
côté des entailles 1 1 , 1 3 , <ï u^ s’appliquent aux en-
tailles C des liteaux des longs côtés , 1 2 languette
de la pièce 13 , laquelle coule dans la rainure dev
l’autre pièce 11 , pour guider leurs mouvemens.
Fig. 11. A & a , les deux pièces du même liteau
féparées & vues en perfpe&ive par le deffus 8c du
côté extérieur du foufflet, c’eft-à-dire que l’épaif-
feur que l’on voit dans la figure, eft celle qui s’applique
à la furface intérieure du volant du côté de
la têtière. A , pièce à rainure, a ,,pièce à languette.
Fig. 11. B 8c b , les deux mêmes pièces vues par
defious 8c du côté oppofé à la figure précédente.,
B , pièce à rainure, b , pièce à languette ; les rainures
font ereufées à mi-bôis , & les languettes
ont la même épaiffeur.
Fig. 12, les trois liteaux du côté de là tête du
foufflet vus par deffus. 3 , 5 & 6 , 4 , les deux
pièces à languettes. 5 , 6 , la pièce du milieu à
doubles rainures. Au deffus des chiffres 5 & 6 , on
voit les deux refforts de dilatation, dont la conf-
tru&ion 8c l’ufaee eft le même que celui du reffort
A , fis- 10.
Fig. ij. A B C , les trois pièces du liteau de la
tête du foufflet, vues en perfpe&ive par le deffus
& du côté qui s’applique à la furface intérieure de
la tête du volant. À & C , les deux pièces à languettes.
a 8c c , les languettes : ces deux pièces-font
, pour être reçues dans les entailles h des liteaux
entaillées à mi-bois , & en deffous à leurs extrémités
des longs côtés, fig. 8. B , pièce du miliè^i à double
rainure, a , double rainure pour recevoir la languette
a qui eft au deffous. C , rainure pour recevoir
la languette c qui eft vis-à-vis.
Fig. 14 , les trois mêmes pièces vues par deffous.
A & C , les entailles pour raccorder avec les liteaux
des longs côtés, a c , les deux languettes placées
dans les rainures de la pièce du milieu.
Fig. i f , les trois mêmes pièces en perfpeâive
vues par deffous, & du côté intérieur où les refforts
de dilatation font attachés. A & C , les entailles
des extrémités, a 8c c , les languettes. B ,
pièce du milieu, a & c , les rainures qui reçoivent
les languettes d.es autres pièces.
Tous les liteaux étant raffemblés, forment un
châffis de forme trapézoïdale, dont l’épaiffeur eft
de deux pouces. La.largeur de chaque coté de cinq
pouces , & les dimenfions extérieures, les mêmes
que celles du trapèze A B R , fig• /, pl. V , que
forment les rebords de la caiffe inférieure du foufflet,
fur lefquels les liteaux font arrêtés par les menton-
nets fous lefquels ils peuvent gliffer, étant continuellement
pouffés au vide par les refforts qui les
font appliquer aux furfaces intérieures du volant;
toutes les parties mobiles doivent, être enduites
d’huile pour que les mouvemens en foient plus
doux , ce qui contribue à la confervation des
pièces.
P L A N C H E V I L
. La vignette- de cette planche repréfente l’opératîôn
de charger , c’eft-à-dire, de donner au fourneau
l’aliment du feu , 8c les matières qui doivent
y être traitées.
Le fourneau que la vignette repréfente eft vu
par l’angle entre la ruftine & la tuyère. On a fracturé
la halle au charbon, & démoli une partie du
terre-plein fur lequel elle eft fondée , pour laiffer
voir une partie du courber, 8c la roue à aubes qui
donne le mouvement aux foufflets.
Lorfque l’on met le fourneau en feu , la manière
de le charger, la qualité, la quantité & l’ordre des
charges , eft différent de celui que l’on obferve
lorfque le fourneau eft en train.
