
Fig. 9 , pot ou récipient : il différé des cuines j
en ce qu’il a Ton corps A , plus étroit, & qu’il a un
trou B , au milieu du collet.
Fig. io , galère avec fon dôme, les eûmes & les
goulots.
A , murs latéraux; B , dôme réparé avec de la
•terre à four, qui a déjà fervi.
C , cheminée poftiche. D , collet des cuines à
fleur du dôme. E , goulots enfoncés dans la terre
molle du dôme, pour embraffer les collets des
cuines, F , pofées fur le châlîis G.
Fig. i i , galère toute garnie.
A , murs latéraux; B , dôme. C , pots ou-réci-
prens, placés de manière que le bout étroit des goulots
entre dans les trous de ces pots.
D , les mêmes pots revêtus d’argile nouvelle pour
être bien lutés.
E , trou carré, ou cheminée poftiche. F , cuines
pofées fur le châfîis G.
Fig. 12, la batte du dijlillateur.
A , eft le bout équarri de. la batte où tige de
fer. B , eft le bout finiffant en pied de biche.
Fig. 13, mefure de tôle ou de bois, garnie en
tôle s qui fert à charger également les cuines.
Fig. 14 3 entonnoir de fer-blanc pour charger les
cuines. A , eft fon ventre; B , fon goulot; & l’on
voit fa coupe en C.
Fig. 1 ƒ , méthode pour emplir ou charger les cuines.
A , cuines penchées pour tenir leur collet droit,
afin de recevoir l’entonnoir B , dans lequel on verfe
la mefure du mélange C , qui eft contenu dans le
baquet D .
Î7f enfiles & première mam-d' oeuvre du Dijlillateur
d* eaux-fortes.
Fig. 163 la vignette repréfente comment fe fait
le premier mélange.
À ouvrier qui écrafe avec la batte B , les mottes
d’argile C , après les avoir dépiécées avec la pioche'
D , & féchées dans la galère, pour les réduire en
poudre groflâère E.
F , autre ouvrier qui pafle au crible d’ofier G ,
le mélange d’argile & falpêtre H , pour en former
on tas I , qu’il achève de mêler avec la pelle K.
L , tonneau défoncé & mis debout fur un banc
pour lefliver le ciment.
M , baquet qui reçoit la leflive du tonneau défoncé.
Fig. 17 & 18, râbles pour attifer le feu, enlever
la braife & les cendres.
A , tige de fer ; B , fon crochet fait en demi-cercle
applati ; le tout emmanché dans un manche de
bois D.
E , F , autre rable fait comme le rat.eau du jardinier
; on a fupprimé ici le manche de bois.
Fig. 19, pelle à braife en tôle ; A , eft fon corps
large & à rebords qui vont en adouciflant jufque
vers la j5ârtîe tf âfichante ; B , eft la douille qui lÉk
le manche de bois C.
Fig. 20 3 pelle à ciment; elle eft toute en bois
large & un peu creufe en A , arrondie en B , qu|
eft fon manche ; elle fert à remuer le mélanee riv
gile & falpêtre. 5
f Fië' 21 » batte à ciment, qui fert à écrafer l’argile
féchée. A , eft. une pièce de bois ronde, cerclé en
fe r , garnie fur une de fes faces de têtes de clous.
B , qui eft fon manche, eft placé fur le côté d’une
des faces ; enforte que, lorfque la face chargée de
clous eft d’à-plomb, le manche fait un. angle pref-
que aigu avec le fol.
Fig. 22 3 marmite de fer de fonte pour lefliver les
leflives.
A , eft le corps de la marmite ; B , B , en font les
oreilles, auxquelles eft attachée l’anfe C.
Fig. 23, tâmis de crin pour piler le falpêtre. A
eft la toile en crin. B , eft la carcaffe en ‘bois, ou
monture du tamis.
