
la partie antérieure eft abattue jufqu’à l’axe du fourneau.
C e , C e , coupe de la double grille ,fig. 2, pl. I,
qui fart de fondation au mole du fourneau. C B
C B , maflif fous le rez-de-chauffée B B , de fept pieds
de hauteur, dans lequel on a pratiqué une galerie
voûtée Q Q , de cinq pieds de haut fur trois de large,
pour laitier évaporer l’humidité qui pourroit fe
trouver fous le creufet. e , fond du creufet de douze
pouces d’épaiffeur depuis le deffus de la voûte jufqu’à
l’aire B B , ou rez-de-chauffée : le fond du creur
fet eft , ou de fable battu à la demoifeile ou au
maillet, ou de partie de fable & de pierre à feu ,
ou de grès, ou de quelque autre pierre réfra&aire :
on obfervera de mettre fur la voûte une couche
de fable calcaire, tel que celui que les inondations
raffemblent, compofé en partie de fragmens de
coquilles ; cette précaution eft néceffaire pour -empêcher
la formation de ces loups monftrueux formés
par la vitrification de la maffe totale de la bafe du
creufet pénétré de régule & de fonte de fe r , dont
l’extra&ion fi pénible entraîne fouvent la deftruc-
tion d’une partie confidérable du fourneau ; ce fable
calcaire ne formant pas d’union & faifarît corps à
part, conferve la voûte & facilite le déblaiement de
l’ouvrage. L, le creufet. d, coftière de la tuyère. DD,
élargiffement de la coftière pour recevoir les bufes
des ioufflets. M, la tuyère, c, coftière du contre-vent.
c e , la continuation de la coftière du contre-vent
jufqu’au foyer inférieur K , qui eft la naiffance des
étalages K l , K l , qui forment le cône renverfé
K I P l raccordé en I P I à la bafe du cône fupérieur ;
le diamètre I P I qui eft le petit diamètre de l’ellipfe
ou le petit côté du paràllélograme, fi le fourneau
eft carré , a cinquanterquatre pouces , & eft éloigné
du fond de l’ouvrage d’environ fept pieds, tiers
de là hauteur totale du fourneau : depuis le fond
du creufet L jufqu’au niveau de la bune en G G, il y
a vingt-un pieds, & depuis G G jufqu’en E , ouverture
du fourneau à laquelle on a donné le nom dè
geulard, il y a trois pieds : cette maffe eft recouverte
de plaques de fonte, ainfi qu’il a été dit ci-deffus.
IG , IG, les parois : elles font renfermées par les contre
parois i g, i g , qui le font elles-mêmes par les
contre-murs S , S. T , T , les murs extérieurs qui ,
ainfi que les contre-murs & le maflif qu’ils laiffent
entre eux, font traverfés en différens fens par les
canaux expiratoires dont on a parlé, dont a a a a a a
font les ouvertures; b b b b , les fix maraftres qui
foutiennent l’arrière-vouffure fur la tuyère. A A ,
les batailles : on voit dans le mur poftérieur des
batailles la porte qui conduit à la halle à charbon.
Fig. 4 , coupe verticale du fourneau par la ruftine
& la timpe, c’eft-à-dire, parallèlement à la tuyère
repréfentée, figure 2 , dont il faut concevoir que la
partie antérieure eft abattue jufqu’à l’axe du fourneau.
C c C c , coupe de la double grille qui fert de
fondation au fourneau. C B B C , 'maflif fous le rez-
de-chauffée BB , dans lequel on a pratiqué une
voûte Q pour évaporer les humidités du deffous de
l’ouvrage, e, fond de l’ouvrage ou du creufet. c , le
creufet. D-, coftière de la ruftine qui eft du côté du
fourneau oppofè à la dame ou à la coulée ; ce côté
regarde la halle à charbon. F , la dnme. 1 , la timpe
de pierre. 2, la timpe de fer. m., le taqueret. K l,
K l , les étalages. I PI , grand diamètre du foyer
fupérieur ; il eft de foixante pouces. I G , IG , les
parois, ig, ig , les contre-parois. M I , contre-parois
de l’ouvrage du côté de la ruftine. SS, contre-murs,
T T , murs extérieurs traverfés, ainfi que le maflif
parles canaux expiratoires a a a a a, bbb, & les fix
maraftres fur l’arrière-vouffure du côté de la timpe;
ces maraftres, qui font des gueules ou pièces de
fonte triangulaires, doivent être efpacées l’une de
l’autre d'environ dix - huit pouces ; les intervalles
qui les féparent font remplis de briques, ou autre
maçonnerie bien appareillée. E , le gueulard. 0 ,
fenêtre pour regarder de deffus le fourneau dans le
moulage.
