
Emporte-pièce , c’eft un poinçon long de trois
pouces, gros de deux pouces , rond dans toute fa
longueur, & qui eft creux en dedans par en bas, &
fort tranchant. Cet outil fert aux ferblantiers pour
former un gros trou rond dans une pièce de fer-blanc.
Etamage ; atelier garni de tout ce qui eft né-
ceffaire pour étamer les feuilles de fer battu.
Falot ; efpèce de grande lanterne qu’on porte
à la main, ou au bout d’un bâton ou d’un manche
de bois.
Fer-blanc , fer battu & ètamé.
Fer a souder ; morceau de fer long d’un pied
St .demi, carré , de la grofleur d’un doigt, qui eft
emrnanché dans un morceau de bois de la longueur
de trois à quatre pouces, rond, & gros à proportion.
A côté & dans le bas de ce fer, eft un oeil dans
lequel fe rive un morceau de cuivre rouge., qui eft
de l’épaiffeur d’environ deux lignes par en bas ; &
du côté où il eft rivé , il eft environ de la grofleur
d’un pouce en carré. Les ferblantiers font chauffer
cet outil, & pofent leur foudure deflùs les pièces à
fouder ; la chaleur de ce fer faifant fondre la
foudure, l’attache deflùs le fer-blanc , & aflùjettit
plufieurs pièces enfemble.
Ferblantier ; ouvrier qui travaille à divers ouvrages
de fer-blanc.
Feuille de fer blanc ; c’eft du fer réduit en
feuille,. & blanchi avec l’étain.
Feuille de fer noir ; c’eft le même fe r , qui n’a
point été étamé. On l’appelle aufli de la tôle, quand
en lui a laifle une certaine épaifîeur.
Fleurs ; on nomme ainfi les feuilles de fer battu
les plus minces.
Girouette ; plaque de fer-blanc qui eft mobile
fur une queue ou pivot, qu’on met fur les clochers ,
les pavillons , les tours & autres édifices , pour
connoître de quel côté le vent fouffle ; aufli quelques
auteurs l’ont appelé ventilogïum , quafi index
venti. An'dronîc de Cyrrhe fit élever à Athènes une
tour oélogone, & fit graver fur chaque côté des
figures qui repréfentoient les huit vents principaux;
un Triton d’airain tournoit fur fon pivot au haut de
la tour ; ce Triton tenant une baguette à la main, la
pofoit jufte fur le vent qui foufnoit. C ’eft peut-être
d’après cette idée ingénieufe, que nos coqs & nos
girouettes ont été groflièrement imaginées ; car leur
exécution eft toute entière gothique & barbare.
Il eft étonnant que jufqu’à ce jour, l’on n’ait
pas fu profiter du mouvement des girouettes, pour
les employer à divers ufages économiques ; on s’eft
borné à leur faire indiquer la direéfion des vents,
comme on l’a remarqué en parlant de la tour des
vents d’Athènes , que l’on nomme mal à propos la
lanterne de Dèmoflhène ; ce monument curieux fub-
fifte encore aujourd’hui. Il ne nous refte que des
décombres de la volière du célèbre Varron , où
l’on avoit également placé un ventilogium. Depuis
quelques années, l’on a perfectionné cet infiniment,
& à l’aide de quelques rouages & de plufieurs
timbres > l’on a compofé Y anémomètre fonnant qui
marque l’efpèce de vent : i°. par le moyen d’un
cadran ; 2,0. par celui d’un carillon. On voit ces machines utiles dans plufieurs ports de mer des villes, capitales de l’Europe.
G o u g e ;}p e tit p o in ç o n de f e r ; ron d pa r en haut
& gros d’e n v iro n un p o u c e , tranch ant par en’ bas &
fo rm an t un d em i - c e r c le , , q u i fe r t a u x ferblantiers
p o u r d é c o u p e r & fe fto n n e r des p ièc e s de fe n b la n c .
G o u j a r d ; ouvrier pour le fervice d’une fabrique
de fer-blanc.
G rage ; efpèce de râpe dont nos infulaires fe
fervent pour mettre leur manioc en farine : la grage
eft compofée d’une planche de trois pieds & demi
de long, & d’un pied de large ; on attache fur le
milieu une pièce de cuivre ou de fer - blanc de
quinze à dix-huit pouces de long, fur dix à douze
de large, en lui faifant faire un ceintre tel que celui
de nos râpes à fucre. Le nègre qui grage, applique
un bout de l’inftrument dans une auge ou canot,
& s’appuyant l’eftomac fur l’autre bout, il râpe les
racines de manioc, & en fait une farine femblable
à une groffe fciure de bois humide.