Fig. 243 crible d’ofier. A , en eft le tour. B, les
poignées. C , le fond à claire-voie; on y paffe l’argile
, & le mélange de la même argile avec le fal-
pêtre.
Fig. 273 panier d’ofier, carré, long & étroit, qui
fert à transporter le ciment & l’argile ; il eft étroit
pour paffer plus commodément entre deux galères.
A , eft fon corps ; B , fes poignées : il eft à mailles
ferrées dans la totalité. *
Fig. 26 3 étouffoir à braife. C ’eft un cylindre de
tôle A , qué fon couvercle B ferme exactement.
Fig. -27, appareil ufitê à Roulais pour l'eau-forte.
A , vafte cheminée fous laquelle on eonftruit les
fourneaux.
B , Vue d’un fourneau entier. C , le même fou*
neau jufqu’à lahauteur.dufoyer. D , le même coupé
à la hauteur du eendrier.
E , eft le cercle de fer deftiné à porter les cucur-
bites de fer.
F , barres carrées de fer, faifant fonétion de grille,
& féparant'le cendrier G , G , G , du foyer H , H,H. I , cucurbites de fer , qu’on nomme auffi potins,
pofées à demeure dans la bâtilfe du fourneau, :.p
qu au tiers de leur hauteur, fermant la partie étranglée
L , L , L , ou collet de la cucurbite. K , K , K,
chapiteaux de terre criite , qui fe placent fur les
cucurbites : ils ont deux becs pour recevoir chacun
deux matras M , M , M. Chaque fourneau a fi
cheminée, particulière N , N , N. Ces fourneau?
s’échauffent avec de la tourbe.
Fig. 28 3 appareil de Kunckel.
A , fourneau à bain de fable B-^avec fa ciicuf'
bite de verfe C , & fon chapiteau D. Le bec E du
chapiteau communique par une tubulure à la cor.
nue F , laquelle eft foutenué fur une efcabelle G;
Le col H de cette cçrnue, entre dans le col très<
long du matras I.
V O C A B U L A I R E des Termes propres à la Diftillation & Fabrique des
'•Faux-fortes v autres Acides.
A lkali fixe ; fubftance faline composée d’acide,
1 terre & de phlogiftique., . ,
Alkali fixe v é g é t a l ; fel qu on retire par la
combuftion des matières végétales quelconques.
Alkali fixe du t a r t r e ; fel quon retire de
la combuftion du tartre du vin. .• I
A lkali fixe du nitre ; fel allcali qui fert de
baie ail nitre. I , , ,
Alkali minéral, ou'A lkali m a r in ; fubl-
ance faline alkaline , qui fert de bafe a 1 acide du
fel commun. I
Alkali volatil , c’eft 1 efpnt de 1 alkali volatil,
feparé de l’acide des fels ammonicaux.
AlonGE; efpèce d’entonnoir de grès que Ion •
applique au bec de la cornue. • . .
Alun ; fel neutre compofè d acide vitnolique uni
à une. terre argileufe.
Argile , ou Glaise ; c’eft une terre graffe com-
pafte & ferrée, diflbluble dans les acides , qui a la
propriété de prendre corps avec l’eau, & de te
durcir àu feu. Il ÿ en a une grande quantité d et-
pèces différentes par fes mélanges & fes couleurs.
Celle principalement recherchée par les diftillateurs
d’eaux-fortes, eft d’un gris blanchâtre , marbré de
rouge, & compa&e. ’ s
Ballon de verre , de terre ou de grès ;
c’eft une efpèce de bouteille ronde & renfl.ee , qui
fert de récipient dans les opérations de chimie.
Batte ; petit infiniment de fe r , de demi-pouce
d’écarrifl'age , finiffant en pied de biche , & s amin-
ciffant tant fur fa largeur que fur fon epaiffeur,
dont on fe fert pour travailler à la maçonnerie du
fourneau.