P L A N C H E I I I .
Trompes du Dauphiné tenant lieu de foufflets;
pour adminiftrer au fourneau le courant d’air né-,
ceffaire.
Fig. 1 , trois trompes accolées , auxquelles un
même réfervoir fournit l’eau néceffaire. A , le réfer-
voir fupporté par une charpente couvenable auprès
de l’efcarpement fur lequel coule le ruiffeau TVX,
qui s’embranche dans le réfervoir. B , petit empel-
lement pour régler la quantité d’eau qui entre dans
le réfervoir. 'X , partie du canal qui contient l’eau
affluante, & conduit l’eau fuperfluea lin empelle-
ment de décharge. CD, E F , GH , les trois trompes
d’environ vingt-fept pieds de long, fur feize pouces
environ de groffeur, creufées dans toute leur longueur
, ainfi qu’il fera dit ci-après, & que les figures
des développemens le font voir. Chaque trompe eft
raccordée & jointe par fa partie fupérieure au fond
du réfervoir A , qui leur fournit l’eau, & elles s’implantent
chacune dans une cuve renverfée DD,
F F , HH , qui ont fix pieds de diamètre. & autant
de hauteur, dans lefquelles elles entrent de dix-huit
pouces , après avoir traverfé le fond ; chaque cuve
eft encore percée de deux ouvertures , l’une dans le
fond & l’autre dans la circonférence ; celles du fond
reçoivent les porte-vents x y { , par lefquels l’air
contenu dans les cuves eft conduit dans le tuyau
p q r s t u , qui aboutit à la tuyère du fourneau; les
autres ouvertures qui font au bas de chaque cuve
fervent à évacuer l’eau qu’elles contiennent, à me-
fure que la trompe qui en reçoit du réfervoir A en
fournit de nouvelle ; à chacune de ces ouvertures
inférieures eft adaptée une petite caiffe dans laquelle
on a pratiqué un petit empellement N , pour pouvoir
régler & égaler la quantité d’eau qui fort de la cuve
en O , à celle qui y eft continuellement fournie p^r
la trompe.
Les trompes & le réfervoir qui leur fournit l’eau
font foutenus dans la fituation verticale & à la hauteur
convenable par deux chevalets IR , AKSrL,
du premier defquels on ne voit qu’une partie ; les
moiitans du fécond ont été rompus pour îaiffer
voir d’autres parties plus importantes. M , une des
deux entretoifes qui lient enfemble les deux chevalets
& foutiennent les moifes auxquelles les trompes *
font fufpendues. Q ? , Q<7, les deux moifes de la
trompe du côté de l’empellement B de fourniture,
p „ pp , les deux moifes qui foutiennent les deux
autres trompes du côté du tuyau ou porte-vent que
l’on a fraéhiré , fa longueur étant indéterminée aufli
bien que fa direftion & fes inflexions, toutes choies
dépendantes de la fituation refpe&ive du fourneau
& des trompes. Le porte-vent, d’environ dix pouces
de di'amètre , eft terminé du côté du fourneau par
un buze de fer mm dont l’extrémité u fe préfente à
la tuyère du fourneau ou de la forge, de la même
manière que les buzes des foufflets. Il y a près de \
la buze une ouverture ^ , que l’on ouvre ou que
l’on ferme à volonté , pour empêcher le vent de
parvenir au fourneau , auquel cas on abaiffe une
foupape de cuir qui réfléchit le vent par l’ouverture
s ; dans l’autre cas cette foupape étant relevée ,
on abaiffe le clapet qui fert à fermer cette ouverture.
Le corps de chaque trompe eft compofé de deux
pièces de fapin ou de bois de chêne bien dreflees
& excavées comme les fig. 2 ,4 & $ le font voir ; les
deux pièces font reliées enfemble par autant de
cercles de fer qu’il eft néceffaire pour les affujettir ;
les. joints font calfatés, enforte que l’air n’y puiffe
trouver aucun paffage.
Fig. 2 , coupe par l’axe d’une trompe , de fa cuve,
& du réfervoir qui lui fournit l’eau : la trompe coupée
verticalement, eft la même que celle notée par
les lettres EF dans la fig .'.
A ; le réfervoir qui fournit l’eau aux trois trompes.