Pour mettre le fourneau en feu , on commence
par l’emplir de charbon, que les chargeurs fig 1 & 2
portent dans les corbeilles, mannes ou vans repré-
fentés fig. 1 du bas de la planche ; on bouche alors
la tuyère avec du mortier, herbue ou argille, &
par l’ouverture de la coulée, entre le frayeux &
la dame , on introduit une pelletée de charbons
embrâfés : le feu qui n’eft point alors animé par les
foufflets, fe communique infenfiblement à toute la
maffe de charbon renfermée dans le fourneau, &
perce jufqu’au haut de la bune : plus la maçonnerie
du fourneau eft fèche , plus le feu fait de
progrès ; 8c au contraire plus elle eft humide &
les charbons menus , l’air tranquille , plus il. eft de
temps à percer la colonne entière. Lorfmie le charbon
de la bune commence à être embraie, plufieurs
maîtres de forge qui n’aiment point à voir confumer
le charbon fans un produit aéluel, font charger en
mine aufîitôt que le fourneau eft avalé d’une charge
, c’eft-à-dire lorfque le. charbon eft defeendu de
3 6 pouces , ainfi qu’on l’expliquera à l’article de la
dixième planche ; mais l’auteur du mémoire déjà
cité dans l’explication de là dernière planche de la-
feélion précédente, rejette cet ufage, parce que l’on
ne doit mettre un fourneau en mine que lorfqu’il eft
en état de la bien digérer,. & que dans ce moment
le fond de l’ouvrage , le creufet n’eft point aft’ez
chaud pour recevoir la fonte en fufion, ce qui caufe,
des embarras lorfqu’on. fe précipite trop-- : l’auteur
laiffe écouler trente-fix heures depuis le temps que
le feu a gagné le haut du fourneau jufqu’à lapremière
charge en mine ; pendant ce temps il faut faire fréquemment
des grilles pour échauffer la partie inférieure
de l’ouvrage, & pour détacher & enlever les
matières vitrifiées qui découlent fur les- timpes où
le feu eft le plus aéfif à caufe de la première im-
preffion de l’air, extérieur qui fait effort pour entrer
& monter dans le fourneau. Lorfqu’après un nombre
fuffifant de grilles répétées, on voit blanchir
& étinceler le creufet à la ruftine & fur le fond,
on fait charger en mine lorfque le fourneau eft
defeendu d’une charge, c’eft-à-dire de trente-fix
pouces : cet efpace eft rempli par cinq rafles ou vans
de charbon fur lefquels les chargeurs mettent deux
conges de mine. Douze ou quinze heures après que
le fourneau eft chargé en mine , on apperçoit dans
le bas du fourneau des étincelles brillantes qui font
des globules de fonte imparfaite ; ces globules éclatent
en brûlant à l’air libre ; c’eft alors qu’il convient
dé faire la dernière grille , fuivant l’ufage général,
pour nettoyer exactement l’ouvrage , 8c en couvrir
le fond de plufieurs couches de frafins qu’il faut
laiffer embrafer fucceffivement avant de les recouvrir
de nouvelles couches , lefqùelles forment toutes
enfemble une épaiffeur de trois à quatre pouces fur
toute la furface du fond du creufet.
Les frafins étant deftinés à recevoir la première
fonte , il eft néceffaire qu’ils foient bien féchés &
embrâfés pour lui conferver'fa chaleur & fa fluidité.
Les ringards qui forment la grille étant ôtés, on
met le bouchage pour fermer la coulée ; l’Ouverture
du devant des timpes au deffus de la dame, fe
bouche avec la braife tirée du fourneau, & des
frafins mouillés, ce qui fuffit pour empêcher la diffi-
pation du vent; on tire alors la pelle pour donner
l’eau à la roue, 8c laiffer agir les foufflets.
Il eft néceffaire que les mufles ou bufes des
foufflets foient éloignés de l’orifice intérieur de la
tuyère au moins de dix pouces dans les premiers
huit .jours, & qu’ils foient pofés de manière que
leur vent fe croife au centre du foyer. Les ouvrages
en fable veulent être très-ménagés au commencement
, c’eft pourquoi il faut modérer le jeu des
foufflets 8c les éloigner pour en augmenter par gradation
le mouvement 8c l’a&ion, lorfque l’on jugera
que l’ouvrage eft affermi 8c plombé , c’eft-à-dire,
que fa furface eft vitrifiée : les ouvrages en grès ou
en pierre calcaire peuvent être plus brufqués.
