
cheville. On s’en fert en le levant des deux mains ,
par les deux bouts A A , & en le promenant fur la
terre que l’on veut applatir , tandis que le rouleau
du milieu tourne de lui-même.
Fig. 5 8c .6 , plateaux ou tuiles, l’une ronde &
l’autre ovale, faites , étant appuyées fur les per-
nettes dans les gazettes , pour porter les petits vafes.
Fig. 7 & 8 , gazettes faites pour fupporter les
vafes que l’on veut faire cuire, l’une ronde &
l’autre ovale ; la première pour contenir des vafes
ovales percés de trous triangulaires A A , en trois
endroits. ,
Fig. 9 8c /o, la coupe des deux gazettes remplies
déplâtré BB, appuyées fur des pernettes A A ,
dont l’une ronde porte des plats ronds, & l’autre
ovale,porte des plats ovales,
Fig. ii 8c i2, U coupe de deux gazettes , l’une
ronde & l’autre ovale, toutes deux remplies de plateaux
BB-, garnies de petits vafes appuyés fur les
pernettes AA.
Fig. 13 , le moule à gazette. C ’eft une table A ,
fur laquelle eft arrêtée une peau fine & bien étendue.
Sur cette peau, eft un châlïis de bois BB , dans
l ’intérieur duquel on met la terre propre à mouler
les gazettes.: on l’y applatit en l’étendant avec le
Touleau-fin (fi*. 21 ,p l. V ) , jufqu’à ce qu’il touche
fur le çhâfiis. On pofe deffus le tambour rond ,fig.
14 , ou ovale fin, fig. if. On y attache l’un des bouts
de la terre , & on la roule ainfi fur le tambour, jufqu’à
ce que les deux bouts viennent fe toucher, que
l’on arrête alors enfemble : on laiffe enfuite fècher
un peu ; & on ôte le tambour pour faire fécher plus
promptement.
Fig. 16 ,-une pernette , efpèce de prifme triangulaire
en terre, que l’on fait à la main ou au moule.
Fig. 17, le perçoir à pernetter, fait pour percer
les trous furies gazettes, compofé d’un fer A , triangulaire
& pointu, emmanché en B.
Fig. 18 , la planche à pernetter d’une longueur à
la hauteur des gazettes, percée de plufieurs trous
triangulaires à égalé diftance les uns des autres ,
faite aufli pour percer les trous à égale diftance fur
las gazettes, afin que les vafes qui font appuyés fur
les pernettes dans les mêmes gazettes , puiffent être
pofés droits.
Fig. 19, un des piliers d’échappade.
Fig. 20 , une des tuiles ou plateau d’échappade.
Fig. 21 , une difpofition en échappad'e, telle
qu’on l’arrange dans le four. A A , tous les intervalles
qu’on garnit de cru.
Planche VIL Plan & élévation du four.
Fig. 1, l’intérieur du four compofé d’une voûte
inférieure A A , percée de trous, au deflous de laquelle
on place le calciné & le feu, lorfque le four
l’on élève l’une & l’autre jufqu’à la hauteur de la fécondé
eft déjà un peu échauffé par celui que l’on a fait
quelque temps à l’entrée en D fur la voûte.
A A , font deux manières d’enfourner , l’une en B,
avec gazette ; l’autre en C , en échappade, que
voûte E E , aufli percée de trous.
Ce four, dont la fig. 2 repréfente le plan du deffous
de la voûte inférieure, & la fig. 3 » celui au deffus,
eft ifolé 8c environné de quatre murs FF , dont la
diftance en largeur eft de huit à neuf pieds intérieurement
, & la profondeur de neuf à dix.
La hauteur de la petite voûte eft d’environ quatre
à cinq pieds, & celle de la fécondé , de dix à douze.
La bouche d’en bas G , porte environ deux pieds
& demi, & trois pieds de largeur , fur environ 18
à 20° de hauteur. On y arrive en defcendant plufieurs
marches HH. Celle d’en haut I porte environ
180 de largeur, fur prefque la hauteur du four, &
cela pour la facilité de pouvoir l’emplir. On y arrive
par un petit échafaud de madriers, portant fur le
fol K , & qui couvre la foffe. Près de ce four, on
voit une partie de l’atelier, dans lequel il eft ordinairement.
