
entre dans le fourneau, eft afferablée avec le manche
par deux pitons enfilés L’un dans l’autre.
Fig. 2 , autre manière de bécaffe ,'ou jauge pré- .
férableà la précédente. La partie X eft terminée par
une douille qui reçoit le manche , enforte qu’elle eft
inflexible.
Fig. 3 , griffe ou grille fervant à foulever la
gueufe pour la pefer ; elle eft compofée de trois crochets
à piton, enjacés dans un troifième piton D ,
terminé par un crochet qui s’adapte au crochet de
la romaine. Les deux crochets a Sa b font tournés
du même fens ; & le troifième Z , qui eft l’intermédiaire
, du fens oppofé pour faifir deux des arêtes
de la gueufe.
Fig. 4 , romaine dont fe fert l’ouvrier, fig. $ de
la vignette pour pefer ; elle n’a rien de particulier.
Fig. $ ». autre manière de grille pour pefer les
gueufes. Z , le fond de la grille que l’on paffe fous
la gueufe. a Si b , les derniers maillons des chaînes
qui s’accrochent au crochet de la romaine, comme
on le voit dans la vignette. ~
T R O I S I È M E S E C T I O N .
D e s fourneaux en marchandife.
P L A N C H E P R E M I È R E .
Plan général d’un fourneau en marchandife &
des ateliers qui en dépendent, pour le moulage à découvert
dans le fable, lé moulage en fable dans des
châfîis , le marchoir, le moulage en terre & la rôtifferie.
A A , la halle au charbon, placée fur un
terrain élevé. B , porte de la halle du côté de la face
de ruftine. On communique de la halle au deffus
du fourneau par un pont dont on voit l’élévation
dans la planche fuivante. Il y a un efcalier pour
defeendre de deffus ce pont au rez-de-chauffée du
fourneau : cet efcalier prend fon origine près de
l’empellement du courfier, & fe termine près de
l ’angle Y de la ruftine & du contrevent. M N , le
courrier qui fournit l’eau à la roue à augets. M ,
l ’empellement qui fournit l’eau au courfier ; l’eau
de l’étang arrive à Fempellement par deffous une
voûte indiquée par des lignes ponâuées. K , la roue
à augets recevant l’eau par deffus. ab , arbre de la
roue à augets. C , lanterne qui communique le mouvement
à la roue G de l’arbre des foufRets. cd, cet
arbre, ooSa pp , cames placées en tiers-point, qui
compriment alternativement les foufRets. oo 3. cames
du foufflet du côté de la ruftine. p o , camés du
foufflet du côté du pilier de coeur ; le premier eft
abaiffé, & le fécond élevé, n n , baffes-condes fur
lefquelles les cames s’appliquent, rr , les foufRets.
Le mole du fourneau S T V X , eft un carré d’environ
vingt-cinq pieds fur chaque face. ST , la face
des timpés, ou-le devant du fourneau, vis-à-vis
lequel fe fait le moulage à découvert. T V , la face
dite du contrevent. V X , la ruftine. XS , le côté de
la tuyère. S k , le pilier de coeur entre l’embrafure
de la tuyère & celle des timpes. efghik9 canaux expiratoires
par lefquels s’exhale l’humidité du mole ;
ils ont àpeu près la même difpofition que ceux décrits
dans la fc&ion précédente, & ils fervent au même
ufage. I I I , fondation des parois & contre-parois du
côté du contrevent & de la ruftine ; les mêmes parois
& contre-parois pour les deux autres faces étant portées
parles maraftres qui traverfent les embrafures. R
mafïif de l’ouvrage qui eft de fable battu. E,le creufet.
F , la dame. Y , le frayeux , entre lequel & la dame
eft l’ouverture que l’on nomme coulée. Y L , le moule
de la gueufe. m s communication du moule de la
gueufe au moule d’un contre-coeur ; près de la communication
eft une boule d’argile fervant à fermer
la coulée, lorfque le moule du contre-coeur eft
rempli. D , porte du moulage entre les deux pavillons
, qui renfermant le moulage en terre & le
moulage en fable darts des châflis. Y Y , autre porte
des ateliers entre'là rôtifferie qui eft adoffée à la face
du contrevent du fourneau, & le pavillon où fe fait
le moulage en terre. Z Z , autre porte entre le pavillon
où fe fait le moulage en fable dans des châflis,
& l’équipage dit à double harnois, qui meut les fouf-
flets. P , porte du pavillon où fe fait le moulage
en terre, s s s s s s s t 9 établis ou bancs de mouleurs
en terre, t , banc fur lequel on a moulé un baluftre,
lequel eft appliqué à fon calibre. Il 3 près la porte D,
& lo i, dans la rôtifferie , pièces de bois foutenues
horizontalement à une hauteur convenable, contre
lefquelles on met fécher les moules ou parties des
moules, pp, grande rôtifferie. qq, petite rôtifferie.
