
de-vie ; & l’autre fert à y inférer une preuve ou
bouteille de criftal.
Faux bajjiot ; c’eft le baquet en terre, où l’on
place le bafliot.
Bavaroise a l’ea u ; on donne ce nom à du thé
infufé dans l’eau, à laquelle on ajoute du firop capillaire
, ou finalement du fucre cuit à confiftance
de firop.
Bavaroise au lait; c’eft la même liqueur, dans
laquelle on fait èntrer deux tiers de la it, qu’on a
préalablement fait bouillir avec un tiers de thé.
Ber g am o t te ; (eau de) liqueur fucrée, dont
l’effence de bergamotte fait le parfum.
Bigarade ; ( eau de ) liqueur fucrée , qui tire
fon parfum de l’huile effentielle de bigarade , efpêce
d’orange aigrelette.
Blanchet ; groffe étoffe de laine, qu’on attache
par les quatre coins, fur un ehâfîis carré , pour y
paffer le firop.
Bouillaison; on nomme ainfi dans certaines
fabriques, la chauffe ou fermentation du cidre, ou
du poiré, mis en diftillation.
Bouilleur ou Bruleur d’eau-de-vie; c’eft celui
qui travaille à la converfion du vin en eau-de-vie.
Bo u q u e t ; (eau d e ) liqueur dans laquelle on
araffemblê ou imité les odeurs de différentes fleurs.
Brûlerie; atelier deftiné à faire de l’eau-de-vie.
C afé ; on appelle ainfi la fève , le grain , le fruit
du café ; ou la liqueur qu’on en retire, après que le
grain a été brûlé ou moulu, & mis en infufion dans
de l’eau bouillante, ou dans du lait.
C anelle ; ( eau de ) liqueur dans laquelle dominent
rôdeur & la faveur de la canelle.
C arottes ; ( eau-de-vie de ) liqueur fpiritueufe,
provenant des carottes mifes en fermentation.
C arrelet; châflis carré de bois, avec une pointe
de clou à chaque coin , pour y attacher une étoffe
ou un linge , dans lequel on filtre les firops & autres
liqueurs.
C édra t; (e a u d e ) liqueur fucrée 8c parfumée
par l’huile effentielle de cédrat.
C hapeau o u C hapiteau ; vaiffeau de cuivre,
fait en cône applati, dont la partie étroite entre dans
le bord de la chaudière de diftillation, & s’y joint
le plus jufte qu’il eft poffible.
La queue du chapeau eft un tuyau de cuivre ,
adapté 8c fondé à une ouverture ronde du chapeau.
C hapelet ; petit cercle de moufle, qui paroît à la furface de l’eau-de-vie quand on la verfe, diminue
à mefure que l’eau-de-vie féjourne dans le
yerre , difparoît affezpromptement, & marque l’excellence
de cette liqueur.
C hapiteau aveugle ; celui qui n’a point de
bec ou d’iflue pour le paflage des vapeurs.
C haudière pour la distillation d’eau-de-
vie ; c’eft un vaiffeau de cuivre en rond, de la hauteur
de deux pieds & demi, & de deux pieds de
diamètre ou environ , dont le haut fe replie fur le
dedans en talus montant.
C hauffe , seconde o u do.VPée ; c’eft la feconde
diftillation d’une eau-de-vie foible , mêlée
avec de nouveau vin dans la chaudière.
Lever à toutes les chauffes ; c’eft mettre à part, à
chaque diftillation, la bonne eau-de-vie.
C hausse ; efpèce de fac, de figure conique
fait de gros drap, pour paffer les liqueurs.
Cinnamqmum ; nom que les anciens donnoiene
à la canelle.
C irculer ou faire circuler ; c’eft faire digérer
une fubftance dans des vaiffeaux difpofès de
manière que la liqueur qui peut s’élever par la chaleur
, retombe à meftïre fur la matière contenue
dans le vaiffeau circulatoire.
C larification ; c’eft le moyen par lequel ou
rend une liqueur claire & limpide.
C oaguler; ce terme fe dit d’un mélange qui
s’épaiflit, & acquiert la confiftance d’une gelée.
C o h o b a t i o n ; c’eft la nouvelle diftillation
d’une liqueur, reverfée fur fon marc.
Cohober ; c’eft remettre fur fon marc une liqueur
diftillée , pour la faire diftiller de nouveau.