Planche VIII. Plan fi* élévation de la fournette &
de fies outils.
Fig. 1, l’élévation.
Fig. 2 , la coupe;
Fig. 3 , le plan du deflous.
Fig. 4 , le plan du deffus de la fournette, efpèce
de four de reverbère, ou on fait le calciné pour la
couverte : elle eft compofée d’une voûté fupé-
| rieure A , d’ertviron 15 0 d’élévation, cinq à fix pieds
de largeur, fur environ trois pieds & demi de profondeur
, dont le fond eft le plus fouvent enfoncé
&creufé vers le milieu, féparépatun petit mur de
brique B , d’environ 8 à 90 de hauteur, derrière
lequel eft une grille C , fur laquelle on met le bois
par la bouche D , dont la braile & la cendre tombent
dans le fond E , que l’on retire par la bouche F;
la flamme s’-élevant, parcourt toute la Voûte A , en
faifant fondre le calciné , que l’on remue avec les
râbles , rateaux, & c ., 8c fort parla bouche G , & la
fumée s’élève par le tuyau de cheminée H , en forme
de cône ovale. Le foyer I , fert à mettre le bois pour
l’ufage de la fournétte. '
Fig. ƒ , un rable fait pour remuer le calciné dans
la- fournette , compofé d’une platine courbe A ,
percée de plufieurs trous, à l’extrémité d?une tige
de fer B , à douille en C , garnie d’un manche de
bois D.
Fig. 6 , un rateau fait aufli pour écumer le calciné,
coudé & méplat en A , à l’extrémité d’une tige B,
à douille en C , garnie d’un manche de bois D.
Fig. 7 , un autre rateau coudé, en A , à l’extrémité
d’une tige B , à douille en C , & garnie d’un manche
de bois D.
Fig. 8 , une pelle. A en eft la pelle. B , la tige.
la douille garnie d’un manche de bois. D .
Planche IX. Moulins à cheval fi* à bras.
La vignette de la pl. IX repréfente un moulin a
cheval, fait pour écrafer le blanc } compofé d u»
arbre A , mu par les leviers BB , tirés par .des .
chevaux. . , . Sur cet arbre'A, eft monte un grand rouet LL,
en charpente d’affemblage,taffeaux arrêté folidement de D D , & foutenu de tirants E E , dont les al-
lmucohuovnoisr, afauitfaanntt tdoeu rnmeeru lleess qluani téecrnraefse.n tF Fle , blfaonnct
dans les fonds des auges GG.
Lorfque le blanc eft encore gros , & que le moulliann
teefrtn reusd, ee n, founp ppreimuta nart rêdteeurx u onue t ,r odise udxes ofuuf etraouixs
AA ,fig. 1 , dont chacune des lanternes eft compmooféuel.
i nC, egtatern fiieg . d1e refupfreéafuexn tAe uAn,e p dlaetse alaunxt erBnBes, adru
bre C , 8c meule échancrée D.
Fig. 2 , un des fufeaux mobiles de là précédente
lanterne.
f ig. 3 , l’élévation.
Fig. 4 , le plan d’u-n moulin à bras , femblable aux
pécréhcaèndcreénes .A, ,c oàm ppivoofét ceonm Bm,e daenusx led ’ufonned md’euunlee
auge C , garni d’un arbre D , à manivelle en E ,
avec. bourdonnière F , arrêtée fur une pièce de
bois G , arrêtée au plancher de l’atelier.
Fig.' f , l’arbre du moulin précédent. A , en eft
le pivot B , l’embafé, & fa clavette fur laquelle
pofe la meule. C , la manivelle j & D , le pivot à
bourdonnière.
Fig. 6 , la bourdonnière à patte.
Fig. 7 , la crapaudine du pivot.
Planche X. Outils2
F ig .i & a , des marteaux propres à différens
ulaAge,s e. n eft la tête aciérée. B , la pomme aufli acié-
rée ; & C , le manche.
