
nement. Les tuyaux fans branche & fans bras font
conftruits de la même manière & dans les mêmes
dimenfions.
Fig. /y, coupe d’un des corps de pompe foulante
du fécond & troifième relai de la machine de Marli.
Ces corps de pompe font dans la fituation verticale,
le bout le plus large A tourné en en bas, l’autre extrémité
F terminée par une bride circulaire percée
de fix trous, eft raccordée avec le tuyau montant
par une branche de figure convenable à l’emplacement
■; les pillons portés par des étriers , font effort
pour foulever le corps de pompe : c’eft pour empêcher
ce mouvement que l’on a pratiqué les portées
B , C ,D , qui font embraffées par des moifes de fer
attachées folidement à la charpente du puifard.
La figure 16 & les fuivantes dans tout le refie de
la planche, font relatives à la manière de mouler un
tuyau à brides hexagones dans lés châflis à platines ; j
j’ai pris pour exemple le tuyau d’ün pied de diamètre
intérieurement, lequel eft repréfenté fig. n de la
planche précédente : ce qui fera dit fur la manière
-de mouler ce tuyau , fera entendre , à peu de
chofe près, comment il faut s’y prendre pour les
autres.
Fig. 16, modèle du corps du tuyau & des brides.
Le modèle du corps du tuyau eft compofé de deux
parties A & B de trois pieds de long , non compris
les parties x y & X Y qui repréfentent les extrémités
du noyau ; le diamètre du corps du tuyau eft
de douze pouces plus le double de l’épaiffeur que
l’on veut donner au tuyau, laquelle, dans notre
exemple, eft de douze lignes ; ainfi le diamètre extérieur
du corps du tuyau eft de quatorze pouqes ,
& le diamètre extérieur des parties x y , X Y , qui
ont le diamètre de l’intérieur du tuyau, eft de douze
pouces : les deux parties du modèle fe joignent par
leurs faces planes au moyen des gougeons i & 2.
dans la pièce B , ce qui les maintient en état, a c e ;
1 , 2 , 3 ; 1 , 2, 3 ; 4, $, 6 , les modèles des quatre
demi-brides : ces modèles qui font ceintrés en demi-
cercle , & ont quinze lignes d’épaiffeur, s’appliquent
fur les parties x y , X Y , du modèle du corps , &
contre les reffauts du modèle.
Lé noyau étant préparé , ainfi qu’il a été dit, on
fera le moule en cette manière.
Fig. 17, fur la planche à mouler on placera un des
châflis : le châflis formé de planches d’un pouce &
demi d’épaiffeur, aura intérieurement vingt pouces
de large fur dix de profondeur ; fa longueur au fil
prife intérieurement fera de trois pieds neuf pouces
ou environ ; les côtés affemblés à queue d’aronde ,
feront fortifiés par des équerres de fer : chacun des
longs côtés fera percé de deux mortaifes de trois
pouces de large, pour recevoir les tenons des platines,
fig. iç. Ces mortaifes feront éloignées l’une
de l’autre de la quantité dont on veut que foit la longueur
du tuyau, l’épaiffeur des brides comprifes :
dans l’exemple cette longueur eft de trois pieds deux
pouces & demi, les brides devant avoir quinze lignes
d’épaifleur, & le tuyau trois pieds jufte entre
les brides. Ayant donc placé un de ces châflis fur
la planche à mouler , le côté qui a des trous,
pour recevoir les gougeons du fécond châflis,
tourné en deflous, on prendra le demi-modèle A ,
fig. 16, on le pofera fur la planche à mouler, en-
forte que fes parties x y paffent fous les ceintres des
platines qui doivent s’y appliquer exa&ement ; on
prendra enfuite les modèles des deux demi-brides
a c e , 1 , 2 , 3 , qui font vis-à-vis les bouts du demi
modèle A ; on les placera entre les reffauts du
modèle & les platines, de manière que leurs extrémités
inférieures a e s’appliquent à la planche à
mouler ; on aflùrera alors les platines avec des
coins que l’on chaflfera dans les mortaifes pour faire
ferrer les platines contre les modèles des demi-brides
, & les demi-brides contre le modèle du tuyau ;
en cet état, & après avoir faupoudré de frafin ou
charbon pilé, le châflis fera en état de recevoir le
fable que l’on taflera avec la batte, & qu’on arrafera
avec la règle, ainfi qu’il a déjà été expliqué.