C oiffer la chaudière ; c’eft là couvrir avec
le chapeau ou le vaiffeau de cuivre, qui doit sa*
jufter au collet de la chaudière.
C oings ; ( ratafiat de ) liqueur dans laquelle on
fait entrer le lue de coings.
C olad on ; ( eau cordiale de ) c’eft une liqueur
compofée en partie de l’huile effentielle des écorces
de citrons, bien mûrs, 8c inventée par Coladon(
médecin de Genève.,
C olature ; ce terme fe dit d’une liqueur qu’on
paffe au travers d’une étoffe, pour la féparer de fes
impuretés.
C ollet ; (le) nom donné au rebord de la chaudière
du diftillateur.
C omposition ; c’eft le mélange afforti des in*
grédiens qui conftituent les liqueurs à boire.
C oncasser ; c’eft réduire en poudre groflière,’
une fubftance quelconque.
C oncret , C oncrétion ; ces termes fe difent
des liqueurs ou fubftances qui deviennent folides.
C ongélation ; on entend par ce mot le refroi-
diffement ou l’épaifiiffement d’une liqueur qui prend
de la confiftance.
C rème de fleurs d’orange ; liqueur agréabl*
au goût & à l’odorat, qui tire fon parfum des fleurs
d’orange. ■ , '
C rème des Barbade s; liqueur compofée en
partie de l’efprit ardent du fucre , & de l’effence des
écorces de cédrats, qui fe fabrique dans l’île des
Barbades.
D é c a n t e r ; c’eft v erfer par inclin aiso n , pouf
féparer u n e liqueur du d ép ôt qu’elle a form é.
D é c h a r g e ; c’e ft, dans la diftillation de l’eau*
de-vie, la partie groflière qui chargeoit les é c rits du
v in , & que le feu a feparée & divifèe. ' ,
D é c o c t io n ; (fa ire .u n e ) c’eft, en term e de dih
tillateu r, tirer les principes desfubftances p ar rébul*
lifion*
DeGOR ; tuyau de décharge, par lequel on paffe
la liqueur.
D é p u r a t io n ; ce terme fe dit des liqueurs troubles
, qui fe clarifient d’elles-mêmes p ar le repos,
ou qu’on clarifie artificiellement avec le blanc d’oeuf,
ou la colle de poiffon.
D ig é r e r ou D i g e s t io n ; ces termes s’emploient
au fujet d’une fubftance qu’on met dans un vaiffeau,
à une chaleur douce, avec une liqueur appropriée ,
pour en extraire quelque principe.
D is t il l a t io n ; c’eft l’opération par laquelle on
fépare & 011 recueille, à l’aide d’un degré de chaleur
convenableles principes fluides 8c volatils des
cotps.
Ea u ; (petite-) 011 nommeainfi, dans certaines
fabriques, le premier produit de la diftillation du cidre.
Ea u CORDIALE, de Coladon, de Dubuiffon ; liqueurs
parfumées de l’huile effentielle d’eflènce de
citrons, inventées par Coladon 8c Dubuiffon , célèbres
diftillateurs.
Ea u c o r d ia l e d es s ix f r u it s a r o m a t iq u e s ,
de Dubuiffon •> liqueur fucrée , dans laquelle fix fruits
aromatiques donnent leurs parfums.
Ea u -de-v ie ; c’eft la partie fpiritueufe, retirée
par une première diftillation du v in , ou de toute
autre liqueur, qui a fubi la fermentation fpiritueufe.
Eau-de-v ie s e c o n d e ; celle q u i, fur la fin de la
diftillation, eft prefque fans force 8c fans goût.
Eau-de-v ie d e C o g n a c ; eau-de-vie eftimée,
qui fe fabrique à Cognac , dans l’Angoumois.
Eau d iv in e ; liqueur agréable, qui tire fon parfum
des écorces de citrons.
On fait pareillement de l’eau de fleur d’orange.
de noyaux,
de canelle.
Ea u d ’o r ; liqueur dans laquelle o n fait en trer
une teinture d’or.
Ed u l c o r e r ; c’eft adoucir la faveur d’u n e boif-
fo n , par l’addition d’un peu de fucre o u d’u n firop.
El ix ir ; liqueur fpiritueufe, extraite d’une ou
de plufieurs fubftances.
Elix ir d e p r o p r ié t é liqueur agréafile, aromatique
, qui tire fon parfum de la vanille 8c de
la canelle. '
Em py r e um e ; c’eft l’odetir défagréable que prennent
les liqueurs, lorfquTon diftille à trop grand feu.