Fig. 3 8c 4 , repréfentent des maffes à caffer &
écrafer le blanc pour la couverte. AA , en font la
tête ; & BB , le manche.
Fig. $ 8c 6 , l’une eft une mailloche , & l’autre un
maillet. A , en eft la tête. B, le manche.
Fig. 7 , 8 8c 9 , creufets propres à fondre les ingrédient
pour les couleurs, dont le dernier eft couvert
d’une tuile A.''
Fig. 10 8 c i i , l’une eft une ferpette, l’autre une
fbeorips eo ;u taouuttreess cdheoufxe sf afietems bploaublre cso àu lp’uerf a&ge hdauc hfeoru lre, compofée chacune d’un fer aciéré par le tranchant A,
garni d’un manche B.
Fig. \2, un crible en ofier, fait pour cribler les
ingrédiens pour les couleurs.
Fig. 13 , un petit crible à main, deftinè au même
üfage que le précédent.
Fig. 14 t un tamis fait pour paffer Ou tamifer la
couverte ou les ingrédiens pour les couleürs , garni
de deux poignées AA.
Fig. 1 ; , un petit tamis plus fin, deftiné au même
ufage que le précédent.
Fig. 16, un mortier A, garni de fon pilon B,
f^it pour piler les ingrédiens pour les couleurs ou la
. couverte. •
Fig. 17 , un marbre A , garni de fa molette B.,
fait pour broyer les ingrédiens pour les couleurs.
Fig. 18 8c 19 , des houilles ou houes , l’une droite
& l’autre coudée, faites pour remuer la couverte
dans les baquets , composées d’un fer A , à douille
i en B , garni d’un bâton C , qui fert de manche."
Communauté des Fayentiers.
Il y a une communauté de faïenciers à Paris,
fous le nom de marchands verriers - émail leurs,
maîtres couvreurs dé flacons & bo.uteilles en ofier,
fayence, &c.‘
Ce font ces marchands à qui l’on donne communément
le nom de fayenciers. Ils font à Paris au
nombre environ de cent trente-fix.
Leurs plus anciens ftatuts qui fe confondent avec
ceux des verriers, avoient été accordés par lettres-
patentes de Henri IV , du 20 mars 1600, vérifiées
1 en parlement le 12 mai fuivant.
Les nouveaux ftatuts font; du mois de février
659 , enrégiftrés le premier juillet de la même
année. ■ • , . . .
Le temps de l’apprentiffage, par l’article quatrième
des nouveaux ftatuts , eflffixe a cinq ans , 8c
' à autant de" temps de compagnonage. ,
Par l’article treizième , les enfans de maîtres font
fujets à l’àpprentiffage.'
Les maîtres ne peuvent avoir qu’un apprenti à la
. fois, & il faut pour cela qu’ils aient cinq ans de
maîtrife. ' . • ' . ,
Par l’article dix-huitième , le nombre des jures
eft fixé à quatre , dont deux font élus annuellement
le 15 décembre.
Par l’arficle vingt-cinquième , l’apprenti ou le
compagnon , qui abufe des femmes ou filles , confines
, parentes ou fervantes de leurs maîtres , font
I déchus du droit de parvenir à la maîtrife. :
On a u n i, par arrêt du confeil d’état du 21 fep-
; tembre 1706, la communauté des émailleurs ,
verriers , fayenciers , patenôtriers , à celle des
maîtres verriers-couvreurs de flacons ; & depuis
ce temps , félon les termes de l’arrêt du conleil,
■ lés quatre places de jurés font toujours remplies
par deux verriers & deux patenôtriers : les ftatuts
de l’un deviennent les ftatuts de l’autre.
Par l’édit du mois d’août 1776 , les fayenciers ;
! vitriers 8c potiers de terre, font réunis en un feu!
; corps de communauté : leurs droits de réception
| font fixés par le même édit, à 500 livres.
Droits d’entrée fi* de fortie*
Par un arrêt du confeil de 1745 , H fayence
; étrangère paie pour droits d’entrée, 20 livres du
cent pefant; celle des provinces réputées étrangères
, 3 livres. Les droits de fortie font réglés à fix
I livres du cent pefant.