Cette moitié du moulé ainfi faite, on la tournera
fens - deflus - deflous fur la planche à mouler, &
ayant adapté le fécond çhâflis, celui qui porte des
gougeons , la féconde partie B du modèle, & aufli
les modèles des deux demi-brides 1 , 2 , 3 ; 4, 5, 6, !
& faupoudré de frafin , on achèvera le moule,
comme la fig, 18 le repréfente ; à cela près que les
parties m n de châflis, comprifes entre les platines &
les traverfes des mêmes châflis, feront demeurées
vides : on percera alors avec le couteau ou la gouge
cinq trous e f g h i , pour fervir de jets & d’évents :
le premier & le dernier répondent aux brides, les
trois autres au corps du tuyau que l’on doit découvrir
, ainfi que les brides, dans l’étendue d’environ
fix lignes : la forme conique renverfée que l’on
donne aux jets & aux évents , facilite la rupture du
métal fuperflu qu’ils renferment.
On féparera les deux moitiés du moule pour en
retirer les modèles, 'ce qui fe fera facilement : ayant
defferré les platines, on ôtera d’abord les modèles de
corps A & B , fig. 16, enfuite les modèles de demi-
brides; on placera alors le noyau M N , fig. 17,
qui s’emboîtera dans les entailles circulaires des
platines. Les bouts carrés de l’arbre a b du noyau,
entreront dans des entailles faites aux traverfes du
châflis ; il reliera alors un vide entre le noyau
N N , le fable c e & les platines, vidé égal &
femblable au modèle : on introduira alors fix des
douze chevilles de terre , dont on doit être pourvu
( dont la fabrication fera expliquée ci-après, fig- 22)
dans les trois trous de chacune des deux platines
l ,m , que l’on aura préalablement refferrées avec
les coins; on taflera légèrement du fable avec la
main dans le vide qui relie entre les platines & les
extrémités du châflis, tant pour afliirer les chevilles
dans leurs_trous, que pour empêcher le métal de
couler dans cette partie : les chevilles doivent tra-
verfer tout le vide que les modèles des demi-brides
oceupoient avant qu’elles fuflent retirées, & meme
, entrer légèrement dans le fable qui leur eft ©pp°[er
'eft
c’eft pourquoi il feroit très-bon que chaque cheville
portât une pointe de fer qui* lui ferviroit d’axe ; le
bout de là cheville étant alors coupé carrément, elle
feroit aufli bien aflurée.
Fig.,18 y châflis de deflus ou fécondé moitié du
moule, dans lequel on a pratiqué les jets & les
évents e f g h i ; on a rempli de fable les extrémités
m n du châflis , après avoir introduit les fix chevilles
de terre de cette moitié du moule. l k , l i , les
platines qui foutiennent les chevilles de terre. Dan*
cette figlire & dans la précédente , 011 a fupprimé
les coins qui aflùrent les tenons des platines, pouf
mieux laifler voir les mortaifes dans lefquelles elles
font mobiles : ces deux figures rapprochées & appliquées
l’une fur l’autre compofent le moule , qui
dans cet état eft prêt à recevoir la fonte.
Fig. ip , les platines de fonte dont on a parlé ,
vues en plan & en perfpeélive. A B , platine du
châflis de deflus. C D , platine du châflis de deflous;
les demi-cercles doivent embrafler exactement le
noyau. 1 ,2 , 3 ,4 , 5 , 6 , les fix trous pour recevoir
autant de chevilles de terre qui fervent à percer les
oreilles ou brides, a b., platine du châflis de deflus
en perfpe&ive. c d , platine du châflis de deflous vue
de la même manière.
Fig., 20, plan du châflis de la figure 17; c’eft le
châflis de deflous pofé fur la planche à mouler, a b ,
arbre de fer du troufleau du noyau. N N , le noyau.
c e , c e , le vide où doit couler le métal du corps du
tuyau, e c , e c , \ q vide traverfé par ies chevilles de
terre,où doit couler le métal pour former les brides.
C D , C D , les platines dans les trous defquelles les
chevilles de terre font arrêtées.
Fig. 21, coupe trartfverfale du moule près de la
partie extérieure des platines, a b , ligne de fépara-
tion des deux châflis ou parties du moule. O P ,
planche à mouler. C D , platine du châflis de deflous.
A B , platine du châflis de deflus. c , axe de fer du
troufleau. d , le troufleau. e, la torche qui l’entoure.