G r a i s s e ; ( ô te r la prem iè re ) c’eft. p a fîe r au fon
le s feu ille s de fe r q u ’o n re tire de l’é tam a ge .
Oter la fécondé graijfe ; c’eft faire un peu chauffer
les feuilles de fer étamées, & les pafîer une fécondé
fois au fon.
L a n g u e t t e ; o n d on n e c e n om à la fe u ille de
fe r b a t t u , après la p rem iè re p rép a ra tio n p o u r en
fa ire d u fe r -b la n c .
L a n t e r n e ;• c ’e ft l’o u v r ie r q u i fa it le s lan te rn es :
l’o n dit ferblantier - lanternier.
L e v a in ; ( faire le ) c’eft foire aigrir l’eau dans
laquelle on a mis du verjus & de la farine de feigle.
L im e s d u f e r b l a n t i e r ; ce font des limes ordinaires
, rondes, demi-rondes & plates ; elles fervent
aux ferblantiers pour rabattre la foudure qui fait
une élévation trop forte.
L i s i è r e ; .( faire la ) c’eft enlever avec de U
moufle les gouttes d’étain qui reftent aux feuilles
fortant du creufet d’étamage.
M a i l l e t s ; marteaux de buis : il y en a dont les
deux pans font ronds, & d’autres dont l’un des pans
eft large & plat. Ils fervent aux ferblantiers à foire
prendre à une pièce de fer-blanc une figure cylindrique
, en la faifant tourner fur une bigorne ronde,
& frappant avec le maillet de buis. Ils s’en fervent
plus volontiers que du marteau de fer , attendu
qu’il forme moins d’inégalité.
M a r m i t e a f e u ; cette marmite eft de fonte,
d’iin pied & demi de circonférence, dans laquelle
les ferblantiers mettent de la cendre & du charbon
de bois pour faire chauffer les fers à fouder.
M a r t e a u ; ce marteau eft gros environ du
pouce , a un pan rond & la face extrêmement unie.
L’autre pan eft p lat, carré, & un peu mince; il fert
aux ferblantiers à plufieurs ufages.
S M a r t e a u A e m b o u t i r ; ce marteau eft courbç
en dedans, & forme un quart de cercle, au milieu
duquel eft un oeil dans lequel fe pofe un manche
de bois de la longueur d’environ un pied. Les
gouges ou pans de ce marteau, font toutes rondes,
& ont les faces faites en tête de diamant, uni &
rond.; il fert aux ferblantiers pour emboutir, c’eft-
à-dire, pour faire prendre à un mofceau de fer-blanc
la figure d’une boule coupée par le milieu.
Marteau a planer & a redresser ; ce marteau
eft un morceau de fer de la longueur de fix
ou huit pouces, rond de deux pans, & gros dans
fa circonférence d’environ un pouce & demi ; les
deux faces de ce marteau font.fort unies. Les ferblantiers
s’en fervent pour planer & redrefler les
morceaux de fer-blanc qu’ils emploient.
Marteau a réparer ; ce marteau tire fon nom
de fon ufage, & eft fait à peu près comme le marteau
à emboutir, excepté que le pan de ce marteau
a les faces longues & plates ; y en a aufli qui les
pnt demi-rondes, &c. Ils fervent tous à réparer les
inégalités que le marteau à emboutir a formées fur
la pièce que l’on travaille.
Parer les feuilles ; c’eft battre les feuilles de
fer fur un bloc de bois bien uni, avec un marteau
de fer poli.
Pavillon ; ce mot fe dit chez les ferblantiers de
la partie évafée dans l’entonnoir qui fert à recevoir
les liqueurs.
Pied-de-chèvre ; outil de ferblantier, c’eft un
morceau de fer qui eft fait à peu près comme un
tas , à l’exception qu’il eft plus haut fur fon pied &
moins large ; la face de deflùs eft fort unie. Il fert
aux ferblantiers pour former des plis & replis à
leurs ouvrages.
Pinces rondes & plates ; ces pinces font faites
comme les pinces de bien d’autres ouvriers qui s’en
fervent. Les premières font les tenailles plates , &
les fécondés, les tenailles rondes.
Pinces longues , rondes ; ce font deux morceaux
de fér en croix, comme des cifeaux, attachés
au milieu avec un clou , rivé de façon que cela
forme des pinces. Les branches d’en haut font
rondes & finiflent en pointe , & celles d’en bas
font plates ; elles fervent aux ferblantiers pour goudronner
& canneler les lampions.
