure , lorf-
qu on y apporte le renard. 3 , le tourillon qui porte
fur l’empoiffe. D , le chevalet qui porte l’empoiffe.
W , l’enc-lume. L , fon aire large de quatre pouces.
K , la panne du marteau. I , l’emmanchure traver-
fée obliquement par une clé de fer formée en coin,
introduite par le haut de fa mortaife. H , la tête
du marteau.
Les differentes pièces viftbles de l’ordon font
( outre la huche M qui fournit l’eau à la roue du
marteau ) la grande attache marquée i l , un de fes
bras buttans marqué 5. A <£, le drofme. , la petite
attache.
La chaufferie eft vue par le pilier ifolé c qui fépare
le devant du contrevent; b 9 extrémité fupérieure
de la bande de fer ou maraftre qui foutient le manteau
d de la cheminée, hh, maraftre qui foutient la
hotte de la cheminée du côté du contrevent; 7 ,
ouverture dans le mur de fond de la cheminée , par
laquelle paffe la. gueufe portée par des rouleaux :
on voit aufli le gros ringard qui jfert à l’avancer dans
le foyer , & le billot fur lequel eft gofée l’écuelJe
à mouiller.
Le forgeron ou mârteleurjîgv 1 , eft occupé à étirer
llencrgnée A B qu’iltient de la main gauche,
avec les tenailles à coquille ferrées par une clame
ou anneau , faififfant alternativement les branches
de la tenaille près la cheville qui les àffemble. Il
donne quartier à la pièce qu’il forge , pour que les
coups du marteau qui eft renvoyé avec violence par
le reffort 13 , tombent alternativement fur les différentes
faces du barreau qu’il meut aufli en long fur
le travers de l’enclume ,. pour que les coups du
marteau ne tombent pas toujours au même endroit.
Par cette opération la pièce s’alonge, & devient,
dans fon milieu , un barreau ou une bande méplate
de l’échantillon demandé. On rechauffe enfuite la
partie A , que l’on étire de la même manière. On
la pare fur la longueur de l’aire de l’enclume ,
comme on le voit dans la planche fuivante. En cet
état la pièce quitte le nom d'encrenée , & prend
celui de maquette, dont on refroidit la partie achevée
dans l’eau du bafche pour pouvoir la tenir avec les
mains , & rechauffer la partie B qui étoit renfermée
dans les tenailles à coquille , que l’on ôte & qu’on
met refroidir dans la place qui leur eft deftinée.
On voit dans la vignette de la planche précédente à
côté de la barre B , une maquette .dont la partie
non encore étirée eft placée dans le foyer.
Bas de la planche.,
Plan & coupes d’un foy er, affinerie ou renardière
, autrement dit ouvrage ^formé de taques ou
plaques de fer fondu d’environ “trois pouces d’é-
paiffeur.
Fig. 2 , plan de la renardière. A , B, partie du mur
de la chaufferie du côté de la tuyère. B , pilier de
l’angle du devant & de la face du côté de la tuyère.
C D , le mureau conftruit de brique ou tuileau ; le
mureau enveloppe la tuyère. E F G , la tuyère qui
eft de cuivre rouge. E F , l’ouverture de la tuyère
qui reçoit les bufes des foufflets. G , le mufeau de
la tuyère qui doit être fort épais , & entrer dans
l’ouvrage d’environ trois pouces. H I , la varme fous
la tuyère. K L , l’aire. M N , le contre-vent. R S , le
fond de deux pieds & demi de long fur quinze pouces
de large, non compris la partie de fa longueur qui
paffe fous le chio. T V , le chio percé d’une ouverture
pour donner l’écoulement aux fcories dans
l’efpace k entre les deux fuppots X X , qui foutien-
nent la grande taque Z fur le devant de l’ouvrage.
Cette taque eft indiquée par des lignes ponéhiées. Y,
trou qui reçoit la fourchette dans laquelle on décraffe
les ringards.
Fig. 3 , coupe tranfverfale de la renardière de la
tuyère au contre-vent. E F G , la tuyère.. G , fon
mufeau élevé de fix pouces au deflùs du fond. H I ,
la varme. K L , Faire. M N , le contrevent. R S , le
chio’ : l’aire & le contrevent font élevés de dix pouces
au deffùs du fçnd R S qui eft pofé fur deux chantiers
de fonte.
Fig. 4 , coupe longitudinale de la renardière creu-
fet ou ouvrage, parallèlement à la face de la tuyère.
B , pilier du devant à la face de la tuyère.. H I, la
varme fous l’orifice de la tuyère, marquée par la
lettre G. K L , Faire; le contrevent eft fupprlmé
pour laiffer voir l’intérieur. R S, le fond pofé lur les
deux chantiers O P. Q , canal expiratoire pour évaporer
les humidités qui peuvent fe trouver fous le
creufeE-T V , le chio percé d’un trou prefque à la
hauteur de la tuyère. Z Z , là grande taque du devant,
dans laquelle la fourchette à décraffer les ringards
eft fixée : cette taque ou plaque pourrait
recouvrir le chio, le contrevent étant entaillé convenablement
pour la recevoir, h , embrafure ou
niche formée par les deux taques X , X,fig. 2, par
laquelle les fcories s’écoulent lorfqu’on perce le chio
pour leur donner iffue.
Fig. S t la tuyère de cuivre rouge, repréfentée en
perfpeâive par le côté de fon ouverture qui reçoit
les bufes. des foufflets.
P L A N C H E V I I .