ƒ , la terre qui entoure la torche. 1, 2, 3, 4, 5, 6, les
fix trous de platines pour recevoir les chevilles de
terre,
Fig. 22, moules & chevilles de terre. Pour former
les chevilles , il faut avoir deux demi-cylindres
de bois b c , cannelés dans toute leur lon-
geur; les deux moitiés de cylindres creux étant
réunies & préalablement faupoudrées de fràzil, &
ayant de la terre de qualité convenable mêlée de
bourre ou de crotin de cheval, on emplira le moule
avec un bâton , on foulera la terre jufqu’à ce que
la cheville ait pris une confiftanCe convenable, ,on
féparera les deux coquilles ou moitiés du moule, &
on aura une cheville de terre a qu’il faut laifler
fécher à l’ombre : oh fabrique à-la-fois un grand
nombre de ces chevilles que l’on fait recuire avant
de s’en fervir dans les moules des tuyaux.
P L A N C H E X I I .
Cette planche contient les différentes fortes de
tuyaux à branches du calibre de huit pouces ; ceux
Arts 6» Métiers. J'orne IL Partie IL
d'un plus fort calibre fe moulent de la même manière.
Fig. 23 1 coupe d’un tuyau de huit pouces à
quatre oreilles. A B , le tuyau de trois pieds & demi
de longueur, ainfi que tous ceux de cette planche.
C , la branche qui porte une bride femblable à
celles des tuyaux pour fe raccorder avec une autre
conduite.
Fig. 24, coupe du noyau du tuyau précédent:
on commence par former le noyau du tuyau fur
l ’arbre de fer A B , qui eft percé d’une mortaife en
C , pour recevoir le bras C D . a b, c d, la torche qui
entoure l’arbre. 1 , 2 , 3 , 4 , la terre du noyau qui
recouvre la'torche. Après que le noyau du tuyau
eft achevé , on le perce pour découvrir la mortaife
C , on y adapte le bras C D que l’on recouvre de
torche e f , fur laquelle , avec un calibre ceintré, on
arrange la terre 5 , 6 , qui forme le noyau de la
branche ; les noyaux doivent avoir plus de longueur
que les tuyaux, pour pouvoir être foutenus
par les platines lôrfqu’on met les noyaux dans les
moules.
Fig. 2$, le tuyau à branche entièrement achevé.'
A B , le tuyau. A , fon ouverture. C , la branche.
1 , 2 , 3 , 4 , les quatre trous ou oreilles d’une des
brides ; la branche & l’autre extrémité du tuyau en
ont une femblable.
Fig. 26, le modèle dans le châflis. Le modèle eft
compofé de huit pièces, favoir ; deux demi-modèles
de tuyau & de branche, chacun fait de deux pièces
A B & C qui tiennent enfemblè : plus , de fix modèles
de demi-brides dont on ne voit que les trois du
châflis de deflus 1 , 2 ; 1 , 2 , pour le tuyau, & m n
pour la branche, les trois autres & l’autre dem?-
modèle étant enfablés dans le châflis de deflous. E F ,
G H , I K , les trois platines du châflis de deflus qui
portent chacune deux des fix chevilles de terre qui
fervent à percer les oreilles dans les brides de la
moitié du moule , comprife, dans le châflis fupé-
rieur ; il y en a autant dans le châflis de deflous.
e f , g h , ïk , efpaces vides derrière les platines par
lefquelles on introduit les chevilles de terre dans
leurs trous après" avoir ôté tous les modèles ; on
remplit enfuite ces efpaces avec du fable que l’on
tafle légèrement avec la main pour affurer les chevilles
; avant de tirer les modèles on forme fept jets
ou évents , cinq fur le tuyau , dont deux répondent
aux brides ; les deux autres jets font fur la branche,
à la bride de laquelle on a foin d’en faire convenir
Vin. ab, D , les extrémités des arbres de fer qui portent
les noyaux ; ces arbres des noyaux ne devroient
pas paroître dans les figures 26 ,30 & 34, on les a
mis feulement pour faire connoître comment les
noyaux font placés après que l’on a ôté les modèles ,
& que leurs extrémités excèdent au dehors des
platines ; les chambres FG & HI relient vides 9
tant pour alléger le moule, que parce que leur rem-
pliffage eft inutile.
Fig. 27, coupe d’un tuyau à branche, dont un des
bouts eft coupé obliquement pour fervir à tourne»*