
C o m p a s a v e r g e ; com pas ainfi appelle à caufè
d e fa v erge carrée de b o is, laquelle porte depuis
cinq jufqu’à dix ou douze pieds de long b avec deux
planchettes qui gliffent deffus , arm ées chacune
d ’une pointe pour tracer ce que l’on veut.
C o n s o l e ; ouvrage d’ébènifterie, qu’on fait fer-
v ir de fupport dans les appartem ens à des fig u res,
à des v à fe s, &c.
C o p a i b a arbre é tra n g e r, d’un rouge fo n c é ,
férvant principalem ent à la teinture.
C o r a il ; arbre d’Amérique, dont le bois eft poreux
& d’un rouge pâle.
C o r m ie r ; arbre commun en France : il y en
a de deux efpèces ; l’une a fon bois d’un blanc roux,
l’autre efl: rougeâtre.
C o r n e ; celle d’Angleterre efl la plus recherchée
pour les ouvrages d’ebènifterie.
C o u t e a u a t r a n c h e r ; outil dont fe fervent
les ébéniftes : il confifte en une lame tranchante
des deux côtés , & emmanchée dans un bâton long
d’un pied & demi ou environ. Cet outil leur fert
à couper les pièces de placage félon les contours
du deiîin qu’ils ont tracé deffus.
C y p r è s ; bois com pacte, d’une couleur jaunâtre.
C y t is e ; arbre commun en Europe : fon bois efl:
liant, d’une couleur jaune-pâle,'nuancé de verd.
D a m ie r ; c’eft un jeu ou une tablette divifée en
carrés réguliers alternativement de deux couleurs.
E b è n e , arbre é tra n g e r, d o n t il y a plufieurs ef-
p e c e s , V ébène noire, Y ébène rouge ou la grenadille,
l’ébène verte , Y ébène blanche.
E b é n is t e ; m enuifier en ouvrages de ra p p o rt, de
m arqueterie & de placage.
E c a il l e ; il y en a de trois couleurs, blonde,
brune & noire.
E c r a n ; meuble d’ébénifterie, dont l’ufage efl
de fe garantir de l’ardeur du feu de la cheminée.
E c r it o ir e ; petit m euble d’ébénifterie pour y
m ettre l’e n c rie r, les plum es , & c. à l’ufage des
cabinets.
E p i -d e -b l e d ; bois dur de la Chiné , très-poreux,
rayé d’un noir rougeâtre & de couleur de
chair.
E p in e -v in e t t e ; petit arbre commun en France :
fon bois eft plein, de couleur jaune.
E q u e r r e a . o n g l e t ; infinim ent à l’ufage des
éb éniftes, équerre plus épaiffe par u n b o ut que par
l’autre.
E r a b l e ; arbre dont il y a différentes efpèces ,
étrangères & Françoifes, d’un blanc rouffâtre.
Et a b l i ; infiniment d’ébénifterie, ou table avec
différens uftenfiles & outils qui lui fervent à l’exploitation
de fes ouvrages.
E t a b l i a l’A l l em a n d e ; établi garni de pièces
qui le rendent très-commode pour travailler les ouvrages
délicats.
F a u sse é q u e r r e ; infinim ent à l’ufage des ébéniftes
, p o u r p ren dre des angles de différentes o u vertures.
F a u x a c a c ia ; arbre devenu commun en France
: fon bois eft dur ; fa couleur efl rayée de iaunA
verdâtre, & de brun.
Fer ; (bois de) arbre de l’Amérique; il eft très,
dur , d’une couleur fauve, brune, tirant fur le
noir.
Féréol; arbre de Cayenne : fon fond eft blanc '
veiné & tacheté de rouge.
Fermoir ; efpèce de cifeau, mais fans bifeau
dont on fe fert pour dégroflir les bois.
Fernambouc ; bois étranger, dur & compafte
& d’un rouge tirant fur le jaune.
Fers brettés ; ce font des outils ou fers garnis
de dents.