Batte à ciment ; efpèce de billot rond, ^ garni de
clous fur' une de fes faces, & emmanche de biais
par l’autre face. •
Bêtes, Bettes ou Cuines ; noms donnés par
les diftillateurs d’eaux-fortes à des vafés de grès
qui n’ont d’ouverture que par un goulot, dont la
direélion eft de bas, en haut.
Boisseau de fer ; mefure à l’ufage des diftillateurs
d’eaux-fortes, qui eft faite en boiffeau, contenant
à peu près huit livres de matières.
Bouteille d’Eau-for te; c’eft un vafedegrès
qui contient depuis une pinte jufqu’à huit. A u deffus
de cette capacité, çes yafes fe nomment touries.
"•Caillé b lanc ; c’eft le précipité d’une diffolu-
tion d’ argent uni à l’acide marin.
Chapiteau ; vaiffeau qu’on place au deffus de
la cucurbite, & qui eft garni d’un tuyau que l’on
nomme bec, par où les liqueurs vont tomber dans I
le récipient.
Charger un vaisseau , une cornue; c’eft
y mettre les fubftances qu’on veut diftiller.
Châssis ; bandes de fer fondu d’un feul jet,
ayant les quatre angles de leur écarriffage en lo-
fange.
C hevrettes ; ce font des fers d’enviroa neuf
pouces de long fur deux pouces 'd’écarriffage, élevés
fur quatre pieds , qui fe placent a la tête de la galère
pour recevoir les bûches.
C iment d’Eaux-fortes; on donne ce nom à
la matière qu’on retire des cuines qui ont fervi.
C ol de la cornue ; c’eft le tuyau recourbé
qui tient à un côté de la cornue.
C ornue ; vaiffeau de diftillation, renflé & ar»
rondi par un côté , & garni par l’autre d un tuyau
recourbé, que Ton nomme col.
C ouperose , ou V itriol ; c’eft une diffolution
du fe r , du cuivre ou du zinc par 1 acide vitrioli-
que, & réduite en criftaux. On diftingue, fuivant
la nature de' ces vitriols, la couperofe verte, ou
bleue, ou blanche , &c.
C ucurbite ; vaiffeau dans lequel on met les
fubftances qu’on veut diftiller , & au deffus duquel
on placé un chapiteau.
C uine; vafe de grès fait en forme de poire,'
fermé de toutes parts, ayant latéralement, vers
fon extrémité, dans la direction de bas en haut,
une efpèce de goulot d’un pouce de long fur uii
pouce de diamètre.
D éphlegmer au vent ; c’eft laiffer échapper
à l’air libre, les vapeurs qui ont une odeur uri-
neufe & de mauvaife qualité.
D istillateur; c’eft l’artifte qui, par le moyen
de la diftillation , fèpare des mixtes, & en tire
des eaux, efprits, ou effences.
D istillation; c’eft une opération par laquelle,1
à l’aide du feu , on fépare des vapeurs ou efprits
de quelques fubftances renfermées dans des vaif-:
féaux. .
D istiller au pot ; c’eft dans un certain pro^
cédé pofer la cornue dans un pot de fer incline«
D ôme ; c’eft la voûte applatie, faite en terre argileufe
, qu’on élève au deffus d’un fourneau du
de diftillation.
Eau-forte ; c’eft l’acide obtenu du falpêtre paf
l’argile.; .
Èau-forte de départ ; c’eft l’eau-forte purihee
de l’efprit de fel par quelques gouttes de diflolu-,
tion d’argent. ,
Eau-mère , Eau-sure ou aigre du Salpêtre ;
c’eft la première eau de la purification du nitre, qui
contient du fel marin & du nitre à bafe ter-
reufe. .
Eau r ég a le ; on donne ce nom au dulolvant
de l’o r , compofé d’efprit de nitre & d acide marin.
Eau seconde ; c’eft l’eau-forte aftoiblie par de
l’eau, ou par quelques autres fubftances étrangères.
E n t o n n o i r ; ufteufile dont les diftillateurs
P P ‘i