Les foufflets ne lauroiéîît être en trop bon ordre,
bien fcellés 8c huilés , munis de refforts flexibles ;
ils doivent être pofés horizontalement 8c parallèlement
à Faire* du creufet ; il faut aufli que les
balanciers e e de la vignette 8c même lettre dans les
plans 8c profils , planche 1 8c IJ. , foient chargés de
manière par un poids i i , que le volant foit entièrement
élevé lorfque la came de l’arbre vient rencontrer
la baffe-conde ; il faut aufli que l’élévation
de la caiffe ne fe faffe pas avec précipitation par un
contrepoids trop pefant, qui retarderoit la preflion
fuivante ; enfin, il faut que l’extrémité extérieure
des balanciers ne tombe pas fur un corps fans
réaéHon , parce que la fecouffe qui naîtroit du
choc briferoit bientôt les volans , crémaillères, crochets,
8cc. c’eft pourquoi il faut mettre fur le chapeau
cçL de la chaife de rechute f f , une fafeine ou
reffort de bois qui en adouciffe le choc 8c le rende
iofenfible,
B eft néceffaire que la preffion des cames taillées
en épicycloïdes foit égale 8c totale ; totale, afin que
Ls foufflets expirent tout l’air contenu dans/leur
capacité ; égale, afin qu’un foufflet n’expire pas trop
tôt , 8c que le vent ne foit point coupé, c’eft-à-dire,
qu’il n’y ait point d’intervalle entre les deux expirations
, ce qui feroit.un défaut dans les fourneaux,
Parce que le courant d’air interrompu caufe un re-
froidiflement, 8c qu’une partie de l’expiration fui-
?ante eft employée à rétablir la chaleur ; 2°. que la
déflagration de la tuyère eft plus à craindre dans
ce moment : trois foufflets pareroient à cet accident,
difficile à éviter avec certains foufflets ; mais il fan-
droit un porte-vent commun aux trois foufflets,
comme aux trompes décrites ci-devant , dont le
fouffle eft continuel.
Depuis la première charge de minerai, on augmente
fur chacun de 25 livres de mine, ou d’un
demi - conge, en forte que la charge eft de cinq
conges, ou 125 livres de mine lorfque l’on tire la
pelle pour mettte les foufflets en mouvement ; on
tient le fourneau à ce nombre pendant quatre charges
; on augmente enfuite d’un conge par huit
charges, jufqu’à ce qu’il en ait pris huit ; alors on
n’augmente plus que l ’on ne s’apperçoive que le fourneau
peut en foutenir davantage, ce que l’on con-
noît aifément par la couleur de la flamme, la con-
fiftance des laiâiers & la qualité de la fonte.
Il faut en général tenir en fonte grife un fourneau,
au commencement d’un fondage, ne lui donner de
mine qu’à proportion que la chaleur augmente. Ait
bout de douze à quinze jours, un fourneau bien
conftruit 8c bien conduit eft en état de porter toute
la proportion de mine relative à la charge de char*
bon qu’il peut contenir, proportion qui peut cependant
varier à caufe des différens états & qualités
du charbon.
Une charge eft compofée des matériaux qui doivent
opérer 8c fubir les effets de la digeftion ; car
on peut comparer un fourneau à un eftomac, les
charbons qui contiennent le principe aéfif en font
la bafe : fon volume eft fixé à cinq raffes ou vans,
pefant enfemble environ 130 livres. Le poids 8c
le volume des autres matières qui compofent la
charge eft contenu dans la table fuivante..
Nombre. , Efpèee. Poids Poids de Poids total
' particulier, chaque charge, d’une coulée.
5 Raffes de charbon. 46liv. 230 liv. 2070liv.
10 Congés de minerai. 50 500 4500
1 Conge dè caftine. 50 50 45a
^ Conge d’herbue, 20 20 180
800 7200
La caftine eft toute fubftance calcaire non faturée
d’acides, que l’on ajoute pour abforber les parties
fulfureufes du minerai 8c fervir de correéfif, lorfque
par un premier degré de feu elle eft calcinée. Certe
chaux , unie à l’acide, forme, à l’aide de la chaleur
exceffive qu’elle rencontre plus bas, à mefure que
les charges fe confomment, un foie de foufre qui
accélère la fufion des parties métalliques , 8c en
s’unifiant aux cendres vitrifiées des charbons, forme
une fubftance vitreufe qui perfectionne la fufion ,
couvre le métal en bain , 8c par-là le préferve de
la trop grande ardeur du feu ; c’eft cette couche de
matière vitrifiée en fufion , que l’on nomme lai&ier,
à travers de laquelle le métal fe filtre à fur 8c mefure
qu’il diftille ; le laiéfier s’affunile les parties hétéro