Fers cro ch u s; outils dont les ébéniftes fe fervent
pour creufer, dans les bois de leurs ouvragés,
les places où les pênes de leurs ferrures doivent fe
loger ; & aufli pour creufer les mortaifes dans lef-
quelles les pattes des fiches des gonds des portes
doivent entrer. Cet outil a deux tranchans. Le premier
eft tourné en travers de la tige de l’outil, &
l’autre lui eft parallèle. On fe fert de l’un ou de l’autre
, félon que l’ouvrage ou la commodité de l’ouvrier
l’exige. Cet outil_eft pouffé dans le bois au
moyen des coups de marteau que l’on frappe fur
les talons , & la tige fert comme de levier pour
retirer le tranchant, lorfqu’il eft engagé trop forte*
ment dans le bois.
Feuille ; fe dit de ces menues pièces de bois
précieux & de diverfes couleurs, que les ébéniftes
ou menuifiers de placage ont réduites en lames
d’environ une ligne d’épàiffeur, avec la fcie à refendre.
Feuilleret ; efpèce de rabot, dont le fer & le
coin reffemblent à ceux des varlopes.
Fond ; ( le ) c’eft le bâtis fur lequel on difpofe
le placage ou la marqueterie.
Fraisoir ; efpèce de vilbrequin, dont la mèche
eft terminée par un petit cône à rainure : il
fert à faire des trous dans les matières peu épaifles
& fujettes à éclater, comme font tous les ouvrages
de placage & de marqueterie.
Frêne ; fa couleur eft blanche, rayée de jaune.’
Fuset ; arbriffeau commun en France, dont le
bois eft d’un jaune veiné.
Fusin ; autre arbriffëau, dont le bois eft dur
& plein, de couleur jaune pâle. 1
Ga in e ; efpèce de piédeftal en ouvrage'd’ébénifterie
, de forme plus étroite en bas qu’en haut,
& qui fert dans les appartemens à porter des figures
, des vafes, &c.
Ga y a c , ou bois saint ; arbre d’Amérique,’
très-pefant & compaéle, d’une couleur verdâtre.
G oberge ; les ébéniftes appellent ainfi des perches
dont ils fe fervent pour tenir fur l’établi leur
befogne en état, après l’avoir collée, & jufqu’à ce
que la colle foit fèche ; ce qui fe fait en appuyant
un bout de la perche contre le plancher, & l’autre
contre l’ouvrage.
G ommier blanc ; arbre de la Guadeloupe : fon
bois eft blanc, veiné de gris.
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G o u g e ; efpèce de cife a u , fo n t le taillan t arrondi
& èvidé dans fon m ilieu fert p o ur toutes les
^ G r a v e r en é b é n is t e r ie ; c’eft faire fur le bois,
avec le burin, des lignes ou tailles, foit droites,
foit en lofange, & plus ou moins fortes & ferrées.
Gu é r id o n ; efpèce de tablette fur une tige,
montée fur trois pieds.
Gu il b o q u e t ; outil avec lequel on trace des
parallèles au moyen d’une pointe qu’on fait gliffer
le long des planches.
G u il la um e ; efpèce de rabot, dont le fer eft
placé au milieu de l’outil & dans toute fâ largeur.
Houx; arbriffeau commun en Françe : fon bois
eft dur & d’un blanc qui tire fur le brun.
If ; arbre commun en France : fon bois eft dur,
d’une couleur rouge, mêlée de jaune & de brun.
Inde ; ( bois d’ ) aufli appellé laurier aromatique,
poivrier de la Jamaïque, arbre des quatre épices-, bois
de Campêche ; ce bois eft lourd & compaéle, & fa
couleur d’un rouge brillant & tranfparent.
Iv o ir e ; on en diftingue de deux fo rte s, le v e rd
& le, blanc.
Ja c a r a n d a ; arbre des Indes orientales, dont
il y a deux efpèces , l’iine blanche & l’autre noire
; toutes deux .marbrées & fort dures.
Ja m a ïq u e ; ( acajou de la ) bois d’une couleur
brune, un peu rougeâtre & rayé.
Jaune , (bois) ou fuftoc , ou clairambourg, ou
fatiné jaune : ce bois eft p l e in f e polit bien , &
fa couleur eft d’un beau jaùne doré.
La p ir é ; arbre de Cayenne, de couleur rouge
& jonquille. - \
Le t t r e s ; (b o is d e ) on appelle ainfi le bois de
Chine qui nous v ien t m arqué de lettres : il eft lo u rd ,
très-compaéle , p ren ant bien le p o li, & fa couleur
eft d’un rouge b r u n , avec des taches noirâtres.