Planer ; c’eft rabattre fur le tas les grains du
. fer-blanc, & lui donner une face plus brillante &
plus polie en le planant avec un -marteau propre à
cet ouvrage.
Poinçons a découper ; ce font de petits morceaux
de fer longs de deux pouces, ronds & gros
d’un demi-pouce par en haut; il y en a qui repré-
fentent des coeurs , des étoiles , des croiffans, des
carreaux, des fleurs-de-lis, &c. Ils font tous tran-
chans par en bas , & fervent pour entailler les
figures qu’ils portent fur des feuilles de fer blanc.
Les ferblantiers fe fervent encore d’un poinçon
qui eft un petit morceau de fer long de deux pouces,
& gros comme le petit doigt, qui a la tête ronde
& plate , & le bas fort aigu : il fert pour piquer les
grilles de râpes.
Pommier ; petit uftenfile de ménage, qui fert
à faire cuire des pommes, des poires , & autres
fruits , devant le feu. Les ferblantiers en font de
fer-blanc, en forme de demi-tiennent avec de gros fils' de fecry. lindre, qui fe fou-
Pyramide ; pièce de fer-blanc , d’environ un
pied & demi plus large par le bas que par le haut,
qui finit en pointe. Les limonadiers, les pâtifliers,
laeust ocuorn fliefse ugrsla ,c e&s,c l.e ss ’ecno nffeitruvreenst, pleosu rb imfceutitrrse, t&ouct.
Râ p e ; c’eft une lime à grain d’orge, faite comme
les râpes des autres ouvriers, & qui fert'aux ferblantiers
pour diminuer les manches de bois des cafetières
, &c.
Râpe a sucre ; morceau de fer-blanc courbé en
ovùo ûlete f, epr-ebrclaén cd ee fpt lrueflieevuér.s I lt reofut sm doanntés fluers deun dbrooiists, & la partie éminente des pointes fert à râper le
fcuhocfrees, dlau rmesu,f cpardoep,r elsa àc êrotrûet er âdpeé eps.a iInl ,y &e na uat rdees
différentes grandeurs.
Récurage ; atelier ou chambre bien fermée,
dgaer fneire ddo’anutg oesn dvee ubt ofiasi,r eo dùu l’foenr- brilnancec .les feuilles
Réparer ; c’eft abattre avec le marteau à réparer,
ldeisa minaéngta aliftféesr mqéuees l;e cemlaa rdteoanun eà aeumflib outir à tête à l’on travaille un luifant fort beau. Cà ela qpuièi cfee qfuaiet avec un marteau propre à cet ouvrage.
appSleamtise lploeus r; foanir en odmesm feeu aiilnlefsi ddee s fmero-brclaenacu.x de fer
Ils Sso’eund uferrev e; nlat fopuoduur rejo diensd rfeer belnafnetmiebrsl ee fdt edu’éxta ionu. plufieurs pièces de fer-blanc. Ils commencent pat*
dmeeltàtr ep ofuixr lraé rfainiee oéucïreasf épeiè; ceensf quuit’eil si lvs eeunlleènvte fnotu adveerc, lpeo ffeern tà ffuoru ldae rp uonix p ertéifti nme o:r cleaa uc hdael efuoru dduur ef e, r& f aliet
fondre la foudure, la poix-réfine, & les fait incorpenofreemr
balvee.c les pièces de fer-blanc & les aflùjettit
Soufflet ; ce foufflet eft beaucoup plus petit
que les foufflets d’orgue , & eft exa&ement failt
caovmecm lee qeuuexl. iIlls fefortn at ucxh afeurfbfelar nletiuerrss fàe arsll uà mfoeurd leer f. eu;
Suif noir ; (faire le ) c’eft mettre du fuif blanc
dans un chaudron , & le faire chauffer jufqu’à ce
qu’il foit noir.
de Tl’aébplaief ldeuer pdl’uonm pbo ;u cc’ee f&t u nd emmoi,r cfeuaru f idxe ppoloumcebs oquui efenrvti raounx dfeer bllaarngteie ,r s& po quur inpziqe upeor ulceess gdreil lleosn dge,
râpes & découper certains ouvrages.
T as a planer ; morceau de fer carré dont la
fdaecfefo duse edfet fflaùist ee fetn f oqrut ueuniee, p&o upro êliter e, p&of élae &fa caef ldùe-
jpeottuier pfluarn eurn &b ilelomt.b oLuetsir fleersb lpainètcieerss dse’ efne rf-ebrlvaennct 1 qu’ils emploient.
T as a soyer ; ce tas eft fait à peu près comme
une bigorne , dont les deux pans font carrés, 3c