La vignette qui reprèfente l’opération de parer
fine maquette , la chaufferie & l’ordon du marteau ,
font vus prefque du même point que dans la vignette
de la planche V . ç , la chaufferie, e, maraftre qui
foutient le devant de la cheminée, ƒ maraftre du côté
de la tuyère, h, maraftre du côté du contrevent, a b,
bande de fer ou maraftre qui foutient le manteau de
la cheminée, c , pilier ifolé entre le devant & le contrevent.
5 , le billot ou bloc de pierre fur lequel on
pofe l’écuelle à mouiller. 6 , le bafche où on puife
l’au. k , embrafure qui conduit au chio , par laquelle
les fcories fortent hors de l’ouvrage. On voit au
deflùs une tenaille à chauffer une pièce, fes branches
font ferrées par une clame, p , eft le refouloir.
Les parties de l’ordon qui font viftbles dans cette
planche, font le drofme,marqué par les lettres A £
1 , la jambe fur la main. 2 , la jambe fur l’arbre. 12.,
le tabarin porté par la clé tirante. 13 , l’extrémité du
reffort qui renvoie le marteau. H K , le marteau.
K , fa panne vue par fa longueur. W , l’enclume de
long de Faire , de laquelle la partie étirée de la maquette
eft étendue pour être parée, c’eft-à-dire,
rendue unie. C , porte de communication de la
forge à la halle à charbon. S <^, la petite attache près
de laquelle on voit le poteau n o qui foutient la
charpente du comble de la forge ; près de la bafe de
ce poteau on voit la pièce de bois r , fur laquelle on
appuie les tenailles à coquilles.-On voit derrière le
marteau une grande plaque de fer fufpendue au
drofme; elle fert à garantir l’extrémité de l’arbre de
la roue du marteau, de la grande ardeur des renards
& des pièces, & aufli à réfléchir fur l’enclume l’eau
que le goujat jette, quand on paré les bandes.ou
barreaux. Cette eau, par fa prompte évaporation ,
occaftonne, à chaque coup du marteau, un grand
bruit qui n’eft rien moins qu’agréable à l’oreille.
Fig. 1, forgeron qui, avec un ringard, débouche
le chio, pour faire écouler le laitier ou les fcories
fuperflues.
Fig. 2, goujat qui avec Fécuelle à mouiller jette
Feau qu’il puife dans le bafche fur le marteau &
l’enclume. Cette eau fait détacher les écailles de
la bande de fer que Fon veut parer, de laquelle
toutes les inégalités occaftonnées par la panne du
marteau lorfqu’on Fa étirée en travers de l'enclume,
difparoiffent.
Fig. 3, forgeron ou marteleur tenant une maquette
fur l’enclume avec la tenaille à coquille. Il
conduit la partie étirée de la maquette le long de
Faire de l’enclume , faifant tomber les coups du
marteau, tantôt fur le plat- de la bande, tantôt fur
le champ, pour effacer toutes les empreintes des
coups de panne que le marteauy a faites en étirant la
barre, & par ce moyen en bien dreffer les faces 8c
en former les vives-arêtes, ce en quoi conftfte la
perfe&ion de cette opération. La maquette ainft
parée 8c rafraîchie dans Feau du bafche , eft remife
au feu pour chauffer la partie contenue dans la tenaille
; on étire 8c on pare cette partie de la même
manière que l’autre bout, pour avoir une bande ou
un barreau de'l’échantillon demandé.
Bas de la planche.
Fig. 1, la varme vue de face 8c en perfpe&ive ;
la tuyère fe pofe au milieu de fon deflùs H I ,
qui eft élevé de ftx pouces au deflùs du fond de
l’ouvrage.
Fig. 2 , le contre-vent; fon deffùs M N eft élevé
de' 10 pouces au deflùs du fond de l’ouvrage ou renardière
: au deflùs de la partie M N , on met une
autre plaque femblable que Fon nomme contrevent
de de (fus ; cette plaque qui garantit les charbons qui
lui font adoffés , 8c-concentre la chaleur dans Fou*
vrage, eft viftble dans1 les chaufferies des vignettes
des p l.IV , V I& V U . ^ #
Fig. 3 , l’ouvrage ou renardière en perfpe&ive :
on a fupprimé la plaque du devant, le contrevent
dedeflùs 8c le chio, pour laiffer voir l’intérieur. A B,
partie du mur du côté de la tuyère. C D , le mureau.
E F G , la tuyère. G ‘, fon mufeau. HT., la vanne.
K L , Faire. M N , le contrevent. R S , le fond.
Fig. 4 , le chio en perfpeâive ; il fe pofe fur le
bout excédent du fond, 8c contre les extrémités de
la varme 8c du contrevent : l’ouverture que Fon
voit au milieu eft celle que l’ouvrier, fig. 1 de la
vignette, débouche avec un ringard, pour laiffer
écouler le laitier 8c les fcories fuperflues : cette
ouverture doit être plus bas que le niveau de la
tuyère.
Fig. y , une des deux plaques qui forment l’em-
brafure du chio fous la grande taque du devant qui
s’applique fur le deflùs X x.
Fig. 6 , X Z la grande plaque ou taque du devant
de l’ouvrage. Y y , la fourche dans laquelle on décraffe
les ringards qui ont été plongés dans le creu-
fet, 8c en ont rapporté, ou du fer fondu, ou des
laitiers figés, y , la queue de la fourchette.
Fig. 7 , plaque femblable à celle décrite ci-devant,
figure ƒ , avec laquelle elle forme l’embrafure du
chio.
I i i i ij