Lime de c u iv r e a m a in , à l’ufage de ceux qui
travaillent en pièces de rapport.
Lo u p e s ; les ébéniftes do nn en t ce nom à des
renflemens ou excroiflances qui fe tro u v e n t dans
certains bois durs:
Lum iè re s ; on donne ce nom dans l’ébénifterie
à des mortaifes faites dans le bois.
Ma illet ; m arteau to u t e u bois.
Ma r q u e t e r ie ; c’eft l’art d’affembler proprement
des boi-s colorés, des métaux, de l’écaille,
& autres matières précieufes par plaques, bandes ,
compartimens pour en faire des deflins & orne-
mens fur des ouvrages de menuiferie.
Ma r t e a u a p l a q u e r ; il ne diffère du marteau
ordinaire, qu’en ce que là panne eft beaucoup plus
large : les ébéniftes s’en ferv en t pour appliquer les
plaques en les collant.
Mè ch e ; c’eft une efpèce de pointe ou de bout
de vrille qu’on attache à un vilbrequin pour percer
des trous.
Me r is ie r ; cerifier fauvage , commun en France
: fon bois eft- ferme , d’un grain affez fin ; fa
couleur eft rouffâtre, avec des veines jaunes.
M o s a ïq u e ; ce font des deflins exécutés en bois
de rapport.
M û r ie r ; on en diftingue d e d eux e fp è c es, le
noir & le blanc.
La première efpèce donne un bois blanc fur fes
bords, & jaune dans le coeur.
M u s c a d ie r ; arbre des Indes orientales, facile
à travailler.
N a c r e ; c’eft la coquille d’une efpèce d’huître.
N oe u d s ; ce font des boffes qui fo n t à l’extérieur
du b o is , o u des parties plus ferrées & plus d u res
qui fe tro u v en t dans l’intérieur.
N o y e r ; arbre commun en France, dont le bois
noirâtre & veiné eft beaucoup employé dans l’é-
bénifterie.
(Eil d e p e r d r ix ; arbre de Chine, d’un bois
dur & lourd, de couleur brun foncé.
O l iv ie r ; arbre commun en France, d e cou-»
leur jaunâtre, rayée de brun.
O m b r e r ; c’eft b ru n ir plus o u m oins certaines
parties du b o is , foit p ar le m oyen du fable ch a u d ,
foit par des acides.
O r a n g e r ; fon bois eft de couleur jaune, 8c
blanc vers le coeur.
O u t il a o n d e s ; c’eft un outil, ou plutôt une
machine ingénieufe & très-compofée, dont les menuifiers
de placage, qu’on appelle ébéniftes, fe fer»
voient beaucoup autrefois , lorfqu’ils travailloient
à ces belles tables & à ces magnifiques cabinets
d’ébène qui ne font plus à la mode, depuis que
la marqueterie y a été mife.
C ’étoit avec cet outil qu’on compofoit les moulures
ondées qui faifoient une partie de la beauté
de ces ouvrages, & qui fervoient comme d’encadrement
à ces fculptures d’un fi grand prix, dont les
deffus des tables & les guichets des cabinets étoient
ornés.
P a l is s a n d r e , efpèce de bois v iole t, propre au
tour & à la marqueterie. Ce font les Hollandois qui
envoient cette forte de bois aux marchands épiciers
& droguiftes de Paris. Il eft ordinairement débité
en groffes bûches :1e plus beau eft celui qui eft le
plus plein de veines, tant dehors que dedans, & qui
a le moins d’aubier.
P a r a v e n t ; il eft compofé d’un bois haut depuis
trois jufqu’à fix ou fept pieds , qu’on appelle châflîs.
On plié le paravent par le moyen de quelques fiches,
en quatre , cinq ou fix parties , dont chacune s’appelle
feuille , que le tapiflier couvre de l’étoffe qu’on
defire, & l’embellit comme on v e u t, pour être mis
l’hiver dans un appartement, afin de fe garantir du
vent de la porte. On vend & achette, pour l’ordinaire
, les paravents par feuille : il y en a d’une
grande beauté.
P e in t u r e e n b o is ; o n d o nn e ce nom à cette
partie d el’ébénifterie qui repréfente des figures, des
payfages , des fleurs & différens deflins , par l’em ploi
de bois diverfem ent colorés.
P e n d u l is t e ; nom d o nn é à ceux qui s’adonnent