Epist e r ; c’eft réduire en pâte u n e fubftance que
io n pile dans u n m ortier.
Es p r it a r d e n t ou E s p r it -d e -v in ; c’eft la li-
ueur que l’on o btient de l’eau-de-vie p a rle m oyen
e la diftillation.
Es p r it r e c t e u r ; c’eft dans certaine^ fubftances,
la partie qui contient le principe de l’odeur.
, Et h e r , c’eft une liqueur très-volatile 8c très-
inflammable , que l’on retire de l’èfprit - de - v in ,
mêlée en certaines proportions avec u n acide concentré*
F e n o u il l e t t E ; (eau -d e-v ie d e ) c’eft: une eau-
«k-vie- à. laquelle o n a donné l’o d eur d u fenouil».
F e r m e n t a t io n s p ir ït u e u s e ; on la définît un
m ouvem ent inteftin , accom pagné de c h a le u r, qu i
s excite en tre les parties d’u n lu e ferm eritefeibie ,
oc qui lui fait changer de natu re.
F ig u e s ; ( eau-de-vie de ) liqu eu r fp iritu e u fe ,
qu on obtien t des figues mifes en ferm en tatio n .
F il t r e r ; c’eft une,*mamère de purifier les liqueurs
p o u r les é c laircir, en les fan an t paffer au
travers des pores de quelque corps.
F il t r e d e p a p ie r ; c’eft u n papier plié de façon
que dans fon d é v elo p p em en t, il form e u n en to n n
o ir régulier.
F o u r n e a u ; c eft le .corps de m açonnerie q ui
prend depuis le -fol de la te r r e , jufqu’à la chaudière
d u diftillateur d’eau-de-vie.
F r u it s c o n f it s a l’e a u -d e -v i e ; ce fo n t des.
fruits d o nt on retient le g o û t, la fa v e u r, la fubftance
m em e , par le m o y en de l’eau-de-vie 8c des-
apprêts donnés aux fruits.
O n confit des cerifes.
des pêches,
des prunes.
des poires de rouflelef.
des abricots,
d u raifin m u fe a t, 8cc..
- d u verjus.
Fut ou t o n n e a u d e b o is ; le g o û t d e f û t f
dans les liq u e u rs, eft un g o ût q ui p ro v ie n t d’u n
m auvais bois d o nt le tonneau eft fait.
G a r n ir la c h a u d iè r e ; c’eft , en term e de d i£
tillateur d’eau-de-vie , m ettre deffous la chaudière ,
affe& de bois p o u r en en treten ir le feu.
G a r n it u r e ; ( l a ) c’eft le q u art d’eau-de-vie
foible o u fé c o n d é , qu’u n arrêt d u confeil du roi de
*743 » autorife les brûleurs d’eau-de-vie d é laiffer'
couler dans la diftillation., fur l’eau-de-vie forte.
G a r u s ; ( élixir de ) liqueur fpiritueufe , dans-
laquelle G arus , fon in v e n te u r, fait en trer de la-
m y rrh e , de 1 a lo e s, de la canelle ,. 8c au tres arom
ates.
G e n iè v r e ; ( eau-de-vie de ) c’eft l’eau-de-vie
que l’on tire par la diftillation des baie.s de genièvre
, mifes en ferm entation.
G e n ie v r e ; (eau 8c ratafiats de ) liqueurs fri crées,
com pofees en partie du fuc des baies de genièvre 5
de tiges d’a n g éliq u e , d’efprit - de - v i n o u d ’eau -
de-vie , 8cc.
G o s il l e r ; ce term e s’e n te n d , dans quelques fabriques
d’eau-de-vie, de la liqueur q u i', é tan t trop1
chauffée, eft fujette a g o fille r ou- à paffer m êlée d e
v in dans la diftillation.
G r a in s ; (eau -d e-v ie de ) liqueur fort fp iritu eu fe,
qu’on tire dès grains que l’on a fait ferm enter.
H ip p o c r a s ; liqueur a rom atiq u e, de la com poft-
tion d’H ippocrate.
H u il e ; on donné ce nom au firop' cu it à un certain
d e g ré , qui le ren d com m e gtailfeux ou h u i le u x
H u il e d a n is e t d e f e n o u il ; liqu eu r dans lav
e tte dom inent l’o deur 8c la faveur de l’anis ou dw fenouil.