Près la porte P du moulage en terre, font les
marchoirs où on détrempe Fargile. u Sa y u, marchoir
couvert, y , marchoir dont on a fupprimé la couverture
pour laiffer voir fa conftruftion. x , efcalier
pour defeendre à la fauffe rivière MM , NN, à laquelle
les empellemens de décharge fourniffent l’eau,
H , pont fur cette fauffe rivière.
L’autre pavillon où fe fait le moulage en fable,
contient quatre bannes ou tables des mouleurs {{{{,
chacune placée vis-à-vis une des fenêtres du pavillon.
O , la pbrte du pavillon, par laquelle on
va au magaftn à fable Q : cette porte fait fymmétrie
à la porte P , par laquelle les mouleurs en terre
paffent aux marchoirs qui ont environ deux pieds
de profondeur ; le fond couvert de planches , fur
lefquelles les ouvriers, jambes nues , courroïent la
terre avec leurs pieds : c’eft de cette opération que
ces baflins, dont les bords font foutenus par des pi*
quets, ont pris le nom de marchoirs. '
P L A N C H E I I .
Fig. i , coupe longitudinale du fourneau' de la
ruftine à la timpe, & élévation extérieure du pavillon
qui contient le moulage en terre.
Fig. 2 , coupe tranfverfale du fourneau , prife de
la tuyère au contrevent, & élévation du paviilon
qui renferme le moulage en terre & du double harnais
des foufllets.
Fig. i s A , partie de la halle à charbon.B , 1a porte
pour communiquer de la halle au deffus du fourneau,
‘ en paffànt fur le pont fous lequel paffe le courfier.
N le courfier & l’empellement qui lui fournit l’eau.
K la roue à augets. ab, fon arbre. C , la lanterne. G,
la^roue ou l’hériffon de l’arbre des foufRets, c , un
des tourillons de l’arbre des foufRets , que l’on a
frafturé pour laiffer voir l’intérieur du fourneau.
QQ ? voûte fous le fourneau, de fix pieds environ
d’élévation & quatre de large, pour deffécher le •
' deffous du creufet. e , le fond du creufet. E , le creu-
fet. F , la dame formée par une plaque de fe r , dont
le deffous eft rempli du même fable battu qui forme
le creufet. R , partie du creufet du côté de la ruftine.
II, le grand axe de l’ellipfe qui forme le foyer fupé-
rieur, dont on trouvera les dimenfions dans la fuite.
lg 9lg , parois adoffées aux contre-parois. L , le
gueulard au centre de la bune. T T , les murs extérieurs.
SS , les contre-murs. V V |j.e mafïif entre les
murs & les contre-murs. Le vide qui refte entre les
contre-parois & les contre-murs eft rempli par une
maçonnerie de moîlons ou craffes de forge. Y , porte
de l’atelier entre le pavillon où fe fait le moulage
en terre & la rôtifferie , qui eft caché par le mole du
fourneau, y , élévation extérieure d’un des marchons.
H , pont fous lequel paffe l’eau fupefflue que
les empellemens de décharge verfent dans la fauffe
rivière.
Fig. 2 , coupe tranfverfale du fourneau de la tuyère
au contrevent. M N, le courfier qui porte l’eau à la
roue à .augets K. L’eau s’écoule enfaite par deffous
un pont dans le fous-bief qui communique à la
fauffe rivière. C , la lanterne, b , un des tourillons de
l’arbre commun à la lanterne & à la roue à augets.
G G , hériffonou roue de l’arbre des foufRets, laquelle
, avec la lanterne, compofe ce qu’on nomme
double harnois. d , un des tourillons de l’arbre qui eft
hexagone. R R , foufflet du côté du pilier du coeur.
r , têtière de ce foufftét dans laquelle la bufe eft fixée.
R , le fécond foufflet du côté de la ruftine ; le premier
eft éle vé , le fécond abaiffé : la bafculeidu
premier pofe fur la chaife de rechûte k k , Sa la baf-
cule ii du fécond eft élevée.