B, empellement du côté du canal déférent, dans le-
quell’eau eft toujours un peu plus élevée que dans le
réfervoir. CE , l’entonnoir cosnique de la trompe ;
il a à fon ouverture C treize pouces de diamètre,
& feulement quatre pouces à fon fommet E , que
l’on nomme l’étranguillon, & trois pieds trois pouces
dè longueur au deffus de l’étranguillon : le diamètre
de la cavité cylindrique e f g h , eft par-tout de neuf
pouces ; on a fraéhiré la trompe en f g , pour rapprocher
la cuve du réfervoir, la place n’ayant pas
permis - de lui donner toute fa longueur.
A cinq pouces afl deffous de l’étranguillon E , font
percés obliquement.& à même hauteur, fix trous
dans la circonférence , comme D e , d e , de deux
pouces de diamètre , dont l’ouv erture intérieure
dans le corps de la trompe , eft éloignée de huit
pouces du plan de l’étranguillon ; quatre pouces plus
bas, tant extérieurement qu’intérieurement , font
percés quatre autres trous dans la circonférence :
on donne à tous ces trous le nom de foupiraux ; &
en effet, c’eft par ces trous que l’air s’introduit dans
la trompe, à mefure que l’eau qui fort de l’étranguillon
E , s’épanouiffant ou s’éparpillant, fe mêle
à l’air, & le force à defeendre avec elle dans la cuve i kl L. L’eau étant arrivée dans la cuve, tombe
fur une plaque de fer H , d’où elle rejaillit dans la
cuve ; ce qui permet à l’air qu’elle avoit entraîné
avec elle, de fe décharger & de gagner le haut de
la cuve où il fe condenfe, & d où le nouvel air
continuellement amené par la trompe, le force de
fortir en paffant par.le porte-vent p dans le tuyau
//z n qui le conduit au fourneau.
La plaque de fer H , placée au centre & environ
au milieu de la hauteur de la cuve-, fous l’orifice
de la trompe, eft foutenuè par une efpèce de croix
de bois, qui eft elle-même foutenue par quatre
montans, comme on peut voir dans la fig. 3. L’eau,
après s’être Idifperfèe fur la plaque de fe r , tombe
fur la bafe de la cuve où elle s’affemble : le fond de
la cuve eft ou un corroi de glaife, ou une roche,
s’il s’en trouve, ou enfin , au défaut, un plancher
formé par plufieurs madriers mis à côté les uns des
autres ; dans tous ces cas il faut également pratiquer
une-ouverture L dans la circonférence inférieure de
la cuve, pour évacuer l’eau à mefure qu’elle arrive ;
mais il faut que cette ouverture ne puiffe Iaiffer
fortir, l’a ir , ce qu’on obtiendra fi le haut de cette
ouverture eft toujours fubmergé.
Pour cela, aux deux côtés de l’ouverture L de la
cuve, on ajufte deux planches de deux pieds de
haut, formant enfemble & avec le parement de la
cuve , comme une efpèce de caiffe à laquelle le fol
fur lequel la cuve eft établie fert de fond, comme
on voit à la cuve DD , fig. 1. Aux faces intérieures
de ces planches, on fixe avec des clous deux tringles
de bois, pour fervir de couliffe P , à une petite pelle
N , que l’on peut lever ou baiffer à diferétion , pour
que l’eau retenue en partie par cette pelle , foit entretenue
dans la cuve à un niveau K , fupérieur à
l’ouverture L , par laquelle l’eau fort en O , en aulE
grande quantité qu’il en entre par la trompe.
ô n connoît à peu près quelle eft la hauteur de
l’eau dans la cuve , par la hauteur de celle qui eft
en M , entre la pelle N & le côté L i de la cuve,
quoique l’eau foit toujours plus haute dans cet ef-
pace M que dans la cuve , d’une quantité proportionnelle
à l’effort du reffort de l’air condenfé qui
y eft renfermé.
Fig. 3, repréfentation perfpeâive de la croix ab,cdr
foutenue par quatre montans de deux pieds & demi,
ou trois pieds de haut , fur laquelle la plaque de
fer H eft pofêe ; cette croix occupe le milieu de
la cuve.
Fig. 4 , coupe fur une échelle double du haut de
la trompe , par un plan qui paffe par deux des fix
■ trous fupérieurs F F , qui avoifinent l’étranguillon.
C , ouverture de la trompe. CE , l’entonnoir. E ,
l’étranguillon. D , orifice interne & inférieur des
deux trous ou foupiraux poftérieursdu nombre
des fix du rang fupérieur FF.
Fig. 3 , coupe fur une échelle double du haut de
la trompe , par deux des quatre trous ou foupiraux
du rang inférieur. C , l’ouverture de la trompe. C E ,,
l’entonnoir. E , l’étranguillon. ƒ D , ƒ D , deux des*
quatre trous du rang inférieur. D , Orifice inférieur
interne d’un des quatre trous,