Le mole du fourneau eft coupé par le milieu de
la tuyère, & parallèlement à la face 'de ruftine , &
par le petit axe de l’ellipfe qui forme le foyer fu-
périeur. Q , voûte fous le creufet. e , fond du creufet.
E , le creufet. I I , foyer fupérieur ou petit axe de
l’ellipfe. I g 3 I g 9 parois adoffées aux contre-parois.
S , contre-murs : l’efpace entre les contre-murs &
les contre-parois , eft rempli par de la maçonnerie
eu des craffes , comme il a été dit ci-deffus. T , murs
extérieurs. V , mafïif entre les murs & les contre-
murs : cette partie du mole eft traverfée par des
canaux expiratoires, comme dans le fourneau de la
feftion précédente. L , le gueulard au milieu de
la bune. mn , les batailles. A A , rez-de-chauffée de
la halle à charbon , que l’on a fupprimèe , afin que
les deux coupes fuffent renfermées dans la même
planche. X Y Z , élévation extérieure du pavillon
qui renferme le moulage en terre. P , porte du moulage
pour aller aux marchoirs.
Arts 6* MétiersTome II. Partie II.
Des proportions relatives des parties intérieures du
fourneau , 6* des moyens de les obferver.
Il eft très-avantageux d’avoir des fourneaux très-
élevés , parce que les pentes font plus infenfibles,
les.matières font mieux digérées , & on peut donner
plus de capacité aux différens foyers, dût-on
multiplier les foufRets en volume ou en nombre,
pour adminiftrer un volume d’air convenable , cir-
conftances dont il réfulte une plus grande chaleur.
L’auteur déjà cité ci-devant, & du,mémoire duquel
cet article- ci eft extrait en partie , augure favorablement
d’un fourneau de 24 à 25 pieds de hauteur :
celui que les deux planches précédentes représentent
a 24 pieds dé haut depuis le fond du creufet jufqu a
l’ouverture du gueulard , dont le grand diamètre I ,
fig. 1 , pl. I I , eft de deux pieds neuf pouces de la
ruftine à la timpe , & feulement deux pieds fix
pouces de la tuyère au contrevent , comme on le
voit enL,y£g. 2. -
Avant de conftruire l’intérieur du fourneau, il
faut examiner l’état des contre-murs SS dans les
deux figures , q u i, avec les murs extérieurs T T ,
renferment le mafïif du fourneau, qui eft parfemé
de canaux pour laiffer évaporer l’humidité. Ces
contre-murs portent du côté de la ruftine & de celui
du contrevent fur la bafe du fourneau , Sa du côté
de la tuyère & des timpes fur les deuxième &
troifième gueufes ou maraftres qui foutiennent les
arrières-vouffures des embrafures de ces deux parties.
L’efpace compris éntre^ies contre-murs eft de
deux pieds & demi ou environ en carré : le point
d’interfe&ion des deux diagonales, eft le centre du
fourneau, & doit répondre verticalement au centre
du gueulard.
Pour tracer l’ellipfe du gueulard , on fera un pa-
rallélograme re&angle de 33 pouces de long , fur 30
pouces de large , & ayant tiré les deux diagonales ,
leur point d’interfeélion fera le centre de lellipfer
on tirera par le centre deux lignes parallèles aux
côtés, & on aura les deux axes de l’ellipfe égaux
aux côtés du parallélograme. Pour trouver le foyer,
on prendra la moitié du grand axe, c eft-a-dire , 1 6
pouces & demi, Sa de chacune des extrémités du
petit axe , comme centre , on décrira de part &
d’autre des arcs de cercle qui s’entrecouperont fur
le grand axe , &\>n aura les foyers de l’ellipfe , que
l’on tracera à la manière des jardiniers, en fixant
aux foyers, par deux clous., une ficelle dont la
longueur foit égale au grand axe:on fera couler
une pointe ou un crayon dans 1 angle que formeront
les deux parties de la ficelle fuffifamment tendue
par le crayon, Sa la courbe tracee fera l ellipfe
cherchée.
D ’après cette épure, on conftruira un calibre
ou châflis de bois ou de fe r , foit intérieur, foit extérieur
à l’ellipfe , fur le bord duquel on tracera le
point de feélion des deux diagonales du parallélogramme
circonfcrit & les extrémités des^axes, & ou
fera fur le champ du calibre des crenelures pet*
1 r n c c c